La violence
La violence est une forme de faiblesse.
Dominique Rocheteau
La violence
La violence est une forme de faiblesse.
Dominique Rocheteau
Nous sommes tous d’accord que les fourmis sont des insectes extraordinaires. Il existe plusieurs espèces avec des particularités qui lui sont propres comme la fourmi kamikaze, pillarde ou en encore balle de fusil. Des atouts qui sont nécessaires dans leur environnement.
Nuage
Par Chloé Gurdjian
La fourmi est réputée pour ses facultés extraordinaires. Voici de quoi en savoir un peu plus sur cet insecte.
La fourmi la plus rapide
La fourmi la plus rapide du monde, c’est elle : Cataglyphis bombycina, plus communément appelée fourmi argentée saharienne. Comme son nom l’indique, l’insecte vit dans le désert du Sahara. Des scientifiques l’ont filmée parcourant 85,5 cm par seconde (soit 108 fois sa propre longueur par seconde), en 47 foulées, ne touchant le sol entre chaque foulée que pendant 7 millisecondes. Ramené à l’échelle humaine, cet animal qui mesure seulement quelques millimètres va ainsi 10 fois plus vite que le sprinter jamaïcain Usain Bolt !
La fourmi la plus dangereuse
Vivant dans les forêts humides d’Amérique du Sud, Paraponera clavata a de quoi faire peur ! Aussi surnommée « fourmi balle de fusil », ses morsures sont incroyablement douloureuses… comparables à une blessure par arme à feu. L’insecte, qui mesure jusqu’à 2,5 cm, produit un venin contenant un peptide neurotoxique et paralysant appelé « poneratoxine », dont les effets peuvent durer jusqu’à 24 heures. Dans certaines communautés amazoniennes, le passage à l’âge adulte s’effectue en plongeant sa main dans un gant rempli de ces fameuses fourmis.
La fourmi est utilisée… comme point de suture !
Originaires d’Afrique, les fourmis légionnaires du genre Dorylus sont réputées pour la puissance de leurs morsures. Aveugles, elles ne lâchent pas prise une fois qu’elles ont attrapé leur proie. Et c’est de cette faculté que se servent certaines populations, comme les Maasaï. Afin de refermer leur blessure, ils attrapent des fourmis soldats, leur font mordre la plaie, puis leur arrachent le corps.
La fourmi, reine de la stratégie
Les différentes espèces de fourmis ont mis au point d’impressionnantes tactiques pour combattre l’ennemi, avec des stratégies différentes selon l’enjeu. Des scientifiques ont déjà observé une fourmi partir en éclaireur, puis revenir avec des soldats. A la fin du combat, les fourmis blessées qui peuvent être sauvées sont ramenées à la fourmilière afin d’être soignées ! Quant à Camponotus cylindricus, elle est surnommée la « fourmi kamikaze ». Afin de sauver sa colonie, elle n’hésite pas à s’accrocher à l’ennemi et à se faire exploser l’abdomen, afin de répandre une substance collante mortelle. Autre exemple, celui de Temnothorax pilagens, aussi appelée « fourmi pillarde ». Celle-ci a la capacité d’employer un camouflage chimique pour infiltrer d’autres colonies de fourmis sans se faire détecter. L’objectif est de subtiliser des larves et des ouvrières, afin de les réduire en esclavage.
La fourmi élève des pucerons !
Certaines espèces de fourmis raffolent du miellat, les déjections liquides et sucrées des pucerons. Du coup, les fourmis les protègent des prédateurs, les soignent et les nettoient, les changeant même de plante lorsque la sève vient à manquer. Telles des agricultrices avec leurs vaches, elles vont ensuite traire les pucerons, récoltant le précieux liquide sur leur abdomen. En revanche, les espèces de fourmis qui ne se nourrissent pas de miellat dévorent les pucerons.
A moins d’être prédisposer, une endocardite est assez rare. Il y a au moins un gars qui ne mangera plus jamais de maïs soufflé de sa vie. En fait ce n’est pas le pop-corn qui a causé son endocardite, mais la façon dont il a essayé le déloger.
