Nature
Actuellement, l’humain mène une guerre contre la nature. S’il gagne, il est perdu.
Hubert Reeves
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Actuellement, l’humain mène une guerre contre la nature. S’il gagne, il est perdu.
Hubert Reeves
On peut rire d’une blague, de faits cocasse, des exercices du rire. Il y a les fous rires, les rires nerveux, de rire thérapeutiques enfin bref le rire a plusieurs facettes.
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JACOB LUND/SHUTTERSTOCK
Tracey Middlekauff
Le rire est-il contagieux? Nerveux ou thérapeutique? L’humour est-il propre à l’humain ou d’autres espèces en font preuve? Auprès de spécialistes, découvrez tout du phénomène!
Quelle est la plus vieille blague au monde?
« Elle se perd dans la nuit des temps et est en tout cas antérieure à l’écriture », rappelle Christie Davies, professeur de sociologie à l’Université de Reading, en Angleterre.
Quant au plus vieux recueil de blagues répertorié à ce jour, il est grec : Philogelos (L’ami du rire). Il date du 4e siècle avant notre ère, bien que les histoires qu’il renferme soient plus anciennes. Le psychologue Steve Wilson, directeur du Mois national de l’humour aux États-Unis, raconte que l’ouvrage contient 265 blagues, dont celle-ci :
« Un barbier demande à son client : “Comment aimeriez-vous que je vous coupe les cheveux ? – En silence”, répond le client. »
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Pourquoi les vidéos amusantes de chats sont-elles plus populaires que celles de chiens?
Cela dépend peut-être de ce qu’on attribue souvent un côté sombre aux félins.
« Je me souviens d’une vidéo dans laquelle un chaton fixe l’objectif pendant que le sous-titre indique qu’il songe à nous tuer, dit Scott Weems, neuroscientifique spécialiste de la cognition. Notre rapport aux chats est ambigu : d’un côté, ils sont terriblement mignons. De l’autre, quelques générations à peine nous séparent de l’époque où ils nous pourchassaient dans la savane africaine. Alors peut-être veulent-ils vraiment nous tuer. Cette idée a quelque chose d’amusant. »
Les animaux peuvent-ils rire?
Tout indique que l’humour est bien présent dans le monde animal. Scott Weems rappelle que les primates et les chiens rient, et même les rats. Et qu’est-ce qui les fait rire ? Les chatouilles!
« Chatouillez-leur le ventre, comme vous le feriez à un bébé », conseille le scientifique.
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Les bébés ont-ils le sens de l’humour?
Scott Weems pense que les bébés ont un grand sens de l’humour, mais différent de celui des adultes.
« Prenez le jeu du “coucou, qui est là ?” ils en raffolent. Il faut savoir qu’à un si jeune âge le fait de voir quelque chose disparaître est inquiétant. Ce choc est suivi d’un grand soupir de soulagement lorsque l’enfant comprend que les choses restent en place même s’il cesse de les voir. À ses yeux, la surprise et le plaisir qui l’accompagne sont très proches d’un grand numéro comique pour un adulte. À cet égard, l’humour en dit long sur la complexité de la pensée. »
Et selon Rod Martin, professeur de psychologie à l’Université Western Ontario, le développement du sens de l’humour chez l’enfant apparaît dès le cinquième mois, au moment où il commence à rire.
Y a-t-il des enfants qui ne manifestent pas le sens de l’humour et en soient dépourvus à l’âge adulte?
Si, techniquement, le sens de l’humour ne vient pas avec la naissance, Rod Martin explique qu’il émerge spontanément au cours de notre développement cognitif et social, tout comme le rire.
« Bien sûr, certains enfants (et adultes) sont d’un naturel sérieux, calme et moins porté à rire, mais cela ne signifie pas qu’ils ne savent pas apprécier l’humour. »
Steve Wilson doute pour sa part qu’il existe des adultes qui en soient dépourvus.
« Presque tout le monde peut l’acquérir, et j’enseigne à le faire, confie-t-il. Il s’exprime différemment selon les personnes qui nous entourent. Il comporte une dimension sociale très importante. »
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Quels sont les différents types de sens de l’humour?
Rod Martin s’intéresse à la façon dont on l’utilise au quotidien, ainsi qu’à sa fonction.
