Mira – Le rampeur


Mira est très connue au Québec, c’est une organisation formidable qui a l’origine éduquaient des chiens guide pour les non-voyants. Depuis, ils ont élargies les possibilités que des chiens puissent venir en aide a toutes sortes de handicaps. Aucun endroit public ne peut refuser un chien-guide ou un chien d’assistance que ce soit pour un adulte ou un enfant.
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Mira – Le rampeur

L’association canadienne Mira qui forme et donne des chiens de service à des personnes en situation de handicap, a publié une vidéo pour illustrer l’importance du travail de ces chiens.


Malgré la Charte des droits et libertés de la personne qui vise à les protéger, les bénéficiaires de chiens Mira sont régulièrement victimes de discrimination dans les lieux publics. Pourtant, refuser l’accès à quelqu’un en raison de son chien guide ou d’assistance, ça ne se fait pas.

Des plumes de dinosaure de 118 millions d’années parfaitement conservées


Des plumes quasi-intacts malgré 118 millions d’années. Pour des plumes, c’est un âge très honorable. Ils ont été découverts en Australie, mais il y a 118 millions d’années, ce pays était au pôle Sud. Donc, les dinosaures avaient des plumes pour garder leur chaleur avec le froid qu’il devait faire à cette époque.
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Des plumes de dinosaure de 118 millions d’années parfaitement conservées

Une des plumes de dinosaure retrouvée en Australie. © Kundràt et al.

Une des plumes de dinosaure retrouvée en Australie. © Kundràt et al.


Julie Kern
Rédactrice scientifique

Un paléontologue australien a fait une découverte rare dans un lac asséché de la réserve géologique de Koonwarra, située à 145 kilomètres de Melbourne. Parfaitement conservé dans des sédiments, il a exhumé un échantillon de dix plumes de dinosaure datant de l’ère Mésozoïque. Ce genre de trouvaille est particulièrement rare dans l’hémisphère Sud. Après des analyses, dont les résultats ont été publiés dans la revue Gondwana Research, les plumes ont révélé leurs secrets.

Certaines d’entre elles, fines et duveteuses, sont plus proches des poils que des plumes des oiseaux actuels. Selon l’équipe du professeur Benjamin Kear de l’université d’Uppsala (Suède), elles recouvraient entièrement le corps de petits dinosaures et les protégeaient du froid. En effet, il y a 118 millions d’années, l’actuelle Australie se trouvait au pôle Sud. À cette époque, le climat y était beaucoup plus rude avec des nuits polaires pouvant durer plusieurs mois.

Ils ont pu aussi déterminer la couleur de ce duvet chaud grâce à l’analyse de mélanosomes encore intacts. C’est une structure cellulaire qui porte la mélanine, le pigment responsable de la couleur de votre peau ou de vos cheveux. Selon les analyses, les plumes seraient plutôt de couleur sombre, avec quelques motifs caractéristiques. Cela a aussi son importance ! Selon le professeur Kear, le duvet foncé permettait aux dinosaures de mieux emmagasiner la chaleur, mais aussi de se camoufler dans leur environnement.

https://www.futura-sciences.com/

Une fusillade dans un Walmart de l’Oklahoma fait plusieurs morts


Devinez quoi ? Dimanche, plusieurs ont entendu parler de la fusillade en Californie, et bien un autre a remit cela aujourd’hui dans un Walmart en Oklahoma. Cela devient un fait divers, les Américains doivent sûrement en avoir assez de toutes ces tueries. Non ?
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Une fusillade dans un Walmart de l’Oklahoma fait plusieurs morts

Une fusillade dans un Walmart de l'Oklahoma fait plusieurs

ASSOCIATED PRESS

Une femme et un homme sont décédés dans une voiture

Une fusillade près d’un supermarché Walmart à Duncan, dans l’Oklahoma, a fait trois morts, dont l’auteur présumé des coups de feu, ont annoncé la police de cette ville du centre des Etats-Unis et des médias locaux.

“Une femme et un homme sont décédés dans une voiture et un homme à l’extérieur” du véhicule garé sur le parking du Walmart, a indiqué la police de Duncan sur sa page Facebook.

