Les mugs en bambou seraient dangereux pour la santé


Quand on peut diminuer les objets à usage unique, il faut quand même faire des bons choix. Plusieurs produits nous sont offert. Le problème, c’est qu’ils ne sont pas tous écolos dépendant de l’utilisation qu’on en fait
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Les mugs en bambou seraient dangereux pour la santé


Les mugs en bambou relâchent des substances cancérigènes lorsqu’on y verse de l’eau chaude. © sonyachny, Adobe Stock

Les mugs en bambou relâchent des substances cancérigènes lorsqu’on y verse de l’eau chaude. © sonyachny, Adobe Stock

Céline Deluzarche
Journaliste

Les mugs en bambou, c’est chic, écolo et biodégradable. Mais ces tasses fabriquées à base de mélamine, une résine polymère renforcée de fibres de bambou, contiennent des composés dangereux, met en garde l’institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR).

La mélamine n’est pas elle-même toxique, mais lorsqu’elle est exposée à la chaleur, elle se décompose en monomères (1,3,5-triazine-2,4,6-triamine) et en formaldéhyde, des composés classés cancérigènes.

L’institut allemand a mené des tests sur 228 types de mugs en bambou et a constaté des niveaux alarmants de toxines lorsqu’on y verse des liquides à plus de 70 °C. Dans 35 % des cas, les valeurs limites européennes sont dépassées, avec des niveaux parfois 30 fois supérieurs au seuil de sécurité pour les adultes et 120 fois le seuil pour les enfants.

Pire, la quantité de mélamine relâchée s’accroît au fur et à mesure des expositions répétées à l’eau chaude et aux liquides un peu acides, comme les sodas. Ne sont toutefois concernés que les mugs contenant du bambou : les autres tasses en mélamine affichent des taux de substances toxiques bien plus faibles. L’intégration de fibres de bambou dégraderait le réseau formé par les polymères au sein de la mélamine, le liquide chaud accélérant l’hydrolyse et la décomposition de la résine.

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Une tombe de 2500 ans contenant quatre guerrières découverte en Russie


Une tombe de 2 500 ans laissait reposer 4 femmes guerrières, dont une jeune adolescente et une autre assez âgée pour l’époque. Elles étaient inhumées de la même manière que les hommes guerriers. Elles avaient des armes, des harnais de chevaux ainsi que divers ossements d’animaux. La plus âgée avait même une coiffe. Elles étaient issues d’un peuple nomade les Scythes.
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Une tombe de 2500 ans contenant quatre guerrières découverte en Russie

Une tombe de 2500 ans contenant quatre guerrières découverte en RussieSur le site d’un antique cimetière, des archéologues ont découvert un squelette de femme portant une coiffe précieuse remontant au IVe siècle.© www.archaeolog.ru

Par Emeline Férard –

Des archéologues ont annoncé avoir découvert une tombe vieille de 2500 ans sur le site d’un cimetière antique en Russie. A l’intérieur, se trouvaient les squelettes de quatre femmes enterrées avec des armes et des équipements suggérant qu’il s’agissait de guerrières.

Il y a quelque 2.500 ans, quatre femmes ont été inhumées dans une même tombe en Russie. Qui étaient-elles ? Et quels liens les unissaient ? C’est le mystère que des archéologues tentent aujourd’hui de résoudre après avoir annoncé la découverte de leur sépulture. Celle-ci a été trouvée dans le sud-ouest du pays sur le site du cimetière Devitsa V nommé en référence au village situé à proximité.

Ce site est connu depuis les années 2000 mais fait l’objet depuis 2010 de nouvelles fouilles menées par une expédition de l’Académie russe des Sciences. C’est en excavant une petite colline d’un mètre de haut et de 40 mètres de diamètre que l’entrée de la tombe en forme de fosse est apparue. Les recherches ont ensuite révélé la présence des quatre squelettes inhumés séparément.