Nuage
Patient bizarre : opéré à cœur ouvert pour du pop-corn coincé dans une dent
Céline Deluzarche
Journaliste
Un pompier britannique a développé une infection qui a failli lui coûter la vie pour un simple morceau de pop-corn coincé dans une dent qu’il a vainement essayé de déloger. Une expérience qu’il n’est pas prêt d’oublier.
De l’abcès dentaire à l’endocardite
Fin septembre 2019, Adam Martin regarde tranquillement un film en compagnie de sa femme, les deux amoureux se partageant un cornet de pop-corn. Il sent alors un morceau de maïs qui reste coincé au fond de sa bouche. Durant plusieurs jours, il tente désespérément de déloger l’intrus, à coups de cure-dents et de différents objets qui lui tombent sous la main, allant du capuchon de stylo au clou métallique en passant par un morceau de fil de fer.
Une semaine plus tard, Adam Martin ne se sent pas bien et pense avoir contracté un vilain rhume. Il se rend chez son médecin généraliste, qui lui diagnostique « un léger souffle au cœur » et lui prescrit des analyses de sang et une radiographie. Ces dernières ne montrant que de légers signes d’inflammation, il est renvoyé chez lui avec des médicaments.
Mais quelques jours après, les symptômes grippaux empirent, et Adam Martin constate l’apparition d’une ampoule remplie de sang sur son orteil. Il ne le sait pas encore, mais cette lésion érythémateuse nommée lésion de Janeway est l’un des symptômes typiques de l’endocardite infectieuse qu’il est en train de développer.
« J’aurais pu mourir en trois jours »
En essayant vainement d’enlever le morceau de pop-corn de sa dent, le pompier a en effet endommagé sa gencive, favorisant la pénétration des bactéries qui se sont propagés au cœur, détruisant les valvules cardiaques. Le 18 octobre, Adam Martin se résout à se rendre à l’hôpital.
« Je sentais que quelque chose n’allait pas bien du tout », témoigne-t-il au site Cornwall Live. « Je n’arrêtais pas de dormir, j’avais d’intenses douleurs dans les jambes. J’étais à ce moment-là très inquiet. »
L’endocardite infectieuse aboutit à la destruction des valvules cardiaques. © abhijith3747, Adobe Stock
Il y a de quoi : la douleur dans sa jambe est en réalité un caillot de sang infecté, coincé dans son artère fémorale. Un traitement lui est immédiatement prescrit pour combattre l’infection, mais entre temps son cœur a été irrémédiablement endommagé. Il doit subir en urgence une opération à cœur ouvert de sept heures pour remplacer sa valve aortique et sa valve atrio-ventriculaire gauche.
« Les médecins m’ont dit que si je n’étais pas allé chez le généraliste, j’aurais pu mourir en trois jours », frissonne-il encore.
Pensez d’abord à consulter votre dentiste !
L’endocardite infectieuse est heureusement relativement rare : d’ordinaire, les bactéries et champignons n’adhèrent pas facilement à l’endocarde et le flux sanguin constant évite la formation de colonies sur l’enveloppe cardiaque. En l’absence d’une anomalie prédisposante, il faut donc une quantité massive de micro-organismes pour provoquer une infection.
Adam Martin reconnaît lui-même sa négligence :
« Si j’étais allé chez le dentiste en premier lieu, rien de tout cela ne serait arrivé ».
Une bonne occasion de rappeler qu’une gencive qui saigne ou qu’un abcès dentaire doit être examiné, insiste l’assistante du médecin qui l’a suivi.
« Il est également important de noter la date des premiers symptômes. Si l’infection d’Adam avait été détectée plus tôt, elle aurait pu être traitée avec des antibiotiques normaux ».
Ces symptômes ressemblent à ceux de la grippe, avec sueurs nocturnes, grande fatigue, pâleur, sensation de malaise et parfois un souffle au cœur.
Le pompier s’est heureusement vite remis de son opération.
Mais c’est certain, « je ne mangerai plus jamais de pop-corn », assure-t-il.
Pour apaiser, sortir de sa solitude, un animal est une bonne idée. Cependant, il faut être en mesure de s’en occuper aussi. Alors un chien-robot ? Certains trouvent que c’est une bonne idée, moi, je vois cela comme une façon de se donner de bonnes excuses pour ne pas être plus présent envers les personnes âgées.
