Douceur


Bien que la rudesse est parfois nécessaire, tant qu’elle ne va pas à la destruction mais la douceur aide à embellir
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Douceur



Ce n’est pas le marteau qui a rendu ces pierres si parfaites, mais l’eau, avec sa douceur, sa danse et sa chanson. Là où la dureté ne fait que détruire, la douceur parvient à sculpter.


Paulo Coelho

Le Saviez-Vous ► Pourquoi dit-on “bonne fête” et non “joyeux anniversaire” au Québec?


Avez-vous remarqué sur les réseaux sociaux ont souhaite bonne anniversaire a ceux qui célèbre le jour de leur naissance, alors qu’au Québec, on souhaite bonne fête ? Un anglicisme de happy birthday ? Ou une autre raison ?
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Pourquoi dit-on “bonne fête” et non “joyeux anniversaire” au Québec?

Crédit : Papier de soi

Daisy Le Corre

Il faut bien l’avouer, la première fois qu’on fête un anniversaire au Québec, on en perd son latin. On découvre que le fameux “joyeux anniversaire” a cédé sa place à un étrange “bonne fête” et que la chanson qui va avec (hymne national du Québec de fait transformé) n’a aucun rapport avec celle qu’on connaît. On a essayé de mener l’enquête pour en savoir plus.

En France, on souhaite une “bonne fête” à quelqu’un le jour où son prénom apparaît sur le calendrier. Comme l’explique aussi partiellement Wikipédia, la fête du prénom est une journée pendant laquelle on célèbre les personnes portant une forme du nom de baptême porté par le saint ou la sainte à qui ce jour est dédié sur les calendriers des saints des Églises catholique, orthodoxe ou anglicane.

Il s’agit d’une tradition surtout présente en Europe et en Amérique latine, raison pour laquelle elle n’est pas très suivie au Canada/Québec.

En France, on peut souvent compter sur le présentateur ou la présentatrice météo pour nous rappeler à l’ordre la veille du jour J : “N’oubliez pas de souhaiter une bonne fête à tous les Basile demain !”. Comme le faisait très bien Catherine Laborde, par exemple :

En revanche, au Québec, le terme “fête” n’a pas exactement la même fonction puisqu’il remplace tout simplement le mot “anniversaire”. Pourquoi ? A priori, il pourrait d’abord s’agir d’un anglicisme approximatif issu de la traduction française du fameux “happy birthday”. Mais pas seulement.

“L’utilisation de “bonne fête” pourrait résulter de la tradition catholique de célébrer une personne le jour de la fête de son saint patron (…). La religion catholique a eu ici une très grande influence, et peut-être célébrait-on plus la fête que l’anniversaire d’une personne. C’est une hypothèse qui demanderait à être vérifiée”, nous a confié Chantal Bouchard, professeure agrégée à McGill.

Difficile à vérifier, même l’historien québécois Yvon Desloges nous a fait savoir qu’il n’en savait absolument rien. “Je ne me suis jamais interrogé là-dessus”, nous a-t-il simplement confié.

De son côté, Andrea Oberhuber, professeure de littératures française et québécoise à l’Université de Montréal, ajoute une autre hypothèse :

“Au sujet de “bonne fête” (…), je dirais qu’il s’agit peut-être d’une version tronquée de “bonne fête d’anniversaire”. Parce que la “fête” en soi, qu’on souhaite à quelqu’un, était traditionnellement liée au saint ou à la sainte patronymique.”

À noter enfin que le terme “anniversaire” est tout de même le seul utilisé pour souligner un événement d’envergure, comme un 60e anniversaire de mariage par exemple.

Mystère à moitié résolu, donc. Quoiqu’il en soit, c’est peut-être à “votre tour de vous laisser parler d’amour”

https://mauditsfrancais.ca/

Les films d’horreur activent notre cerveau primitif


J’aime bien les films d’horreurs en autant que cela ne soit pas des démembrements et du sang pendant presque tout le film. J’aime les films qui peuvent faire sursauter avec un bon suspens. D’abord, parce que l’on sait que cela n’est pas réel, que notre vie n’est pas en danger, on peut bien sentir l’adrénaline, la peur, l’inquiétude le temps d’un film.
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Les films d’horreur activent notre cerveau primitif


(Montréal) Dans la franchise Saw (Décadence), le tueur au Puzzle contraint ses victimes à poser des gestes inimaginables pour tenter de survivre.

