La patience a une limite
Non on n’a pas à tout supporter. La patience a une limite et la vie est faite pour être vécue, et non supportée.
Inconnu
La patience a une limite
Non on n’a pas à tout supporter. La patience a une limite et la vie est faite pour être vécue, et non supportée.
Inconnu
Je rêve le jour qu’on pourra se passer de mots de passe pour protéger nos données. En attendant, il faut bien être imaginatif. Par contre si votre mot de passe se retrouve dans les 25 premiers sur la liste alors mieux vaut se dépêcher de trouver un mot de passe beaucoup plus sécuritaire.
Nuage
Les mots de passe non sécurisés classiques, tels que «qwerty», «111111» et «abc123» font bien sûr partie du palmarès.
PHOTO : GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO / LUKBAR
Radio-Canada
Pour la septième fois de suite, « 123456 » trône au sommet de la liste des pires mots de passe de l’année de la firme de sécurité informatique SplashData.
Produite tous les ans depuis 2010, cette liste compile les mots de passe les plus populaires des fuites de données, qui sont donc les plus faciles à découvrir pour un pirate.
Les mots de passe non sécurisés classiques, tels que « qwerty », « 111111 » et « abc123 » font bien sûr partie du palmarès. Pour la toute première fois, « password », qui était auparavant classé premier, se trouve en dehors du podium, apparaissant en quatrième position.
Notre espoir en publiant cette liste chaque année est de convaincre les gens de prendre des mesures pour se protéger en ligne, et nous croyons que ces efforts commencent à porter leurs fruits, a déclaré le PDG de SplashData, Morgan Slain, par voie de communiqué. On voit que les gens ont commencé à choisir des mots de passe plus complexes au fil des ans, mais ils ne vont pas encore assez loin puisque les pirates peuvent deviner des motifs alphanumériques simples.
C’est une affirmation qui est appuyée par le déclin de « password », mais aussi par la popularisation de mots de passe qui peuvent sembler plus complexes, mais qui ne le sont pas vraiment. « 1q2w3e4r » et « qwertyuiop » font par exemple leur première apparition sur la liste, mais demeurent des mots de passe facilement devinables.
SplashData estime que près de 10 % des internautes ont utilisé au moins l’un des 25 pires mots de passe de l’année.
La firme a d’ailleurs publié trois trucs simples pour avoir des mots de passe plus solides :
Avoir un mot de passe de 12 caractères et plus avec différents types de symboles.
Se servir d’un mot de passe différent pour chaque service.
Se servir d’un logiciel de gestion de mot de passe, qui peut générer aléatoirement des mots de passe sécuritaires.
Voici la liste des 25 pires mots de passe en 2019, selon SplashData :
Des agriculteurs chinois trouvent des fossiles pour les revendre aux touristes. Il semble que parmi ses fossiles, un était incomplet et on a décidé d’y remédier pour en faire une nouvelle espèce d’araignée … En fait, c’était une écrevisse.
Nuage
La mystérieuse araignée fossile était en fait… une écrevisse
Passé à la microscopie à fluorescence, le fossile révèle des parties réparées avec du ciment (en gris) et peintes à la main (en brun). © Paul Selden, université du Kansas
Céline Deluzarche
Journaliste
Au mois de février 2019, des scientifiques chinois affirment dans la revue Acta Geologica Sinica avoir identifié une nouvelle espèce d’araignée géante à partir d’un fossile. Baptisée Mongolarachne chaoyangensis, cette dernière s’est pourtant révélée être un banal fossile d’écrevisse trafiqué, expliquent aujourd’hui Paul Selden, spécialiste des arachnides à l’université du Kansas, et ses collègues.
Le chercheur a examiné le fossile au microscope électronique à fluorescence et il a remarqué que certaines parties du fossile avaient été réparées avec du ciment et peintes à la main par les faussaires.
« Lorsque l’on m’a transmis le fossile, j’ai immédiatement remarqué que quelque chose clochait, explique Paul Selden. Il manquait plusieurs parties de l’araignée, ses pattes comptaient trop de segments et ses yeux étaient énormes. Je me suis posé de nombreuses questions jusqu’à ce qu’un collègue chinois m’explique qu’il y a beaucoup d’écrevisses dans la localité où l’on a découvert le fossile. J’ai alors réalisé que j’avais là une écrevisse très mal conservée sur laquelle quelqu’un avait peint des pattes ».
