Quelqu’un d’autre
Vouloir être quelqu’un d’autre c’est gâcher la personne que vous êtes.
Kurt Cobain
Quelqu’un d’autre
Vouloir être quelqu’un d’autre c’est gâcher la personne que vous êtes.
Kurt Cobain
Est-ce que vous êtes déjà posé la question si quelqu’un tombait dans la lave d’un volcan ? Ou peut-être que les films de catastrophes causés par des volcans vous ont satisfait !! Les films ne sont pas toujours la réalité, car bien avant de mourir à cause de la lave, il y a d’autres éléments qu’il faut tenir compte.
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Le Kilauea, le 22 mai 2018. Ronit FAHL / AFP
Repéré par Grégor Brandy
Non, ce n’est pas comme dans les films. Mais ce n’est pas beaucoup plus réjouissant
La question n’est pas vraiment nouvelle. En 2011, Wired y avait déjà apporté un début de réponse.
Et contrairement à ce qu’on peut voir dans des films (on parle de vous Volcano et Le Seigneur des Anneaux), «on ne coulera pas dans la lave si l’on est humain. Il faudrait être un Terminator pour que ce soit le cas, et voici pourquoi: la lave en fusion n’a rien à voir avec l’eau».
En fait, tout est question de densité et de viscosité. Wired conseille de faire une expérience avec de l’huile de moteur et un petit bonhomme en polystyrène pour recréer des conditions similaires et mieux comprendre sans se brûler:
«Est-ce qu’il coule instantanément dans l’huile? Non! C’est pareil pour vous et la lave.»
Gaz, vapeur et chaleur extrême
Reste qu’il n’y a pas besoin d’être recouvert par la lave pour mourir, continue The Verge.
«La chaleur extrême brûlerait probablement vos poumons et vos organes finiraient par lâcher. “L’eau à l’intérieur de votre corps se transformerait en vapeur, pendant que la lave ferait fondre votre corps de l’extérieur vers l’intérieur”, explique David Damby, un chimiste de l’USGS Volcano Science Center. (Ne vous inquiétez pas, en revanche, les gaz volcaniques vous auront probablement déjà fait vous évanouir à ce moment-là).»
Mais vous ne seriez pas ensevelis (ou en tout cas pas immédiatement). «Vous seriez assis au-dessus de la lave», résume Janine Krippner, une volcanologue de l’université de Concord.
Vous pouvez donc continuer à être fasciné par ces gens qui s’amusent à jeter divers objets dans de la lave, en sachant désormais ce qu’ils risquent s’ils s’en approchent d’un peu trop près.
Pour contrer certaines inondations au Royaume-Uni, on a pensé à une solution très intéressante. Ils veulent réintroduire le castor, cet animal bâtisseur de barrage donnant par la même occasion des habitats pour des animaux et insectes.
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Des castors vont être réintroduits dans deux zones du Royaume-Uni qui comptent sur leurs qualités hors-pair de bâtisseurs de barrages pour endiguer les inondations© AFP/Archives/KOCA SULEJMANOVIC
Londres (AFP)
Des castors vont être réintroduits dans deux zones du Royaume-Uni qui comptent sur leurs qualités hors-pair de bâtisseurs de barrages pour endiguer les inondations.
L’association National Trust, chargée de la protection du patrimoine historique et naturel du Royaume-Uni, a annoncé mercredi le projet de lâcher des castors d’Eurasie dans deux régions du sud de l’Angleterre l’année prochaine.
« Les barrages construits par les castors permettent de retenir l’eau lors des périodes sèches, aident à réduire les crues éclair en aval et améliorent la qualité de l’eau en retenant le limon », a souligné Ben Eardley, responsable du projet sur l’un des deux sites.
Ces rongeurs ont disparu des rivières britanniques depuis le XVIe siècle, chassés pour leur fourrure, leur viande et leurs glandes produisant une sécrétion huileuse odorante, le castoréum, utilisée pour produire des arômes alimentaires.
