Dans l’Égypte antique, beaucoup d’animaux ont été momifiés comme les humains. Parmi eux, un oiseau se démarque des autres, c’est l’ibis. Cet oiseau momifié devait être donné en offrante, mais ce qui est remarquable, c’est qu’il en avait beaucoup d’ibis, des millions et il n’y avait aucune trace d’élevage de cet oiseau à cette époque.
Nuage
Un mystère de l’Égypte antique s’épaissit encore
Un ibis au zoo de Lille, en février 2019. | Philippe Huguen / AFP
Repéré par Barthélemy Dont
Repéré sur The New York Times
D’où provenaient les millions d’ibis placés en offrandes dans les tombes égyptiennes?
Dans l’Égypte antique, les êtres humains n’étaient pas les seuls à être momifiés. Les catacombes égyptiennes sont remplies d’animaux momifiés, d’insectes, de singes, d’oiseaux, parfois même placés dans des sarcophages.
On imagine qu’ils servaient d’offrandes, placées afin d’honorer différents dieux.
«De la même manière que l’on installe une bougie dans une église», explique Sally Wasef, une paléo-généticienne australienne.
Parmi ces offrandes, les ibis, un oiseau échassier africain, sont particulièrement représentés.
Probablement placés en offrandes à Thot, le scribe des dieux à la tête d’ibis dans la mythologie égyptienne, ces oiseaux sont l’un des mystères qui entourent l’Égypte antique.
Car le nombre de carcasses présentes à certains endroits est impressionnant. Des millions et des millions d’ibis momifiés s’entassent du sol au plafond dans certaines tombes, à tel point que les chercheurs se demandent où les Égyptiens pouvaient à l’époque se procurer un tel nombre d’oiseaux.
Pas de traces d’élevage intensif
Dans une nouvelle étude dirigée par Sally Wase, des chercheurs et chercheuses pensent avoir trouvé un élément de réponse. Leur équipe a réussi à identifier les génome mitochondriaux complets de quatorze ibis momifiés. Et surprise, les génomes étaient très différents les uns des autres.
C’est surprenant car la théorie qui prévalait jusqu’alors était que les ibis étaient élevés en batterie, quasi-industriellement par des prêtres, afin de les vendre comme offrandes.
Or, si ça avait été le cas, les génomes auraient été très proches, «comme des poulets provenants de la même ferme aujourd’hui».
Au contraire, la diversité génétique des momies est comparables à celle des ibis sauvages d’aujourd’hui, qui se déplacent et se reproduisent librement. Les scientifiques estiment donc plus probable que, plutôt que par un élevage en batterie, les oiseaux aient été obtenus par un apprivoisement à court terme, le temps d’en récupérer assez pour les rituels.
Ils sont magnifiques, ces ibis. Je croyais qu’ils étaient blancs… Erreur.
Je me suis toujours poser la question….