Comme un autobus


En tout cas, plus on avance en âge, plus on s’aperçois qu’il y a plus de monde que tu connais dans les avis de décès
Nuage


Comme un autobus

La vie, c’est comme un autobus. Quand tu te retournes, tu t’aperçois qu’il y en a beaucoup qui sont déjà descendus.

Auteur : Marcel Pagnol

Le Saviez-Vous ► Fruits et légumes toxiques ?


Les fruits et les légumes sont importants pour notre alimentation. Cependant, certains d’entre eux demande des soins particuliers, car ils peuvent nous rendre malade. Soit qu’ils ne faut pas les manger crus, ou que certaines parties ne sont pas consommable, mais peut servir d’insecticides pour le jardin ou encore, ne doit pas être conservé à coté d’autres aliments
Nuage


Fruits et légumes toxiques ?


Gros plan sur une dizaine de fèves de haricots rouges déposées sur une table de métal.

Les haricots rouges peuvent contenir de la phytohémagglutinine, une toxine pouvant causer des problèmes de santé chez les humains.

Un reportage d’Alain Roy de L’épicerie

Certains fruits et légumes contiennent naturellement des toxines pour se défendre contre les insectes et des micro-organismes ravageurs.

C’est le cas des crosses de fougères, appelées aussi têtes de violon.

Pour éviter de sérieux problèmes de digestion, la chimiste Anne-Marie Desbiens recommande deux ou trois séquences de trempage et de rinçage, suivies d’une cuisson à la vapeur d’au moins 10 à 12 minutes avant de rincer une dernière fois pour enfin les dorer à notre goût.

Des crosses de fougères, aussi appelées têtes de violon, dans un panier sur une table de bois.

Des têtes de violon

PHOTO : RADIO-CANADA

« C’est la même chose pour les haricots rouges secs, poursuit-elle. Ils contiennent des phytohémagglutinines, une toxine qui peut créer des nausées très sévères, des vomissements et de la diarrhée intense chez l’humain. »

Pour s’en débarrasser, « il faut absolument les faire tremper au moins 5 heures, jeter l’eau, et ensuite les faire cuire une bonne demi-heure » indique Anne-Marie Desbiens, qui ajoute que les haricots rouges en conserve ne posent quant à eux aucun problème, puisqu’ils sont déjà cuits.

Cuire avant de râper

La récente popularité des spiraliseurs, ces appareils qui servent à transformer légumes et fruits en fines spirales et rubans, a causé plusieurs intoxications aux betteraves crues l’année dernière.

Au Québec seulement, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a recensé 80 intoxications déclarées.

« Chez certaines personnes, des vomissements intenses surviennent dans les minutes qui suivent l’ingestion, prévient Mme Desbiens. Si on tient à manger [les betteraves] râpées ou en spirales, il faut quand même les cuire. »

Un des aliments les plus consommés qui soit – mais dont il faut aussi se méfier – est la pomme de terre… verte!

« Quand la pomme de terre est exposée à la lumière, elle crée de la chlorophylle, qui donne la couleur verte. La chlorophylle n’est pas à craindre, mais la lumière va aussi faire sécréter à la patate des glycoalcaloïdes, dont la solanine et la chaconine. Ces molécules-là sont des toxines que la cuisson ne détruit pas. Il faut donc absolument éplucher la pomme de terre de façon à enlever complètement toute trace de vert. »

Gros plan sur une pomme de terre en train de se faire éplucher.

Il faut éplucher les pommes de terre vertes pour éviter la glycoalcaloïde.

PHOTO : RADIO-CANADA

Il faut aussi se méfier des tomates vertes qui « contiennent des tomatines, poursuit Mme Desbiens. Cette toxine va créer des effets semblables à ceux causés par les toxines qu’on trouve dans les pommes de terre qui ont commencé à verdir. Le mûrissement va faire disparaître la tomatine; donc il est important d’attendre qu’elle soit bien rouge. »

Depuis quelques années, on a aussi vu des cas de plus en plus fréquents d’intoxication aux noix de pin.

La cause précise demeure inconnue, mais cette intoxication provoque un goût d’amertume qui envahit la bouche pour quelques jours.