Les analyses menées ont révélé que les quatre dépouilles appartenaient à deux femmes âgées de 20-29 ans et 25-35 ans, une adolescente de 12-13 ans et une femme plus âgée de 45-50 ans qui auraient toutes été inhumées au IVe siècle avant notre ère. Selon les archéologues, il s’agirait de Scythes, un peuple nomade qui aurait occupé les steppes de l’Eurasie centrale durant plusieurs siècles.

Des femmes armées

Au cours des fouilles, les spécialistes ont pu constater qu’ils n’étaient pas les premiers à être passés sur les lieux. Des pilleurs de tombe auraient en effet pénétré dans les parties nord et est de la sépulture, occupées par l’adolescente et l’une des jeunes femmes, pour en dérober une partie du contenu. Cela n’a toutefois pas empêcher d’y découvrir de nombreux artéfacts.

Aux côtés des ossements humains, les archéologues ont constaté la présence de 30 pointes de flèche en fer, d’un crochet en fer en forme d’oiseau, de fragments de harnais de chevaux ainsi que des couteaux en fer et de multiples ossements d’animaux. Autant d’éléments qui suggèrent que ces femmes étaient probablement des guerrières, à l’instar des mythiques amazones.

Cette découverte est loin d’être une surprise. Les écrits suggèrent que les Scythes étaient de farouches combattants qui montaient à cheval pour pouvoir user de leur arc et de leurs flèches. Et les femmes n’échappaient semble-t-il pas à la tradition.

« Les Amazones (les femmes guerrières, ndlr) étaient un phénomène commun chez les Scythes », a expliqué Valerii Guliaev à la tête de l’expédition russe.

« Au cours de la dernière décennie, notre expédition a découvert environ 11 sépultures de jeunes femmes armées », a-t-il justifié.

D’après leurs observations, les guerrières étaient enterrées dans des espaces séparés et bénéficiaient de tous les rituels accordés aux hommes. Cependant, c’est la première fois que les archéologues excavent dans un même lieu les sépultures de quatre femmes d’âge aussi différent.

Une coiffe rare préservée

Les deux défuntes reposant dans les parties sud et ouest de la tombe se sont révélées tout aussi fascinantes que les premières. La jeune femme était enterrée dans une « position de cavalier » avec à ses côtés un miroir en bronze, deux lances, un bracelet fait de perles de verre ainsi que deux récipients dont un remontait au deuxième quart du IVe siècle avant notre ère.

Enfin, la dernière défunte a fasciné tant par son âge que sa tenue. 45-50 ans était en effet un âge respectable chez les Scythes de l’époque dont les femmes avaient une espérance de vie de 30-35 ans, ont expliqué les archéologues. Par ailleurs, celle-ci a été inhumée avec une coiffe cérémoniale appelée calathos composée de bandes d’or décorées d’un ornement floral et d’extrémités en forme d’amphore.

A droite, le crâne de l’une des femmes avec sa coiffe calathos. A gauche, reconstitution de ce à quoi ressemblait la coiffe. – http://www.archaeolog.ru

« Trouver un calathos est une découverte unique », a noté dans un communiqué Valerii Guliaev. « C’est la première coiffe trouvée sur des sites de l’époque scythe au cours de l’expédition et elle a été découverte encore en place sur le crâne ».

Une aubaine pour les archéologues alors que ce type d’artéfact est plus souvent retrouvé par hasard par des particuliers.

En plus de la coiffe, la défunte portait des bijoux fait d’un alliage composé à 65-70% d’or et reposait aux côtés d’un couteau en fer et d’une pointe de flèche, confirmant une nouvelle fois que cette zone était sans doute réservée à l’inhumation de guerrières. Les archéologues pensent que les femmes scythes jouaient peut-être un rôle de gardiennes en l’absence des hommes partis à la guerre.

Néanmoins, les sépultures de même que le site du cimetière Devitsa V sont loin d’avoir révélé tous leurs secrets. A partir d’ossements d’agneau retrouvés sur place, l’équipe de Valerii Guliaev pense que la tombe aurait été réalisée au mois de novembre. Reste à en apprendre davantage sur les défuntes grâce à des analyses supplémentaires et poursuivre les fouilles pour peut-être mettre au jour d’autres guerrières.

https://www.geo.fr