« Certains aiment rire et plaisanter avec leur entourage. D’autres sont plus réservés, mais s’amusent beaucoup des absurdités de la vie. D’autres encore en usent de façon plus agressive, par la moquerie, le sarcasme, les blagues à caractère racial ou sexiste, etc. Pour ces personnes, l’humour semble être un moyen de se sentir mieux aux dépens d’autrui. »
Existe-t-il une forme universelle d’humour?
« Toutes nationalités confondues, les maladresses des autres font toujours rire », affirme Christie Davies.
Enfreindre indirectement les règles tacites du langage est universellement amusant ; en d’autres termes, il y a un effet comique à parler en public de sujets tabous. Le professeur de sociologie signale cependant que les interdits varient considérablement d’une société à l’autre. Peter McGraw, directeur du laboratoire de l’humour de l’Université du Colorado, croit néanmoins que la farce est une façon universelle de faire rire parce qu’elle se passe de mots.
« Tout ce qu’il faut, dit-il, c’est trouver la bonne victime. »
A-t-on tendance à avoir un sens de l’humour propre à sa nationalité ?
Le sens de l’humour varie effectivement beaucoup d’un pays à l’autre, confirme Scott Weems. On l’a même mesuré de manière scientifique : l’humour britannique est plutôt absurde de nature, en Amérique il présente un côté plus assuré ou agressif.
Une étude « invitant des personnes venant du monde entier à évaluer la qualité de diverses blagues a révélé que les Allemands s’amusent généralement de tout ».
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Le rire peut-il améliorer le bien-être physique et émotionnel ?
Est-il vraiment le meilleur remède ? Bien que le rire ne puisse remplacer un traitement médical, on croit qu’il peut avoir un impact positif sur la santé et le bien-être.
Christie Davies ajoute que si le rire n’a pas d’effet direct sur la santé physique, « c’est une composante utile d’une stratégie cognitivo-comportementale visant à être joyeux plutôt que déprimé. Et bien sûr, la condition psychologique exerce une influence sur la santé physique. »
Scott Weems ajoute que le rire est le meilleur remède, pourvu qu’on le combine à une bonne dose de pénicilline.
« Le rire améliore la santé cardiaque, la réaction immunitaire et même la tolérance à la douleur. Cela n’a rien d’étonnant puisque nous savons déjà que les effets du stress et de l’anxiété sur le corps sont terribles. Alors pourquoi l’humour n’exercerait-il pas l’effet contraire ? Je crois qu’il faut le voir comme un mécanisme de protection, un moyen d’occuper notre esprit à des choses positives et de nous préserver du stress. »
Comment l’humour peut-il nous aider dans l’adversité ?
Tout ce qui peut nous distraire de nos préoccupations, même pour un instant, est bénéfique. Steve Wilson le voit comme un amortisseur. À ses yeux, il nous procure un précieux sentiment d’équilibre et la capacité de dédramatiser les épreuves.
« Les pauses humoristiques ont vraiment du bon, soutient-il. Elles permettent de voir les choses autrement, et de rendre un peu plus tolérable ce qui ne l’est pas. »
Quelles sont les meilleures blagues issues de textes sacrés, si tant est qu’il y en ait ?
Si vous aspirez à rire aux éclats, une bonne comédie risque de vous donner davantage satisfaction qu’un passage de l’Évangile.
« Les textes sacrés renferment quelques traits d’humour, particulièrement des jeux de mots et de l’ironie, affirme Rod Martin, mais ils ne sont pas très drôles. L’expérience religieuse repose sur un état d’esprit très différent. Le comique tourne les choses en dérision et se moque de ce qui est pompeux et trop sérieux. La religion exerce au contraire un effet d’élévation sur des actions triviales ou banales. »
Le rire est-il contagieux?
« On a plus d’une fois démontré que le fait de se trouver à proximité de gens qui rient suffit à nous rendre complices de leur hilarité », confirme Scott Weems.
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Que sont le yoga du rire et la gélothérapie? Ces techniques ont-elles des vertus ?
