S’entendre
Pour s’entendre, il ne faut pas avoir les mêmes idées, mais le même respect
Inconnu
S’entendre
Pour s’entendre, il ne faut pas avoir les mêmes idées, mais le même respect
Inconnu
L’intelligence animale existe bel et bien. Certains d’entre-eux sont capables de faire des choses étonnantes.
Nuage
De NATASHA DALY
Photographie De VINCENT J. MUSI
Kanzi, un bonobo de 39 ans, est devenu célèbre pour ses compétences langagières. Il peut communiquer à l’aide de centaines de symboles comparables à des mots.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Comme tous les cochons, le cochon vietnamien est un animal hautement social. Des études ont montré qu’il était capable de tromper ses congénères pour les tenir éloignés de sa nourriture.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Certains poissons cichlidés africains natifs du lac Tanganyika en Afrique de l’Est sont capables de faire la différence entre un poisson familier et un étranger grâce à leurs caractéristiques faciales. Des études ont montré qu’ils passaient plus de temps à surveiller les mouvements des étrangers que ceux des poissons qu’ils connaissent.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Le geai buissonnier, un oiseau natif de l’Amérique du Nord occidentale, est capable de se souvenir de plus de 200 lieux différents où il a stocké de la nourriture ainsi que de l’aliment spécifique qu’il a déposé dans chaque cachette.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Des études ont mis en lumière les capacités mémorielles des border collies. Jusqu’à sa mort en juillet 2019, une femelle border collie nommée Chaser était capable d’identifier 1 022 jouets par leurs noms et de les retrouver. Elle disposait de la mémoire la plus importante qui n’ait jamais été testée chez les chiens.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Les chercheurs ont documenté une large palette de comportements chez les éléphants d’Asie qui démontrent une certaine intelligence, notamment la capacité à utiliser des outils et à imiter des sons.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
À l’état sauvage, les ouistitis, un type de singes que l’on trouve en Amérique du Sud, sont très coopératifs. Ils lancent souvent de petits cris destinés à garder une trace de leurs positions respectives et partagent leur nourriture avec les membres de leur groupe.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Artisans hors pairs (ils peuvent par exemple transformer des bâtons en crochets pour creuser), les corbeaux calédoniens originaires, comme leur nom l’indique, de Nouvelle-Calédonie, sont capables d’anticiper les différentes étapes qui leur permettront d’accéder à de la nourriture.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Dans la nature, des populations individuelles d’orangs-outans ont développé des comportements uniques, comme celui d’utiliser des branches feuillues en guise de « parapluie » qu’ils transmettent de génération en génération.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Les dauphins tursiops sont indubitablement considérés comme une espèce hautement intelligente. Le jeu fait partie intégrante de leur vie sociale et jouerait même un rôle essentiel dans leur développement cognitif.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Une étude parue en 2009 montrait que le cacatoès à huppe jaune, comme celui-ci, pouvait synchroniser ses mouvements au rythme d’une musique.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Les pieuvres géantes du Pacifique ont appris à ouvrir des pots, à imiter d’autres pieuvres et à résoudre des labyrinthes lors de tests menés en laboratoire.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Des études ont montré que les moutons étaient capables de se reconnaître mutuellement et de se souvenir des visages d’autres moutons au fil du temps.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Les perroquets gris du Gabon sont célèbres pour leur capacité à imiter le discours humain. Des études ont également montré qu’ils pouvaient faire preuve de raisonnement abstrait lorsqu’ils se mettaient en quête de nourriture.
PHOTOGRAPHIE DE VINCENT J. MUSI, NAT GEO IMAGE COLLECTION
Un chiot a été retrouvé par une organisation qui sauve des chiens errants. Un petit chien de 10 semaines, est-ce parce qu’il a particularité qu’il a été abandonné ? Pourtant, cela le rend vraiment tout mignon et unique
Nuage
Crédits : Mac’s Mission/Facebook
Ce chiot a été nommé Narwhal (« narval » en anglais) pour une bonne raison. Quand les sauveteurs·euses l’ont retrouvé errant dans le froid, iels ont réalisé que la petite boule de poil n’était pas un chien ordinaire, car il avait une queue supplémentaire… sur le front, a rapporté ABC News le 13 novembre.