Qualifié « d’espèce-ingénieur », le castor crée un habitat au sec pour un vaste éventail d’espèces, allant des insectes au gibier.
Leur réintroduction pourrait « contribuer à rendre nos paysages plus résistants au changement climatique et aux intempéries extrêmes qu’il entraîne », a ajouté M. Eardley, qui va superviser la réintroduction d’un couple de castors à Holnicote, à proximité du parc national d’Exmoor, dans le sud-est de l’Angleterre.
Un autre couple sera relâché aux confins du parc national de South Down, près de la côte sud.
Tous seront réintroduits dans des zones boisées, où des experts surveilleront les modifications du milieu découlant de leur présence.
Le National Trust projette de restaurer 25.000 hectares de zones riches en habitat pour la vie sauvage d’ici à 2025, sur fond de déclin du nombre d’espèces depuis 1970.
Une partie du nord de l’Angleterre a été frappée par des inondations ces dernières semaines, avec des pluies automnales record, selon les services météorologiques.
Parmi les facteurs favorisant les inondations figurent les constructions dans les plaines inondables ou encore le mauvais entretien des cours d’eau.
Une autre reconstruction d’un visage d’une femme qui aurait véçu, il y a 7 000 ans. Elle était chasseuse-cueilleuse et probablement un membre important du groupe. Contrairement aux autres, elle aurait été enterré en position assise avec certains objets … Les archéologues ont apprit beaucoup plus sur les chasseurs-cueilleurs, et cela changer certaines idées qu’ils se faisaient sur eux.
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Des archéologues ont reconstruit l’apparence d’une chasseuse-cueilleuse à partir de ses ossements vieux de 7000 ans.© Gert Germeraad/Trelleborgs Museum
Par Emeline Férard
En Suède, des archéologues sont parvenus à « ramener à la vie » une chasseuse-cueilleuse morte il y a 7.000 ans. A partir de ses ossements découverts dans les années 1980, ils ont reconstruit son visage ainsi que son corps, livrant un remarquable aperçu de ce à quoi elle ressemblait.
Après Hilda, la femme druide de l’âge du fer et SK125, l’Ecossais de 600 ans, c’est au tour d’une chasseuse-cueilleuse de « revenir à la vie ». En Suède, des archéologues ont utilisé les ossements de cette femme morte il y a 7.000 ans afin de reconstruire son apparence. Le modèle d’un réalisme remarquable vient d’être dévoilé dans le cadre d’une exposition qui a ouvert ses portes au Trelleborgs Museum.
Les ossements de la chasseuse-cueilleuse ont été mis au jour dans les années 1980 sur le site de Skateholm, à proximité de Trelleborg. Ce lieu reste à ce jour l’un des plus grands ensembles de tombes de la période mésolithique identifiés en Scandinavie. Plus de 80 sépultures, remontant à entre 5500 et 4600 avant notre ère, y ont été découvertes.
Parmi elles, les archéologues ont révélé différents types de tombes. Certains défunts avaient été inhumés par deux, d’autres avec des chiens. Ce n’était pas le cas de la chasseuse-cueilleuse mais sa sépulture nommée Burial XXII a montré une autre particularité qui n’a pas manqué d’intriguer : son corps avait été placé en position assise.
Le squelette de la chasseuse-cueilleuse dans la tombe « Burial XXII » sur le site de Skateholm en Suède. – Trelleborgs Museum
Les spécialistes ont alors décidé d’excaver la défunte sous la forme d’un seul bloc transféré dans leurs laboratoires pour de plus amples analyses.
« Cela pourrait être la tombe la plus difficile que nous ayons excavée à Skateholm », a raconté Lars Larsson, professeur d’archéologie de l’Université de Lund interrogé par le National Geographic.
