Le stalkerware a l’origine était à l’origine de surveiller les enfants ou les employeurs, ce que je ne suis pas d’accord .. Il semble être utilisé aussi pour espionner les moindres faits et gestes d’une personne. Un organisme travaille pour des victimes de violence conjugale, de harcèlement, d’abus et de fraude. Le but est d’informer les gens des possibilités d’être espionné avec leur téléphone, mais il y a des moyens de prévention. Ce que je ne comprends pas, pourquoi Google, Apple et autres autorisent que ces applications soit offertes a tous. Nuage
Une coalition contre les applications d’espionnage de partenaire voit le jour
Les personnes qui soupçonnent leur partenaire ou ex-partenaire d’avoir installé un logiciel espion sur leur appareil sont souvent sans ressource.
PHOTO : GETTY IMAGES / ANTONIO GUILLEM
Radio-Canada
Des entreprises de cybersécurité, des organismes venant en aide aux victimes de violence conjugale et des activistes numériques ont formé cette semaine une coalition visant à freiner la propagation de« stalkerware », ces applications de surveillance de téléphone qui permettent d’espionner son conjoint ou sa conjointe à son insu, et à venir en aide aux victimes.
Stalkerware est une contraction de stalker(harceleur) et software (logiciel). Ces applications peuvent être téléchargées sur le téléphone d’une victime à son insu et permettent de surveiller à distance ses faits et gestes.
Avec elles, on peut notamment être au fait des appels téléphoniques, des messages texte, des courriels, des activités en ligne, de la liste de contacts, de l’agenda électronique et de la position géographique de sa victime. Dans certains cas, il est même possible d’allumer le microphone de son téléphone ou de prendre des photos.
Lorsqu’il est conçu pour fonctionner de manière furtive, sans notification, le stalkerware peut être un outil robuste pour le harcèlement, la surveillance, la fraude et l’abus. Ce genre d’abus peut être terrifiant et traumatisant, et soulève des préoccupations en matière de sécurité et vie privée, a expliqué la directrice du Réseau national de centres sur la violence domestique, Erica Olsen, par voie de communiqué.
Son organisme figure parmi les dix qui forment la Coalition Against Stalkerware (coalition contre le stalkerware). Des entreprises d’antivirus comme Kapersky et la firme de cybersécurité Malwarebytes figurent aussi parmi les organisations membres.
La coalition a lancé mardi le site web StopStalkerware.org (Nouvelle fenêtre), qui offre des ressources pour les victimes de ces applications. Le but est de sensibiliser le public quant à leur existence et de rediriger les victimes vers les organismes. Il est pour l’instant seulement disponible en anglais.
D’après les informations sur le site web, 70 % des femmes victimes de cyberharcèlement ont aussi vécu de la violence domestique ou sexuelle. Il s’agit, selon la coalition, d’un phénomène genré.
Stopper le stalkerware
Ces applications sont souvent présentées comme des outils destinés aux parents qui veulent surveiller leurs enfants ou aux employeurs pour leur permettre de surveiller leur personnel alors qu’elles sont principalement utilisées pour espionner des partenaires.
C’est entre autres pour cette raison que les différents logiciels d’antivirus pour téléphones cellulaires ne les détectent pas toujours comme étant des logiciels malveillants. La coalition espère donc établir des normes sur le stalkerware pour toute l’industrie de la cybersécurité et permettre aux victimes de détecter si ces applications se trouvent sur leur téléphone à leur insu.
À terme, le but serait carrément de rayer le stalkerware de la carte numérique.
Nous voulons que ces applications soient désactivées, que le développement d’applications de la sorte soit interrompu et que les personnes qui se servent de stalkerware soient emprisonnées pour avoir collecté des informations numériques hautement personnelles, a expliqué Eva Galperin, directrice de la cybersécurité de l’Electronic Frontier Foundation, une organisation de protection des libertés sur Internet membre de la coalition.
Des trucs pour vous protéger
Un harceleur a besoin d’avoir physiquement accès à votre appareil mobile et doit connaître son mot de passe pour installer une application. Changez le mot de passe régulièrement et gardez-le secret.