Une arme de poing a été retrouvée sur les lieux, a-t-elle précisé.

Selon le chef de la police Danny Ford, cité par la télévision locale TNN-ABC, le tireur fait partie des victimes.

Des témoins cités par la chaîne locale ont précisé que l’auteur des coups de feu avait approché ses deux victimes puis tiré sur elles avant de retourner l’arme contre lui alors qu’il était tenu en joue par un quatrième homme, qui avait sorti son arme. 

Les écoles de la zone ont été brièvement placées en confinement à la demande de la police, ont précisé les autorités scolaires de la ville, située à 130 km au sud de la capitale Oklahoma City.

Selon le quotidien local Duncan Banner, la police a reçu peu avant 10H00 locales (16H00 GMT) une alerte signalant des coups de feu dans le magasin et la présence sur les lieux de trois victimes.

Les Etats-Unis sont régulièrement endeuillés par des fusillades, qui relancent à chaque fois le débat sur la prolifération des armes à feu, sans que la législation en la matière ait évolué de manière significative.

Début août, un homme blanc de 21 ans avait tué 22 clients d’un Walmart à El Paso au Texas, l’un des plus fréquentés du géant de la distribution aux Etats-Unis, à quelques mètres de la frontière avec le Mexique.

Dans un manifeste mis en ligne avant l’attaque, l’assaillant avait dénoncé une “invasion hispanique du Texas” puis avait admis après son arrestation avoir voulu s’en prendre à des “Mexicains”.

Après le drame, Walmart a décidé début septembre d’arrêter de vendre des munitions pour certains fusils semi-automatiques, une fois les stocks actuels écoulés.

Dimanche soir, quatre jeunes hommes ont été tués et six autres blessés lors d’une fusillade de masse pendant une réunion de famille à Fresno (Californie). Le ou les auteurs des coups de feu n’ont pas été identifiés et le mobile de l’attaque reste inconnu.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Un hiver froid et mouvementé en vue au Canada


Ah, cela ne me tente pas du tout. La fin de l’hiver passé, ce fut long et pénible. Cette année, ca risque d’être tout l’hiver qui sera froid et plein de neige qu’on ne sera plus ou la mettre. Bon, c’est des pronostic et non des certitudes à long terme, mais c’est l’hiver. Pour ma part, c’est le mois de janvier que je trouve extrêmement long, après février est un petit mois, mars on commence à parler de plus en plus de printemps …
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Un hiver froid et mouvementé en vue au Canada


L’hiver sera long, froid et désordonné dans la majeure partie du Canada, selon les prévisions saisonnières publiées lundi par MétéoMédia.


SALMAAN FAROOQUI
LA PRESSE CANADIENNE

Le mois de novembre a déjà apporté des chutes de neige historiquement précoces dans le sud de l’Ontario et des pannes d’électricité dans les Prairies, établissant ce que le météorologue en chef, Chris Scott, décrit comme une tendance tout au long de l’hiver.

« L’hiver qui vient à travers le pays semble devoir être plus congelé que décongelé, et nous avons déjà assisté à une entrée précoce du temps hivernal cet automne, a-t-il déclaré. Les signes que nous voyons cette année laissent penser que nous aurons droit à un hiver plus dur que doux partout au pays — et qu’il sera long pour de nombreux Canadiens. »

Selon M. Scott, du sud de l’Ontario au sud du Québec, les gens peuvent se préparer à un hiver plus froid que la normale, avec beaucoup plus de précipitations que d’habitude.

Il s’attend à du mauvais temps partout au Québec et en Ontario, avec un mélange de précipitations. Cela signifie que la pluie pourra souvent emporter la neige après de grandes chutes, et qu’il pourrait y avoir des conditions glacées.

« Une fois que l’hiver sera installé, on ne s’attend pas à un printemps précoce », a déclaré M. Scott.

En fait, a ajouté M. Scott, toutes les provinces à l’est du Manitoba seront probablement confrontées à une saison d’hiver prolongée. Le printemps ne devrait arriver que vers la fin mars ou le début avril.

Dans le Canada atlantique, M. Scott prédit qu’il ne fera pas très froid, mais qu’il y aura de nombreux épisodes de précipitations.