« La même chose peut se produire avec les carottes et le panais, ajoute Mme Desbiens. Si on range ces deux légumes-là à côté de fruits qui dégagent de l’éthylène comme les bananes, ce gaz éthylène là va provoquer la sécrétion d’isocoumarine dans la carotte, puis de xanthotoxine dans le panais. Ces deux molécules vont créer de l’amertume en bouche. »

Avec les premières chaleurs de juin arrive aussi la rhubarbe.

Ce n’est pas d’elle qu’il faut se méfier, mais de ses feuilles! On ne les mange pas, mais Anne-Marie Desbiens nous prévient quand même que celles-ci contiennent des oxalates, des anthraquinones.

« Ces molécules peuvent provoquer des effets sévères comme des nausées, des vomissements, des crampes, des convulsions et si on en mange en grande quantité, de rares cas de décès. D’ailleurs, on peut faire bouillir les feuilles, recueillir le liquide et le pulvériser sur vos fleurs de jardin comme insecticide naturel », suggère-t-elle.

https://ici.radio-canada.ca/

Trump et la fin d’une histoire d’amour


Le maire de New York qui dit bon débarras a Donald Trump et lance ces condoléances à la Floride, c’est du jamais vue ! C’est de l’audace de la part de ce maire, en tout cas, ces citoyens semble être d’accord.
Nuage


Trump et la fin d’une histoire d’amour


(New York) «Bon débarras», «condoléances à la Floride» : beaucoup de New-Yorkais applaudissaient vendredi la décision de Donald Trump de ne pas revenir à Manhattan après son départ de la Maison-Blanche, qui vient sceller la rupture entre le président américain et une ville dont il semblait l’incarnation.

CATHERINE TRIOMPHE
AGENCE FRANCE-PRESSE

Donald Trump a confirmé jeudi sur Twitter avoir déclaré son complexe hôtelier de Mar-a-Lago, en Floride, comme sa résidence principale, plutôt que son luxueux triplex au sommet de la tour Trump. Ce gratte-ciel sur la célèbre 5e Avenue de Manhattan, près de Central Park, est devenu le point de ralliement de nombreuses manifestations anti-Trump depuis son élection en 2016. 

Enfant du quartier Queens, l’ex-entrepreneur immobilier de 73 ans a confirmé qu’il préférait désormais le soleil de la Floride, citant une fiscalité new-yorkaise particulièrement lourde et l’hostilité que lui voue aujourd’hui la capitale financière américaine, bastion démocrate qui a voté à 80% pour Hillary Clinton.

«J’adore New York, et les New-Yorkais, et ce sera toujours le cas, mais malheureusement, en dépit des millions que je paie en impôts à la municipalité, aux collectivités locales et à l’État chaque année, j’ai été très mal traité par les élus à la fois de la ville et de l’État», a-t-il regretté.

Echange amer

La décision a été saluée d’un «Bon débarras!» par le maire comme par le gouverneur de New York, Bill de Blasio et Andrew Cuomo, déclenchant un échange amer avec le président par Twitter interposé.

«Ce n’est pas comme s’il payait ses impôts, de toute façon», a ironisé le gouverneur Cuomo, en allusion aux soupçons de fraude fiscale qui entourent le président, qui a toujours refusé de publier ses déclarations. 

Cela lui vaut une enquête du procureur de Manhattan, qui lui réclame huit années de déclarations, dont il n’est pas exclu qu’elle débouche un jour sur une inculpation.

Donald Trump a rétorqué que maire et gouverneur laissaient New York «redevenir sale et dangereuse», et dénoncé leurs politiques qui font que «beaucoup de gens quittent notre cher New York».

Reste que plusieurs habitants de la métropole interrogés vendredi saluaient aussi son départ.

«Je ne veux pas qu’il revienne. C’est juste trop d’ennuis, trop d’embouteillages», a indiqué Joe, un ingénieur de 34 ans, refusant de donner son nom de famille.

Yovo Addo, médecin de 38 ans, New-Yorkais de naissance, était plus nuancé.

«Il a fait beaucoup de choses pour la ville, y compris de la philanthropie», a-t-il estimé. «Mais il a aussi pris des décisions controversées. Il n’est pas bon pour une ville à la population aussi diverse. S’il revenait et qu’il voulait à nouveau imposer ses idéaux, je ne crois pas qu’on tolérerait ses idées».