Des spécialistes affirment que si vous soupçonnez qu’un logiciel-espion a été installé sur votre téléphone, l’effacer ou tenter de l’éteindre pourrait attiser la colère de votre harceleur et vous mettre en danger. Diana Galeano, du refuge pour femmes Nellie’s de Toronto, conseille à ses clientes de faire inspecter leur téléphone par leur fournisseur d’accès afin qu’il vérifie si des applications suspectes s’y trouvent et de changer de téléphone au besoin.
Il est normal que des personnes puissent être présentes chez des patients qui demandent une assistance religieuse. Cependant, les abus sont inacceptables. Il est important que des règles soient clairement établies dans ce domaine, malheureusement, il y aura toujours des excès de zèle de certains illuminés qui visent les personnes les plus vulnérables. Imaginez parler de démon à des patients en psychiatrie, ou de guérison miraculeuse à une personne souffrant de maladie difficile ou incurable. Cela peut créer des conséquences aux soins. Nuage
Prosélytisme dans les hôpitaux et les CHSLD: «Il faut que ça cesse»
PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais
Le gouvernement Legault dénonce des dérives « inacceptables » dans le système de santé lorsque des patients vulnérables vivent des « abus spirituels » et sont livrés à des individus qui leur parlent du démon et de supposées guérisons miraculeuses.
HUGO PILON-LAROSE LA PRESSE
MATHIEU PERREAULT LA PRESSE
La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, en avait le souffle coupé.
« Il faut que ça cesse », a-t-elle tonné, ce week-end, à la lecture d’une enquête de La Presse sur des individus aux « théologies toxiques » qui infiltrent le réseau public de la santé. Elle a immédiatement saisi le sous-ministre à la santé de l’enjeu.
Une majorité « de personnes hébergées en CHSLD sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles cognitifs majeurs. On ne va pas commencer à supporter des dérives religieuses de cette nature. Ça n’a pas de sens », a affirmé Mme Blais hier.
La ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, a pour sa part exprimé son « extrême » préoccupation.
« Les personnes hospitalisées et les personnes vivant en CHSLD ont droit à un environnement serein, paisible et exempt de toute dérive religieuse. Les situations rapportées dans l’article sont inacceptables. » Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux
La Presse a révélé samedi que l’Association des intervenants et intervenantes en soins spirituels du Québec (AIISSQ) talonne le gouvernement du Québec pour qu’il révise les exigences requises pour faire de l’intervention spirituelle auprès des patients du réseau public de la santé.
« Des groupes fondamentalistes aux théologies toxiques » s’infiltrent et commettent des abus spirituels, dénonce un courriel de l’AIISSQ envoyé le 8 août au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
Dans son reportage, La Presse a révélé qu’une « prophétesse » avait notamment distribué sa carte dans une aile de soins psychiatriques ou que des religieux payés par l’État avaient promis à des patients que Dieu guérirait leur cancer.
Les intervenants en soins spirituels, qu’ils soient laïques ou religieux, sont payés de 24 $ à 40 $ de l’heure par le ministère de la Santé.
Des dommages « désastreux »
Sur son compte Twitter, la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ) a déclaré ce week-end qu’« il est inacceptable que des patients soient exposés à du harcèlement religieux ou spirituel dans les corridors d’hôpitaux ou de CHSLD et que pire, du personnel y prenne part ».
Le psychiatre Yves Quenneville, spécialiste des soins palliatifs, a pour sa part écrit sur Twitter qu’« en 30 ans de pratique de soins palliatifs, il a fallu en débusquer, démasquer et expulser… leur infiltration est insidieuse. Les dommages désastreux ».
Yves Casgrain, ancien directeur de la recherche d’Info-Secte, a confié que « malgré [sa] longue expertise dans ce domaine, [il est] toujours aussi bouleversé par ces histoires potentiellement dommageables pour les victimes ».
Un hémato-oncologue du CHU de Québec, Maxime Chénard-Poirier, a pour sa part indiqué que « trop souvent, clientèle vulnérable égale opportunité pour personne mal intentionnée. On doit être plus vigilant ».