Reconstruire un visage à partir d’un crâne
Les examens menés sur les ossements ont révélé notamment que la femme mesurait un peu plus de 1,50 mètre et avait entre 30 et 40 ans lorsqu’elle est morte. Restait encore à déterminer ce à quoi elle ressemblait. C’est l’archéologue et artiste Oscar Nilsson, spécialiste des reconstructions de visages du passé, qui s’est attaqué à ce défi.
Dans un premier temps, il a examiné le crâne de la défunte et créé une réplique en trois dimensions, modelé à la main en prenant en compte son origine, son sexe et son âge. Il a ensuite reconstruit le visage muscle par muscle, cartilage par cartilage avant d’y ajouter de la peau, des cheveux, etc. Le corps lui, a été conçu en silicone et placé en position assise, en respectant la taille de la femme.
La reconstruction réalisé par Oscar Nilsson de dos et de face de la chasseuse-cueilleuse vieille de 7000 ans. – Gert Germeraad/Trelleborgs Museum
La reconstitution montre ainsi la chasseuse-cueilleuse assise en tailleur, vêtue d’un collier de plumes, de peaux et d’une ceinture faites de dents. Pour la couleur de la peau et des yeux, l’artiste s’est basé sur les analyses génétiques d’autres ossements de Skateholm qui ont confirmé les hypothèses sur les populations européennes du Mésolithique. A savoir que les individus avaient la peau sombre et les yeux clairs.
Toutefois, Oscar Nilsson a laissé parler son imagination et son interprétation pour certains aspects et notamment les expressions intenses attribuées à la Suédoise.
« Je fais rarement des reconstructions qui ont autant de personnalité. Mais c’est une personnalité », a-t-il confié au National Geographic.
On ignore le rôle de la chasseuse-cueilleuse dans son groupe mais des détails ont suggéré qu’elle n’était pas n’importe qui.
Sa tombe est en effet apparue particulièrement ornée comparée aux autres, notamment avec les cornes sur lesquelles la défunte était assise
« On peut interpréter ces éléments de nombreuses façons mais à mes yeux, c’est sans aucun doute une chaman […] De toute évidence, c’était une personne d’une grande importance et d’une grande dignité », a-t-il jugé.
Des chasseurs-cueilleurs par choix ?
Si cette théorie reste à confirmer, les sépultures de Skateholm, de même que d’autres sites mésolithiques de la région, ont permis d’en apprendre plus sur les chasseurs-cueilleurs de l’époque. Elles ont notamment révélé que ces communautés semblaient avoir continué de prospérer près d’un millénaire après l’apparition de l’agriculture sur le continent européen autour de 9000 avant notre ère.
D’après Lars Larsson, certaines tombes contenaient des ressources suggérant que les chasseurs-cueilleurs réalisaient peut-être des échanges avec les communautés agricoles de l’Europe. Autant d’observations qui tendent à bousculer la croyance selon laquelle l’isolation géographique serait responsable de l’arrivée tardive de l’agriculture dans les régions scandinaves. Il pourrait ainsi plutôt s’agir d’un choix.
« Les gens ont tendance à penser que les chasseurs-cueilleurs étaient des humains non civilisés », a commenté l’archéologue au National Geographic, « mais pourquoi aurait-il voulu passer à l’agriculture alors qu’ils avaient déjà une bonne situation en chassant, en cueillant et en pêchant ? »
Combien de fois que ce genre de situation s’est présenté avec Donald Trump. Il dit aimer une personne, qu’elle est fiable bla, bla, bla, et si cette personne ne répond pas à ses attentes, il ne le connait pas, ou l’insulte. Ce que je trouve frustrant pour les Américains, c’est que depuis que Donald Trump est au pouvoir, il y a eu plusieurs fautes graves de sa part, mais que cette procédure de destitution pourrait tomber dans le néant juste pour que les républicains ne perdent le pouvoir, même si cela les met dans des situations périlleuses. C’est malheureux !