De fait, la décision de Donald Trump semble entériner son désamour pour une ville dont il a longtemps représenté «le dur esprit des affaires» avec tous ses excès, souligne Sam Abrams, professeur de sciences politiques à l’université Sarah Lawrence, près de New York.

https://www.lapresse.ca/

Des espions parmi nous



Pour moi, l’espionnage se fait entre les pays comme les États-Unis, la Russie, etc. Des fois, je me demande si je suis dans un autre monde. Le Rwanda à de grandes blessures à cause du génocide. Même si cette période noire est derrière eux, il reste des coins sombres qui continuent a contrôler les gens même à l’extérieur du pays. Je trouve monstrueux qu’on attire des jeunes pour aller étudier à l’étranger pour devenir des espions et s’ils refusent, ils risquent de payer de leur vie. C’est une situation inadmissible. Cette jeune étudiante ne veut pas donner les renseignements récoltés, car elle sait que des gens vont mourir. Elle devrait être protégée pour ce refus.
Nuage

Des espions parmi nous


On associe souvent l’espionnage à de grandes puissances comme la Chine ou la Russie, pas à un pays comme le Rwanda. Or, nous avons appris qu’une Rwandaise a reconnu avoir espionné au Québec pour le compte de son gouvernement. Une affaire qui lève le voile sur une face plus sombre du gouvernement de Paul Kagame, louangé pour avoir piloté la renaissance du Rwanda, ravagé par un génocide il y a 25 ans.

Par Chantal Lavigne

En 2008, Nadège* est étudiante à l’université à Kigali, la capitale rwandaise, lorsqu’elle apprend que le gouvernement offre des bourses d’études à l’étranger. La jeune femme pose sa candidature et obtient une bourse de la francophonie pour venir au Québec. Elle présume qu’il s’agit d’une récompense pour son excellence scolaire et pour son travail de cadre au sein du FPR, le parti au pouvoir au Rwanda. Mais elle découvre rapidement qu’en échange, elle devra remplir une mission : espionner un Canadien d’origine rwandaise ici.

« On m’a dit : “il y a un homme au Canada, tu dois le retrouver dans le but de découvrir où se trouvent ses parents” », raconte la jeune femme, qui a accepté de nous rencontrer.

Le couple recherché, lui explique-t-on, a commis un acte de terrorisme au Rwanda, avant de s’enfuir à l’extérieur du pays.

Nadège assure que sa sécurité aurait été en jeu si elle avait refusé de collaborer.

À l’étranger, y compris au Canada, le Rwanda est souvent présenté comme une Singapour africaine, où règnent ordre et propreté. Un pays qui, sous la gouverne de son président Paul Kagame, a su renaître de ses cendres, après un génocide qui a fait 800 000 morts en 1994, en majorité des membres de la minorité tutsie.

Le président Kagame est invité dans les plus grands forums internationaux. Il était au G7 dans Charlevoix en 2018 et encore à Biarritz en août dernier. Le Rwanda sera l’hôte du prochain sommet du Commonwealth en juin prochain.

Mais derrière cette image brillante se cacherait un régime de plus en plus autoritaire qui ne tolère aucune dissidence et qui surveille et traque ses critiques, même à l’étranger.

Formations d’espionnage avec des militaires

Nadège est une jeune femme à la voix douce et à l’allure timide, qu’on peine à associer au mot espionne.

Avant son départ, elle affirme avoir suivi une formation au camp militaire de Gako pour apprendre les rudiments d’espionnage.

« Ça consistait à savoir comment approcher les gens, comment les suivre. Il y avait aussi des mises en situation », décrit-elle.

 Illustration : Radio-Canada/Jasmin Simard

Une trentaine de personnes assistaient à la formation, selon elle. Elle affirme toutefois ignorer si, parmi elles, se trouvaient d’autres étudiants chargés d’espionner à l’étranger.