La ministre de la Santé, Danielle McCann, a précisé ce week-end qu’« en mars dernier, le CHU de Québec a reçu, par l’entremise du Centre Spiritualitésanté, le mandat de coordination de la révision des orientations ministérielles pour l’organisation des services d’animation spirituelle pour l’ensemble des établissements du réseau au Québec ».
« Nous nous assurerons de mettre en place des mesures pour protéger les usagers et nous assurer qu’ils soient traités dans le plus grand respect », a-t-elle promis.
Bien des gens veulent le pouvoir, mais à quel prix ? On voit parmi ceux qui ont un pouvoir, des mensonges, des arnaques et des crimes en tout genre. Nuage
Le pouvoir
Plus grand est le pouvoir, plus dangereux est l’abus.
Un résumé d’une assimilation des Amérindiens (qu’on nomme à tort indien) avec un témoignage d’une amérindienne en vidéo. Quand les européens sont venu en Nouvelle-France, c’est fut le début des ennuis pour les Premières Nations. Quand les colons se sont bien installés, des pensionnats ont été créer pour provoquer un génocide culturel chez les amérindiens. C’est le coté obscur de l’histoire Canadienne qu’il ne faut ne faut pas oublier .. Des enfants ont été séparé de leurs familles, violentés, abusé sexuellement par des missionnaires pour soit disant les civilisés à la culture blanche. Nuage
Les pensionnats autochtones, le génocide culturel amérindien
RACONTÉ PAR MARINE GASC
Au XIXe siècle, les Canadiens ont créer des pensionnats pour les enfants autochtones (pour les Amérindiens) afin de les civiliser. De fait, pendant plus d’un siècle (le dernier pensionnat a été fermé en1996), les enfants étaient battus, exploités, humiliés… Découvrez les pensionnats pour autochtones ou le génocide culturel au Canada.
« Acquérir les pratiques des Blancs » dans les pensionnats
Les pensionnats avaient une mission très simple, retirer les enfants natifs américains à leurs parents afin de limiter l’influence de la culture autochtone, de leur apprendre les pratiques et les coutumes et ainsi en faire de parfaits petits Blancs. Ça fait flipper un peu et pourtant je n’invente rien, ce sont les mots du Premier ministre John A. Macdonald en 1883 :
« Les enfants indiens devraient être retirés le plus possible de l’influence de leurs parents, et la seule manière d’y arriver est de les placer dans des écoles industrielles où ils vont acquérir les habitudes et les pratiques des Blancs »
A l’époque on veut permettre aux enfants amérindiens d’avoir les mêmes chances de réussir leur vie que les Blancs. C’est plutôt cool, mais le faire en voulant gommer les différences culturelles, c’est moche. D’autant que les moyens mis en place ne permettent pas d’offrir des chances de réussite aux enfants, au mieux ils apprennent à lire et écrire, au pire ils sont humiliés du fait de leurs langues, de leurs coutumes ou de leur couleur de peau.
Entre 1880 et 1996, plus de 150 000 enfants ont été placés dans les pensionnats.
Qu’est-ce qu’un pensionnat ?
La politique d’assimilation des Amérindiens par le Canada a été mise officiellement en place en 1880, or, entre 1830 et 1880, il existe déjà des établissements pour éduquer et convertir les natifs américains afin de les intégrer à la société.