« Cela sera vraiment chaotique selon l’endroit où vous vous trouvez », a-t-il prévenu.

Il y aura probablement beaucoup de neige au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard, selon lui, tandis qu’en Nouvelle-Écosse, ce sera un mélange de neige, de glace et de pluie.

Les chutes de neige seront moyennes à Terre-Neuve-et-Labrador, a-t-il ajouté.

La situation s’annonce un peu meilleure en Colombie-Britannique, où M. Scott annonce que les températures seront légèrement supérieures, et les précipitations légèrement inférieures, à la normale.

Les conditions seront également probablement favorables dans les domaines skiables de la Colombie-Britannique, malgré des températures légèrement plus élevées.

En Alberta, poursuit M. Scott, les précipitations seront supérieures à la normale dans le sud, avec des températures particulièrement froides dans toute la province.

La tendance au gel profond se poursuivra en Saskatchewan et au Manitoba. Ce sera particulièrement le cas dans le sud des Prairies, où M. Scott s’attend à ce que de l’air froid vienne s’installer pour la saison.

Il prédit que le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest connaîtront probablement des conditions hivernales moyennes, ce qui contredit la tendance récente des hivers plus cléments que d’habitude dans le Grand Nord.

« Ces dernières années, nous avons vu la signature du changement climatique : les hivers sont plus doux que d’habitude, et ça se poursuivra dans les années et les décennies à venir », a-t-il expliqué.

Mais il a dit que cette année en est une d’exception, en particulier parce que près du pôle Nord, l’air plus froid tend à se diriger près du Nunavut plutôt que près de la Russie et de la Scandinavie.

Mais au Yukon, l’hiver sera probablement plus chaud que la normale, a ajouté M. Scott.

Le Yukon et la Colombie-Britannique sont également les seules régions du pays où le printemps pourrait se manifester tôt en 2020. Selon M. Scott, le reste du pays devrait se préparer à un hiver difficile et prolongé.

https://www.lapresse.ca/

Un mystère de l’Égypte antique s’épaissit encore


Dans l’Égypte antique, beaucoup d’animaux ont été momifiés comme les humains. Parmi eux, un oiseau se démarque des autres, c’est l’ibis. Cet oiseau momifié devait être donné en offrante, mais ce qui est remarquable, c’est qu’il en avait beaucoup d’ibis, des millions et il n’y avait aucune trace d’élevage de cet oiseau à cette époque.
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Un mystère de l’Égypte antique s’épaissit encore

Un ibis au zoo de Lille, en février 2019. | Philippe Huguen / AFP

Un ibis au zoo de Lille, en février 2019. | Philippe Huguen / AFP

Repéré par Barthélemy Dont

Repéré sur The New York Times

D’où provenaient les millions d’ibis placés en offrandes dans les tombes égyptiennes?

Dans l’Égypte antique, les êtres humains n’étaient pas les seuls à être momifiés. Les catacombes égyptiennes sont remplies d’animaux momifiés, d’insectes, de singes, d’oiseaux, parfois même placés dans des sarcophages.

On imagine qu’ils servaient d’offrandes, placées afin d’honorer différents dieux.

 «De la même manière que l’on installe une bougie dans une église», explique Sally Wasef, une paléo-généticienne australienne.

Parmi ces offrandes, les ibis, un oiseau échassier africain, sont particulièrement représentés.

Probablement placés en offrandes à Thot, le scribe des dieux à la tête d’ibis dans la mythologie égyptienne, ces oiseaux sont l’un des mystères qui entourent l’Égypte antique.

Car le nombre de carcasses présentes à certains endroits est impressionnant. Des millions et des millions d’ibis momifiés s’entassent du sol au plafond dans certaines tombes, à tel point que les chercheurs se demandent où les Égyptiens pouvaient à l’époque se procurer un tel nombre d’oiseaux.

Pas de traces d’élevage intensif

Dans une nouvelle étude dirigée par Sally Wase, des chercheurs et chercheuses pensent avoir trouvé un élément de réponse. Leur équipe a réussi à identifier les génome mitochondriaux complets de quatorze ibis momifiés. Et surprise, les génomes étaient très différents les uns des autres.

