Promesse


Avec le temps, j’évite de promettre quelque chose, car avec expérience, il peut arriver des évènements incontrôlable ou simplement l’évolution de nos priorités peuvent tout changer.
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Promesse




Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette.


Confucius

Invités à un mariage, ils mettent le feu à leurs cheveux pour “s’amuser”


Des invités d’un mariage ont joué à un jeu qui aurait pu gâcher complétement la soirée des nouveaux mariés. C’est d’une stupidité. Probablement, que ces hommes avaient déjà un coup dans le nez pour se verser de l’alcool sur la tête pour mettre le feu et passer au suivant.
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Invités à un mariage, ils mettent le feu à leurs cheveux pour “s’amuser”

Le Saviez-Vous ► La narcolepsie, une pathologie à dormir debout


La narcolepsie ou connu aussi sous le nom de la maladie de Gélineau doit être vraiment invalidante. Cette maladie est le fait de s’endormir à n’importe quel moment de la journée, que ce soit en travaillant, parlant ou même en mangeant.
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La narcolepsie, une pathologie à dormir debout


topten22photo/Shutterstock.com

Somnoler et s’endormir à n’importe quel moment de la journée ! Vous avez bien sûr déjà entendu parler de la narcolepsie. Mais d’où vient cette maladie ? Et comment la traiter ?

Pour ceux qui ont vu le film « Narco » avec Guillaume Canet, la narcolepsie peut prêter à sourire. Pourtant, cette pathologie n’a rien de drôle et demeure très invalidante pour ceux qui en souffrent.

La maladie de Gélineau – c’est l’autre nom de la narcolepsie – touche environ 1 personne sur 3 000 à 5 000. Le plus souvent, elle survient entre l’âge de 10 et 30 ans.

Des endormissements irrépressibles qui interviennent à tout moment de la journée, même en pleine activité. Voilà à quoi ressemble la narcolepsie dans l’imagerie populaire. Mais ce trouble va bien au-delà. Il est en fait caractérisé par un sommeil nocturne de durée normale mais de qualité médiocre, une somnolence diurne excessive, et donc des torpeurs incontrôlables en travaillant, en parlant à quelqu’un, en bricolant, en mangeant…

Sans oublier que dans sa forme la plus commune, la maladie se manifeste par des chutes brutales du tonus musculaire (on parle de cataplexie) déclenchées par les émotions : un fou rire, une surprise, une colère, excitation… Enfin, des hallucinations peuvent survenir lorsque la vigilance baisse !

Bien évidemment, tous ces événements sont associés à un risque d’accident, de chute et de blessure.

Des origines obscures

Les causes de la narcolepsie ne sont pas encore complètement identifiées. En fait, il semble qu’il existe une composante génétique. La quasi-totalité des narcoleptiques présente l’absence d’une certaine protéine, l’hypocrétine (ou orexine), dans le liquide céphalo-rachidien. Cette protéine aux propriétés éveillantes est normalement secrétée par une minuscule zone du cerveau qui chez le patient, serait détruite par son propre système immunitaire.

Alors comme cela se traite ? Le premier traitement consiste à apprendre à contrôler ses émotions. Mais aussi à s’organiser pour pouvoir faire une à plusieurs siestes à des moments stratégiques de la journée. Pas toujours facile dans le cadre professionnel !

La prise en charge de la somnolence diurne et des accès d’endormissement repose aussi sur la prise d’un psychostimulant : le modafinil. La qualité du sommeil nocturne peut quant à elle être améliorée par la prise de somnifères. Enfin d’autres médicaments peuvent être prescrits, notamment contre la cataplexie.

  • Source : Réseau Morphée – Inserm, consultés le 27 septembre 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

https://destinationsante.com/

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts : la science le confirme


Tout le monde on entendu un jour ou l’autre cette citation de Friedrich Nietzsche, « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts ! »  Des scientifiques se sont penchés sur la question et leur conclusion semble aller dans le même sens que cette citation, comme quoi que les échecs ne sont pas une finalité du moins pas pour tout le monde.
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Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts : la science le confirme

« Le succès appelle le succès. » Ainsi se résume l’effet Matthew. Mais des chercheurs viennent aussi de démontrer que « ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts ». © bella67, Pixabay License

« Le succès appelle le succès. » Ainsi se résume l’effet Matthew. Mais des chercheurs viennent aussi de démontrer que « ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts ». © bella67, Pixabay License



Nathalie Mayer
Journaliste

Selon l’adage du philosophe allemand Friedrich Nietzsche : « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts ! » Et aujourd’hui, des scientifiques de l’université de Northwestern (États-Unis) en apportent la preuve.