Des missionnaires catholiques en sont à l’origine « aime ton prochain, mais seulement s’il te ressemble! » En Nouvelle-France, ça ne convainc pas vraiment les parents amérindiens qui préfèrent garder leurs enfants auprès d’eux et il n’existe aucune loi et donc aucune institution pouvant les contraindre à mettre les gamins dans ces pensionnats. C’est ce qui va changer en 1876 avec la loi sur les Indiens :
« Notre législation indienne repose sur le principe que les autochtones doivent rester dans un statut de tutelle et être traités comme des pupilles ou enfants de l’État […] L’intérêt des autochtones comme celui de l’État requiert que tous les efforts soient faits pour aider l’homme rouge à sortir de sa condition de tutelle et de dépendance et il est clairement de notre savoir et de notre devoir de le préparer, par l’éducation et tout autre moyen, à un plus haut degré de civilisation en l’encourageant à assumer les privilèges et les responsabilités d’une citoyenneté entière. »
Le gouvernement fédéral décide qu’il faut des dispositions liées à l’éducation des Amérindiens (entre autres…). Et là, ça marque mal car les peuples autochtones sont obligés de laisser les enfants (à partir de 6 ans) dans les pensionnats (non mixtes). Dans un premier temps, les chefs amérindiens ne sont pas contre, ils espèrent donner aux gamins la chance de s’adapter à la nouvelle société mais aussi d’avoir l’opportunité de ne pas se laisser dominer par les étrangers en connaissant leurs codes, leurs coutumes, leurs langues. D’un autre côté, le gouvernement espère rendre les peuples autochtones plus indépendants financièrement en les intégrant dans la société et le commerce car le gouvernement verse des fonds publics aux peuples autochtones, il s’agit d’une protection financière en échange de l’occupation des terres (et j’aime autant vous dire qu’ils ne sont pas gagnants les natifs Américains).
En 1883, trois pensionnats autochtones (encore appelés écoles industrielles) sont en marche, ils sont gérés par le gouvernement fédéral et l’Église (catholique, anglicane et presbytérienne). Au cours des cinquante années qui suivent, un véritable réseau de pensionnats se met en place (jusqu’à 80 établissements en 1930). Seules deux provinces refusent de mettre en place les pensionnats : le Nouveau-Brunswick et l’Ile-du-Prince-Edouard. En 1945, le gouvernement décide de couper certaines aides financières aux familles autochtones qui refusent de mettre leurs enfants dans les pensionnats… Et les familles sont nombreuses car les conditions de vie y sont terribles.
La vie dans un pensionnat
Plus de 150 000 enfants âgés de plus de 6 ans ont intégré les pensionnats autochtones, plusieurs milliers en sont morts. Environ 3200. Du fait des conditions sanitaires indécentes, les épidémies font des ravages, notamment la tuberculose et la grippe, mais aussi la violence. De fait, le taux de mortalité est cinq fois plus élevé dans les écoles industrielles que dans tout le pays.
Dès leur arrivée, les enfants sont humiliés. On les déshabille et on les lave devant tout le monde. Déso du point Godwin mais ça se passe pareil dans l’entrée des camps de concentration. Dans certains pensionnats, des enfants sont même frottés au détergeant afin d’éclaircir leur peau. Sauf qu’en fait ça ne marche pas, ils ne sont pas sales, ils sont Amérindiens.
« Dès que nous sommes entrées dans le pensionnat, les abus ont commencé. Nous avons été déshabillées, amenées dans un dortoir. Nos cheveux ont été vaporisés. […] On nous a dit que nous étions des petites sauvages stupides, et qu’on devait nous éduquer. » – Élaine Durocher
Les journées sont toutes rythmées de la même façon. Le matin les élèves sont en classe, l’après-midi ils travaillent. Chaque jour, ils sont réveillés par une cloche, doivent se lever seuls et partir au réfectoire pour un déjeuner frugal ensuite les enfants enchaînent trois heures de classe. Les cours sont donnés en français et en anglais. Après le déjeuner ils partent travailler, à aucun moment de la journée les enfants n’ont le droit de parler leur langue sous peine d’être battus.
« Ils m’ont volé ma langue. Ils l’ont sortie droit de ma bouche. Je ne l’ai plus jamais parlée. Ma mère me demandait : « Pourquoi, pourquoi? Tu peux m’écouter. » Elle disait : « Je pourrais te l’apprendre. » J’ai refusé. Et quand elle m’a demandé pourquoi, j’ai répondu : « J’en ai assez d’avoir des claques sur la bouche. Je suis tannée. Je suis tannée, c’est tout. » » – Rose Dorothy Charlie
Le gouvernement justifie le travail (relativement intense) par l’apprentissage pour une meilleure intégration dans le milieu du travail. Ben oui, les petits sauvages doivent apprendre à rester assis pour le travail. En réalité, le boulot des gamins sert à payer les frais liés à l’organisation des pensionnats. Vu que le gouvernement ne veut pas mettre de fric dans les écoles industrielles, il donne du boulot aux missionnaires de l’Église et réduit au maximum le budget alimentaire et matériel. Durant les week-ends et vacances scolaires, les enfants autochtones doivent rester aux pensionnats pour ne pas perdre les bonnes manières. Il n’y a pas de classe mais des activités religieuses Il faut attendre 1960 pour que les enfants puissent rentrer voir leur famille durant les vacances. La séparation avec les parents est très difficile, en plus de ça, les enfants sont victimes de nombreuses violences.