C’est surprenant car la théorie qui prévalait jusqu’alors était que les ibis étaient élevés en batterie, quasi-industriellement par des prêtres, afin de les vendre comme offrandes.

Or, si ça avait été le cas, les génomes auraient été très proches, «comme des poulets provenants de la même ferme aujourd’hui».

Au contraire, la diversité génétique des momies est comparables à celle des ibis sauvages d’aujourd’hui, qui se déplacent et se reproduisent librement. Les scientifiques estiment donc plus probable que, plutôt que par un élevage en batterie, les oiseaux aient été obtenus par un apprivoisement à court terme, le temps d’en récupérer assez pour les rituels.

http://www.slate.fr/

Quand le soleil se fait rare, la vitamine soleil manque aussi


La semaine quand je pars de la maison, il fait noir et je reviens il commence a faire noir. Ce sont des semaines difficiles pour plusieurs personnes au Canada tout comme les autres pays nordiques. Nous avons pourtant besoin de soleil, de rayons UVB pour notre apport en vitamine D toute l’année. C’est important pour notre santé, autant pour les adultes et pour les enfants. C’est tout aussi important que les immigrés surtout ceux a la peau plus foncée qu’ils soient renseignés pour prendre des supplément de vitamine D pendant les mois sombres.
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Quand le soleil se fait rare, la vitamine soleil manque aussi


Lever de soleil sur une plaine recouverte de neige

Paysage d’hiver aux Territoires du Nord-Ouest

PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO DE CICCIO

Votre apport quotidien en vitamine D est-il suffisant?

Beaucoup de Canadiens, sans le savoir, manquent de vitamine D, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur l’organisme. La santé publique prend la chose au sérieux. D’ailleurs, le lait et d’autres aliments seront bientôt enrichis davantage pour que la population ait un apport supplémentaire.

Notre corps est une machine fantastique : il synthétise sa propre vitamine D sous l’action des rayons UVB quand nous exposons notre peau au soleil. En été, quelques minutes par jour suffisent quand le soleil est à son plus fort, entre 10 h et 15 h, pour refaire notre plein de vitamine D.

Or, durant les mois les plus sombres – d’octobre à mars –, il est presque impossible d’avoir un apport suffisant grâce au soleil. Non seulement nous avons tendance à passer moins de temps à l’extérieur, mais en plus, nos latitudes nordiques diminuent beaucoup les UVB qui nous parviennent.

Il faut se rabattre sur l’alimentation et les suppléments pour obtenir une dose adéquate de vitamine D. Le hic : peu d’aliments en contiennent naturellement; le lait et la margarine sont donc enrichis de vitamine D au Canada pour assurer un apport à une grande part de la population.

Les sources alimentaires sont super rares, rappelle en entrevue la nutritionniste Geneviève Mailhot, professeure au Département de nutrition de l’Université de Montréal et chercheuse au CHU Sainte-Justine.

Ça prend une gymnastique alimentaire pour combler nos besoins en vitamine D juste par les aliments. Geneviève Mailhot

Dans les bonnes sources, on peut penser au saumon qui en contient beaucoup. Mais je connais peu de gens qui en consomment chaque jour. Les sardines, le foie de poisson et les huiles de foie en contiennent aussi de bonnes quantités. Mais ce n’est pas tout le monde qui aime ça et qui en mange!, ajoute-t-elle.

Du saumon, des sardines, des oeufs, des produits laitiers, du persil et des champignons disposés sur une table, vus en plongée.

Les poissons gras, comme le saumon, la truite et le thon, les sardines et les anchois sont de bonnes sources naturelles de vitamine D. Le lait et les produits laitiers enrichis (l’ajout de vitamine D doit être indiqué sur l’emballage) donnent aussi un bon apport. Les jaunes d’œufs en contiennent une quantité modeste. Les champignons en ont une faible quantité.

PHOTO : ISTOCK / HAPPY_LARK

« Et en plus, les produits laitiers ne sont plus aussi favorisés qu’avant [dans les recommandations alimentaires]. Alors on devient très vite dépendants des suppléments. »

La vitamine D est vitale. Elle joue un rôle essentiel dans la santé des os, en permettant l’absorption du calcium et du phosphore, et intervient dans le système immunitaire. Des études indiquent aussi qu’elle aiderait à la prévention du diabète, de certains cancers et de maladies cardiovasculaires, mais cela reste à confirmer par d’autres recherches.