« On ne pouvait pas le savoir. C’est ce qu’on répétait chaque fois. Tu dois être quelqu’un de discret, de secret. Personne ne le savait à part moi. Même mon mari. »

À son arrivée au Québec, en 2010, Nadège se met au travail. Elle suit l’homme ciblé par son gouvernement à quelques reprises et se rend à des fêtes rwandaises pour tenter de s’en rapprocher. Mais sans grand succès. Le jeune homme se méfie.

« Les gens se disent qu’il y a des espions qui arrivent ici, dit-elle. Qu’ils sont envoyés par le gouvernement rwandais qui leur veut du mal. »

De vrais professionnels

Au cours de notre enquête, nous avons en effet constaté qu’un climat de crainte régnait au sein d’une partie de la diaspora rwandaise. Plusieurs dissidents n’ont jamais voulu nous parler, persuadés que le gouvernement rwandais les surveille jusqu’ici. Jusqu’à quel point leurs craintes sont-elles fondées?

Sans vouloir commenter spécifiquement le cas du Rwanda, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) nous écrit « avoir constaté à maintes reprises que des États étrangers prenaient pour cible des collectivités précises au Canada ».

Toutefois, un rapport secret de 2014 de l’Agence des services frontaliers du Canada affirme que des espions rwandais harcèlent des réfugiés ici.

Le document déposé en Cour fédérale dans un autre dossier d’immigration décrit un « système bien documenté de répression des critiques du gouvernement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Rwanda ».

Des cas d’espionnage rwandais ont aussi été rapportés dans les médias dans le passé en Suède, en Australie et en Belgique.

 Illustration : Radio-Canada/Jasmin Simard

« Les Rwandais ont la réputation d’être actifs et efficaces en ayant acquis toutes les ficelles du métier d’agent de renseignement. Ce sont de vrais professionnels », souligne Guy Rapaille, qui a longtemps dirigé le comité de surveillance des services de renseignement belges.

Il affirme même avoir été informé en 2017 et en 2018 de la présence en Europe de membres des services de renseignement rwandais, chargés d’éliminer ou de faire pression sur des opposants. Il précise toutefois n’avoir jamais eu vent de l’assassinat d’un dissident en Europe.

Menaces, disparitions et assassinats

Par contre, certaines personnes en Europe ont déjà été victimes de menaces sérieuses.

En 2011, la police de Londres a avisé les dissidents rwandais René Mugenzi et Jonathan Musonera que leur vie était mise en danger par le gouvernement rwandais.

En 2014, Judi Rever, une journaliste et auteure indépendante de Montréal, est en reportage en Belgique, lorsqu’elle est abordée à son hôtel par un représentant de la Sûreté de l’État.

« Vous êtes madame Judi Rever? » lui demande-t-il.

 Illustration : Radio-Canada/Jasmin Simard

À l’époque, elle prépare un livre sur les crimes commis par les troupes de Paul Kagame pendant et après le génocide.

« Il m’a dit qu’ils avaient des informations crédibles indiquant que l’ambassade rwandaise en Belgique constituait une menace contre ma vie », raconte-t-elle.

Deux gardes du corps en voiture blindée vont la suivre jour et nuit durant son séjour d’une semaine en Belgique.

« Pour la première fois de ma vie, je me suis dit : “c’est très sérieux”, dit-elle. Je me suis dit : “le régime est prêt à tout faire pour m’empêcher de travailler.” »

« Ils n’hésitent pas à tuer leurs opposants en dehors de leur pays”, confirme Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale chez Human Rights Watch. C’est quelque chose qu’on a documenté depuis les années 90. »

Lewis Mudge et son organisation ont dû quitter le Rwanda en 2018 en raison de leurs critiques du gouvernement rwandais. L’organisme de défense des droits de la personne a enquêté sur de nombreux cas de menaces, de torture, de disparitions, de tentatives d’assassinat et de meurtres au Rwanda, mais aussi à l’étranger : au Kenya, en Ouganda et en Afrique du Sud.

 Illustration : Radio-Canada/Jasmin Simard

L’un des cas les plus célèbres est celui, en 2014, du colonel Patrick Karegeya, un ancien dirigeant des services de renseignement rwandais. Il a été étranglé dans sa chambre d’hôtel de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Deux semaines plus tard, lors d’un discours public, le président Paul Kagame tient des propos troublants :

« Si vous décevez le pays, si vous souhaitez du mal à son peuple, vous finirez par en subir les conséquences. Il ne reste qu’à savoir comment.  »

Dans la foulée de cette affaire, le département d’État américain s’est dit « troublé par une succession de meurtres d’exilés rwandais qui semblent avoir une motivation politique ».