Nuage
AP
Donald Trump a livré un bref point de presse devant les médias mercredi devant la Maison-Blanche.
(Washington) Donald Trump s’est efforcé mercredi de prendre ses distances avec l’ambassadeur des États-Unis Gordon Sondland qui a témoigné devant le Congrès dans la procédure de destitution le visant, tout en affirmant que son audition l’exonérait complètement.
AGENCE FRANCE-PRESSE
«Je ne le connais pas très bien. Je ne lui ai pas beaucoup parlé», a déclaré M. Trump depuis les jardins de la Maison-Blanche, avant de s’envoler pour le Texas.
«Ce n’est pas un homme que je connais bien», a-t-il insisté. «Il a au départ soutenu d’autres candidats, pas moi (lors de la primaire républicaine de 2016)», a-t-il ajouté.
Dans un tweet daté du 8 octobre, M. Trump se montrait moins distant avec M. Sondland, qu’il a lui-même nommé au poste d’ambassadeur auprès de l’Union européenne.
«J’adorerais que l’ambassadeur Sondland – vraiment un homme bien et un grand Américain-témoigne», écrivait-il notamment.
Devant les journalistes, le président américain a ensuite lu des notes manuscrites, écrites en très larges majuscules au feutre noir, démontrant selon lui qu’il n’avait jamais rien demandé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky concernant son rival politique Joe Biden.
M. Sondland «a eu une conversation très courte avec moi», a-t-il expliqué, évoquant l’audition, quelques heures plus tôt, de l’ambassadeur devant le Congrès.
AP
Gordon Sondland avec son avocat Robert Luskin.
«Il a juste dit : que voulez-vous? […] Et voici ma réponse, qu’il a citée. Vous êtes prêts? Les caméras tournent? “Je ne veux rien”. C’est ce que j’ai dit. Je l’ai dit deux fois», a-t-il raconté.
Sur les notes du président, qui étaient visibles, on pouvait lire :
«Je ne veux rien. Je ne veux rien. Je ne veux pas de donnant-donnant. Dites au président Zelensky de faire ce qui est bien. C’est le dernier mot de la part du président des États-Unis».
C’est beau de vouloir suivre des diètes végan, végétarien, végétalien et tout ce que vous voulez, mais, quand une diète bannie des aliments tels que la viande, le gluten, il est important de savoir dans quoi on s’embarque et encore plus avec des enfants. On ne peut pas improviser. Avec des enfants, il faut des professionnels pour éviter toutes carences à leur croissance.
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PHOTO GETTY IMAGES, PHOTOMONTAGE LA PRESSE
Un bambin de 15 mois amené dans un hôpital de Montréal au printemps dernier avait le poids moyen d’un poupon de deux mois et demi. Le SPVM enquête.
Le SPVM enquête à propos d’un bébé âgé de 15 mois dont le poids moyen était le même que celui d’un poupon de deux mois et demi.
ARIANE LACOURSIÈRE
LA PRESSE
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur le cas d’un bébé traité cette année à l’hôpital en état de rachitisme infantile et de malnutrition sévère, révèlent des documents judiciaires obtenus par La Presse.
Le bambin a été amené dans un hôpital de Montréal au printemps dernier. Le personnel médical a constaté que le bébé, âgé de 15 mois, souffrait de malnutrition sévère : à 6 kg, il avait le poids moyen d’un poupon de deux mois et demi.
Les carences du bébé étaient nombreuses. Il présentait notamment des carences en vitamine D (rachitisme), en phosphore et en calcium.
Ses os étaient transparents et friables au point de se casser à rien. Les médecins ont découvert que l’enfant présentait d’autres fractures, dont deux aux jambes et deux aux bras. Le poupon a été hospitalisé, car on craignait qu’il ne fasse un arrêt cardiaque.