Le fossile avait été découvert par des agriculteurs locaux, qui s’enrichissent ainsi en revendant des fossiles auprès des touristes.
« À première vue, c’est très bien fait et on ne remarque rien, explique Paul Selden, qui ne met pas en doute la bonne foi des auteurs chinois de l’article. Ce sont de très bons paléontologues, mais pas des experts en araignées ».
Selon lui, les fossiles falsifiés sont monnaie courante partout dans le monde. Mais ils concernent plutôt des pièces plus importantes comme les dinosaures et il est rare qu’ils fassent l’objet d’une publication scientifique.
Ce fossile d’araignée décrit dans une revue scientifique en février 2019 s’est révélé être celui d’une écrevisse à laquelle on a rajouté des pattes. © Paul Selden, université du Kansas
Des scientifiques ont tenté de prédire les avancées technologiques dans le domaine de l’espace, transport, informatique et médecine. Rien d’extravagant…
Nuage
Et si 2030, c’était maintenant?
Des scientifiques s’aventurent prudemment sur le terrain des prédictions dans leur domaine d’étude, à l’aube de la nouvelle décennie.
UN TEXTE DE JEAN-PHILIPPE GUILBAULT
Y a-t-il de la vie ailleurs dans l’Univers?
Ce serait une grosse découverte! Y a-t-il de la vie ailleurs? Sommes-nous seuls dans l’Univers? C’est LA grande question ou, du moins, l’une des grandes questions scientifiques. René Doyon, professeur titulaire au Département de physique de l’Université de Montréal
« La découverte d’activité biologique pourrait se faire vers la fin de la prochaine décennie », lance, catégorique, le directeur de l’Institut de recherche sur les exoplanètes, René Doyon.
Pour arriver à cet ambitieux objectif, les scientifiques pourront bientôt compter sur les services de deux télescopes géants : le Télescope de Trente Mètres, dont la construction est prévue à Hawaï, et le Télescope géant européen de 39 mètres, dont la construction doit être terminée en 2025 dans le nord du Chili.
Un autre outil révolutionnaire pour l’étude des exoplanètes sera le télescope spatial James-Webb, dont le lancement est prévu pour 2021.
« C’est le plus grand télescope spatial qui aura été construit », explique René Doyon, qui travaille d’ailleurs à la conception d’un des instruments qui le composent.
« Je ne pense pas que c’est exagéré de dire que c’est la machine la plus complexe en cours de construction par l’humanité. »
En préparation depuis 20 ans, le télescope James-Webb doit être mis en orbite en 2021.PHOTO : REUTERS / KEVIN LAMARQUE
James-Webb servira à observer et à analyser avec une précision beaucoup plus grande que celle des télescopes existants la composition de l’atmosphère des exoplanètes pour y découvrir de l’eau ou de l’ozone.
Et les astrophysiciens ont l’embarras du choix pour se lancer à la recherche de la vie ailleurs que sur la Terre, puisque le nombre de planètes découvertes orbitant autour d’une étoile autre que notre Soleil ne cesse d’augmenter depuis le début des années 2000.
« Ça a été une explosion de détections d’exoplanètes, surtout par les missions spatiales », explique René Doyon. « On a notamment trouvé plusieurs planètes, une douzaine, dans la fameuse zone habitable. »
Cette explosion de découvertes est attribuable en partie au télescope spatial Kepler, lancé en 2009, qui avait pour mission d’observer pendant quatre ans, « sans cligner des yeux », une partie du ciel.
« Dans cette portion du ciel, il y a à peu près 150 000 étoiles », explique M. Doyon. « C’est de là que vient principalement la manne d’exoplanètes. »
En un peu plus de neuf ans de service, Kepler a découvert plus de 2500 planètes ailleurs dans l’Univers.
En comparaison, on anticipe que le travail qui pourra être accompli avec James-Webb sera « révolutionnaire ».
Image : Un système de transport hyperloop.
Photo: Représentation artistique d’un système de transport hyperloop aménagé en bordure d’une autoroute. Crédit: Radio-Canada / TransPod Hyperloop
Hyperloop et voitures autonomes
Les espoirs futuristes du passé nous ont donné les voitures et les vélos électriques, le train à grande vitesse et les drones. Cette fois, de quoi sera fait le futur?