Plus récemment, la justice sud-africaine a lancé des mandats d’arrêt contre deux Rwandais, vraisemblablement liés au gouvernement rwandais.

Nadège demande l’asile…

Nadège, elle, parviendra grâce à des connaissances à retrouver le couple recherché par les autorités rwandaises. Mais elle assure n’avoir jamais transmis l’information à son gouvernement. C’est qu’elle a été ébranlée, dit-elle, par des attaques rapportées contre des Rwandais à l’étranger.

« J’ai pris conscience que c’est pour les tuer qu’on recherche les gens qui sont à l’extérieur. C’est là que j’ai commencé à me demander ce que je fais. »

Elle affirme que le représentant du haut-commissariat du Rwanda au Canada, à qui elle devait transmettre les informations, a commencé à s’impatienter devant son peu de progrès. Elle coupe tout contact avec lui, déménage et, en août 2013, demande l’asile politique au Canada.

« Elle n’a pas terminé sa mission. Elle n’a pas révélé l’intégralité de l’information sensible qu’elle a pu recueillir. Donc aucune vie n’a été mise en danger », plaide son avocate Meryam Haddad.

Mais en octobre 2014, le Tribunal de l’Immigration rejette la demande d’asile. Le commissaire conclut que Nadège a effectué de l’espionnage, que cet espionnage contrevient aux valeurs d’un État démocratique, et qu’il est donc contraire aux intérêts du Canada.

Selon lui, Nadège a accepté volontairement d’espionner en échange d’une bourse d’études. La Rwandaise devra donc être expulsée du territoire canadien.

Il reste toutefois un dernier recours : convaincre l’Agence des services frontaliers que les risques que Nadège court au Rwanda sont plus grands que la menace qu’elle représente pour le Canada. C’est ce qu’on appelle un examen des risques avant renvoi.

« Je pourrais être maltraitée ou tuée si je retournais au Rwanda, parce qu’en ne remplissant pas ma mission d’espionnage, j’ai trahi le gouvernement rwandais. »

– Nadège

Près de cinq ans plus tard, elle n’a toujours pas de réponse.

Nous avons tenté sans succès à plusieurs reprises d’obtenir des commentaires du haut-commissariat du Rwanda au Canada. Nous n’avons pas réussi à joindre le diplomate rwandais que Nadège affirme avoir rencontré. Il a depuis quitté le Canada.

*Pour des raisons de sécurité, nous avons changé son nom et modifié certains détails de son récit.

Chantal Lavigne journaliste, Yanic Lapointe réalisateur télé, Melanie Julien chef de pupitre, André Guimaraes développeur, Jasmin Simard illustrateur. Avec la collaboration de Charlie Debons pour l’image de couverture.

https://ici.radio-canada.ca/

Au Japon, une nouvelle espèce de crustacés découverte dans la gueule d’un requin-baleine


Le podocerus jinbe est tout petit, à peine 5 mm et vit dans la mer. Il s’est trouvé un endroit pour être à l’abri tout en pouvant se nourrir d’algues et de plancton. La bouche de requin-baleine est un endroit idéal pour cette bête.
Nuage


Au Japon, une nouvelle espèce de crustacés découverte dans la gueule d’un requin-baleine

Au Japon, une nouvelle espèce de crustacés découverte dans la gueule d'un requin-baleineLe requin-baleine (Rhincodon typus), parfaitement inoffensif pour l’homme, est classé « en danger » par l’UICN.© Domingo Trejo de Pixabay.

Par Léia Santacroce

Il s’appelle podocerus jinbe, mesure cinq millimètres de long et squatte les ouïes des requins-baleines. Rencontre avec un ingénieux crustacé dont la découverte a été officialisée fin octobre au Japon.

Se planquer dans la gueule d’un requin-baleine (Rhincodon typus) pour échapper aux prédateurs, en voilà une riche idée. C’est l’astuce développée par podocerus jinbe, une nouvelle espèce de crustacés dévoilée le 25 octobre par des chercheurs japonais dans la revue Species Diversity.