Croisement entre un teckel et un beagle, le petit chien de dix semaines a été sauvé par l’ONG Mac’s Mission, située à Jackson, dans le Missouri, une organisation qui sauve et soigne des chiens errants et d’autres animaux dans le besoin depuis 2011.
Crédits : Mac’s Mission/Facebook
Autant le dire tout de suite : Narwhal ne peut pas bouger cette queue frontale, qui ne lui est en réalité d’aucune utilité. L’organisation a toutefois précisé qu’elle n’avait aucune raison de retirer cette queue pour le moment et que le chiot était en parfaite santé, prêt à être proposé à l’adoption dans les semaines qui viennent.
Source : ABC News
Venise est décrétée catastrophe naturelle avec les inondations causées par les marées hautes. Le record est en 1966 avec 1,94 m d’eau, cette année est en 2e avec 1.13 m, mais il semble qu’on annonce des vents forts et des averses …
Nuage
Photo: Filippo Monteforte/AFPUn commerce de la place Saint-Marc inondé à Venise
Le gouvernement italien a décrété jeudi l’état d’urgence pour catastrophe naturelle à Venise, dévastée deux jours plus tôt par la pire marée haute en 53 ans, l’eau ayant envahi les églises, commerces, musées et hôtels de ce joyau classé au patrimoine mondial.
Chaises, bottes, parapluies et objets souvenirs exposés en plein soleil: les 50 000 habitants du centre historique ont profité d’une embellie pour tenter de faire sécher leurs logements ou le contenu de leurs échoppes.
La marée haute du matin a été plutôt modérée, atteignant 1,13 m (à 10h30), loin des 1,87 cm de mardi soir, le deuxième record historique derrière celui du 4 novembre 1966 (1,94 m).
Grâce à ce répit, l’humeur était plutôt joyeuse, les touristes s’amusant à sillonner l’immense place Saint-Marc chaussés de bottes en plastique, orange, bleues ou jaunes, ou à siroter un café les pieds dans l’eau dans les quelques bars ou restaurants ouverts.
La Sérénissime, le surnom de cette cité lacustre, reçoit 36 millions de touristes par an dont 90% d’étrangers.
Pour Manon Gaudre, voir Venise sous les eaux est «une expérience unique» mais cette touriste française de 22 ans s’inquiète des «dégâts aux monuments et aux personnes».
La Basilique Saint-Marc ou le théâtre de la Fenice ont en effet été la proie d’une eau boueuse et salée venue de la lagune.
Des dégâts énormes à Venise
Cornelia Litschauer, une Autrichienne de 28 ans, son chihuahua blanc Pablo dans les bras, juge aussi la situation «étrange: les touristes prennent des photos mais la ville souffre».
Des hôtels dont la Locanda Al Leon commencent à déplorer des annulations pour les fêtes de fin d’année.
Dans la séquence de marées actuelle, le dernier pic périlleux, d’1,45 m, est attendu pour vendredi vers 11h20, selon le Centre de surveillance de la mairie. De fortes averses et du vent sont en outre annoncés sur toute la région.
Après une réunion de crise à la préfecture, le premier ministre Giuseppe Conte a parcouru les canaux qui ont rendu Venise célèbre dans le monde entier, pour réconforter les commerçants, nombreux à garder portes closes, comme les musées et les écoles.
«Le cabinet a approuvé l’état d’urgence à Venise», a-t-il écrit en début de soirée M. Conte dans un tweet, ajoutant que 20 millions d’euros allaient être débloqués «pour les interventions les plus urgentes».
Cette procédure, souvent utilisée dans une Italie régulièrement frappée par des désastres (séismes, éruptions volcaniques et glissements de terrain), dote le gouvernement de «pouvoirs et moyens exceptionnels».
Les dégâts, d’ores et déjà chiffrés à «des centaines de millions d’euros», devront donner lieu à des évaluations précises, mais, en attendant, le décret permettra «immédiatement» de verser «5000 euros pour les particuliers et 20 000 euros pour les commerces», selon M. Conte.
«Une aventure»
Un comité spécial sur Venise se réunira aussi le 26 novembre pour «discuter de la gestion générale des problèmes», dont un plan de contournement du centre historique pour les paquebots de croisière et le méga-projet Moïse de digues censées protéger la lagune.
Les responsables politiques affluent au chevet de la Sérénissime: l’ancien premier ministre Silvio Berlusconi y est allé jeudi, l’ex-ministre de l’Intérieur de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini devrait s’y déplacer vendredi.