Lorsqu’il est question de transport, l’Hyperloop, ce train extrêmement rapide qui serait en théorie capable de relier Montréal et Toronto en moins d’une heure, est sur toutes les lèvres.
Verra-t-on ce genre de transport d’ici 10 ans?
« Je pense que cela va fonctionner », juge Nicolas Saunier, professeur à Polytechnique Montréal. « Le concept est basé sur des principes de physique qui sont assez bien compris. La difficulté, poursuit-il, c’est en termes de capacité : combien de personnes par heure l’Hyperloop va-t-il être capable de transporter? »
Car il est difficile d’imaginer que les pouvoirs publics investissent dans une technologie qui ne permet pas le transport de masse.
À l’opposé, le professeur à Polytechnique donne l’exemple du taxi volant, une solution « très nichée » pour des gens disposant déjà de fortunes importantes.
D’autres technologies à surveiller – « moins sexy », aux dires de M. Saunier – sont celles liées à la micromobilité :
« les déplacements courts qui sont les déplacements les plus majoritaires dans les grands centres urbains ».
Selon lui, nous pourrions voir une amélioration et une démocratisation des petits véhicules électriques, un peu à l’instar des trottinettes et des vélos déjà déployés à Montréal.
« Je pense que, d’ici là, les véhicules sans conducteur seront [aussi] largement disponibles », ajoute M. Saunier, qui donne en exemple les récents développements du côté de Waymo, une entreprise d’Alphabet, la société mère de Google.
En juillet dernier, l’État de la Californie a autorisé Waymo à transporter des passagers à l’intérieur de ses taxis autonomes dans le cadre d’un projet pilote dans la région de San Francisco.
« Ces véhicules sont pratiquement tous électriques, il y a donc beaucoup moins d’impact sur la santé et on peut réduire les voies routières pour donner plus d’espaces de trottoir ou pour des pistes cyclables », ajoute M. Saunier. « On pourrait réserver certaines voies sur les autoroutes pour des voitures autonomes par souci d’efficacité. »
Les voitures autonomes de Waymo sont équipées de nombreux capteurs qui les aident à distinguer les obstacles.PHOTO : REUTERS / CAITLIN O’HARA
C’est toujours un bon exercice de regarder ce qui s’en vient, mais ce n’est pas évident! Nicolas Saunier
Mais ce spécialiste des enjeux liés au transport intelligent et à la sécurité routière fait cette mise en garde : toute innovation devra passer le test de l’acceptabilité sociale.
« Il y a des scénarios où le véhicule autonome ne se déploie jamais parce qu’il y a, par exemple, un enfant d’une garderie qui se fait écraser et on se dit que c’est inacceptable et qu’on préfère que ça soit toujours conduit par des humains », explique-t-il, rappelant que rien ne peut être prévisible avec précision dans le domaine des technologies.
Image : Une médecin explique à un patient âgé comment utiliser une application sur son téléphone intelligent.
Photo: Les applications mobiles dans le domaine de la santé sont de plus en plus nombreuses. Crédit: iStock
L’hôpital à la maison
Depuis quelques années, le nombre d’applications permettant de connaître en direct son état de santé a bondi.
« Si on regarde les cinq ou six dernières années, le nombre d’applications mobiles est passé de 1000 à 600 000. C’est fou! », s’exclame Janine Badr, candidate au doctorat en santé publique à l’Université de Montréal.
Les avancées dans le domaine de la technologie permettant d’assurer des soins de santé à distance sont indéniables aux yeux de Mme Badr, dont le projet de thèse porte sur la notion de santé connectée.
Mais l’avenir de ce champ sera certainement marqué par des réflexions sur des enjeux éthiques, de sécurité et de financement, car le milieu de la santé n’a pas encore décidé comment il allait les intégrer dans le réseau.
« C’est l’industrie qui a pris les devants sans forcément se poser des questions sur les besoins de santé [des patients] », ajoute-t-elle.
Un exemple de ce qui pourrait trouver son chemin dans le réseau est celui d’un pancréas artificiel qui, mis « sous la peau d’un patient », est relié à une application mobile.
Il est ainsi possible de mesurer en temps réel les variations de glycémie chez les personnes diabétiques.