Nira Berry enseigne le yoga du rire. Elle est aussi conseillère en santé et bonheur et PDG de LaughingRx. Elle a obtenu son « brevet d’enseignement » auprès d’un médecin indien à l’origine de la pratique. Le terme « yoga » n’est pas tout à fait exact, selon elle, dans la mesure où les cours et les ateliers ne tournent pas autour d’une séance classique.
« La technique repose plutôt sur le rire, la respiration profonde, le mouvement et le ridicule. Nous faisons des jeux de rôles ; par exemple, les participants peuvent se serrer la main d’une façon amusante, ou faire comme s’ils conduisaient une voiture en riant… Ensemble, on s’abandonne à des idioties. » Nira Berry ajoute que ses ateliers procurent aux participants des bienfaits émotionnels. « Ils disent se sentir remontés, pleins d’énergie, heureux et de bonne humeur : c’est une formidable expérience. »
L’être humain doit se détendre et avoir un peu de plaisir tous les jours, sans quoi il s’épuise. Même si on ne s’inscrit pas à un atelier, tout le monde devrait avoir sa dose quotidienne de rire.
« Le rire est l’exercice tout indiqué pour réduire le stress. »
À chaque fois qu’on parle d’un hiver froid au Québec à la météo sur les réseaux sociaux, il y a toujours des septiques sur les changements climatiques, comme si le Québec a froid, alors tout est normal ailleurs. Ce n’est pas le cas. Malheureusement, il est trop tard pour un virement notable au climat, sauf que ne rien faire n’aidera pas non plus. Cela ne ferait qu’empirer au présent et dans les années futurs.
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THANAPOL SINSRANG VIA GETTY IMAGESL
a lettre comprend 29 graphiques simples illustrant tout, de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre aux données sur le bétail en passant par les phénomènes météorologiques extrêmes et les pertes dues aux incendies de forêt.
La Presse Canadienne
Une lettre ouverte signée par des milliers de scientifiques du monde entier est peut-être la démonstration la plus claire de leur accord quasi unanime sur la crise climatique.
Publiée mardi dans la revue «BioScience», la lettre comprend 11 258 signatures de 153 pays — dont 409 du Canada.
«Nous déclarons (…) clairement et sans équivoque que la planète Terre est confrontée à une urgence climatique», indique la déclaration liminaire de la lettre.
C’est un autre exemple de la volonté croissante des scientifiques de quitter leurs laboratoires pour tenter de persuader le public de prendre au sérieux ce que la recherche leur dit.
«Les (chercheurs) universitaires s’impliquent davantage dans l’activisme visible: assister à des rassemblements, manifester pacifiquement», a souligné Lonnie Aarssen, un biologiste de longue date à l’Université Queen’s de Kingston, en Ontario, et signataire de la lettre. «Ça a certainement pris plus d’ampleur, surtout dans la dernière année.»
La crise climatique est étroitement liée à la consommation excessive issue d’un mode de vie riche. Extrait de la lettre
Les scientifiques en début de carrière ont le même sentiment, a déclaré Alina Fisher, signataire et doctorante de l’Université de Victoria.
«Les gens comprennent (les changements climatiques), mais ils ne voient pas en quoi cela les affecte. Il est important pour nous, scientifiques, de combler ce fossé.»
La lettre est franche sur les conséquences.
«La crise climatique est étroitement liée à la consommation excessive issue d’un mode de vie riche», indique le rapport. «Nous devons changer notre façon de vivre.»
Les sources d’énergie doivent aller au-delà du carbone. L’alimentation doit inclure moins de viande.
«L’extraction excessive de matériaux et la surexploitation des écosystèmes, entraînées par la croissance économique, doivent être rapidement réduites (…) Nous devons protéger et restaurer les écosystèmes de la Terre.»
Un ton sans compromis
La lettre comprend 29 graphiques simples illustrant tout, de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre aux données sur le bétail en passant par les phénomènes météorologiques extrêmes et les pertes dues aux incendies de forêt. Tout vient appuyer les demandes de la lettre.
Bill Ripple, un écologiste de l’Université d’État de l’Oregon, qui est derrière la lettre avec l’Alliance of World Scientists, ne s’excuse pas pour son ton sans compromis.
«Je suis prêt à prendre le risque de parler des implications de la science que nous observons et de la manière dont cela pourrait affecter les citoyens de la Terre», a-t-il déclaré.