Des enfants brutalisés et abusés dans les pensionnats
Un rapport publié en 2015 fait un triste constat (après plus de 7 ans de travail) à propos du traitement réservé aux enfants. Malnutrition, abus sexuels, violences physiques et psychologiques… Les témoignages sont assez horribles. Outre la qualité médiocre des enseignements apportés par des personnes incompétentes (les missionnaires), la qualité de vie est mauvaise, les enfants n’ont pas de vêtements adaptés aux saisons, ils sont malnutris et sont soumis à de nombreuses maladies sans que des soins particuliers leurs soient accordés.
« J’ai toujours blâmé le pensionnat pour avoir tué mon frère. Il s’appelait Dalton. […] Ils m’ont autorisé à aller le voir une fois avant sa mort, et il ne m’a même pas reconnu. Il n’était qu’un petit garçon allongé dans un lit à l’infirmerie, en train de mourir. » – Ray Silver
La culture autochtone est complètement humiliée, leur langue maternelle est interdite même lorsqu’ils écrivent à leurs parents… De nombreux enfants ont été battus, parfois à mort. Il existe aussi des cas de violences sexuelles par le personnel des pensionnats autochtones…
« Puisque je ne pleurais pas après avoir été battue, elles devenaient furieuses, vous savez, les deux religieuses. Elles commençaient tout simplement à nous battre et elles perdaient le contrôle. Elles nous jetaient contre le mur, nous jetaient sur le plancher, nous frappaient à coups de pied, à coups de poing. » – Géraldine Bob
« J’ai vu la religieuse pousser cette fille en bas de l’escalier. Elle ne s’est jamais relevée, et on nous a éloignés de là, on nous a envoyés en bas. Je ne sais pas ce qui est arrivé, mais elle n’est pas revenue avant des mois. Et, quand elle est revenue, elle était un peu paralysée. » – Margaret Plamondon
« Ils me couraient après, m’attrapaient et m’amenaient à ce pédophile pour qu’il puisse m’agresser, profiter de moi comme il le voulait. Et on vivait dans la peur permanente. » – Richard Hall
« On me sortait chaque soir. Et ça a continué jusqu’à ce que j’aie environ 12 ans. Il y avait plusieurs superviseurs, des hommes et une femme. Et c’était dans le dortoir, c’était dans leur chambre; c’était dans l’abri d’auto; c’était dans son auto à lui; c’était dans le gymnase; à l’arrière du véhicule… » – Frances
Le rapport pose un constat assez négatif… Depuis 2008, le Canada a présenté plusieurs fois des excuses aux autochtones, reconnaissant sa responsabilité dans le génocide culturel. Aujourd’hui encore, le premier ministre et le gouvernement tentent de réparer autant que possible les erreurs du passé…
Tout le monde a des droits à la dignité, au respect et c’est important de lutter pour ses droits Nuage
Personne n’a le droit
Personne n’a le droit De te bousculer De t’agresser De te mépriser De t’abuser De t’abaisser De t’insulter De te contrôler De te dicter De te ridiculiser Et tu n’a pas le droit de te laisser faire !