JEAN-BENOIT LEGAULT
LA PRESSE CANADIENNE

On ne veut surtout pas entrer dans les détails, mais les scènes d’horreur, de torture et d’automutilation qu’on y présente n’auront rien de divertissantes aux yeux de millions de personnes.

Des millions d’autres, en revanche, en redemandent et la franchise fait courir les foules. Elle compte maintenant huit titres et un neuvième est prévu pour 2020. Leurs recettes mondiales au guichet frisent le milliard de dollars américains depuis que le premier film est apparu sur les écrans en 2004.

Et on ne parle ici que d’une seule franchise. On ne parle même pas des légendaires Jason Voorhees, Freddy Krueger, Chucky et Michael Myers, pour ne nommer que ceux-là, qui ont à leur actif des dizaines de films, d’innombrables victimes… et évidemment, des centaines de millions de dollars en revenus.

Force est donc de conclure que pour certains, peur et plaisir sont intimement reliés.

« Dans un film d’horreur, c’est vraiment rare que les gens vont faire autre chose en même temps, a expliqué la professeure Marie-France Marin, du département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal. On est complètement absorbés par l’action. Jusqu’à un certain point, tu perds un peu la notion de je suis où, quelle heure il est, quel jour nous sommes, et ça ça fait du bien de temps en temps au cerveau. »

Au fil du temps, et surtout de l’évolution, notre cerveau a appris à consacrer toute son attention au danger auquel il fait face s’il veut survivre. À une certaine époque, c’était le tigre aux dents de sabre qui venait d’apparaître à quelques mètres de là ; aujourd’hui, ce sont Jason et sa machette dégoulinante de sang.

« Les émotions comme la peur et les réponses physiologiques comme le stress nous ont toujours servis, a dit Mme Marin. Dans le fond, ça a permis à nos ancêtres de survivre assez longtemps aux menaces pour avoir la chance de passer leurs gènes à la génération suivante. Puisque ces caractéristiques-là ont si bien servi la survie de l’espèce, ça a été conservé de génération en génération. »

Hypervigilance

Il est donc impossible de regarder un film d’horreur de manière distraite, a ajouté Mme Marin. Notre cerveau ne nous laissera pas divaguer, aller ailleurs, réfléchir à cette rencontre avec notre patron demain ou planifier l’épicerie du week-end.

Cet état d’hypervigilance permet à plusieurs de décrocher complètement, d’éviter la rumination des derniers jours ou l’anticipation des prochains, d’où l’intérêt qu’ils y trouvent.

« En étant dans cet état-là, on est 100 % dedans, a dit la chercheure. On est vraiment complètement centrés sur ce qui est en train de se passer. Donc ça peut être bien aussi, les gens qui ont tendance à toujours avoir le hamster qui roule, ben c’est un moment où on donne une pause au cerveau, on est 100 % dans l’émotion, dans le moment. »

Et il y a plus : dans cet état d’hypervigilance, l’adrénaline coule à flots, le cœur bat à tout rompre et tous nos sens sont augmentés pour assurer notre survie. Tout cet « éveil physiologique » peut être très plaisant à explorer en toute sécurité.

« Il y a aussi des endorphines parce qu’une fois que c’est terminé […], on se sent mieux, des endorphines sont libérées et les endorphines on le sait, on les appelle les hormones du plaisir, donc ça peut devenir “addictive”, a expliqué Mme Marin. On peut avoir le goût de retourner et de vivre cette émotion-là. »

Mais ultimement, le cerveau n’est pas dupe. Il sait très bien que le danger n’est pas réel et qu’il peut s’extraire de la situation à tout moment, si cela devient insupportable.

« Le film, jusqu’à un certain point, oui on a peur, mais on sait qu’on peut quitter à n’importe quel moment, donc il y a un contrôle par rapport à ça, a conclu Mme Marin. Dans le fond, on est au courant que l’émotion qui est vécue n’est pas dommageable parce qu’on sait qu’il va y avoir une fin, on sait que c’est contrôlé, on sait que ce n’est pas vrai, on sait que c’est de l’imaginaire, donc le cerveau se permet un peu ce luxe-là. »

https://www.lapresse.ca/

Les fourmis peuvent nous aider à éviter les embouteillages


Une colonie de fourmis peut contenir beaucoup de membres. Quand elles s’affairent, elles ne se pilent pas sur les pattes. Des expériences ont été faites avec des fourmis sur des routes assez difficiles avec des ponts et des tunnels pour voir leur réaction quand il y a beaucoup de circulation. Contrairement à l’humain, elle évite les embouteillages, ce n’est pas moi et la route, mais nous et la route.
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Les fourmis peuvent nous aider à éviter les embouteillages