«Je pense que nous avons cette obligation. Je pense que c’est une tendance majeure.»
Samantha Andrews, doctorante en biologie marine à l’Université Memorial de Terre-Neuve, admet qu’il est difficile de briser la vieille image du scientifique qui ne fait que fournir des données de manière neutre — et silencieuse.
«La science dans une tour d’ivoire ne fait aucune différence», a-t-elle avancé. «Et si vous avez à vous occuper de choses importantes, alors nous devons parler et ne pas avoir peur.»
Je ne sais pas comment il est possible d’être neutre à propos de quelque chose comme ça.Samantha Andrews, doctorante en biologie marine à l’Université Memorial de Terre-Neuve
Elle souligne que la plupart des sciences sont financées par des fonds publics et que les gens ont parfaitement le droit de savoir ce que leur argent a révélé.
Des dizaines de scientifiques canadiens ont déjà apposé leur nom sur au moins six lettres ouvertes liées au changement climatique depuis 2015. Ils ont appelé à un moratoire sur les nouvelles mines de sables bitumineux, à des modifications de la Loi sur les pêches, à la fin du développement du gaz naturel, entre autres.
Barak Obama avait négocié un texte qu’aucun pays ne pouvait sortir avant 3 ans, le 4 novembre. C’est pour cela Donald Trump qui ne pense qu’aux riches entreprises et polluer toujours plus a officialisé sa sortie de l’accord de Paris, sauf qu’il faut un de plus pour qu’il soit effectif .. soit le lendemain des prochaines élections présidentielles. En attendant, il y a toujours des Américains qui sont présents. Donc tout dépend qui sera élu en 2020 aux États-Unis
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PHOTO REUTERS
« L’heure est venue de quitter l’accord de Paris », avait déclaré le 1er juin 2017 (photo) le président républicain.
(Washington) La lettre était attendue depuis 2017 mais ne pouvait être envoyée pour des raisons juridiques jusqu’à lundi : les États-Unis de Donald Trump ont notifié les Nations unies de leur intention de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, confirmant le déni climatique américain.
IVAN COURONNE ET FRANCESCO FONTEMAGGI
AGENCE FRANCE-PRESSE
« Aujourd’hui, les États-Unis entament le processus de retrait de l’accord de Paris. Conformément aux termes de l’accord, les États-Unis ont soumis une notification formelle de leur retrait aux Nations unies. Le retrait sera effectif un an après la notification », a déclaré le chef de la diplomatie Mike Pompeo dans un communiqué.
Les États-Unis sont le seul pays à se désengager de ce texte signé par 197 pays, jusqu’à la Corée du Nord.
« L’heure est venue de quitter l’accord de Paris », avait déclaré le 1er juin 2017 le président républicain, qui avait ajouté : « J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris. »
Depuis cette déclaration, en réalité, les Américains continuaient à occuper leur siège, discrètement, pour influencer les discussions techniques autour de l’application concrète de l’accord, dans le cas où, un jour, Washington le réintégrerait. Selon le texte négocié fin 2015 par Barack Obama, aucun pays ne pouvait sortir avant le troisième anniversaire de son entrée en vigueur, le 4 novembre 2016. C’est-à-dire lundi.
En outre, le délai d’un an repousse la sortie effective au lendemain de la prochaine élection présidentielle américaine, dans laquelle Donald Trump brigue un nouveau mandat.
D’ici là, les Américains enverront des délégations aux grands sommets climatiques de l’ONU, à commencer par la « COP » de décembre, en Espagne, a confirmé à l’AFP le département d’État.
Le retrait américain ne change donc rien immédiatement, mais il est très symbolique, même si peu doutaient que la Maison Banche confirmerait cette étape.
Les conservateurs américains ont salué l’annonce. Mais la présidente de la chambre basse du Congrès, la démocrate Nancy Pelosi, y a vu « une nouvelle décision anti-science […] qui vend l’avenir de notre planète et de nos enfants ».
La France a de son côté dit « regretter » l’annonce américaine, qui était toutefois « attendue ».
« Elle est mue par une vision obsolète datant du siècle précédent, quand on croyait que l’action climatique était coûteuse et détruirait des emplois », a commenté Andrew Steer, président du World Resources Institute.
