Les États-Unis officialisent leur sortie de l’accord de Paris


Barak Obama avait négocié un texte qu’aucun pays ne pouvait sortir avant 3 ans, le 4 novembre. C’est pour cela Donald Trump qui ne pense qu’aux riches entreprises et polluer toujours plus a officialisé sa sortie de l’accord de Paris, sauf qu’il faut un de plus pour qu’il soit effectif .. soit le lendemain des prochaines élections présidentielles. En attendant, il y a toujours des Américains qui sont présents. Donc tout dépend qui sera élu en 2020 aux États-Unis
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Les États-Unis officialisent leur sortie de l’accord de Paris

PHOTO REUTERS

« L’heure est venue de quitter l’accord de Paris », avait déclaré le 1er juin 2017 (photo) le président républicain.

(Washington) La lettre était attendue depuis 2017 mais ne pouvait être envoyée pour des raisons juridiques jusqu’à lundi : les États-Unis de Donald Trump ont notifié les Nations unies de leur intention de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, confirmant le déni climatique américain.

IVAN COURONNE ET FRANCESCO FONTEMAGGI
AGENCE FRANCE-PRESSE

« Aujourd’hui, les États-Unis entament le processus de retrait de l’accord de Paris. Conformément aux termes de l’accord, les États-Unis ont soumis une notification formelle de leur retrait aux Nations unies. Le retrait sera effectif un an après la notification », a déclaré le chef de la diplomatie Mike Pompeo dans un communiqué.

Les États-Unis sont le seul pays à se désengager de ce texte signé par 197 pays, jusqu’à la Corée du Nord.

« L’heure est venue de quitter l’accord de Paris », avait déclaré le 1er juin 2017 le président républicain, qui avait ajouté : « J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris. »

Depuis cette déclaration, en réalité, les Américains continuaient à occuper leur siège, discrètement, pour influencer les discussions techniques autour de l’application concrète de l’accord, dans le cas où, un jour, Washington le réintégrerait. Selon le texte négocié fin 2015 par Barack Obama, aucun pays ne pouvait sortir avant le troisième anniversaire de son entrée en vigueur, le 4 novembre 2016. C’est-à-dire lundi.

En outre, le délai d’un an repousse la sortie effective au lendemain de la prochaine élection présidentielle américaine, dans laquelle Donald Trump brigue un nouveau mandat.

D’ici là, les Américains enverront des délégations aux grands sommets climatiques de l’ONU, à commencer par la « COP » de décembre, en Espagne, a confirmé à l’AFP le département d’État.

Le retrait américain ne change donc rien immédiatement, mais il est très symbolique, même si peu doutaient que la Maison Banche confirmerait cette étape.

Les conservateurs américains ont salué l’annonce. Mais la présidente de la chambre basse du Congrès, la démocrate Nancy Pelosi, y a vu « une nouvelle décision anti-science […] qui vend l’avenir de notre planète et de nos enfants ».

La France a de son côté dit « regretter » l’annonce américaine, qui était toutefois « attendue ».

« Elle est mue par une vision obsolète datant du siècle précédent, quand on croyait que l’action climatique était coûteuse et détruirait des emplois », a commenté Andrew Steer, président du World Resources Institute.

« Insulte à l’humanité »

La raison officielle du retrait est que Washington considère l’accord injuste pour les États-Unis, bien que la philosophie du texte soit que les pays fixent librement leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le but alors annoncé par Barack Obama était d’ailleurs moins ambitieux que d’autres pays.

Dans son communiqué, Mike Pompeo a invoqué « le fardeau économique injuste imposé aux travailleurs, entreprises et contribuables américains ».

Donald Trump pourra faire valoir à ses électeurs qu’il a tenu sa promesse.

Mais l’opposition démocrate, les ONG et les experts se sont offusqués de l’égoïsme du deuxième émetteur mondial, alors que la Chine reste engagée dans le processus.

Le parti démocrate a dénoncé une « insulte à l’humanité ». « C’est honteux », a tweeté Joe Biden, possible rival de M. Trump pour la présidentielle de 2020.

« Ce n’est rien de plus que la concrétisation d’une promesse de campagne cynique et insensée dans le seul but de gagner les faveurs de l’industrie des énergies fossiles », a dit le sénateur démocrate Patrick Leahy.

La décision de M. Trump n’a pas créé l’effet domino que certains craignaient dans des pays comme l’Australie et le Brésil. Elle a même galvanisé de multiples acteurs américains non-fédéraux : États gouvernés par les démocrates, villes et entreprises qui se sont engagés à la neutralité carbone d’ici 2050 ou à d’autres actions. Cela compensera en partie l’inaction fédérale.

En définitive, l’accord de Paris ne s’est pas effondré, renforcé par la mobilisation des jeunes pour le climat observée depuis l’an dernier.

Mais le résultat de l’élection de 2020 pourrait être plus déterminant

« Si jamais on repart dans une administration Trump pour quatre ans, les conséquences seront très, très différentes », dit à l’AFP David Levaï, du centre de réflexion Iddri. « La solidité de cette gouvernance (climatique) demeure, tant que le retrait américain n’est qu’une parenthèse ».

Tous les adversaires démocrates potentiels de Donald Trump se sont engagés à revenir dans l’accord, ce qu’ils pourront faire à leur éventuelle prise de fonction, le 20 janvier 2021.

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Les jeunes du monde entier dans la rue pour interpeller leurs gouvernants sur le climat


Même si cela dérange des politiciens, je trouve encourageant que des jeunes se lèvent pour protester de l’inaction face aux changements climatique. Cela à commencé par une jeune étudiante suédoise Greta Thumberg. Depuis d’autres jeunes on emboîter le pas. Aujourd’hui, ce sont 123 pays que sont rassembler des jeunes pendant une journée d’école pour la grève du climat. On dit qu’on ne peut pas changer le monde, pourtant Greta Thumber réussit à rallier des milliers de jeunes dans différentes villes du monde pour crier d’une même voix d’agir pour leur avenir
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Les jeunes du monde entier dans la rue pour interpeller leurs gouvernants sur le climat

 

Les jeunes du monde entier dans la rue pour interpeller leurs gouvernants sur le climat

Photo: AFP

«Vous détruisez notre avenir!» De l’Australie à l’Europe en passant par l’Ouganda, des dizaines de milliers de jeunes du monde entier ont séché l’école vendredi pour demander à leurs dirigeants d’agir vraiment contre le dérèglement du climat.