Nuage
Sa mission ? Apaiser les personnes qui souffrent de solitude ou d’anxiété.
Cette semaine a eu lieu à Las Vegas le Consumer Electronics Show 2020 (CES), l’une des plus grandes foires technologiques au monde. Comme chaque année, y sont dévoilées les toutes dernières innovations technologiques. Parmi elles, on a pu découvrir Jenny, un chiot Labrador de compagnie dont la particularité est… d’être un robot. Son but : apaiser les personnes qui souffrent de solitude ou d’anxiété.
C’est d’ailleurs en voyant sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer que Tom Stevens, fondateur et PDG de la startup de robotique Tombot a eu l’idée de créer Jenny.
« L’histoire de ma mère n’est pas unique », explique-t-il lors de la conférence CES ajoutant que les personnes âgées ou/et atteintes de démence tirent beaucoup de réconfort de leurs animaux de compagnie. Problème, plus la maladie progresse, moins ils sont en mesure de prendre soin d’eux. C’est la où Jenny a tout bon puisqu’elle a beau aboyer, remuer la queue, le cou et les oreilles comme un vrai toutou, et même répondre aux commandes vocales et au toucher, ce chiot animatronique n’a, en revanche, nul besoin d’être sorti matin et soir et ne réclame jamais de croquettes.
Tom Stevens a décidé de confier la création de son chien-robot à la compagnie Jim Henson Creature Shop, qui a déjà à son actif d’autres célèbres créatures animatroniques passées sur nos écrans comme Babe, le cochon, Docteur Dolittle et Les Muppets.
Jenny vous a fait fondre ? Sâchez qu’elle est disponible en pré-commande pour 449 $ (405 euros).
Après avoir chassé les animaux sauvages de leurs habitats, et par les changements climatiques, les animaux ont faim et soif et s’approchent des villes et villages. Au Zimbabwe, il y a plusieurs conflits entre les humains et les animaux sauvages dû à la sécheresse qui sévit depuis plusieurs saisons. Cependant, les habitants essaient de trouver des solutions plus pacifique que les chasser avec des armes.
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Une carcasse d’éléphant victime de la sécheresse dans le parc de Hwange au Zimbabwe le 14 novembre 2019© AFP/Archives/ZINYANGE AUNTONY
Par AFP
Hwange (Zimbabwe) (AFP)
Dumisani Khumalo est un miraculé. Il y a deux mois, ce Zimbabwéen de 45 ans a été gravement blessé par un buffle. Il marche désormais avec peine mais s’estime heureux: en 2019, les animaux sauvages ont tué 36 personnes dans le pays.
« Je remercie Dieu d’avoir survécu à l’attaque », confie Dumisani Khumalo, assis à l’ombre d’un arbre de son village de Ndlovu-Kachechete, dans le district de Hwange (ouest).
Les attaques d’animaux sauvages contre les humains sont en hausse au Zimbabwe. Les autorités en ont recensées pas moins de 311 en 2019, contre 195, qui avaient fait 20 morts parmi la population, l’année précédente.
Les éléphants sont les plus souvent impliqués mais buffles, hippopotames, lions, hyènes et crocodiles ne sont pas en reste. En cause, la terrible sécheresse qui frappe toute l’Afrique australe depuis plusieurs saisons.
Elle atteint ces derniers mois des sommets, au point que près de la moitié des 16 millions de Zimbabwéens ne doivent aujourd’hui leur survie qu’à l’aide alimentaire.
Les animaux ne sont pas épargnés. Plus de 200 éléphants en sont morts en trois mois l’an dernier.
Ceux du parc de Hwange, le plus grand du pays à proximité des fameuses chutes Victoria, peuvent en sortir librement. Alors, faute de pluie, ils « vont là où ils peuvent trouver de l’eau et de la nourriture », explique un porte-parole des parcs nationaux du Zimbabwe, Tinashe Farawo.