« Ce n’est pas donné à tout le monde », précise toutefois Mme Badr, qui rappelle qu’un tel dispositif peut coûter entre 7000 $ et 8000 $.
Un pancréas artificiel peut être greffé sur un humain pour lui permettre de surveiller en temps réel son taux de glycémie.PHOTO : INSTITUT DE RECHERCHES CLINIQUES DE MONTRÉAL
Un exemple qui illustre très bien les pressions financières que mettent les nouvelles technologies sur les systèmes de santé universels, comme ceux que l’on retrouve dans les provinces canadiennes.
Une autre technologie qui pourrait être de plus en plus utilisée dans les prochaines années est celle des vestes intelligentes, comme celle développée par l’entreprise canadienne Hexoskin, qui collabore notamment avec l’Agence spatiale canadienne.
« Il y a des expériences qui sont faites en ce moment dans le domaine de la santé pour voir ce que ces vestes peuvent nous apporter », note Mme Badr, qui donne en exemple le cas de personnes épileptiques, dont la veste pourrait détecter les signes annonciateurs d’une crise.
« Ça avance très rapidement », se réjouit Mme Badr, qui souligne que l’implication des patients dès les phases de prototypes de ces projets est essentielle pour que les solutions développées concordent avec les besoins réels des utilisateurs.
Image : Une photo montrant l’ordinateur quantique Q System One d’IBM, un grand cube de verre contenant un cylindre chromé suspendu.
Photo: L’ordinateur quantique IBM Q System One est enfermé dans un grand cube de verre de 2,74 mètres de côté. Crédit: IBM
L’informatique quantique
Année après année, découverte après découverte, l’échelle de grandeur sur laquelle les lois de la physique quantique s’appliquent augmente et on n’a toujours pas trouvé un moment où ça brise. Alexandre Blais, directeur scientifique de l’Institut quantique de l’Université de Sherbrooke
La mécanique quantique est en train de percer le mur invisible de l’infiniment petit pour intégrer des systèmes de plus en plus grands. Pour le dire simplement : l’ordinateur quantique est à nos portes, et son potentiel a de quoi faire rêver.
En informatique classique, l’unité de base, le bit, est une variation entre 1 et 0. Un programme binaire n’est donc qu’une composition de ces deux chiffres et ne peut être ni l’un, ni l’autre, ni les deux à la fois.
En informatique quantique, il est possible d’utiliser les propriétés de la mécanique quantique pour créer des qubit – des bits quantiques – qui permettent la superposition des deux états. Il devient donc possible d’être 0 et 1 en même temps.
Google, qui travaille sur un tel projet, annonçait en octobre dernier que son processeur quantique Sycamore avait réussi en 200 secondes un calcul mathématique qu’un ordinateur classique aurait pris 10 000 ans à résoudre.
Cette performance, plus qu’impressionnante, n’a pas d’application utile pour l’instant, mais ce pourrait n’être qu’une question de temps.
Pour Alexandre Blais, directeur scientifique de l’Institut quantique de l’Université de Sherbrooke, il est particulièrement difficile de prédire avec exactitude comment cette forme d’informatique évoluera dans les dix prochaines années.
Mais, selon lui, on peut supposer, suivant un scénario « ambitieux », que seront construits des ordinateurs quantiques, aussi puissants que celui de Google, mais capables d’effectuer des calculs qui pourraient notamment s’appliquer à la synthétisation de médicaments.
Les médicaments, dans leur plus simple expression, sont des agencements d’atomes qui déterminent les propriétés médicales, explique le professeur Blais. Ces agencements sont de l’ordre de l’infiniment petit et sont régis par la mécanique quantique que nos ordinateurs classiques ont de la difficulté à reproduire.
« Il y a une étape dans la synthétisation des médicaments qui est une simulation par ordinateur, et c’est extrêmement coûteux et long. Si on peut accélérer cette simulation sur un ordinateur quantique, je crois que l’on aurait accompli quelque chose d’important. »
« Dans un scénario un peu plus négatif », souligne-t-il cependant, on pourrait se retrouver avec « des systèmes quantiques encore meilleurs, mais toujours aussi inutiles. »
La peur c’est qu’il y ait un “hiver quantique” où les systèmes grossissent, mais on ne sait toujours pas quoi faire avec, on ne sait toujours pas comment en exploiter la puissance. Alexandre Blais
Mais Alexandre Blais se veut optimiste et anticipe un avenir assez prometteur pour cette technologie.