«Agir maintenant ou nager», lisait-on sur une pancarte, à Wellington, la capitale néo-zélandaise, où des centaines de lycéens et étudiants ont lancé la journée.

À Christchurch aussi, des jeunes gens défilaient quand la ville a été frappée par des fusillades dans deux mosquées, contraignant la police à boucler le centre-ville.

«123 pays!» a tweeté la jeune Suédoise Greta Thunberg, une des icônes du mouvement avec sa grève hebdomadaire de l’école.

«Nous faisons grève pour dire à nos gouvernements de faire leurs devoirs et de nous montrer des preuves!» explique l’appel publié sur Facebook.

Des preuves que le monde prend les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, comme prévu par l’Accord de Paris. Des rendez-vous étaient donnés dans plus de 2 000 lieux, selon le site du mouvement, FridaysforFuture, avec l’Italie, la France et l’Allemagne en tête de peloton.

Vendredi, Greta Thunberg relayait sur Twitter des images de cortèges au Japon, à Helsinki, Venise, Luxembourg ou, plus modeste, au Vanuatu. A Bangkok et Hong Kong, des milliers de jeunes ont aussi défilé.

«Si vous n’agissez pas comme des adultes, nous le ferons», scandaient-ils.

«Mes yeux souffrent de la pollution», a expliqué Shagun Kumari, 13 ans, à Delhi (environ 200 participants). «Je veux un air qui n’affecte pas mes poumons».

À Sydney, Charles Rickwood, 18 ans, pointait le danger couru par la Grande Barrière de corail.

«Si la tendance se poursuit, on va avoir une hausse d’1 ou 2°C dans l’océan, cela deviendra insoutenable».

Quelque 500 jeunes Mauriciens ont défilé à Port Louis, scandant «la planète chauffe, la jeunesse se lève».

À Varsovie, c’est au ministère de l’Energie qu’a fini la marche d’environ 2 000 jeunes protestataires. A Bratislava, ils étaient un millier. De nombreuses villes allemandes étaient concernées, avec des milliers de participants notamment à Berlin et Munich.

«Les vautours du profit détruisent notre Terre», «Grand-père, c’est quoi un bonhomme de neige?», «Je crois plus aux licornes qu’en la volonté des politiciens», disaient les panneaux allemands.

Idem à Londres, avec plusieurs milliers de jeunes massés devant le palais de Buckingham après un passage par Downing street.

À Paris, une centaine de jeunes ont bloqué pendant trois heures l’entrée du siège de la Société Générale, dénonçant ses financements de projets nocifs.

En Ouganda, à Kampala, de nombreux élèves ont fait la grève de l’école pour manifester, décrivant la recrudescence des glissements de terrain et crues soudaines dans le pays.

«Les températures ont grimpé, impossible de se concentrer en classe», dit Warlda Mirembe, 16 ans, venue avec son père, fermier et commerçant.«Ma prise de conscience date de l’inondation de l’école après des pluies diluviennes. J’aime mon pays, on l’appelle la perle de l’Afrique, mais on est en train de le détruire».

«Les leaders d’aujourd’hui vont vieillir et mourir, et laisser derrière eux un monde en ruines», dénonce Sadrach Mirere, étudiante, qui coordonne les Fridays For Future Uganda.

Greta Thunberg s’est fait connaître en brandissant seule tous les vendredis une pancarte «grève de l’école pour le climat» devant le Parlement de Stockholm. Peu à peu, l’action a fait tache d’huile dans plusieurs pays, des milliers de jeunes gens descendant dans la rue, en Belgique ou en Allemagne.

Vendredi matin, Greta, qui a été proposée pour le Nobel de la paix 2019, était de retour devant le Parlement suédois avec plusieurs centaines de jeunes grévistes à ses côtés.

«Nous venons de naître au monde, cette crise nous allons devoir vivre avec, et nos enfants et nos petits-enfants et les générations futures. Nous ne l’accepterons pas», a-t-elle prévenu.

L’initiative n’est pourtant pas du goût de certains politiques, tel le ministre australien de l’Education Dan Tehan.

«Ce n’est pas quelque chose que nous devrions encourager», a-t-il dit à la radio.

«Les manifestations hors des horaires de cours ont aussi du sens», a estimé le ministre allemand de l’Economie Peter Altmaier.

Les grévistes ont en revanche reçu des soutiens, comme celui de la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.

«Ne sous-estimez pas le pouvoir de votre voix», a dit la travailliste de 38 ans à des étudiants cette semaine au Parlement.

Plusieurs maires de l’alliance C40 des grandes villes pour le climat, comme Paris et Milan, ont aussi exprimé leurs encouragements.

La communauté internationale s’est engagée à garder le monde sous 2°C, mais les émissions de gaz à effet de serre, issues d’abord des énergies fossiles, continuent à grimper, plaçant la planète sur une trajectoire de plus de 3°C porteuse d’impacts majeurs. La mobilisation de la jeunesse s’inscrit dans un mouvement citoyen plus large, incluant des actions de désobéissance civile, un boom des recours en justice et des manifestations, comme celles prévues partout en France samedi.

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Un tribunal australien invoque le climat pour rejeter un projet de mine de charbon


Enfin, si le gouvernement ne bouge pas pour le climat, un tribunal en Australie rejeté un projet de mine de charbon. La cour a bien sûr s’est appuyé sur des études, mais aussi sur les répercussions sur le réchauffement climatique relié au charbon.
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Un tribunal australien invoque le climat pour rejeter un projet de mine de charbon

 

L'Australie est un des premiers producteurs de charbon... (Photo GREG WOOD, archives AGENCE FRANCE-PRESSE)

L’Australie est un des premiers producteurs de charbon au monde, et son premier exportateur, alimentant les centrales électriques de Chine, d’Inde, de Corée du Sud ou encore du Japon.