« Insulte à l’humanité »
La raison officielle du retrait est que Washington considère l’accord injuste pour les États-Unis, bien que la philosophie du texte soit que les pays fixent librement leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le but alors annoncé par Barack Obama était d’ailleurs moins ambitieux que d’autres pays.
Dans son communiqué, Mike Pompeo a invoqué « le fardeau économique injuste imposé aux travailleurs, entreprises et contribuables américains ».
Donald Trump pourra faire valoir à ses électeurs qu’il a tenu sa promesse.
Mais l’opposition démocrate, les ONG et les experts se sont offusqués de l’égoïsme du deuxième émetteur mondial, alors que la Chine reste engagée dans le processus.
Le parti démocrate a dénoncé une « insulte à l’humanité ». « C’est honteux », a tweeté Joe Biden, possible rival de M. Trump pour la présidentielle de 2020.
« Ce n’est rien de plus que la concrétisation d’une promesse de campagne cynique et insensée dans le seul but de gagner les faveurs de l’industrie des énergies fossiles », a dit le sénateur démocrate Patrick Leahy.
La décision de M. Trump n’a pas créé l’effet domino que certains craignaient dans des pays comme l’Australie et le Brésil. Elle a même galvanisé de multiples acteurs américains non-fédéraux : États gouvernés par les démocrates, villes et entreprises qui se sont engagés à la neutralité carbone d’ici 2050 ou à d’autres actions. Cela compensera en partie l’inaction fédérale.
En définitive, l’accord de Paris ne s’est pas effondré, renforcé par la mobilisation des jeunes pour le climat observée depuis l’an dernier.
Mais le résultat de l’élection de 2020 pourrait être plus déterminant
« Si jamais on repart dans une administration Trump pour quatre ans, les conséquences seront très, très différentes », dit à l’AFP David Levaï, du centre de réflexion Iddri. « La solidité de cette gouvernance (climatique) demeure, tant que le retrait américain n’est qu’une parenthèse ».
Tous les adversaires démocrates potentiels de Donald Trump se sont engagés à revenir dans l’accord, ce qu’ils pourront faire à leur éventuelle prise de fonction, le 20 janvier 2021.
Moi qui croyais avoir perdu ma carte de bus tôt ce matin en essayant de respirer par le nez en me disant au pire, je vais payer mon passage … Alors un violon ayant plus de 300 ans, j’aurais eu des émotions à fleur de peau. Il a quand même été chanceux que la personne qui l’a pris, lui a remit sans faire d’histoires.
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Le violoniste Stephen Morris a retrouvé son précieux violon, oublié dans un train londonien le 22 octobre dernier. Capture d’écran Twitter
Par AFP agence et Le Figaro
L’histoire se termine sur une bonne note. Stephen Morris, un violoniste britannique qui avait oublié dans un train son violon de 310 ans, d’une valeur de 250.000 livres (environ 290.000 euros), a récupéré son précieux instrument, a indiqué lundi la police britannique.
«Le violon a été rendu», a indiqué à l’AFP la police britannique des transports (BTP), qui avait publié l’image d’une caméra de surveillance montrant un homme qu’elle soupçonnait d’avoir trouvé et pris l’instrument.
Le soliste Stephen Morris s’est réjoui sur Twitter d’avoir retrouvé son violon, «de retour à la maison sain et sauf». Il a publié une photo de lui embrassant son instrument, fabriqué par le luthier allemand David Tecchler en 1709.
Il l’avait oublié le soir du 22 octobre dans un train reliant la gare de Londres Victoria à Orpington, au sud-est de Londres. Selon la BBC, Stephen Morris a été contacté directement sur Twitter, après la publication de la police, par quelqu’un qui affirmait connaître le suspect. Une rencontre a été organisée vendredi soir sur un parking de supermarché, où le violon lui a été rendu, sous la surveillance de policiers en civil.
L’homme «s’est confondu en excuses et a dit qu’il voulait me le rendre en personne», a expliqué sur la BBC M. Morris, qui a joué sur des musiques de films comme Le Seigneur des anneaux et James Bond, ainsi qu’aux côtés de David Bowie ou Stevie Wonder. Selon la police, aucune poursuite ne sera engagée contre cet homme.