« Je crois que l’on est dans un moment qui est vraiment excitant. Les gens dans le domaine sentent qu’il se passe quelque chose. C’est un moment assez passionnant », se réjouit le chercheur.
Journaliste – Jean-Philippe Guilbault | Chef de pupitre – Bernard Leduc
En 2014 et 2018 des scientifiques on remarquer que des macareux moines utilisaient des outils probablement pour se gratter. C’est la première fois qu’il est question oiseaux marins ayant la capacité d’user un outil pour un besoin particulier.
Nuage
Par Emeline Férard
A deux reprises, des scientifiques ont observé des macareux utiliser un outil, en l’occurrence un bâton tenu dans leur bec pour se gratter le corps. Une découverte inédite qui fait de ces oiseaux marins les premiers connus pour avoir recours à des outils.
Avec leur plumage noir et blanc, leur bec coloré et leur démarche dandidante, les macareux possèdent un charme indéniable auquel il est difficile de résister. En particulier lorsque vient la saison de reproduction et qu’ils forment de vaste groupes fascinants à observer au bord des falaises. Mais c’est une découverte insolite que révèle une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
Des scientifiques ont observé des macareux sauvages se gratter le corps. En apparence, rien d’exceptionnel, il n’est pas rare de voir les oiseaux marins se passer la tête dans leurs plumes. Sauf que les spécimens en question ne se sont pas grattés n’importe comment. Ils ont utilisé un petit bâton habilement manié avec leur bec. Une observation inédite et d’une importance cruciale, d’après les chercheurs.
Deux macareux gratteurs
Si nous, humains, avons recours à de multiples outils au quotidien notamment pour nous apprêter ou nous nourrir, c’est en effet loin d’être le cas de tous les animaux. Seules quelques espèces sont connues pour en faire de même. Parmi elles, les chimpanzés qui utilisent par exemple des brindilles en guise de cure-dent ou de coton-tige ou les corneilles qui peuvent user de bâtons pour attraper de la nourriture.
Le macareux moine (Fratercula arctica) serait toutefois le premier oiseau marin surpris à montrer un tel comportement. C’est alors qu’ils observaient une colonie sur l’île Skomer au large des côtes du pays de Galles en 2014 que Annette Fayet, écologue de l’université d’Oxford, et ses collègues ont réalisé leur première observation.
L’un des spécimens est apparu avec un petit bâton en bois dans le bec qu’il a ensuite utilisé pour se gratter le dos.
« J’étais surprise et excitée », a confié à Science News, la scientifique qui s’est empressée de prendre des notes.
Mais il a fallu attendre 2018 pour que l’équipe n’observe à nouveau ce comportement et surtout parvienne à le filmer.
La seconde observation a eu lieu en juillet 2018 sur l’île Grimsey en Islande à l’aide de caméras à détection de mouvement. De façon similaire au spécimen britannique, un macareux adulte a été surpris à ramasser avec son bec un petit bâton posé dans l’herbe avant de l’utiliser pour gratter les plumes de son ventre. Dans quel but exactement ? Cela reste à confirmer.
Annette Fayet et ses collègues pensent que les oiseaux ont probablement utilisé les bâtons simplement pour leurs propriétés mécaniques. En clair, pour déloger des parasites ou soulager une démangeaison. Mais il n’est pas totalement exclu que ces ustensiles aient été choisi parce qu’ils émettaient certaines substances chimiques utiles pour le plumage. Une stratégie déjà observée chez d’autres oiseaux.
Un usage plus répandu qu’on ne pensait
Quoi qu’il en soit, ce comportement correspond à la définition actuelle de l’utilisation spontanée d’outil, selon les chercheurs.
En outre, les deux observations ayant été réalisées de façon indépendante au sein de deux colonies séparées de quelque 1.700 kilomètres, elles suggèrent que « l’usage d’outil occasionnel pourrait être répandu au sein du groupe des macareux », écrivent-ils dans leur rapport.