PHOTO GREG WOOD, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

 

Agence France-Presse
Sydney

Un tribunal australien a rendu vendredi une décision potentiellement lourde de conséquences pour l’industrie minière en invoquant le réchauffement climatique et l’Accord de Paris pour rejeter un projet de mine de charbon.

Le tribunal des affaires foncières et environnementales de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, dans l’ouest de l’Australie, a estimé que le projet de mine de charbon à ciel ouvert de Rocky Hill, situé à Gloucester, à 220 km au nord de Sydney, intervenait « au mauvais endroit, au mauvais moment ».

La décision rendue par le juge Brian Preston se distingue en particulier par le fait qu’elle ne s’appuie pas seulement sur les études d’impact local du projet de la société Gloucester Resources, mais aussi sur les répercussions secondaires en termes de réchauffement climatique liées à l’utilisation du charbon.

« Au mauvais endroit parce qu’une mine de charbon à ciel ouvert dans ce paysage spectaculaire et culturel […] aura des impacts importants en termes visuel, social et en termes d’aménagements », peut-on lire dans la décision.

« Au mauvais moment parce que les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la mine de charbon et des produits du charbon accroîtront les concentrations mondiales de GES au moment où ce qui est nécessaire et urgent, pour atteindre les objectifs climatiques qui ont été agréés, est une baisse rapide et profonde des émissions de GES », écrit le juge.  

« Il faut éviter ces conséquences graves. Le projet doit être refusé », poursuit-il. « Toutes les ressources naturelles ne doivent pas nécessairement être exploitées. »

La décision invoque à de multiples reprises l’Accord de Paris sur le climat et la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, et des climatologues avaient été appelés à témoigner.

Ainsi le chercheur Will Steffen a-t-il rappelé au tribunal que la température moyenne de surface avait augmenté en Australie d’un degré au cours du dernier siècle. 

Les organisations environnementales avaient fait du dossier de la mine de Rocky Hill un « jugement de référence » pour le droit australien en espérant qu’il constituerait un précédent.

L’Australie est un des premiers producteurs de charbon au monde, et son premier exportateur, alimentant les centrales électriques de Chine, d’Inde, de Corée du Sud ou encore du Japon.

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Le Saviez-Vous ► Changements climatiques : il y a 30 ans, James Hansen de la NASA tirait la sonnette d’alarme


Il y a 30 ans à décidé de sonner l’alerte contre les changements climatiques. James Hansen de la NASA a pris, je crois, le risque d’un suicide professionnel car la plupart des scientifiques ne parlaient pas avec autant de certitude de l’avenir du climat. Qu’est-ce qui a changé en 30 ans ? Pas grand chose … Les efforts, les décisions politiques ne sont pas suffisants.
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Changements climatiques : il y a 30 ans, James Hansen de la NASA tirait la sonnette d’alarme

 

 Une photographie d'archive datant de 1989 illustre James Hansen parlant devant deux micros.

James Hansen s’adresse à un sous-comité du Sénat américain sur le transport en 1989. Photo : Associated Press/Dennis Cook

Le 23 juin 1988, lors d’un célèbre exposé devant le Sénat américain, James Hansen avertit les élus que le réchauffement de la planète est une réalité. Le climatologue de la NASA crée une onde de choc. Mais 30 ans plus tard, qu’en est-il? Les experts tirent toujours la même sonnette d’alarme… et les politiciens hésitent toujours à prendre des mesures à la hauteur du défi.

Un texte d’Étienne Leblanc, journaliste spécialisé en environnement

James Hansen aurait voulu s’être trompé. Mais les données de l’Institut Goddard en sciences spatiales de la NASA qu’il dirigeait à l’époque laissent peu de place au doute :

« L’effet de serre est détecté et il modifie déjà notre climat », dit-il sans détour aux sénateurs américains le 23 juin 1988.

L’histoire veut que ce soit l’ex-secrétaire d’État américain John Kerry, alors sénateur, qui avait invité James Hansen à venir présenter ses résultats de recherche aux membres du Comité sénatorial sur l’énergie et les ressources naturelles. Le même John Kerry qui a joué un rôle crucial dans la signature de lAccord de Paris sur le climat en 2015.

Dans un exposé qui n’aura duré que vingt minutes, il dit aux élus ce que la plupart des scientifiques se gardaient d’affirmer avec autant de certitude jusque là : la planète se réchauffe, et les actions de l’homme en sont responsables.

Les sénateurs sont curieux d’entendre James Hansen. En ce début d’été 1988, ce qui deviendra une des pires sécheresses du 20e siècle aux États-Unis commence à se faire sentir. Un désastre qui durera plus d’un an, mettant en péril l’agriculture américaine.

La rumeur dit même que John Kerry s’était arrangé pour que l’air conditionné de la salle soit éteint afin que les élus aient chaud. La météo s’est chargée d’aider M. Hansen, car à 2 heures du matin le 23 juin, la température avait déjà atteint 37 °C.

Le témoignage de Hansen fait son effet. Les principaux journaux américains, dont le New York Times et le Washington Post, en font leur une.

Première page du New York Times du 24 juin 1988

L’exposé de James Hansen avait fait la une de plusieurs journaux.  Photo : Archives du New York Times

Quelques mois plus tard, les Nations unies et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) donnaient naissance au GIEC, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat. Une organisation qui est rapidement devenue la référence en matière de science du climat.

Des prévisions audacieuses, mais justes

James Hansen, debout derrière un lutrin, semble désigner quelque chose derrière lui alors qu'il s'adresse à plusieurs personnes assises devant lui dans une pièce du Capitole de Washington.

James Hansen donnant une conférence au Capitole de Washington en 2008. Photo : Associated Press/Susan Walsh

Trois décennies plus tard, force est de constater que le réchauffement que prédisait James Hansen en 1988 s’est, pour l’essentiel, avéré.

Quelques mois après le témoignage de 1988, M. Hansen et son équipe publient une étude dans laquelle ils évoquent trois scénarios différents pour les émissions de gaz à effet de serre (GES) : élevées, moyennes et faibles. Les chercheurs se concentrent sur le cas intermédiaire.