Les parents ne « collaboraient pas au plan de traitement » de leur bébé en ne donnant pas, par exemple, les seringues de nutriments nécessaires sous prétexte de « respecter [leur] enfant car il refuse de se nourrir et qu’on doit le laisser dormir », peut-on lire dans un document judiciaire.
Les parents du bébé, qui ont aussi d’autres enfants, ont raconté avoir une diète alimentaire végétalienne restrictive. La mère se nourrissait presque uniquement de fruits et son lait maternel n’était pas assez riche en nutriments pour son bébé, qui était presque exclusivement allaité.
Selon le dossier médical, le bébé, qui était suivi par un médecin de famille montréalais, pesait 6,6 kg en novembre 2018 et ne pesait plus que 6,07 kg au printemps 2019.
Selon un document judiciaire, l’un des autres enfants du couple se plaignait souvent d’avoir faim à l’école. La mère aurait critiqué l’école qui aurait donné à manger à l’enfant.
La direction de la protection de la jeunesse (DPJ) est impliquée dans le dossier. Aucune accusation n’a été déposée jusqu’à maintenant.
Le retour du rachitisme
En 2018-2019, la DPJ de Montréal a reçu 4751 signalements, dont 863 pour négligence. Aucune donnée sur les cas précis d’enfants souffrant de malnutrition n’est toutefois disponible.
Pédiatre au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le Dr Jean-François Chicoine n’a pas voulu commenter l’histoire présentée par La Presse.
Mais il explique que les cas de rachitisme, soit une carence en vitamine D, pourraient recommencer à être plus fréquents dans les pays comme le nôtre où l’on note une popularité croissante des diètes restrictives. « Je m’attends à voir de plus en plus de cas », dit-il.
Le Dr Chicoine précise qu’alors que Montréal recensait des milliers de cas de rachitisme infantile dans les années 40 et 50, le phénomène a fortement diminué avec l’ajout de vitamine D dans le lait, notamment.
Quant aux cas de malnutrition sévère, le Dr Chicoine affirme qu’ils sont plutôt rares de nos jours. Les complications associées sont des retards de croissance, une baisse de l’immunité et des retards de développement.
Présidente de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec, Paule Bernier a été troublée par l’histoire présentée par La Presse. « Cet enfant est passé entre les mailles du filet », dit-elle.
Mme Bernier souligne que les parents qui adoptent des régimes alimentaires très restrictifs doivent être particulièrement vigilants.
« Les enfants sont en croissance rapide. On doit s’assurer qu’ils consomment assez de calories », dit-elle.
Mme Bernier ajoute que les familles adoptant un régime végétalien, par exemple, doivent être particulièrement attentives à l’apport en vitamine B12, une vitamine que l’on retrouve principalement dans les aliments d’origine animale.
« Pour les parents de jeunes enfants, je recommande de consulter un nutritionniste », dit-elle, tout en soulignant que l’accès à ces professionnels dans les soins de première ligne au Québec pourrait être amélioré.
Il y a beaucoup de vidéo pour annoncer le sexe d’un bébé qui n’est pas né. Cette tendance a débuté aux États-Unis et j’espère qu’elle ne dépassera pas trop les frontières. Car avec les réseaux sociaux, c’est qui fera la plus belle fête, avec le moment le plus impressionnant pour annoncer si c’est une fille ou un garçon. Cela peut paraitre bien beau, sauf qu’il y a eu des accidents qui ont provoqué la mort, un feu de forêt etc .. Il y a shower que je trouve une belle tradition, car la maman a plein de cadeaux pour le bébé qui vient. Généralement, c’est entre femmes, mais pour une mes brus, nous avons fait cela en famille avec les gars et cela a été vraiment super.
Nuage
Dévoilement du sexe du bébé : quand les parents vont trop loin
PHOTO GETTY IMAGES
De plus en plus populaires aux États-Unis, les fêtes organisées par les futurs parents pour dévoiler le sexe de leur enfant à naître peuvent virer au cauchemar.