Cette découverte ne révèle pas que le potentiel insoupçonné des macareux mais aussi, de façon générale, celui des oiseaux marins dont le cerveau est considéré comme relativement petit et dont les aptitudes ne sont habituellement pas décrites comme sophistiquées.
« Les capacités cognitives physiques des oiseaux marins pourraient avoir été sous-estimées », soulignent ainsi les chercheurs.
Le problème est que les oiseaux marins ont un mode de vie particulièrement actif et sont difficiles à observer, ce qui pourrait expliquer le manque de connaissances quant à leurs capacités réelles. Néanmoins, cette étude met également en lumière les découvertes encore à faire sur l’utilisation d’outils chez les espèces animales, qui est au cœur d’une vraie énigme pour les biologistes.
Quand et comment ce comportement est-il apparu au cours de l’évolution ? A l’heure actuelle, cela reste flou. D’où l’importance de cette nouvelle découverte.
« Documenter de nouveaux cas d’utilisation d’outil chez les animaux sauvages peut améliorer notre compréhension des facteurs évolutifs qui ont favorisé l’émergence de ce comportement dans le monde naturel », concluent les scientifiques.
Pour le mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique Donald Trump à contourné pas moins de 28 lois fédérales. Il peut donc en toute quiétude prendre l’eau douce souterraine sans se soucier des espèces en voie de disparition, des terres sacrées des Amérindiens et de l’environnement en général Tout cela pour ce foutu mur
Nuage
La barrière doit s’étendre sur près de 160 kilomètres en Arizona. | Herika Martinez / AFP
Repéré par Robin Tutenges
Repéré sur The Guardian
Le gouvernement contourne des lois environnementales afin d’édifier le mur en drainant les eaux souterraines de l’Arizona, aux dépens de plusieurs espèces.
En Arizona, le grand mur à la frontière du Mexique désiré par le président Trump pourrait supplanter la crise migratoire par une crise environnementale. Sa construction requiert des quantités pharaoniques d’eau, près de 300.000 litres par jour selon un entrepreneur chargé du projet, alors même que les réserves aquatiques de la région sont épuisées, malmenées par une sécheresse prolongée, des températures record et des cultures intensives.
Haute de 9 mètres, la barrière doit s’étendre sur plus de 100 kilomètres en Arizona, dont 30 kilomètres à la lisière du San Bernardino National Wildlife Refuge. Cette réserve est l’une des rares dans la région aride, et l’on y trouve des sources aquatiques où vivent des espèces en voie de disparition. Mais le mur, qui a commencé à être érigé à proximité en octobre, draine toute l’eau douce disponible aux alentours.
Au minimum huit espèces en voie de disparition sont menacées par cette ponction d’eau, dont quatre types de poissons endémiques. Le Yaqui Topminnow, le Chevaine, le Shiner et surtout le poisson Rio Yaqui, dont cette réserve est le seul habitat aux États-Unis, risquent de disparaître.
L’appauvrissement en eau menace également les grenouilles léopards Chiricahuas, la plante semi-aquatique Huachuca Water Umbel, la couleuvre rayée mexicaine ainsi que le faucon Aplomado.
À proximité de la réserve, l’eau d’un puits a déjà été exploitée pour fabriquer du béton et contrôler la quantité de poussière. Près de 230 millions de litres d’eau seront nécessaires pour construire le mur sur la seule partie de prévue en Arizona selon Gary Nabhan, ethnobiologiste et chercheur à l’Université de l’Arizona.
«C’est le genre de mur –pieds de béton, d’une hauteur absurde, avec un éclairage 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7– que Trump a choisi de construire qui causera le plus de perturbations pour les humains, mais aussi pour la faune et la végétation», ajoute Gary Nabhan.
Vingt-huit lois suspendues
Le 9 octobre 2018, l’administration Trump a annoncé qu’elle renoncerait à vingt-huit lois fédérales exigeant une protection et une surveillance des espèces menacées, des terres et des droits des Amérindien·nes afin d’accélérer la construction. En Arizona, treize lois d’État ont été suspendues en plus des lois fédérales.
Parmi elles, on retrouve le National Environnemental Policy Act, qui impose une longue analyse scientifique préalable des projets et induit souvent des coûts supplémentaires avant qu’ils ne soient approuvés. Sans ces lois, l’édification du mur peut aller de l’avant, sans se soucier des contraintes environnementales qu’elle pourrait rencontrer sur son chemin.