Apports quotidiens recommandés (Nouvelle fenêtre) (aliments et suppléments) :

  • 0-1 an : 400 unités internationales (U.I.) ou 10 microgrammes

  • 1 an à 70 ans : 600 U.I. ou 15 microgrammes

  • 70 ans et plus : 800 U.I. ou 20 microgrammes

Une portion de saumon contient environ 500 U.I., un verre de lait, 100 U.I. et un jaune d’oeuf, environ 30 U.I.

Santé Canada recommande de ne pas dépasser 1000 U.I. par jour chez les nourrissons et 4000 U.I. chez les adultes pour éviter une intoxication à long terme.

La grande majorité des Canadiens ont des niveaux suffisants de vitamine D dans leur sang. Mais malgré tout, selon Santé Canada, 20 % de la population est à risque d’insuffisance, c’est-à-dire qu’elle a un niveau de vitamine D sous le seuil optimal, tandis qu’environ 8 % présente un risque de carence, autrement dit un manque important aux conséquences potentiellement graves.

Risques pour la santé d’une insuffisance ou d’une carence

Le fait d’être en insuffisance de vitamine D n’a pas de manifestation évidente.

Les gens ne s’en aperçoivent pas. Mais si on se maintient en insuffisance toute notre vie, ça fait des petits changements dans le corps au niveau hormonal et ça peut, par exemple, fragiliser ou affaiblir certains systèmes de notre corps, dont le système osseux. Geneviève Mailhot

Les carences graves peuvent quant à elles mener, chez les adultes, à l’ostéomalacie, une décalcification osseuse. L’arthrite juvénile a aussi été associée à un manque de vitamine D.

Chez les enfants, on pense notamment au rachitisme. Cette maladie, rare de nos jours au Canada, se caractérise par des jambes arquées et des os fragiles, qui peuvent facilement se fracturer. Le rachitisme nuit également au développement des muscles, du crâne et des dents. Les enfants qui en souffrent peuvent difficilement marcher et avoir d’autres complications.

Au Canada, en 2014-2015, près de 150 cas de carence grave en vitamine D ont été rapportés chez des enfants, dont une cinquantaine de cas de rachitisme et deux décès. La majorité de ces enfants vivaient dans le Grand Nord, étaient allaités exclusivement et ne recevaient pas de supplément de vitamine D.

Le rachitisme est une maladie facilement évitable avec des mesures de prévention qui ne coûtent pas cher, souligne Stephanie Atkinson, professeure en pédiatrie à l’Université McMaster, spécialisée en nutrition néonatale.

Il s’agit d’éduquer les familles à risque et de s’assurer que les femmes enceintes et les bébés prennent des suppléments.

Des enfants jouent au soccer dans la neige dans la petite ville de Baker Lake, au Nunavut.

Comme la synthèse de la vitamine D dépend de l’exposition au soleil, les enfants des régions nordiques sont plus à risque de souffrir d’une carence.

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / NATHAN DENETTE

Les groupes à risque de carence en vitamine D sont bien connus : ceux et celles qui ont la peau plus foncée [la mélanine dans la peau agit comme un écran solaire qui bloque les UVB], qui sont moins exposés au soleil et qui ne consomment pas d’aliments riches en vitamine D ou ne prennent pas de suppléments. Stephanie Atkinson

Il a aussi été démontré que le problème d’insuffisance ou de carence en vitamine D est plus important chez les immigrants récents au Canada et les réfugiés. Ce phénomène est rapporté dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni.

Il y a plusieurs raisons à cela. La couleur de la peau peut être un facteur; aussi le fait de se couvrir davantage ou d’aller moins au soleil. Et dans plusieurs cultures, on ne prend pas de lait ou de produits laitiers. Le lait est un aliment très européen et nord-américain, ailleurs c’est moins consommé, explique Mme Atkinson.