Indifférents à ce ballet, les Vénitiens se réorganisent.
«Je vis de ça, que puis-je faire d’autre ?», explique à l’AFP Stefano Gabbanotto, 54 ans, en ouvrant près du Palais Ducal son kiosque à journaux.
Pour Jay Wong, 34 ans, et sa fiancée Sabrina Lee, leur voyage à Venise s’est transformé en «une aventure» et «une bonne expérience».
Multipliant photos et vidéos de sa promise en robe de mariée, Jay souligne que «le séjour était planifié depuis longtemps, nous n’aurions pas pu le changer».
Comme la plupart des visiteurs, ils sont peu au fait du risque d’engloutissement que court la Cité des Doges, bâtie sur 118 îles et îlots en majorité artificiels et sur pilotis. La ville s’est enfoncée de 30 cm dans la mer Adriatique en un siècle.
Moïse pour sauver Venise?
Pour le ministre de l’Environnement Sergio Costa, la fragilité de Venise s’est accrue en raison de la «tropicalisation» de la météo, avec d’intenses précipitations et de fortes rafales de vent, liée au réchauffement climatique.
Les écologistes montrent aussi du doigt l’expansion du grand port industriel de Marghera, situé en face sur la terre ferme, et le défilé des bateaux de croisière géants.
L’«acqua alta» record de mardi a submergé 80% de la cité lacustre, provoqué la mort d’un septuagénaire, renversé des gondoles et des vaporetti (autobus fluviaux) et entraîné plus de 400 interventions des pompiers.
De nombreux responsables dont le maire de Venise Luigi Brugnaro ont appelé à mettre en service «au plus vite» le projet de digues MOSE (Moïse en italien, acronyme de Module expérimental électromécanique).
«Cet ouvrage d’ingénierie va finir par coûter six milliards d’euros, il faut le faire fonctionner», a estimé la ministre des Infrastructures Paola de Micheli.
Lancé en 2003 et retardé par des malfaçons et des enquêtes pour corruption, Moïse s’appuie sur 78 digues flottantes qui se relèvent et barrent l’accès à la lagune en cas de montée de l’Adriatique jusqu’à trois mètres de hauteur.
De récents tests ont permis d’identifier des vibrations et de la rouille mais, selon M. Conte, il est «prêt à 93%» et sera « achevé au printemps 2021 ».
Si le lecteur veut protéger le président des États-Unis en cachant le dernier livre sortie de la Maison Blanche et de Donald Trump, je crois qu’il fait l’effet contraire. Cela fait une bonne publicité pour que le livre en question se vendent peut-être un peu plus.
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Photo: Justin Sullivan/Getty ImagesLe livre le plus visé par ce mystérieux protestataire conservateur est Le feu et la fureur, de Michael Wolff.
Livres à charge contre le président Donald Trump, pour le contrôle des armes ou sur l’homosexualité: un grincheux anonyme prend depuis plus d’un an un malin plaisir à dissimuler dans les rayons d’une bibliothèque publique de l’Idaho (nord-ouest des États-Unis) les ouvrages qui lui déplaisent pour empêcher les autres lecteurs d’y accéder.
«C’est de la censure, pure et simple», s’indigne la directrice de la bibliothèque de Coeur d’Alene, Bette Ammon, dans la presse locale.
Le ou les responsables de ces faits ont pris l’habitude de prendre certains livres, portant généralement sur des sujets politiques ou de société, dans les rayons de la bibliothèque pour les cacher derrière des rangées d’autres ouvrages dans les rayons ou les placer à la fin de la section «fictions».
Il s’écoule parfois des semaines sinon des mois avant que les employés ne remettent la main sur les livres manquants, déplore Mme Ammon dans les médias américains qui se sont passionnés pour cette affaire.
Le livre le plus visé par ce mystérieux protestataire conservateur est Le feu et la fureur, de Michael Wolff, qui brosse un tableau apocalyptique de la Maison-Blanche sous l’ère Trump.
«Celui-ci a été déplacé je ne sais combien de fois», explique Mme Ammon, pour qui il s’agit d’actes de malveillance délibérés.
Pour preuve, elle cite ce mot laissé dans la boîte à commentaires de la bibliothèque en août 2018, peu après le début des faits.