Avec ces données, James Hansen et ses collègues prédisent que d’ici 2017, la température moyenne de la Terre sur cinq ans serait d’environ 1,03 °C supérieur à la moyenne calculée par la NASA entre 1950 et 1980.

Ils n’étaient pas loin de la réalité : la température moyenne mondiale calculée par la NASA pendant la période 2012-2017 était de 0,82 °C supérieure à la moyenne des 30 dernières années.

L’ancien vice-président du GIEC, le climatologue belge Jean-Pascal van Ypersele, salue l’audace de James Hansen, notamment sur son affirmation selon laquelle les activités humaines contribuent au réchauffement.

Il a pris des risques! Tous les scientifiques, à cette époque-là, n’étaient pas prêts à dire les choses aussi clairement que lui. Il faut lui reconnaître ça et il faut reconnaître qu’il a eu raison.

Jean-Pascal van Ypersele

30 ans plus tard : un dialogue de sourds?

James Hansen dans son salon à New York.

Trentre ans après avoir tiré la sonnette d’alarme sur les changements climatiques, James Hansen est devenu un activiste. Photo : Associated Press/Marshall Ritzel

Trois décennies après le témoignage historique de Hansen, peu de disciplines ont évolué aussi rapidement que la science du climat. Le phénomène des changements climatiques est aujourd’hui un des champs de la science les plus étudiés de la planète. Des dizaines d’articles scientifiques sur le sujet sont publiés toutes les semaines dans les grandes revues de la planète.

Mais malgré ce dynamisme réel, les décideurs politiques sont-ils davantage à l’écoute des experts du climat qu’il y a trente ans?

« Oui et non, répond Jean-Pascal van Ypersele. Il y a des exceptions, notamment à la Maison-Blanche, mais la plupart des décideurs politiques du monde entier ont maintenant bien compris que les changements climatiques constituaient un problème sérieux et qu’il fallait agir pour réduire les émissions à zéro le plus vite possible. »

Jean-Pascal van Ypersele devant une enseigne illuminée de Radio-Canada.

Jean-Pascal van Ypersele, ancien vice-président du GIEC et professeur de climatologie à l’université catholique de Louvain Photo : Radio-Canada/Étienne Leblanc

Jean-Pascal van Ypersele affirme toutefois que le fossé entre la réalité climatique que décrivent les scientifiques et les actions prises par les gouvernements est toujours immense :

« Quand on compare cet objectif d’en arriver à des émissions mondiales nulles, qui est nécessaire si on veut préserver le climat de la Terre, à ce qui est fait aujourd’hui […] on doit constater que même si on est un peu plus écoutés gentiment par les décideurs, l’action n’est pas du tout au niveau de l’ambition nécessaire », dit-il.

Il en donne pour preuve les engagements des 195 pays qui ont signé l’Accord de Paris sur le climat en 2015. Les cibles de réduction des émissions qui sont actuellement sur la table nous mènent vers un réchauffement de 2,9 à 3,4 °C d’ici 2100, selon une étude du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Science et activisme

James Hansen, portant un chapeau, derrière une banderole sur laquelle on ne peut que lire le mot climat, en anglais, en lettres majuscules.

James Hansen lors d’une manifestation en 2009 à Coventry en Angleterre Photo : Getty Images/Christopher Furlong

C’est en partie ce fossé entre la réalité scientifique et les décisions politiques qui a incité James Hansen à quitter son poste à la NASA en 2013.

Cette désillusion lui a fait prendre le chemin de l’activisme. Il s’est fait arrêter à quelques reprises dans des manifestations contre des centrales au charbon et contre le projet de pipeline Keystone XL.

Jean-Pascal van Ypersele reconnaît que prendre la voie de l’activisme environnemental peut être alléchant pour l’expert scientifique qui a l’impression de parler dans le vide :

« Oui c’est tentant. La plupart de mes collègues sont extraordinairement frustrés par le fossé gigantesque qu’il y a entre l’urgence de l’action et ce qui ne se fait pas dans la plupart des pays du monde par rapport aux problèmes gravissimes des changements climatiques ».

C’est tentant, mais contrairement à James Hansen, il ne croit pas que c’est la voie la plus efficace à suivre pour les scientifiques et qu’il faut peser le pour et le contre :

« Si demain je vais me faire arrêter devant une centrale nucléaire ou au charbon, est-ce que vous pensez que le ministre auquel je pourrais parler le surlendemain va m’écouter de la même manière? Je ne le crois pas », dit M. van Ypersele.

James Hansen est accroupi à côté d'une fausse pierre tombale sur laquelle il est écrit « Changement climatique : une question de vie ou de mort » en anglais.

James Hansen posant à côté d’une fausse pierre tombale avant une manifestation pour sensibiliser la population aux changements climatiques en 2009. Photo : Getty Images/Carl De Souza

À 77 ans, James Hansen est plus actif que jamais. Il est à finaliser la rédaction d’un livre qu’il publiera l’année prochaine. Sophie’s Planet rassemblera une série de lettres adressées à sa petite-fille dans lesquelles il expliquera pourquoi une planète plus propre est toujours possible.

Nous avons demandé une entrevue avec M. Hansen pour ce reportage, mais il nous a répondu qu’il était débordé, avec l’humour de climatologue qu’on lui connaît :

« Je suis enneigé sous le travail ».

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Des familles «victimes» du réchauffement saisissent la justice européenne


En Europe, des gens ont déposé des procédures judiciaires en cour de Justice en temps que les victimes des changements climatiques. Non, ce n’est pas pour l’argent, mais pour dénoncer lors de l’accord de Paris, les défis ne sont pas respecter ou ne sont assez haut pour améliorer les choses et ceux qui dépendent directement de l’environnement en subissent les conséquences.
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Des familles «victimes» du réchauffement saisissent la justice européenne

 

« Notre production de lavande a été impactée très... (Philippe LOPEZ, AFP)

« Notre production de lavande a été impactée très fortement, notamment ces 15 dernières années, au point de compromettre la vie même de l’exploitation », relate Maurice Feschet (photo), 72 ans, dont le fils a repris la ferme familiale dans le sud de la France.