Les expériences ont été effectuées sur des fourmis argentines, aussi appelées fourmis de feu. Ici des fourmis noires. | Sandeep Handa via Pixabay

Les expériences ont été effectuées sur des fourmis argentines, aussi appelées fourmis de feu. Ici des fourmis noires. | Sandeep Handa via Pixabay

Repéré par Robin Tutenges

Repéré sur Arstechnica

S’inspirer de leur organisation, c’est faire un grand pas vers un trafic fluide.

La prochaine fois que vous serez bloqué·e dans la circulation, imaginez comment une fourmi agirait à votre place. Tout bien réfléchi, une fourmi ne se retrouverait jamais à votre place, car elle et ses congénères ne connaissent pas les embouteillages.

C’est en tout cas ce que suggère une étude publiée dans la revue eLife, qui démontre à quel point ces insectes arrivent à s’organiser pour optimiser leur trafic, même extrêmement dense, notamment en adaptant leur comportement face aux circonstances.

Flux constant

Pour percer le mystère de cette organisation sans faille, une équipe du Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA) de l’université de Toulouse et de l’université de l’Arizona aux États-Unis a fait vivre à des fourmis argentines une expérience digne d’un bouchon sur l’A6 un vendredi soir de vacances.

Elle a réalisé et filmé près de 170 expériences dans lesquelles chaque colonie de 400 à 25.600 fourmis était reliée à une source de nourriture par des ponts. En jouant sur la largeur de ces chemins, allant de 5 mm à 20 mm, et sur la densité de la population, autrement dit le nombre d’insectes, les scientifiques ont pu observer l’organisation de leur trafic.

Malgré ces tunnels étroits, laissant passer seulement deux fourmis à certains endroits, les embouteillages ont rarement eu lieu. Les insectes arrivent à se déplacer sans se doubler ni se croiser pour former un flux constant.

Ce qui nous différencie des fourmis? Notre réaction face à l’augmentation du trafic.

Pour les voitures, quand le taux d’occupation de la route dépasse un certain seuil –40% exactement–, nous ralentissons progressivement, jusqu’à atteindre le point mort. C’est l’embouteillage.

Chez les fourmis, c’est tout l’inverse. Quand la densité de trafic augmente, le flux croît en même temps, jusqu’à atteindre 80% de taux d’occupation du pont. Une fois la capacité maximale atteinte sur la route, les petites bêtes changent de stratégie et s’autorégulent, pour le plus grand bonheur de la communauté.

Pas d’individualisme

Les fourmis font preuve d’un bon sens remarquable pour ne pas tomber dans le piège des embouteillages. Au lieu de foncer tête baissée dans un tunnel déjà occupé par une consœur, elles préfèrent ne pas s’engager sur la route, afin d’éviter toute interruption du trafic. Elles semblent être en mesure d’évaluer le surpeuplement d’un chemin et d’ajuster leur vitesse en conséquence.

«Les fourmis partagent un objectif commun: la survie de la colonie. Elles doivent donc coopérer pour optimiser le retour de nourriture, écrivent les scientifiques à l’origine de l’expérience. Les embouteillages sont omniprésents dans la société humaine, car les individus poursuivent leurs propres objectifs personnels.»

Le vrai problème serait donc notre individualisme, qui nous pousse, une fois derrière le volant, à faire abstraction de ce qui est profitable collectivement. C’est notamment l’une des raisons pour lesquelles élargir les autoroutes ne réduirait pas l’encombrement du trafic, relève une étude datant de 2008.

Alors, faut-il agir comme des fourmis? Nous le faisons déjà en partie: quand nous faisons face à la fermeture d’une rue, nous adaptons notre itinéraire pour trouver le chemin optimal, à l’instar des fourmis

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http://www.slate.fr/

Quatre sculptures gauloises découvertes en Bretagne


Lors de fouilles préventives, des archéologues ont trouvé des statues datant du 1e siècle de notre ère. Elles auraient probablement été jetées dans un puit croit-on, mais malgré tout très bien conservées
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Quatre sculptures gauloises découvertes en Bretagne

Quatre sculptures gauloises découvertes en BretagneStatue numéro 1 : figure d’un aristocrate gaulois avec un torque, I er siècle avant notre ère© Emmanuelle Collado, Inrap


Par Chloé Gurdjian

C’est lors de fouilles préventives à Trémuson, dans les Côtes-d’Armor, que ce trésor a été mis au jour : quatre statues millénaires parfaitement conservées.