J’ai trouvé texte très intéressant et positif sur la vieillesse. Ce qu’on entend souvent des gens qui refusent de vieillir et qui se plaignent des moindres bobos. Alors, que d’autres acceptent leurs rides, leurs corps qui changent et qui ralentissent et pourtant, ils sont actifs. Ils voyagent, font du bénévolat, travaillent. Ils apportent l’expérience avec eux que tous peuvent en profiter. Nuage
La vieillesse: une nouvelle génération
Claude Bérubé
Essayiste, conférencier et blogueur
Une nouvelle génération est née : la vieillesse. Elle débute à 65 ans et elle se prolonge de plus de vingt ans et même plus pour nombreux d’entre nous comme mère qui est décédée à 96 ans. La longévité augmentée en est la cause. Il n’y a pas si longtemps, elle commençait à 65 ans pour une durée d’environ cinq à sept ans. Aujourd’hui, nous vivons de nombreuses années que nos parents et nos ancêtres n’ont pas vécues. Aujourd’hui, nous pouvons faire des projets de vie, car une bonne santé et une autonomie le permettent à la majorité des ainés. Bien sûr, il y a les balafrés de la vie. Une minorité qui mérite les meilleurs soins et la meilleure attention de la société. On les retrouve surtout aux extrémités de la vie. Les vieux, tout comme chez les enfants. Entre 10 et 15 % des vieux.
Ce sont particulièrement ces cas lourds qui font la manchette dans les médias. La maltraitance dans les CHSLD, les abus, les cas d’Alzheimer, la démence, la confusion, les soins palliatifs. La perception de la vieillesse est négative. Elle ne parait que comme l’antichambre de la mort. On ne rêve pas de devenir un vieux radoteux qui ne vit que dans le passé et à ne soigner que ses bobos.
La mauvaise perception des vieux est véhiculée par beaucoup de vieux, qui continuent à importer dans la vieillesse l’impression qu’ils ont fomentée dans leurs plus jeunes années. Ils sont nombreux à décrier et nier leur vieillissement, à considérer les rides comme une abomination, à vouloir modifier leur apparence pour répondre aux critères de leurs jeunes années, à se classifier comme jeunes ou avec un cœur jeune alors qu’ils sont vieux. De nombreux ainés perpétuent eux-mêmes l’image négative de la vieillesse.
Bien sûr, la force du corps diminue d’intensité. Les cheveux blancs sont moins denses. Le cou raidi. La douleur arthritique est plus persistante. Les mouvements sont plus lents. Tous des malaises qui affectent aussi toutes les générations, mais surtout la nôtre. On s’y fait.
Les vieux sont cependant la première cible que nous devons convaincre des joies et des beautés de la vieillesse pour modifier leur perception. 65 ans, 75 ans, ce n’est plus le terminus, ce n’est pas une date de préemption, ce n’est pas une tare, c’est une nouvelle génération de notre société qui se déroule. Une nouvelle génération qui se découvre et qui s’invente.
La majorité est active avec plein de projets et d’occupations de travail et de loisirs.
La réalité est tout à fait différente de la perception. La majorité est active avec plein de projets et d’occupations de travail et de loisirs. Les appartements et résidences pour personnes âgées se multiplient sans cesse. Les agences de voyages croissent avec cette clientèle. Les restaurants se remplissent dès 17 heures de cheveux blancs. Ils constituent aussi le bassin principal du bénévolat. Ils sont nombreux à occuper un travail qui leur plait ou à aborder une nouvelle carrière. L’économie des cheveux blancs !
Le cerveau puise dans un bassin d’expérience de toute une vie un seau de savoir qui se déverse sur la plate-bande fleurie de la vieillesse. Jamais je n’aurais pensé écrire une telle phrase. L’Histoire ne s’apprend plus toujours dans les livres parce qu’on l’a souvent vécue. Il faut beaucoup d’années pour accumuler autant de souvenirs.
Nous devons stimuler la fierté des ainés, ne serait-ce que par une campagne de promotion, de marketing dont nous sommes passés maitres. Sans la valorisation des ainés envers eux-mêmes, toute campagne est vouée à l’inutilité. La place que les vieux réclament dans la société est une revendication qui doit venir d’eux. Les vieux heureux n’occuperont pas les bulletins de nouvelles, car les malheurs sont le pain des médias. Les ainés doivent solliciter les tribunes, prendre la place qui leur revient dans les débats et transmettre le savoir comme les guides de la société. L’image d’une vieillesse plus heureuse, plus active et plus fière peut changer un peu la perception misérabiliste.