PHILIPPE LOPEZ, AFP

 

AMÉLIE BOTTOLLIER-DEPOIS, AVEC LES BUREAUX EUROPÉENS DE L’AFP
Agence France-Presse
Paris

Sécheresse, fonte de glaciers, inondations… Une dizaine de familles se disant victimes déjà des effets du dérèglement climatique ont saisi la justice européenne pour obtenir que l’UE réduise plus ses émissions de CO2.

La plainte, la première de ce type au niveau européen selon ses promoteurs, été déposée mercredi devant la Cour européenne de Justice, par des familles de l’UE, kenyane et fidjienne, a précisé à l’AFP le Réseau Action Climat (RAC), qui réunit des ONG de toute l’Europe et porte cette affaire baptisée « People’s climate case ».

« Il n’y a plus de printemps ni d’automne ; après l’été, on entre directement en hiver (…) Avec mon troupeau, je dois monter à une altitude de plus en plus élevée » pour le nourrir, a raconté à l’AFP Petru Vlad, 50 ans, qui avec sa famille emmène chaque printemps ses moutons et ses vaches dans la montagne roumaine.

« Notre production de lavande a été impactée très fortement, notamment ces 15 dernières années, au point de compromettre la vie même de l’exploitation », relate de son côté Maurice Feschet, 72 ans, dont le fils a repris la ferme familiale dans le sud de la France.

Le paysan retraité français et le berger roumain font partie de la trentaine de personnes associées à cette plainte, qui a fait l’objet d’une communication coordonnée dans toute l’Europe jeudi.

« Ce sont des familles qui vivent près des côtes, des familles qui ont des forêts, des familles qui vivent dans la montagne et voient les glaciers fondre », a expliqué à l’AFP leur avocate Roda Verheyen, précisant que cela pourrait prendre des mois avant que la Cour décide d’entendre l’affaire ou non.

« Ce sont des familles déjà affectées par le changement climatique (…) et qui disent à l’Union européenne, « vous devez faire ce que vous pouvez pour nous protéger parce que sinon nos dommages seront catastrophiques » », a-t-elle ajouté.

Pas une question d’argent

Dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat qui vise à limiter le réchauffement à maximum 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, les États se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Mais les plans nationaux actuels conduiraient à un monde à + 3 ° C, avec son lot annoncé de sécheresses, ouragans et territoires submergés par les eaux.

Les Européens se sont fixé l’objectif de baisser de 40 % leurs émissions d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Mais cet objectif est « insuffisant pour protéger les droits fondamentaux à la vie, à la santé, au travail et à la propriété », selon les représentants du « People’s climate case ».

« Je ne cherche pas à être indemnisé, mais à alerter les autorités de l’UE », qui ont « une responsabilité de leader au niveau mondial sur ces questions », a expliqué à l’AFP Armando Carvalho, propriétaire forestier dans le centre du Portugal qui a vu tous ses arbres détruits par le feu en 2017.

Ces familles de huit pays demandent à la Cour de justice d’annuler trois directives réglementant notamment les émissions des secteurs industriels et des États membres, tout en les maintenant en vigueur jusqu’à leur renforcement.

Parmi les plaignants, une famille des Alpes italiennes qui peine de plus en plus à gagner sa vie en emmenant les touristes grimper sur des cascades glacées, des Allemands d’une île de mer du Nord confrontés à la montée des eaux ou encore une association représentant le peuple autochtone des Samis en Suède qui voient l’impact de la hausse des températures sur leur élevage de rennes.

Mais aussi une famille kényane victime de la désertification dans le nord de son pays, et des Fidjiens subissant des pertes de revenus de la pêche en raison du blanchissement des coraux.

« L’UE partage la responsabilité (du changement climatique) avec d’autres pays dans le monde », a justifié Wendel Trio, directeur du RAC Europe.

Alors que les scientifiques estiment que la température mondiale a déjà augmenté d’un degré, les impacts du dérèglement se font de plus en plus sentir à travers le monde.

Dans ce contexte, des procédures judiciaires contre des entreprises ou des États commencent à fleurir en Asie, aux États-Unis ou en Europe.

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Les États-Unis en voie d’honorer les objectifs sur le climat, malgré Trump


Un bel exemple qui montre qu’envers un gouvernement qui ne prend pas ses responsabilités face au climat, les états ont quand pris les choses en mains par leur maire, leurs citoyens
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Les États-Unis en voie d’honorer les objectifs sur le climat, malgré Trump

 

Dans le cadre de cet accord, les États-Unis... (PHOTO ARCHIVES REUTERS)

Dans le cadre de cet accord, les États-Unis s’étaient engagés, à l’époque de l’administration Obama, à une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005.

PHOTO ARCHIVES REUTERS

Agence France-Presse
NATIONS UNIES

 

Les États-Unis sont sur les rails pour atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris sur le climat, malgré la décision du président Trump de retirer son pays de cet accord, a indiqué jeudi le secrétaire général de l’ONU.

Après l’annonce de Donald Trump en juin 2017, des villes, des États, des entreprises à travers le pays, s’étaient engagés à honorer les objectifs décrétés dans la capitale française fin 2015.

«Il y a des espoirs qu’indépendamment de la position du gouvernement, les États-Unis pourraient être en mesure de respecter les engagements pris à Paris en tant que pays», a souligné devant la presse le patron des Nations unies, Antonio Guterres.

«Nous avons observé dans les villes, et nous avons vu dans beaucoup d’États, un engagement très fort envers l’accord de Paris, si bien que certains indices vont même dans une meilleure direction que ce qui a été le cas récemment», a dit M. Guterres.

Dans le cadre de cet accord, les États-Unis s’étaient engagés, à l’époque de l’administration Obama, à une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005.

Près de 200 pays et organisations s’étaient mis d’accord à Paris, après d’intenses négociations, s’engageant pour la réduction des émissions de carbone, allant jusqu’à 2030.

Le président Trump avait justifié son retrait, qui avait provoqué un tollé international, jetant le blâme sur un «mauvais accord» pour l’économie des États-Unis.