C’est une découverte dont les chercheurs de l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) se souviendront longtemps. Alors qu’ils effectuaient des fouilles dans le cadre de l’extension de la plateforme Bourguignon, à Trémuson (Côtes-d’Armor), ils sont notamment tombés sur quatre bustes gaulois enfouis au milieu du Ier siècle avant notre ère

« Dans un premier temps, nous sommes tombés sur la base de la statue. On pensait qu’il s’agissait simplement d’un bloc de pierres brut. Mais lors de la fouille de la deuxième moitié, on s’est rendu compte que c’était une sculpture, très finement travaillée », raconte à France 3 Stéphane Bourne, archéologue auprès de l’Inrap.

Cette première sculpture, découverte par hasard, est la plus spectaculaire. Mesurant 40 cm de haut, elle a été trouvée dans une fosse rectangulaire, face contre terre.

« Sculptés dans la roche, les traits du visage, ciselés avec détails sont ceux d’un homme à la chevelure et la barbe soignées, rappelant ceux de la tête barbue figurant sur une série de monnaies datées du milieu du Ier siècle avant notre ère, attribuées à la cité des Riédones, explique l’INRAP dans un communiqué. La partie inférieure du buste, non travaillée, se termine en pointe, laissant penser qu’elle devait être fichée dans le sol ou dans un autre matériau. Il est extrêmement rare de pouvoir étudier de tels vestiges sur les lieux-mêmes où ils ont été enfouis ou abandonnés. »

Les trois autres statues ont été mises au jour par la suite dans un puit comblé à la période gauloise, où elles avaient probablement été jetées

« Souvent, les battements de nappe phréatique abîment de façon conséquente le matériel et là, non, tout a été extrêmement bien préservé », a expliqué à France 3 Christophe Tardy de la Cellule d’intervention des structures archéologiques profondes.

Selon les scientifiques, il n’existerait en France qu’une vingtaine de bustes de ce genre. D’autres objets très rares, comme un sceau en bois cerclé de bronze ouvragé, ont également été trouvés.

Autrefois, ce lieu était, selon le communiqué, « l’espace résidentiel d’une ferme gauloise fondée au IVe siècle avant notre ère (…) De nombreux vestiges témoignent de l’évidente richesse des propriétaires ».

https://www.geo.fr/

Vapotage : deuxième cas de maladie pulmonaire grave signalé au Québec


Le vapotage permet de fumer moins ou même d’arrêter de fumer, cependant, les conséquences à longs termes ne sont pas connus. Cependant, il y a des causes qui commence à apparaitre au Canada dont le Québec de personne utilisant les e-cigarettes souffrant de maladie pulmonaire. Les liquides que l’on met pour les cigarettes électroniques peuvent contenir plusieurs produits chimiques en plus d’ajouter une saveur.
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Vapotage : deuxième cas de maladie pulmonaire grave signalé au Québec


PHOTO ROBERT F. BUKATY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

(Montréal) Santé Canada rapporte un deuxième cas de maladie pulmonaire grave liée au vapotage et, comme le premier, celui-ci a été signalé au Québec.

PIERRE SAINT-ARNAUD
LA PRESSE CANADIENNE

Ces deux cas sont les seuls confirmés jusqu’ici, mais trois autres cas sont considérés comme probables, soit deux au Nouveau-Brunswick et un en Colombie-Britannique.

À la mi-septembre, un cas avait également été signalé à London, en Ontario, mais il a été retiré de la liste pour l’instant et remis dans la catégorie « sous enquête », l’annonce ayant été considérée comme prématurée par les autorités canadiennes de santé publique.

Santé Canada rappelle dans son communiqué que le vapotage comporte des risques et que ses effets à long terme sur la santé ne sont toujours pas connus.

De plus, la cause des maladies pulmonaires graves liées au vapotage demeure aussi nébuleuse et est encore à l’étude aux États-Unis et au Canada.