«Grâce à ces dérogations environnementales et à des fonds volés, déclare Raúl Grijalva, membre du Congrès de l’Arizona, il [Trump] construit un mur qui épuisera de précieuses ressources en eau, profanera des sites sacrés et détruira les trésors environnementaux des régions frontalières.»
Une erreur médicale que le médecin a tenter de cacher et de mettre la faute sur le personnel présent à cause la mort d’une vieille dame dans d’atroces souffrances. L’alcool pour désinfecter et les appareils électriques ne font pas très bon ménage. Ce fût la combustion instantanée.
Nuage
Jonathan Paiano
Une patiente atteinte d’un cancer du pancréas est décédée après avoir été incendiée lors d’une opération chirurgicale en Roumanie.
L’erreur fatale : les médecins ont utilisé un bistouri électrique après avoir appliqué un désinfectant à base d’alcool. Selon les témoignages du personnel, la patiente se serait “enflammée comme une torche”. Un cas effroyable qui met en lumière un système de santé défaillant.
Âgée de 66 ans, la patiente est décédée dimanche à l’hôpital de soins d’urgence Floreasca de Bucarest, après avoir subi des brûlures sur 40% du corps. Le contact avec le désinfectant inflammable a provoqué une combustion instantanée. Une infirmière a alors tenté, en vain, d’arrêter le feu en vidant un seau d’eau sur la patiente.
« Elle s’est enflammée comme une torche », a déclaré le député européen Emanuel Ungureanu sur sa page Facebook, qui affirme citer les témoignages du personnel médical présent au moment des faits.
« Malheureusement, en considérant l’accumulation d’erreurs depuis le moment où cette dame a été préparée pour l’opération jusqu’au moment où la tragédie s’est produite, il s’agit plutôt d’un meurtre par culpabilité, impliquant du moins une négligence grave » ajoute Ungureanu.
Mensonges et tentative de dissimulation
Il fait également part aux médias de graves incohérences dans le discours de défense du médecin responsable, Mircea Beuran. Ce dernier aurait « injustement accusé uniquement le personnel auxiliaire pour ce qui s’est produit dans la salle d’opération ».
Beuran aurait également émis un autre mensonge qui ne peut être contesté : selon lui, la patiente aurait été désinfectée avec une substance à base d’alcool car elle était allergique à l’iode. Or, aucune analyse n’a été réalisée pour prouver que la patiente était allergique ou non à la bétadine ou à une substance à base d’iode, et rien ne figurerait non plus sur les documents de suivi.
Le ministère de la Santé s’est engagé à enquêter sur le « malheureux incident ».
« Les chirurgiens auraient dû savoir qu’il est interdit d’utiliser un désinfectant à base d’alcool pendant les procédures chirurgicales effectuées avec un bistouri électrique », a déclaré le sous-ministre Horatiu Moldovan.
La famille de la victime a déclaré que le personnel médical fait uniquement état d’un « accident », en refusant de fournir des détails supplémentaires.
Suite au drame, le ministre de la Santé Victor Costache a immédiatement demandé le contrôle, car il y avait un risque que le personnel puisse tenter de dissimuler des preuves. Costache déclare avoir été surpris de l’attitude des chirurgiens, qui refusaient de coopérer avec l’équipe de contrôle.
« Nous espérons tirer des leçons de cet épisode troublant, car à l’avenir, aucun hôpital de Roumanie ne devrait subir une expérience aussi traumatisante. Je suis de tout coeur avec la famille et maintenant, l’équipe que je coordonne et moi-même feront tout notre possible pour découvrir la vérité », a ajouté Costache.
Un manque d’équipements et de personnel dans les hôpitaux roumains
Malgré certaines améliorations dues à une augmentation des financements, le système hospitalier roumain souffre toujours d’équipements vétustes et d’une pénurie de médecins, et se retrouve au cœur de scandales répétés.
Dans un cas d’incendie de boîte de nuit de 2015, qui a tué 64 personnes (26 sur place et 38 dans les hôpitaux), un ancien ministre de la Santé est accusé d’avoir retardé, voire bloqué, le transfert des brûlés à l’étranger. Ils étaient ensuite décédés dans des hôpitaux roumains mal équipés. Une enquête est toujours en cours.