Sachant qu’il faut trois ans pour un signataire avant de pouvoir signifier son retrait de l’accord de Paris et encore un an avant que ce dernier ne soit effectif, la sortie des États-Unis ne pourrait intervenir concrètement qu’en novembre 2020.

Mais l’administration Trump dispose d’autres leviers pour entraver la lutte contre le réchauffement climatique, comme le rapporte jeudi un article du New York Times, indiquant que la Maison-Blanche s’apprête à assouplir la réglementation sur les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de carburant des véhicules.

Selon une porte-parole de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), citée anonymement par le quotidien new-yorkais, la Maison-Blanche devrait présenter un plan assouplissant la réglementation actuelle, ce qui constituerait une victoire pour l’industrie automobile et entraînerait potentiellement une réduction des exigences sur ces sujets à l’échelle mondiale.

La communauté internationale veut limiter la hausse des températures à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle, mais le patron de l’ONU a prévenu que des efforts accrus étaient nécessaires pour atteindre cet objectif en 2020.

Le changement climatique est «la menace la plus systémique pour l’espèce humaine», a alerté Antonio Guterres, ajoutant que des données récentes sur les évènements climatiques extrêmes ont montré que «2017 a été (une année) pleine de chaos climatique».

Le chef de l’ONU prévoit d’organiser un sommet majeur l’année prochaine pour faire le point sur les progrès dans la mise en place de l’accord sur le climat. La présence du président américain est plus qu’incertaine.

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L’administration Trump va abroger la mesure phare d’Obama sur le climat


Depuis que Donald Trump est au pouvoir aux États-Unis, on a l’impression qu’il veut tout effacer du passage de Barack Obama de l’histoire présidentielle, enfin, c’est ce que je ressent. C’est ce qu’il arrive encore présentement avec le fait de relancer l’industrie minière et conserver le titre du 2 e plus grand émetteur de gaz à effets de serre en annulant les efforts de l’ancien Président Obama
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L’administration Trump va abroger la mesure phare d’Obama sur le climat

 

Une centrale thermique.... (Photo archives AP)

 

Une centrale thermique.

PHOTO ARCHIVES AP

CYRIL JULIEN
Agence France-Presse
Washington

 

L’administration Trump va abroger une mesure phare de l’ex-président Barack Obama sur le climat, mettant en oeuvre une promesse de campagne du candidat républicain pour la relance de l’industrie minière américaine qui est dénoncée par les écologistes.

Cette décision intervient alors que Donald Trump a déjà annoncé début juin sa décision de quitter l’accord de Paris sur le climat, estimant qu’il était défavorable aux États-Unis. Cet accord avait été signé en décembre 2015 par 195 pays, dont les États-Unis de Barack Obama, pour limiter la hausse du réchauffement climatique.

Le président républicain va cette fois revenir sur le «Clean Power Plan» (plan pour une énergie propre) signé par son prédécesseur démocrate en août 2015. Cette mesure avait pour but d’accélérer la transition énergétique et d’imposer aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 32% d’ici 2030 par rapport à 2005.

Le Plan entraînerait la fermeture de nombreuses centrales à charbon, les plus anciennes et les plus polluantes. Il est cependant bloqué depuis février 2016 par la Cour suprême, saisie par une trentaine d’États majoritairement républicains.

Conflit d’intérêts 

«La guerre contre le charbon est finie», a lancé lundi le chef de l’Agence américaine de protection de l’Environnement (EPA), Scott Pruitt, lors d’un discours dans le Kentucky, une terre minière de l’est du pays.

«Demain (mardi) à Washington, je signerai un projet de décision pour abroger le soi-disant Clean Power Plan de la précédente administration», a dit M. Pruitt, un climato-sceptique qui a combattu les initiatives environnementales de M. Obama.

Ce plan, a-t-il affirmé, «était fait pour désigner les vainqueurs et les perdants (…) La précédente administration utilisait tout son pouvoir et son autorité pour faire que l’EPA désigne les vainqueurs et les perdants et la façon dont on fabrique de l’énergie dans ce pays. C’est mal».

En 2015, alors procureur général de l’Oklahoma, il avait estimé que ce plan était «une tentative illégale d’accroître le pouvoir des bureaucrates fédéraux sur la politique énergétique des Etats».

Cette décision est «l’une des plus grosses attaques contre la santé publique, notre climat et la sécurité de chaque communauté aux États-Unis», a dénoncé Michael Brune du Sierra Club, l’une des plus importantes ONG environnementale américaine.

Selon lui, le Clean Power Plan «empêcherait des milliers de morts prématurées et des dizaines de crises d’asthme chez les enfants chaque année».

Ken Kimmell, le président du Union of Concerned Scientists, a estimé que l’annonce du chef de l’EPA était «entachée par un conflit d’intérêts».

«M. Pruitt a participé à cette affaire en tant qu’avocat pour l’une des parties, puis comme juge et juré à l’EPA et désormais comme bourreau» du plan Obama, a-t-il expliqué.

L’association rappelle qu’avant la signature du plan climat, «aucune règle n’existait pour limiter» les émissions de dioxyde de carbone des centrales thermiques, qui sont «la première cause du réchauffement climatique».

Réglementations «inutiles» 

Donald Trump avait signé en mars le «décret sur l’indépendance énergétique», qui ordonnait un réexamen du plan climat de son prédécesseur.

Il estimait que beaucoup de réglementations environnementales étaient «inutiles et destructrices d’emplois» et que l’EPA avait outrepassé ses prérogatives en limitant les émissions polluantes.

Il a plusieurs fois mis en doute la réalité du réchauffement de la planète et le rôle des activités humaines dans ce dernier, et promis de relancer l’industrie du charbon pour redonner du travail aux mineurs. Selon l’Association nationale des mines, l’abrogation du Plan sauverait 27 700 emplois de mineurs et près de 100 000 sur l’ensemble de la chaîne d’utilisation du charbon.