Un tunnel qui a été construit avec des gravures préhispanique. Cependant, une hypothèse suggère une influence espagnole et romaine pour la construction du barrage et que des pierres de d’autres sites auraient été utilisées.
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Le tunnel a été découvert à moins d’un kilomètre de l’Albarradón de Ecatepec construit au XVIIe siècle pour protéger Mexico des inondations.© Edith Camacho, INAH
Par Emeline Férard
A Mexico, des archéologues ont mis au jour un tunnel de près de neuf mètres de large comportant des gravures préhispaniques. Datant du XVIIe siècle, la structure se trouve à proximité d’une digue colossale appelée Albarradón de Ecatepec construite à l’époque pour protéger la région des inondations.
En menant des travaux en vue de l’ouverture d’une nouvelle ligne de bus, des archéologues ont fait une nouvelle découverte dans les sous-sols de Mexico. Ils ont mis au jour un vaste tunnel de pierre étendu sur 8,40 mètre de large. D’après l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (INAH), la structure remonterait au XVIIe siècle mais les fouilles y ont révélé des observations intrigantes.
Sur ses parois, les spécialistes ont en effet découvert onze gravures préhispaniques sous la forme de pétroglyphes et de reliefs en stuc. Parmi les représentations de la partie orientale, ils ont distingué un chimalli – un bouclier de guerrier -, la tête d’un rapace, une pointe de silex ainsi qu’un élément décrit par l’archéologue Alfonso Caso comme un « ornement en papier ».
Plusieurs pierres gravées sont apparues au niveau de l’arche du tunnel récemment mis au jour. – Edith Camacho, INAH
Au niveau de l’arche du tunnel, l’équipe a constaté la présence d’une structure appelée teocalli – un temple préhispanique – et de caractéristiques suggérant une évocation à Tlaloc, le dieu aztèque de l’eau, des pluies et de la fertilité qui tenait un rôle important dans la religion de ce peuple préhispanique. Dans la partie ouest, des représentations font encore l’objet d’un examen détaillé pour comprendre de quoi il s’agit.
Une vaste digue pour protéger Mexico
Comment ces gravures aztèques sont-elles arrivées là ? C’est la question que les spécialistes tentent d’élucider. Une piste a déjà commencé à se dessiner. La présence de ce tunnel n’est en effet pas totalement une surprise. Le passage a été découvert à proximité de ce que les archéologues appellent l’Albarradón de Ecatepec, ou anciennement Albarradón de San Cristóbal.
Reconnue monument historique depuis 2001, cette structure est une digue colossale qui visait à protéger la région de Mexico des inondations auxquelles elle est particulièrement vulnérable en raison de sa position. L’histoire de l’albarradón remonte au XVe siècle lorsque Moctezuma Ier, empereur aztèque, a ordonné la construction d’un premier barrage d’une dizaine de kilomètres à travers une partie de la ville.
Mais quelques années plus tard, selon l’INAH, cette première structure a été détruite, pour permettre le passage du conquistador Hernán Cortés. La cité qui avait commencé à s’étendre, s’est alors retrouvée de nouveau exposée au risque d’inondations périodiques et elle n’y a pas échappé. En 1604, Mexico a une nouvelle fois été inondée, déclenchant la construction d’une seconde digue, celle de San Cristóbal.
Le barrage qui s’étendait sur quatre kilomètres a été érigé en l’espace de huit mois et comportait plusieurs conduits d’échappement. Il a résisté pendant deux décennies avant d’être submergé par l’inondation catastrophique survenue en septembre 1629 – la tromba de San Mateo – qui a provoqué une montée des eaux de deux mètres et laissé Mexico inondée durant cinq ans.
Des pierres réutilisées ?
Les archéologues explorent les ruines de l’Albarradón de Ecatepec depuis 2004. Les fouilles ont permis de déterminer sa structure exacte et d’évaluer son étendue. L’INAH pense ainsi que le tunnel découvert constituait l’un des passages liés à la digue. Quant à l’existence des gravures aztèques, elle pourrait s’expliquer par la présence d’autochtones parmi les constructeurs.