«J’ai remarqué un grand nombre de volumes qui attaquent notre Président», écrit l’auteur du mot. «Je vais continuer à cacher ces livres dans les endroits les plus obscurs que je puisse trouver pour maintenir cette propagande loin des mains des jeunes esprits (sic). Votre angoisse libérale me procure un grand plaisir», affirme le texte.
«C’est infantile. C’est un réel gaspillage de temps et ça n’atteint pas le but recherché», estime la directrice.
À force d’acheter des livres pour remplacer ceux portés manquants, la bibliothèque de Coeur d’Alene dispose ainsi de trois exemplaires du Feu et la Fureur au lieu d’un seul.
Il y a des pays qu’ils ne sont vraiment pas bons d’être différents. L’ignorance de la compréhension des maladies mentales dans des pays comme le Nigeria entraînant de la maltraitance fait par des personnes qui n’ont pas les compétences pour soigner les patients. Malheureusement, des personnes se retrouvent enchaîner dans un périmètre restreint. Certains les affamés ou les fouettés, ou encore, ils n’ont pas accès à l’hygiène la plus élémentaire qui soit.
Nuage
PHOTO EMINA CERIMOVIC, FOURNIE PAR HUMAN RIGHTS WATCH
Un homme atteint de maladie mentale est enchaîné au plancher dans un établissement de Kano, dans le nord du Nigeria.
Un rapport de Human Rights Watch lève le voile sur les sévices subis dans les « centres de réadaptation » du pays.
MARC THIBODEAU
LA PRESSE
Des milliers de personnes souffrant de maladie mentale sont enchaînées et détenues contre leur gré au Nigeria par des intervenants mal qualifiés qui leur imposent, en guise de traitement, de « terribles » sévices.
Human Rights Watch (HRW) sonne l’alarme à ce sujet dans un nouveau rapport qui épingle tant les institutions psychiatriques de l’État africain que les « centres de réadaptation » tenus par des organisations islamiques ou chrétiennes ou des adeptes de médecine traditionnelle.
« Les gens souffrant de problèmes de santé mentale devraient être soutenus avec des services efficaces dans leur communauté plutôt que d’être enchaînés et maltraités », relève une chercheuse de l’organisation, Emina Cerimovic, qui a observé la problématique à l’échelle du pays.
Dans bien des régions, les personnes sont obligées de se tourner vers des établissements aux pratiques condamnables, faute de mieux.
« Il n’y a souvent pas d’autre option. Plusieurs des communautés que j’ai visitées n’ont même pas d’accès facile à un médecin ou à une infirmière », relève Mme Cerimovic en entrevue.
Les risques de mauvais traitements sont amplifiés par une mauvaise compréhension de la nature des maladies mentales, qui sont encore trop souvent vues par les familles comme le résultat de forces surnaturelles ou de mauvais esprits.
Retenus pendant des années
Pas moins de 27 des 28 établissements visités par Human Rights Watch utilisaient des chaînes pour immobiliser les personnes détenues, qui sont parfois emmenées de leur domicile à la demande des familles et retenues pendant des mois, voire des années.
Parmi les personnes enchaînées identifiées durant la recherche figurait un enfant de 10 ans et un vieillard de 86 ans. Normalement, l’une des chevilles est liée par une chaîne à un objet lourd inamovible, comme un lit, un arbre ou une voiture.
PHOTO ROBIN HAMMOND, FOURNIE PAR HUMAN RIGHTS WATCH
Un homme atteint de maladie mentale est enchaîné dans un centre de réadaptation d’Ibadan, au Nigeria.
Dans un centre de médecine traditionnelle près de la capitale, Abuja, Human Rights Watch a découvert le cas d’une femme qui était enchaînée à moitié nue à un arbre depuis trois semaines.
Elle était « incapable de bouger et devait conséquemment manger, uriner et déféquer à l’endroit où elle était assise », souligne le rapport.
Dans un établissement étatique du sud du pays, l’organisation a appris que le personnel laissait les personnes détenues seules, enchaînées sur leur lit, toutes les nuits, un unique gardien demeurant sur place.
« Les patients reçoivent des lampes de poche pour utiliser la nuit », a indiqué une responsable.
L’utilisation de chaînes est susceptible de causer de graves blessures et peut provoquer d’intenses sentiments de détresse psychologique.