Sollicité en 2017 par l’aquarium Churaumi de la préfecture d’Okinawa pour étudier la faune abritée par ce géant des mers, le chercheur Ko Tomikawa de l’université d’Hiroshima s’est dit « surpris » de trouver de tels spécimens – vivants ! – dans la bouche du plus gros poisson au monde.

Ces amphipodes bruns à l’allure de crevettes lilliputiennes – cinq millimètres de long – appartiennent à la famille des gammaridés, comme les puces d’eau.

Par le passé, des crustacés squatteurs avaient déjà été repérés dans des tortues marines ou dans d’autres poissons, mais jamais dans un requin-baleine. – Ko Tomikawa / Species Diversity.

« L’ouïe du requin-baleine (qui se nourrit principalement d’algues et de plancton, ndlr) est probablement un bon repaire pour ces petites bêtes car non seulement il y a de l’eau de mer, indispensable pour respirer, mais également de quoi manger », a déclaré Ko Tomikawa à l’AFP.

Baptisé podocerus jinbe (en référence au jinbē-zame, requin-baleine en japonais), ce nouveau représentant des crustacés a justement des petites pattes recouvertes de poils, idéales capturer des micro-organismes et en faire son quatre-heures.

https://www.geo.fr/

Des rhinocéros au Yukon, il y a 8 millions d’années


Le Yukon, il y a des millions d’années avait un climat beaucoup plus clément, assez pour que des tortues comme ceux des Galapagos, des lions et des hippopotames puissent y vivre. Ces derniers étaient beaucoup plus imposant que les  »hippopos » d’aujourd’hui.

Nuage


Des rhinocéros au Yukon, il y a 8 millions d’années

Illustration artistique d'un rhinocéros ancien et de tortues dans leur milieu naturel.

Illustration artistique d’un rhinocéros et de tortues dans leur milieu naturel il y a 8 millions d’années.

PHOTO : GOUVERNEMENT DU YUKON/JULIUS CSOTONYI

Radio-Canada

Des restes fossilisés découverts en 1973 au Yukon et récemment analysés montrent que le territoire était peuplé il y a de 8 à 9 millions d’années par des rhinocéros anciens et des tortues.

Ces rhinocéros mesuraient environ deux mètres de haut et trois mètres de long. Ils étaient certainement parmi les plus gros animaux qui vivaient en Amérique du Nord à l’époque.

Le paléontologue Grant Zazula, du gouvernement du Yukon, affirme que cette présence nordique montre à quel point le climat était différent à l’époque.

C’était probablement beaucoup plus à l’image de certaines parties du sud des États-Unis, où il y a des marécages qui ne gèlent pas tout au long de l’année. Grant Zazula

Le paléontologiste Grant Zazula montre l'émail fossilisé des dents de rhinocéros.

Le paléontologiste Grant Zazula montre l’émail fossilisé des dents de rhinocéros.

PHOTO : CBC-RADIO-CANADA/STEVE SILVA

Cela devait être particulier, puisque c’était vraiment plus sombre pendant l’hiver, ce qui représente une situation très intéressante pour ces animaux, explique Grant Zazula.

Les restes ont été mis au jour par Joan Hodgins, une enseignante de 22 ans à l’époque qui effectuait une randonnée pédestre avec ses élèves.

Un territoire fertile en fossiles

Au Yukon, nous pourrions entièrement remplir des camions de fossiles de mammifères de l’âge glaciaire comme des mammouths laineux, des chevaux anciens et des lions, explique le paléontologue Grant Zazula.

C’est la première fois que nous avons des preuves de la présence de mammifères anciens, comme les rhinocéros, avant l’ère glaciaire. Grant Zazula

Durant la période tertiaire, qui a commencé après l’extinction des dinosaures et qui s’est terminée il y a environ 2,6 millions d’années, un pont terrestre reliait ce qui est aujourd’hui la Sibérie et l’Alaska.

Les paléontologues pensent que des animaux de toutes sortes, y compris des mammouths et des rhinocéros, empruntaient ce pont.

Des carapaces semblables à celles de certaines espèces de tortues des Galapagos ont également été correctement identifiées.