La société regorge d’organismes qui vouent leurs actions à s’occuper des éclopés. Les vieux en profitent même si les moyens sont souvent déficients. Mais envisager quelques services structurés qui feraient la promotion positive des ainés, qui stimuleraient la fierté d’être vieux auprès des séniors et, aussi, face au grand public, serait certes un projet. Surtout devant la venue des baby-boomers qui, déjà, ont commencé à grossir les rangs de la cohorte !
Savoir dire merci aux ainés pour leur contribution à l’édification de la société dans laquelle on vit maintenant. Savoir dire merci aux ainés pour leur apport actuel par l’économie des cheveux blancs, par le soutien significatif du bénévolat et par la transmission de leur savoir, ne contribue qu’à modifier favorablement la perception dont il est question.
Tout ceci dans le but de tronquer le sentiment que les vieux ont profité d’une période glorieuse en ne laissant que des miettes et qu’ils sont un fardeau pour la génération qui suit. Alors que cette même génération profite amplement de l’héritage laissé par les ainés et que la nouvelle génération longue et active supporte l’économie du pays.
Je suis dégoutée des comportements que peuvent avoir certaines personnes qui travaillent auprès des personnes âgées. Si cela se passe aux États-Unis, on peut penser que cela se fait ailleurs. J’espère que ceux qui ont connaissance de ces humiliations sur des réseaux sociaux et ce même si comme Snapchat, ces photos disparaissent en quelques secondes, qu’ils auront la décence de dénoncer Nuage
Des aide-soignants postent des photos dégradantes de patients sur Snapchat
Une aide-soignante rafraîchissant un vieil homme avec un spray dans une maison de retraite au mois de juillet 2013 | REUTERS/Eric Gaillard
Repéré par Claire Levenson
Dans des maisons de retraite, certains soignants abusent de patients atteints de démence et postent leurs faits d’armes sur les réseaux sociaux.
Le site d’investigation ProPublica a révélé que, depuis 2012, aux États-Unis, il y a eu plus de trente-cinq cas d’employés de maisons de retraite qui ont posté des photos humiliantes de leurs patients sur les réseaux sociaux. Dans près de la moitié des incidents, le partage se faisait via Snapchat, une application sur laquelle les images disparaissent après dix secondes maximum.
Ces détails ont été obtenus via des rapports d’inspection gouvernementaux, des procès et des articles dans les médias locaux.
Dans la plupart des cas, les patients filmés ou pris en photo sont atteints de démence et sont nus ou partiellement nus. En juin, une assistante infirmière de l’Indiana a été arrêtée pour voyeurisme et a passé trois jours en prison car elle avait envoyé sur Snapchat une photo des fesses d’un de ses patients. Dans la même veine, en février 2014, un employé de maison de retraite dans l’État de Washington a envoyé à un collègue une vidéo d’un patient en train de chanter, pantalon baissé, sur un pot de chambre.
Abus
À plusieurs reprises, des aide-soignants se sont filmés en train de violenter des patients. Dans l’Illinois, une employée a filmé sa collègue en train de frapper le visage d’une femme de 97 ans avec une lanière en nylon. Elles ont toutes deux été condamnées à des amendes et de la prison avec sursis pour coups et blessures.
Il y a aussi des vidéos dans lesquelles les employés s’amusent à mettre en scène et manipuler des patients qui n’ont pas conscience de ce qu’ils font. En février, dans l’Ohio, une aide-soignante avait posté sur Snapchat une vidéo de patients qui répétaient des paroles de hip-hop sur la drogue.
Le site ProPublica explique qu’il y a probablement de nombreux autres incidents similaires dont personne n’entend parler. Ces abus ont en général été connus uniquement parce qu’un des destinataires des messages Snapchat a décidé d’en parler à la direction.
En 2014, en Californie, c’est une employée qui a dénoncé ses collègues qui s’envoyaient, pour rire, des photos de patients nus ou morts.
Elle a expliqué aux inspecteurs qu’elle était«complètement dégoûtée par le manque de respect de ses collègues pour la vie humaine et pour les défunts».
Cinq employés ont été poursuivis pour abus de personnes âgées et complicité d’abus.