Une femme de 35 ans enchaînée pendant 10 mois dans un centre religieux de Kano, dans le nord du pays, a indiqué que le traitement était éprouvant.
Ça vous donne envie de vous suicider… Peu importe comment vous vous sentiez en arrivant, votre état va se détériorer. Une patiente de 35 ans
Privés de nourriture
Dans certains établissements catholiques, les personnes détenues étaient régulièrement privées de nourriture, à des fins punitives ou thérapeutiques.
Une douzaine de personnes traitées dans un établissement islamique du nord du pays ont indiqué qu’elles avaient été fouettées en présentant des cicatrices sur leur corps.
Un membre du personnel a indiqué que les personnes souffrant de troubles mentaux qui causaient des problèmes devaient parfois être fouettées jusqu’à sept fois pour se tranquilliser.
Human Rights Watch a sollicité en vain des rencontres avec les ministères responsables pour faire part de ses recherches et aborder des pistes de solution.
Le président Muhammadu Buhari a déclaré en octobre, après la fermeture de deux établissements problématiques, qu’il ne tolérerait pas « l’existence de chambres de torture et de sévices au nom de la réadaptation ».
La déclaration d’intention est appréciable mais ne va pas assez loin, relève Mme Cerimovic, qui presse le gouvernement de « reconnaître l’ampleur réelle du problème » et de procéder rapidement à une enquête dans tous les établissements du pays pour faire cesser le recours aux chaînes.
La représentante de HRW relève que la problématique observée au Nigeria a déjà été constatée dans plusieurs autres pays asiatiques et africains comme l’Indonésie, le Ghana et le Soudan du Sud.
Une campagne de sensibilisation d’envergure est prévue, dit-elle, dans l’espoir de faire évoluer les pratiques de nombreux États.
Je crois que c’est une bonne chose aux États-Unis de ne pas permettre de fouiller sans avoir nécessairement une bonne raison notre vie privé via les téléphones portables, ordinateurs et tablettes. Je trouve qu’au nom de la sécurité nationale, les Américains se permettent un peu trop de curiosité.
Nuage
Selon l’ACLU, la décision signifie que les agents frontaliers doivent maintenant concevoir des soupçons de contrebande visant spécifiquement un voyageur avant de fouiller ses appareils électroniques contenant des informations personnelles.
PHOTO : ASSOCIATED PRESS / MICHAEL CONROY
Radio-Canada
Un tribunal fédéral de Boston a statué mardi sur le fait que les fouilles effectuées sans mandat par le gouvernement américain sur les téléphones et les ordinateurs portables des voyageurs internationaux dans les aéroports et autres points d’entrée aux États-Unis violent le quatrième amendement de la Constitution.
La décision découle d’une poursuite intentée par l’organisation de protection des droits civiques American Civil Liberties Union (ACLU) et l’Electronic Frontier Foundation, une organisation de protection des libertés sur Internet, au nom de 11 voyageurs dont les téléphones intelligents et les ordinateurs portables ont été fouillés à des points d’entrée américains sans que ces personnes fassent individuellement l’objet de soupçons.
En mettant un terme à la capacité du gouvernement de mener des « expéditions de pêche » [qui ne sont pas motivées par des] soupçons, la Cour réaffirme que la frontière n’est pas un endroit où la loi ne s’applique pas et que nous ne perdons pas notre droit à la vie privée lorsque nous voyageons, a déclaré l’avocate de l’ACLU Esha Bhandari dans un communiqué.
Le gouvernement a vigoureusement défendu les perquisitions, les considérant comme un élément essentiel de la sécurité nationale pour protéger les États-Unis.
Le nombre de recherches d’appareils électroniques aux points d’entrée aux États-Unis a augmenté considérablement, a indiqué l’ACLU. L’an dernier, le gouvernement a effectué plus de 33 000 perquisitions, soit presque quatre fois plus que trois ans auparavant.
Les documents déposés devant le tribunal par les plaignants prétendent que la portée des fouilles sans mandat par les agents des douanes et de l’immigration s’est élargie pour aider à l’application des lois sur la fiscalité, la faillite, l’environnement et la protection des consommateurs, pour recueillir des renseignements et pour faire avancer les enquêtes criminelles.
Selon eux, les agents fouillent non seulement les appareils électroniques des personnes ciblées, mais aussi ceux de leurs proches et de leurs partenaires professionnels.