Le charbon reste une composante importante du paysage énergétique américain mais ce minerai ne représentait plus en 2015 que 21% de la génération d’énergie aux États-Unis, contre 32% pour le gaz naturel, 28% pour le pétrole et dérivés, 11% pour les énergies renouvelables et 9% pour le nucléaire, selon les chiffres de l’agence américaine pour l’énergie (EIA).

Sur la seule année 2015, la production de charbon américaine a diminué de plus de 10%, tombant à ses plus bas niveaux depuis 1986, et le nombre d’emplois dans ce secteur est passé de 88 000 en 2008 à 66 000 en 2015, selon l’EIA.

Les États-Unis sont toutefois le deuxième plus gros émetteur de gaz à effets de serre derrière la Chine.

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Climat: Pittsburgh se fait symbole de la résistance anti-Trump


Beaucoup ont été déçus du retrait des États-Unis de se retirer de l’accord de Paris. Cependant, le président des États-Unis, ne parle pas au nom de tous les américains. Le maire de Pittsburgh a ouvertement affirmé son désaccord et veut que la ville suive malgré tout l’accord de Paris
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Climat: Pittsburgh se fait symbole de la résistance anti-Trump

«Les États-Unis rejoignent la Syrie, le Nicaragua et... (Photo Darrell Sapp, AP/Pittsburgh Post-Gazette)

«Les États-Unis rejoignent la Syrie, le Nicaragua et la Russie, en décidant de ne pas participer à l’accord mondial de Paris. C’est maintenant aux villes de prendre les rênes» de l’économie verte, a écrit le maire de Pittsburgh Bill Peduto.

PHOTO DARRELL SAPP, AP/PITTSBURGH POST-GAZETTE

Agence France-Presse

Le maire de la ville de Pittsburgh, érigée jeudi par Donald Trump en exemple de sa politique de «l’Amérique d’abord» pour justifier son retrait de l’accord sur le climat, a taclé le président américain, se tournant résolument vers Paris plutôt que Washington.

En l’espace de quelques minutes après sa salve de tweets, le maire Bill Peduto est devenu la coqueluche des réseaux sociaux et le symbole de la résistance politique au niveau local contre la décision choc de Donald Trump.

Ce dernier a annoncé la sortie des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, générant une onde de choc et une appréhension mondiales quant à l’avenir du texte signé fin 2015 par 195 pays, dont l’Amérique de Barack Obama.

«Les États-Unis rejoignent la Syrie, le Nicaragua et la Russie, en décidant de ne pas participer à l’accord mondial de Paris. C’est maintenant aux villes de prendre les rênes» de l’économie verte, a d’abord écrit Bill Peduto.

«J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris», avait assuré, quelques minutes plus tôt, le président américain depuis les jardins de la Maison-Blanche, ajoutant qu’il ne voulait «rien qui puisse se mettre en travers de notre chemin» pour redresser l’économie américaine.

Avant d’insister: «Il est temps de mettre Youngstown, dans l’Ohio, Detroit, dans le Michigan et Pittsburgh, en Pennsylvanie, qui comptent parmi les meilleurs endroits de ce pays, devant Paris, en France».

Ce faisant, le milliardaire républicain a fait l’amalgame entre d’anciennes villes industrielles laissées pour compte, comme Detroit, et d’autres comme Pittsburgh qui connaissent une fulgurante renaissance post-industrielle avec des centres urbains qui se sont totalement métamorphosés ces dernières années.

«En tant que maire de Pittsburgh, je peux vous assurer que nous suivrons les directives de l’accord de Paris pour nos administrés, notre économie et notre avenir», a encore balayé Bill Peduto.

L’édile a ainsi tenu à différencier sa ville de l’est américain de celles de l’Amérique profonde qui ont massivement propulsé l’homme d’affaires à la Maison-Blanche.

«Faits: Hillary Clinton a reçu 80% des votes à Pittsburgh», a ajouté le maire. «Pittsburgh se tient (debout) avec le monde et suivra l’accord de Paris», a-t-il martelé.

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Régimes autoritaires, Otan, Moyen-Orient… les positions internationales inquiétantes


Comme plusieurs, ce matin, ce fut la déception du résultat des Élections Présidentielles aux États-Unis. Avec tout ce qu’il a dit sur ses positions internationales bien des choses pourront changer peut-être en pire. Par contre, il lui faut l’appui d’autres personnes qui pour arriver à ses fins, mais l’avenir pendant son mandat reste inconnu
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Régimes autoritaires, Otan, Moyen-Orient… les positions internationales inquiétantes de Donald Trump

 

Le HuffPost  |  Par Anthony Berthelier


L’élection surprise de Donald Trump a fait l’effet d’une bombe. Dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 novembre, le populiste républicain est devenu le 45e président des États-Unis, en disposant aisément de la candidate démocrate Hillary Clinton. Une victoire – inimaginable pour les médias et une partie de la population – qui inquiète sur le plan économique, social, environnemental mais aussi international.

Si le milliardaire a largement axé sa campagne sur les thèmes économiques et sécuritaires, il n’a pas manqué de faire plusieurs déclarations sur des dossiers internationaux brûlants. Des prises de positions souvent iconoclastes, et des liens controversés avec certains dirigeants de la planète qui, aujourd’hui, peuvent laisser craindre une détérioration de la – relative – stabilité mondiale.

La remise en cause de l’Otan

En avril 2016, le républicain avait qualifié l’Alliance atlantique « d’obsolète » et « dépassée ». Il avait clairement laissé entendre que l’engagement militaire des États-Unis aux côtés de ses alliés européens, pour répondre à une éventuelle agression russe contre ses voisins, dépendrait des moyens mis au pot commun par les Européens.

« Nous les protégeons, nous leur apportons une protection militaire et bien d’autres choses encore, et ils arnaquent les États-Unis. Et vous savez ce que nous faisons contre cela? Rien », avait-il lancé en meeting dans le Wisconsin.