« Je marchais dans la forêt près de mon village. J’allais me faire enregistrer pour recevoir de l’aide alimentaire quand j’ai entendu des chiens aboyer. Soudain, le buffle est apparu et m’a chargé », se rappelle Dumisani Khumalo. « Je suis tombé et la bête m’a donné des coups de corne à l’aine ».
Un chef local, Phindile Ncube, émet des doutes sur la version du blessé, qu’il soupçonne d’avoir été en train de chasser.
« Il est très rare que les buffles attaquent les hommes. Le plus souvent, les animaux se sentent menacés » et chargent.
Mais la sécheresse, concède-t-il, augmente les risques de conflit entre humains et animaux.
Ils « viennent dans les zones habitées à la recherche d’eau (…) Rien que la semaine dernière, des éléphants ont tué deux vaches près d’un puits ».
– Arsenal antifaune –
Dans le district de Hwange, les autorités locales ont armé des gardes pour protéger la population, en particulier pendant les périodes de récolte.
C’est en répondant à un appel des habitants qu’une femme a été accidentellement tuée par balle en avril.
« Des éléphants détruisaient des récoltes. Des gardes essayaient de les chasser quand un éléphant a chargé. Un garde a ouvert le feu » et tué une femme, explique Phindile Ncube.
Au-delà de la réponse armée, les habitants sont encouragés à utiliser des méthodes moins violentes pour éloigner la faune.
Celle dite du tambour est bien connue: à l’approche d’un animal jugé dangereux, les habitants se mettent à battre sur des percussions traditionnelles pour l’effrayer.
Mais « les animaux s’habituent à ce bruit et savent qu’il n’est pas synonyme de danger », explique George Mapuvire, à la tête de Bio-Hub Trust, une organisation spécialisée dans la gestion des conflits impliquant la faune.
Bio-Hub Trust propose une variété d’autres solutions pour éloigner la faune des habitations et des récoltes. Ainsi le gâteau au piment, une recette simple et bon marché.
« Mélanger de la poudre de piment à de la bouse de vache ou d’éléphant et en faire une sorte de brique », décrit George Mapuvire. « Une fois sèche, la brûler avec du charbon quand les éléphants approchent. Ils ne supportent pas l’odeur ! ».
Pour être alertés de l’arrivée des pachydermes, les villageois ont aussi recours à des clôtures faites de guirlandes de canettes vides. A l’arrivée d’animaux, elles tintinnabulent et leur laissent le temps d’allumer des gâteaux au piment.
Une autre solution consiste à recourir à un pistolet chargé de balles en plastique remplies d’huile et de piment.
« Quand elle touche l’éléphant, elle explose et recouvre l’animal d’huile pimentée », décrit M. Mapuvire.
Mais attention, prévient le patron de Bio-Hub Trust, il arrive parfois que le pachyderme, énervé, se venge en chargeant…
Il y a des crimes qui peut prendre des années avant d’être résolu ou encore trouver l’identité d’une personne assassinée. Lors d’un projet, des scientifiques ont pu élucider l’identité d’un corps sans membres ni tête. Ils ont pu trouver que c’était un assassin assassiné.
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par Nicolas Pujos
Cela faisait 40 ans que les scientifiques cherchaient à découvrir l’identité de l’homme dont le corps démembré et décapité avait été retrouvé dans une grotte de l’Idaho, en 1979. C’est à présent chose faite : le 2 janvier, l’East Idaho News a annoncé qu’il s’agissait du corps de Joseph Henry Loveless, un hors-la-loi du Far West au passé sanglant.
Le 31 décembre 2019, les enquêteurs ont enfin pu révéler l’identité du corps retrouvé en 1979 dans la ville de Dubois, dans l’Idaho. Il s’agissait donc de Loveless, un meurtrier et bandit né le 3 décembre 1870 à Payson, dans l’Utah, et mort assassiné en 1916 pour des raisons mystérieuses.
Le projet « DNA Doe » rassemblait des scientifiques et enquêteurs de l’université d’État d’Idaho et du FBI, après la découverte d’un sac en toile de jute contenant un corps sans membres ni tête et des morceaux de vêtements. Il y a une dizaine d’années, les équipes de recherches ont fini par trouver le reste des membres à proximité.