C’est important de connaitre la ligne entre l’acceptable et l’exagération. Il faut apprendre a ne pas trop en faire pour ne pas être nous-même dans une situation difficile. Nuage
Le juste équilibre
Donne, mais ne te laisse pas abuser; Aime, mais ne laisse pas les excès d’autrui te briser; Aie confiance, mais ne sois pas naïf; Écoute les autres, mais ne perds pas ta propre voix.
Avec l’actualité des conflits, des gouvernements et bien d’autres, on ne peut qu’être en accord et pourtant il est possible d’avoir le pouvoir et de bien l’utiliser, juste à penser a Gandhi Nuage
Le Pouvoir
« Plus grand est le pouvoir, plus dangereux est l’abus. »
C’est difficile de voir que des enfants sont soufferts pendant leur courte vie, a cause des mentalités de l’époque. Ces enfants méritent que la vérité soit mise à jour Ce n’est pas la religion qui est en cause, mais les personnes qui l’appliquaient. Car peu importent la religion, il y a des interprétations qui sont carrément sans fondement et vont au contraire de leurs enseignements. Nuage
Irlande
800 bébés enterrés dans la fosse septique d’un ancien couvent
Crédit photo : Reuters
Une historienne irlandaise affirme avoir établi que les ossements découverts dans une fosse septique d’un ancien couvent catholique irlandais de Tuam étaient ceux de quelque 800 bébés de mères célibataires, accueillies par des soeurs entre 1925 et 1961.
Cette fosse, remplie à ras bord d’ossements, a été découverte en 1975 par les habitants de Tuam, lorsque les dalles de béton qui la couvraient se sont dissociées.
Jusqu’à présent, les habitants croyaient que les os étaient principalement ceux de victimes de la grande famine qui a touché l’Irlande à partir de 1840.
«Quelqu’un m’avait mentionné l’existence d’un cimetière pour nouveau-nés, mais ce que j’ai découvert était bien plus que cela», a déclaré l’historienne Catherine Corless.
C’est en réalisant des recherches sur les archives d’un ancien couvent de l’ouest de l’Irlande, aujourd’hui reconverti en lotissement, qu’elle a découvert les registres de décès suggérant que 796 enfants avaient été secrètement enterrés sans cercueil ni pierre tombale par les bonnes soeurs du Couvent de Bon Secours.
Selon les registres de décès, ces enfants sont décédés de malnutrition et de maladies infectieuses comme la tuberculose.
(Reuters)
Wiliam Joseph Dolan, un proche d’un enfant ayant vécu dans cette institution, a déposé une plainte afin de comprendre ce qui s’est passé.
L’archevêque de Dublin Diarmuid Martin s’est dit favorable «à des fouilles sur ce qui pourrait être des tombes anonymes», affirmant qu’il était nécessaire de revenir sur l’histoire de ces institutions en l’absence d’enquête publique.
Ciaran Cannon, secrétaire d’État à l’Éducation, a quant à lui souhaité une enquête gouvernementale complète sur cette affaire, affirmant que «ne rien faire n’était simplement pas possible».
Une levée de fonds a également été lancée pour construire un mémorial avec le nom de chaque enfant.
Il s’agit d’un nouvel épisode incriminant l’institution catholique irlandaise après de multiples révélations d’abus et de négligences dans des écoles ou des établissements tenus par les catholiques au cours des dernières décennies.
Au début du XXe siècle, des milliers de femmes célibataires enceintes, considérées à l’époque comme des «femmes déchues», ont été envoyées dans ce genre d’institutions pour accoucher discrètement de leurs bébés.
Ostracisées par la société conservatrice catholique, elles ont souvent été forcées d’abandonner leur enfant pour qu’il soit adopté.
Le film Philomena du britannique Stephen Frears retraçait l’histoire de l’une de ces mères à la recherche pendant des décennies de son fils adopté par des Américains.
L’affaire de Tuam rappelle également un autre scandale impliquant des mères célibataires.
Entre 1922 et 1996, plus de 10 000 jeunes filles et femmes avaient travaillé gratuitement dans des blanchisseries exploitées commercialement par des religieuses catholiques en Irlande.
Les pensionnaires, surnommées les «Magdalene Sisters», étaient des filles ayant accouché hors mariage ou qui avaient un comportement jugé immoral dans ce pays à forte tradition catholique.