Les présents travaux sont publiés dans la revue American Museum Novitates (en anglais).

https://ici.radio-canada.ca/

La dernière heure du changement d’heure aurait-elle sonné?


L’Europe a changer d,heure, la semaine dernière, Cette nuit, c’est à notre tour de reculer les aiguilles des horloges. L’an dernier, j’ai eu beaucoup de mal de me remettre de reculer d’heure. Il semble que beaucoup d’endroit on pense sérieusement à arrêter ce manège, même ici au Canada. Reste à savoir si l’heure d’été ou d’hiver est mieux. Comme la majorité, je préfère que l’on reste à l’heure d’été, étant donné qu’on est beaucoup plus souvent dehors à la belle saison.

Nuage


La dernière heure du changement d’heure aurait-elle sonné?

Une petite fille fait tourner l'aiguille d'une horloge surdimensionnée.

Dans la nuit de samedi à dimanche, ce sera le retour à l’heure normale.

PHOTO : ISTOCK / MAGDA_ISTOCK

Marie-France Bélanger

Dans la nuit de samedi à dimanche, ce sera le retour à l’heure normale. La vaste majorité des Canadiens auront donc, en principe, une heure de sommeil de plus.

Mais selon la Société canadienne du sommeil, qui réunit chercheurs et cliniciens, le changement d’heure, tant à l’automne qu’au printemps, n’est pas désirable.

Ce que la science nous dit à propos du changement d’heure, si l’on regarde du strict point de vue du sommeil, c’est qu’il n’y a rien de bon! Il n’y a rien qui améliore notre santé, ça, c’est certain, explique Roger Godbout, membre actif de l’organisation et directeur du Laboratoire et de la clinique du sommeil de l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies à Montréal.

Un Canadien sur trois se plaint de mal dormir. Dans un tel contexte, il serait indiqué de mettre fin au changement d’heure, qui perturbe le sommeil des tout-petits et des personnes qui ont un horaire rigide, précise le chercheur.

Heure d’été ou heure normale?

En supposant que l’on mette fin au changement d’heure, faudrait-il adopter l’heure avancée, aussi appelée heure d’été, ou l’heure normale? Pour l’instant, la science ignore laquelle des deux options est la meilleure. Des études sont nécessaires pour documenter la question.

La Société canadienne du sommeil n’est pas la seule à réclamer la fin du changement d’heure. La Colombie-Britannique veut mettre fin à cette pratique. Selon un récent sondage, le maintien de l’heure avancée de manière permanente récolte l’appui de plus de 90 % des Britanno-Colombiens.

Par ailleurs, aux États-Unis, de nombreux États souhaitent également maintenir l’heure avancée de manière permanente, ce qui donne lieu à des débats. D’un côté, l’industrie récréotouristique, comme les propriétaires de terrains de golf, qui aimerait bien profiter d’une heure de plus de luminosité en fin de journée. De l’autre, des groupes de citoyens qui sont inquiets devant les dangers potentiels des matins sombres, entre autres pour les écoliers.

Le changement d’heure dans le monde – quelques faits

Environ 70 pays changeraient d’heure durant l’année. Le Parlement européen s’est prononcé en faveur de la fin du changement d’heure d’ici 2021.

La Saskatchewan ne change jamais d’heure.

Aux États-Unis, au moins 30 États ont déposé un projet de loi pour mettre fin au changement d’heure ou étudier ses effets.

Une pratique d’une autre époque

C’est lors de la Première Guerre mondiale que le changement d’heure est véritablement implanté dans l’espoir d’économiser l’énergie.

Parce que l’éclairage, ça coûte cher, souligne le directeur scientifique de l’Observatoire des sciences et des technologies, Yves Gingras.

Aujourd’hui, il n’est plus certain qu’économiquement ça vaut la peine sur le plan purement énergétique. Il n’y a aucune raison de changer l’heure aujourd’hui. C’est qu’on l’a toujours fait comme ça. Donc là, on a un très bel exemple d’une inertie sociale Yves Gingras

Vérification auprès d’Hydro-Québec : le changement d’heure a des effets négligeables sur la consommation d’énergie des abonnés.

https://ici.radio-canada.ca/