Pour bâtir le barrage en peu de temps, il a en effet fallu faire appel à quelque 3.000 habitants des villages voisins. Or, les recherches ont montré que la construction ne montre aucune trace de méthodes préhispaniques mais plutôt une influence romaine et espagnole. Une hypothèse suggère ainsi que les pierres gravées faisaient sans doute partie d’autres monuments avant d’être réutilisées pour la digue.
Raúl García, coordinateur du projet sur l’Albarradón de Ecatepec, a précisé que ce n’est pas la première fois qu’ils observent des matériaux de réutilisation. En revanche, ils n’avaient jamais révélé des pierres gravées dans cette configuration. Le projet mené par l’INAH et le gouvernement de Mexico vise à restaurer mais aussi valoriser ces ruines du passé qui ont traversé les siècles.
Dans ce cadre, les archéologues ont expliqué que certaines parties de la digue avaient été restaurées voire reconstruites. A terme, ils projettent de créer des parcs publics pour que les habitants puissent observer les vestiges tout en les protégeant.
Je ne sais pas si cette petite étude pourrait convaincre les anti-vaccins, mais les chercheurs comprennent mieux le mécanisme de fait la rougeole. On sait qu’un enfant contracte beaucoup de virus et infections ce qui fortifient ses anticorps et met en mémoire ce qu’ils vont combattre si la maladie se représente. La rougeole a pour effet d’effacer ce que le corps avait appris à combattre.
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La rougeole est une maladie hautement contagieuse et potentiellement mortelle. Le virus attaque le système immunitaire comme le virus du Sida, et les défenses immunitaires s’affaiblissent très rapidement. Une nouvelle étude a souhaité comprendre les mécanismes biologiques et montre aussi combien ce virus est délétère.
Comme le virus du sida, mais plus vite, le virus de la rougeole attaque le système immunitaire, selon une étude parue jeudi dernier dans Science. Les malades se retrouvent presque aussi vulnérables face aux pathogènes qu’un nouveau-né, renforçant l’utilité de la vaccination. Les professionnels de santé publique avaient observé auparavant que les campagnes de vaccination contre la rougeole faisaient baisser la mortalité infantile totale. Mais les chercheurs n’étaient pas sûrs des mécanismes biologiques.
Une équipe de chercheurs d’Harvard, de l’Institut médical Howard Hugues et de l’université Erasmus aux Pays-Bas a analysé le sang de 77 enfants néerlandais contaminés par la rougeole lors de l’épidémie qui a frappé le pays en 2013 : leur sang avait été prélevé avant l’infection, puis de nouveau deux mois après. Les chercheurs ont utilisé un outil développé aux États-Unis et baptisé VirScan, qui identifie tous les virus ayant infecté auparavant une personne, et dont le système immunitaire se souvient : VIH, grippe, herpès, et des centaines d’autres virus.
Le nombre de cas de rougeole, maladie hautement contagieuse et potentiellement mortelle, a été multiplié par quatre dans le monde sur le premier trimestre 2019 par rapport à la même période en 2018.. © WHO, OMS
Le vaccin d’autant plus justifié que le virus détruit les anticorps chez les enfants
Quand l’organisme rencontre un virus, il crée des anticorps qui restent et protègent des infections futures : c’est la « mémoire » immunitaire. Les analyses ont montré que la rougeole éliminait entre 11 et 73 % des anticorps protecteurs chez les enfants.
La rougeole « remet à zéro votre système immunitaire et le fait revenir à un état plus naïf », explique à l’AFP l’épidémiologiste Michael Mina, d’Harvard, coauteur de l’étude. Pour revenir à un niveau élevé d’anticorps et rebâtir leurs défenses, « ils doivent être réinfectés par les pathogènes, comme les nouveaux-nés qui prennent beaucoup de risques dans les premières années de leur vie », dit Michael Mina.
Contrairement au VIH, les défenses immunitaires sont affaiblies beaucoup plus rapidement, et elles se reconstruisent aussi plus vite, précise le chercheur.
L’étude, confortée par des tests sur des macaques et par une autre analyse publiée jeudi dans Science Immunology, montre que le danger de la rougeole dépasse les seuls risques liés à l’infection.
« Le virus est bien plus délétère qu’on ne croyait, ce qui rend le vaccin d’autant plus précieux », dit Stephen Elledge, généticien qui a développé avec des collègues l’outil VirScan.