Quelques mois plus tard, en juillet 2016, Donald Trump n’avait pas hésité à promettre le retrait des troupes américaines du Vieux continent si les États membres de l’Otan, comme les pays baltes, ne consacraient pas 2% de leur Produit intérieur brut pour la défense. Une remise en cause inédite de l’Alliance atlantique qui inquiète les Européens et ouvre la voie aux manoeuvres russes, selon le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg:

« Quiconque serait assis au Kremlin pourrait alors décider d’envahir les Etats baltes sans résistance. Cela rend le monde plus dangereux. »

Une certaine proximité avec les régimes autoritaires

Tout au long de la campagne, Donald Trump n’a cessé de louer les qualités du président russe Vladimir Poutine, affirmant d’ailleurs préférer le locataire du Kremlin à Barack Obama:

« Je pense que j’aurais une très bonne relation avec Poutine (…) Il a été un leader, beaucoup plus que notre président ne l’a été », lançait-il notamment en septembre 2016.

Le président-élu a depuis prévu de donner plus de latitude au Kremlin dans la guerre en Syrie, et de reconnaître l’annexion de la Crimée par la Russie. Des propos qui ont ulcéré Hillary Clinton, pointant une politique étrangère dangereuse qui isolerait les États-Unis sur la scène internationale.

Les démocrates se sont d’ailleurs régulièrement émus de l’ingérence directe et indirecte de la Russie dans la campagne américaine.

« Jamais dans l’histoire de notre pays nous sommes nous retrouvés dans une situation où un adversaire, un pouvoir étranger, fait tant d’efforts pour influencer le résultat de ces élections », accusait la démocrate alors que Vladimir Poutine avait soutenu implicitement le candidat républicain.

Plus largement, Donald Trump a toujours avoué sa préférence pour les régimes autoritaires. Le républicain a non seulement faire part de son admiration pour le leader nord coréen Kim Jong Un, mais il a suggéré une remise en question de l’engagement américain à défendre le Japon et la Corée du Sud. Incitant les deux pays – alliés de toujours des États Unis – de se doter de l’arme atomique.

Les accords sur le climat

Donald Trump est également climatosceptique. Une autre source d’inquiétude pour la communauté internationale. En mai 2016, le républicain parlait du réchauffement climatique comme d’un « canular », avant de promettre « d’annuler », une fois élu la ratification par les Etats-Unis de l’accord de Paris, entré en vigueur le 4 novembre.

Alors que l’accord sur le climat demande aux nations de se détourner des énergies polluantes et fossiles, Donald Trump a promis de relancer des projets d’oléoduc, de maintenir les centrales au charbon et de réduire les aides financières américaines aux politiques climatiques internationales, comme le soulève La Croix.

Des promesses qui effrayent la communauté internationale réunie en ce moment même à Marrakech au Maroc pour la COP22.

Cependant, Malgré les déclarations de Donald Trump, l’Onu assurait avoir « hâte de collaborer avec son administration, afin de faire avancer l’agenda climatique pour le bénéfice des peuples du monde » par la voix de Patricia Espinosa, la responsable climat à l’Organisation.

Des relations tendues avec l’Europe

L’Allemagne? « Infectée par le terrorisme ». La Belgique? « Un trou à rats ». La France? « Ce n’est plus la France ». On ne peut pas dire que durant sa campagne, Donald Trump se soit employé à entretenir de bonnes relations avec les pays européens. S’appuyant sur la vague d’attentats qui a secoué le continent, le républicain n’a cessé d’attaquer les nations européennes sur leur prétendu laxisme et sur leur politique migratoire.

Interview après interview, le milliardaire a dépeint une situation apocalyptique en Europe.

 Déclarant notamment que « la France n’est plus ce qu’elle était, et Paris non plus. Il y a des quartiers dont on a l’impression qu’ils sont devenus hors la loi, qu’ils sont, comme certains de vos essayistes l’ont écrit, des territoires perdus de la République. »

De quoi irriter les dirigeants du continent qui souhaitaient l’élection d’Hillary Clinton. Partagé entre « surprise » et « déception », le président du Parlement européen Martin Schulz a appelé à travailler avec le républicain:

« Ce sera difficile, ce sera plus dur qu’avec les administrations précédentes, mais il est le président librement élu. On va travailler avec lui comme avec tous les autres présidents. »

Ses positions ambiguës sur le Moyen-Orient

« Si vous regardez le Moyen-Orient, c’est le chaos total », avait jugé le candidat républicain lors de la campagne, en qualifiant de « désastre » la politique de l’administration Obama.

« Il est impossible de savoir ce que Donald Trump fera lorsqu’il prendra ses fonctions et quelles seront ses positions sur les Palestiniens ou les dossiers iranien et syrien », soulignait mercredi le quotidien israélien Haaretz, pour lequel « Trump est un voyage dans l’inconnu ».

Il faut dire que depuis le début de la campagne, le républicain n’a pas acté de position précise sur les dossiers brûlants du moyen-orient.

Seules certitudes, « The Donald » veut s’associer à la Russie de Poutine et la Syrie de Bachar-al-Assad pour « exterminer Daech ». D’ailleurs l’élection du républicain a été accueillie à Damas comme « une bonne surprise. » Le président-élu veut également « déchirer » l’accord sur le nucléaire conclu en juillet 2015 entre l’Iran et six grandes puissances.

Considéré comme une avancée majeure dans un dossier qui empoisonnait les relations internationales depuis plus de 12 ans, cet accord entré en application en janvier a vu l’Iran s’engager à limiter son programme nucléaire en échange d’une levée progressive des sanctions internationales.

Le mur à la frontière mexicaine

Promesse emblématique de sa campagne, Donald Trump veut ériger un mur entre le Mexique et les Etats-Unis. Le tout financé par l’État d’Amérique centrale. Le républicain souhaite également renégocier l’accord de libre échange nord-américain (Alena), trop favorable à ses yeux au voisin du sud.

Un nouveau coup de canif dans la relation entre les deux pays, pourtant « amis, partenaires et alliés » depuis des nombreuses années. L’annonce de la victoire du milliardaire a d’ailleurs provoqué un vent de panique et de colère au Mexique.

Le candidat républicain avait qualifié les Mexicains, durant sa campagne, de violeurs et de trafiquants de drogue, provoquant le mécontentement d’une partie de la population qui avait brûlé ses effigies durant la Semaine sainte.

 

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