(Washington) Un écrasement d’avion au Texas, une explosion mortelle dans l’Iowa, un incendie géant en Arizona : de plus en plus populaires aux États-Unis, les fêtes organisées par les futurs parents pour dévoiler le sexe de leur enfant à naître peuvent virer au cauchemar.
SÉBASTIEN DUVAL
AGENCE FRANCE-PRESSE
« C’est une fille ! » Après avoir largué, à basse altitude, plus d’une tonne d’eau colorée en rose, le petit avion a subitement décroché pour aller s’écraser dans un champ texan.
L’accident n’a miraculeusement pas fait de victime début septembre, mais une autre « gender reveal party », littéralement « fête de la révélation du sexe », a été fatale le mois suivant dans l’Iowa à une femme de 56 ans, tuée par les débris projetés par une bombe artisanale.
Les parents américains se sont longtemps contentés d’un gâteau pour mettre fin, au moment de la découpe, à l’intenable suspense : coulis bleu pour un garçon, rose pour une fille.
Avec l’émergence des réseaux sociaux, les mises en scène sont aujourd’hui de plus en plus sophistiquées et « extrêmes », confie à l’AFP Carly Gieseler, de l’Université de New York, qui s’est penchée sur cette tendance née à la fin des années 2000.
Ce qui était surtout au début « un petit rassemblement intime » est devenu un spectacle à l’américaine, avec « explosions, feux d’artifice et sauteurs en parachute », partagé à gogo sur Instagram ou YouTube.
Pour l’universitaire, les fêtes de la révélation du sexe ont « comblé le vide laissé par ces rassemblements communautaires qui ont tendance à disparaître ».
Elles sont devenues tellement « courantes » aux États-Unis qu’elles seraient désormais « presque un passage obligé » pour les futurs parents. Et les entreprises spécialisées se frottent les mains.
« Quelle importance ? »
Balles de baseball ou de golf qui laissent échapper une poudre bleue ou rose quand on frappe dedans, cibles de tir, ballons, guirlandes, pâtisseries… « Le marché est immense », relève Carly Gieseler.
Il complète celui d’une autre coutume américaine, le « shower » de bébé, fête prénatale, surtout célébrée entre femmes, lors de laquelle la future maman est « inondée » de cadeaux.
Si les « gender reveal parties » ont au moins le mérite de faire participer les hommes aux festivités, elles sont accusées de renforcer les stéréotypes de genre.
« Même si cela peut sembler assez léger au premier abord, elles contribuent à rétablir la conception binaire du genre en imposant à un bébé qui n’a pas encore vu le jour l’idée selon laquelle il est soit un garçon, soit une fille, et tous les postulats qui vont avec », note la chercheuse new-yorkaise.
Même l’« inventrice » du phénomène, Jenny Karvunidis, de qui tout est parti à la suite d’un article de blogue en 2008 lorsqu’elle était enceinte de sa première fille, a aujourd’hui l’impression d’avoir créé un monstre.
« Je suis très partagée quant à ma contribution fortuite à la culture. C’est devenu complètement fou par la suite », a-t-elle écrit en juillet sur les réseaux sociaux, évoquant « tirs de pistolet » et « incendies de forêt », comme celui provoqué en 2017 dans l’Arizona par un futur papa imprudent et maladroit.
« Quelle importance a le sexe du bébé ? », s’interroge-t-elle par ailleurs. « Je ne savais pas (à l’époque) ce que nous savons aujourd’hui : que donner de l’importance à leur sexe de naissance occulte une grande partie de leur potentiel et de leurs talents, qui n’ont rien à voir avec ce qu’ils ont entre les jambes ».
Accompagné d’une photo très soignée avec conjoint, chien et enfants, sa publication offre une révélation :
« Le premier bébé au monde né après une “gender reveal party” est une fille qui porte des costards ! »
Il a été « aimé » plus de 35 000 fois sur Facebook.