L’agence fédérale rappelle au passage que les produits de vapotage peuvent contenir des douzaines de produits chimiques et que la plupart des substances à vapoter sont aromatisées et contiennent de la nicotine. Mais elle avertit de ne pas utiliser de produits de vapotage obtenus illégalement, y compris ceux contenant du cannabis, puisque ces produits ne sont soumis à aucun contrôle ou surveillance.

Enfin, Santé Canada conseille aux personnes qui vapotent ou qui ont déjà vapoté de consulter un professionnel de la santé en cas de toux ou d’essoufflement, de douleurs thoraciques ou de malaise généralisé et inexpliqué.

https://www.lapresse.ca/

Brésil: la détresse d’un jeune garçon souillé de pétrole en image


Comment se fait-il qu’on ne semble pas savoir d’où viens cette pollution d’hydrocarbure sur le littoral brésilien depuis septembre ? Comment le gouvernement n’a pas pris les moyens pour faire le nettoyage des plages alors que des bénévoles qui n’étaient pas vraiment outillées se sont affairées à la tâche ? Cela a pris 4 jours avant d’interdire les enfants de participer au nettoyage ! Jusqu’à quand, les compagnies pétrolières vont agir en salissant l’environnement sans pour autant réparer leur tords ?
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Brésil: la détresse d’un jeune garçon souillé de pétrole en image

Brésil: la détresse d'un jeune garçon souillé de pétrole en imageEverton Miguel dos Anjos sort de l’eau après avoir participé aux opérations de nettoyage d’une marée noire à Cabo de Santo Agostinho, le 21 octobre 2019 au Brésil,© AFP/LEO MALAFAIA

Cabo de Santo Agostinho (Brésil) (AFP)

Par AFP –

L’image a fait le tour du monde: un jeune garçon sort de l’eau, les yeux fermés et l’expression douloureuse, le torse recouvert d’un sac poubelle et souillé du pétrole qui touche plus de 2.000 kilomètres de côtes du Nord-est du Brésil.

Le cliché a été pris par un photographe pigiste de l’AFP le 21 octobre, en fin de matinée, sur la plage d’Itapuama, à Cabo de Santo Agostinho, dans l’Etat du Pernambouc.

Ce jour-là, Everton Miguel dos Anjos, 13 ans, avait accouru avec ses quatre frères et plusieurs cousins pour retirer les galettes de pétrole qui jonchaient le sable et s’incrustaient dans les rochers.

Au début, il portait un t-shirt, mais a fini par l’enlever parce qu’il était entièrement taché de noir. C’est pour cela qu’il a décidé de se tailler une sorte de tunique dans un sac poubelle.

Près de 500 bénévoles étaient sur la plage à ce moment-là, un grand nombre d’habitants des environs étant disponibles parce que ce lundi était férié pour de nombreux Brésiliens.

La mère d’Everton, qui tient un bar en bord de mer, se trouvait dans un autre secteur de la plage.

Le jeune Brésilien a raconté au photographe qu’elle l’avait grondé quand elle a découvert la photo publiée dans les plus grands médias brésiliens et étrangers.

« Je lui avais demandé l’autorisation d’aider les gens à nettoyer la plage et elle m’avait dit oui, mais à une condition: que je ne me salisse pas! », a-t-il révélé.

Le ministère de la Santé du Brésil a rappelé la semaine dernière que l’inhalation de vapeurs de pétrole ou le contact physique avec ces substances toxiques représentait des risques importants pour la population.

Jeudi, quatre jours après que la photo a été prise, il ne restait que des fragments de pétrole sur la plage. L’armée avait pris en charge les opérations et décidé que, désormais, les enfants ne seraient plus autorisés à y participer.

Le littoral du Nord-est brésilien est en proie depuis début septembre à une pollution aux hydrocarbures d’origine mystérieuse, de grandes galettes de pétrole souillant des plages paradisiaques d’une région pauvre qui dépend grandement du tourisme.

Plus de 200 localités ont été touchées et plus de 1.000 tonnes de résidus pétrolier recueillis, selon la Marine.

De nombreux bénévoles se mobilisent pour participer aux opérations de nettoyage, la plupart du temps sans disposer des équipements de sécurité nécessaires.

Plusieurs ONG ont dénoncé la lenteur de la réaction des pouvoirs publics et le manque de moyens employés face à ce que les spécialistes considèrent comme le pire désastre environnemental survenu sur le littoral brésilien.

https://www.geo.fr/