La vitamine D chez les tout-petits

Les nouveaux parents se le font souvent rappeler par leur pédiatre : jusqu’à l’âge d’un an, il faut donner de la vitamine D chaque jour à son bébé.

 Les nourrissons exclusivement allaités, ils n’ont pas d’apport parce que le lait maternel est très pauvre en vitamine D. Un nourrisson qui prend de la formule, il y a de la vitamine D dedans. Mais il doit prendre un volume suffisant pour combler ses besoins. Donc les tout-petits qui ne prennent pas encore le volume minimal de formule, ils doivent être supplémentés aussi, souligne Mme Mailhot.

Beaucoup de nouveaux arrivants ne sont pas sensibilisés à cette directive de la santé publique.

[Ici], c’est ancré, c’est une recommandation nutritionnelle. Un pédiatre va toujours parler de la petite goutte de vitamine D à donner à son bébé jusqu’à l’âge d’un an. Alors que dans les pays d’où proviennent certains immigrants, ce n’est pas nécessairement le cas, et souvent les bébés sont exclusivement allaités, poursuit Mme Mailhot.

Ceux et celles qui souffrent de malabsorption intestinale ou qui ont une maladie qui empêche une bonne absorption des nutriments (fibrose kystique, maladie cœliaque, syndrome du côlon irritable, colite ulcéreuse ou maladie de Crohn) doivent prendre des suppléments de vitamine D et être suivis pour mesurer leur niveau sanguin, rappelle Stephanie Atkinson, car ils sont particulièrement à risque de carence.

Bientôt deux fois plus de vitamine D dans votre lait

Depuis les années 1960, le lait est obligatoirement enrichi de vitamine D au Canada. Et tout comme les préparations pour nourrissons, les premières céréales pour bébés sont elles aussi enrichies de vitamine D. Le rachitisme, autrefois fort répandu ici, a été pratiquement enrayé grâce à ces mesures.

Or, en 2010, à la lumière de nouvelles études sur les besoins et les habitudes alimentaires, les apports recommandés en vitamine D pour tous les groupes d’âge ont été révisés à la hausse par l’Académie nationale de médecine des États-Unis, une référence sur laquelle se base Santé Canada. Les recommandations précédentes dataient de 1997.

Santé Canada a donc demandé que la quantité ajoutée au lait et à la margarine soit doublée, pour s’aligner avec les plus récentes recommandations. Il est prévu que la mesure entre en vigueur au courant de l’année prochaine, avec une période d’ajustement pour l’industrie. L’information nutritionnelle affichée sur les produits, qui est encore arrimée aux recommandations de 1997, sera elle aussi mise à jour.

Avec les niveaux actuels dans le lait – et si celui-ci constitue notre seule source de vitamine D – il faut à un adulte six verres de lait par jour pour obtenir l’apport recommandé.

Avec les quantités revues, on en a seulement besoin de trois. Ça correspond un petit peu plus à une consommation réaliste, d’un verre par repas, par exemple, indique Geneviève Mailhot.

L’autorisation d’enrichissement au même niveau que le lait s’étendra aux yogourts et aux boissons végétales, comme le lait de soya. À l’heure actuelle, peu de ces produits contiennent de la vitamine D ajoutée.

Santé Canada continue de surveiller l’évolution des taux sanguins de vitamine D dans la population grâce aux enquêtes de Statistique Canada, et pourrait développer d’autres stratégies de supplémentation permettant de rejoindre les sous-populations à risque de carence ou d’insuffisance en vitamine D, indique dans un courriel la porte-parole de Santé Canada, Maryse Durette.

Ailleurs dans le monde, les stratégies d’enrichissement alimentaire diffèrent selon les cultures et les habitudes de consommation. À l’instar du Canada, les États-Unis et beaucoup de pays européens enrichissent le lait en vitamine D. Des pays du Moyen-Orient ont choisi d’enrichir la farine de blé. En Asie et en Afrique, certains pays ajoutent de la vitamine D aux huiles alimentaires.

Le rachitisme demeure un problème criant de santé publique dans le monde. Des millions de cas se produisent chaque année, notamment en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. Il s’agit dans ces cas d’une combinaison de carences en vitamine D et aussi en calcium.

https://ici.radio-canada.ca/