Même sans tête, les chercheurs ont été en capacité de reconstituer le visage de Loveless grâce à sa description détaillée contenue dans un avis de recherche lancé contre lui, ce dernier étant soupçonné d’avoir tué sa femme à coups de hache.
« C’est l’un des cas les plus excitants sur lesquels nous avons travaillé », a déclaré le généalogiste Lee Redgrave. S’il avait été pendu haut et court, l’histoire l’aurait peut-être oublié.
Source : East Idaho News
En 2008, des archéologues ont trouvé un cerveau quelque part en Angleterre. Ce qui est assez surprenant est que ce cerveau a 2 600 ans et il est très bien conservé, bon il n’est sûrement pas très frais, mais ils ont pu l’étudier et voir les différences entre les cerveaux d’aujourd’hui. Les scientifiques pensent avoir compris comment il a pu résister aux millénaires.
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Pourquoi ce morceau de cerveau de 2.600 ans est-il si bien conservé ?
Julie Kern
Rédactrice scientifique
En 2008, des archéologues trouvaient le crâne d’Heslington avec, en son sein, des restes de cerveau particulièrement bien conservés.
Une équipe internationale de chercheurs pense avoir trouvé le secret de jouvence de ce vestige humain : deux agrégats protéiques spécifiques l’ont préservé de la putréfaction.
Il y a 2.600 ans, un homme perdait sa tête près de l’actuelle ville de York en Angleterre. Elle fut enterrée rapidement dans un sol riche en argile. En 2008, des archéologues ont déterré son crâne, connu sous le nom de crâne d’Heslington, lors d’une fouille. Avec stupéfaction, ils ont découvert que le tissu cérébral à l’intérieur était resté presque intact malgré les milliers d’années qu’il a passé sous terre. Des structures comme les sillons et les gyrus étaient toujours visibles !
Douze ans après sa découverte, une étude parue dans Journal of the Royal Society Interface pense détenir la clé de l’exceptionnel état de conservation des tissus cérébraux retrouvés dans le crâne d’Heslington. Ce seraient des d’agrégats protéiques incroyablement stables qui ont préservé les tissus de la putréfaction.
(a) Le crâne d’Heslington, dont les orifices sont remplis de boue. (b) La foramen, la base du cerveau, et son intérieur. (c) En ouvrant le crâne, les chercheurs ont trouvé des tissus intacts couverts de sédiments. (d) Des morceaux de cerveau couvert de sédiments. (e) Après avoir retiré les sédiments, on peut voir les gyrus d’un cerveau humain. © Alex Petzold et al. Journal of Royal Society Interface, 2020.
Des agrégats protéiques conservateurs
Les deux protéines identifiées par les chercheurs font partie de la famille des filaments intermédiaires. Ces assemblages de monomères protéiques constituent le squelette des cellules. Les plus petits sont les microfilaments qui font environ 7 nanomètres de diamètre et les plus gros sont les microtubules qui mesurent environ 25 nanomètres de diamètre. Dans les neurones, les filaments intermédiaires sont appelés neurofilaments et sont composés de trois protéines (NEFL, NEFM et NEFH). Dans les cellules gliales, ils sont composés des protéines acides fibrillaires gliales ou plus simplement GFAP.
Dans les restes du cerveau retrouvé dans le crâne d’Heslington, ces protéines sont plus densément concentrées dans les axones que dans un cerveau moderne. Une étude étalée sur une année entière a montré que ces protéines étaient également bien plus stables. Combinés, ces deux aspects seraient à l’origine de l’état presque intact du tissu cérébral. Contrairement aux agrégats amyloïdes qui détruisent le cerveau, l’accumulation de neurofilaments et de GFAP a protégé le cerveau des effets du temps.
Les chercheurs ne sont pas encore certains de comprendre comment les agrégats de neurofilaments et de GFAP se sont formés. Les conditions selon lesquelles la tête a été enterrée, probablement selon un rite funéraire précis, pourraient jouer un rôle dans sa conservation. Bien que certains agrégats protéiques peuvent conduire à des maladies comme Alzheimer, d’autres s’avèrent être des conservateurs particulièrement efficaces.