Ils ont, pour cela, examiné les carrières de deux groupes de chercheurs. Les premiers ont demandé une subvention mais ne l’ont pas obtenue. Les seconds, au contraire, ont obtenu la subvention demandée. Dix ans plus tard, les chercheurs du premier groupe — ceux qui ont donc connu un échec — ont publié autant d’articles que ceux du second. Mais des articles plus « à succès » pour 6,1 % d’entre eux. La notion de succès étant ici basée sur le nombre de citations obtenues par ces articles. Un résultat d’autant plus surprenant si l’on se rappelle que les chercheurs en question n’ont pas été subventionnés pour leurs travaux.

Les scientifiques de l’université de Northwestern ont envisagé plusieurs hypothèses pour expliquer le phénomène. Mais la seule qui semble tenir à celle avancée par Nietzsche.

« Les échecs ont bien de la valeur… du moins pour ceux qui ne baissent pas les bras », conclut Dashun Wang, auteur principal de l’étude

https://www.futura-sciences.com/

Cette tortue est morte avec 104 morceaux de plastique dans l’estomac


En Floride, l’automne c’est l’éclosion des oeufs de tortues. Ces bébés une fois sortie doivent se dépécher de quitter la plage pour atteindre la mer ou ils trouveront tout pour survivre. Certaines n’y parviendront pas. Des organismes existent justement pour les aider. Malheureusement, sur les algues se trouve des morceaux de plastique que les tortues mangeant et des conséquences peuvent subvenir comme pour cette toute petite tortue qui est morte avec 104 morceaux de plastique dans son estomac.

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Cette tortue est morte avec 104 morceaux de plastique dans l’estomac

Cette jeune tortue de mer est morte en Floride. 104 morceaux de plastique ont été retrouvés dans son

GUMBO LIMBO NATURE CENTER / FACEBOOKCette jeune tortue de mer est morte en Floride. 104 morceaux de plastique ont été retrouvés dans son estomac.

Du fait de la présence de déchets dans leur estomac, les jeunes tortues ont un sentiment de satiété et oublient de s’alimenter jusqu’à dépérir.

  • Par Paul Guyonnet, HuffPost France

Un triste rappel à l’ordre. En ce début d’automne, sur les côtes de Floride, l’heure est à l’éclosion des œufs de tortues. Les petits animaux se jettent ensuite dans les eaux de l’Atlantique pour débuter leur vie, tenter de se nourrir et entamer leur croissance.

Au cours de ce processus, toutes n’y parviennent pas forcément, et certaines sont rejetées sur le rivage. Là, les petites tortues peuvent être prises en charge à temps par des défenseurs de la cause animale et des refuges, mais en dépit de cette aide, nombre d’entre elles ne survivent pas aux premiers jours de leur vie.

C’est ce qui est arrivé au petit animal dont le Gumbo Limbo Nature Center a publié la photographie, mardi 1er octobre dernier. Cette réserve située à Boca Raton, au nord de Miami, s’occupe autant que possible des tortues de mer, surtout en cette période de l’année. Mais pour ce reptile-ci, il était déjà trop tard.

«Il était faible et émacié. On pouvait dire d’emblée qu’il n’allait pas bien», a expliqué Emily Mirowski, une biologiste marine du centre à CNN. 

Comme l’a expliqué sur Facebook l’équipe de la réserve, la tortue, suffisamment petite pour tenir dans la paume d’une main, a ainsi été victime de la pollution au plastique des océans. À tel point que 104 morceaux de plastiques ont été découverts dans son estomac au cours de l’autopsie pratiquée pour comprendre sa mort. 

La page Facebook du Gumbo Limbo Nature Center ajoute dans sa publication que 100% des petits animaux retrouvés morts sur les plages floridiennes ou décédés après leur prise en charge ont eux aussi ingéré du plastique.

«C’est quelque chose que l’on voit depuis des années, et c’est bien que les gens puissent enfin réaliser ce que la pollution représente. Avec un peu de chance, cela va leur donner envie de faire bouger les choses», a déclaré la biologiste marine du centre, toujours à CNN. 

Normalement, après leur éclosion, les petites tortues se jettent à l’eau pour tenter de rejoindre des sargasses, ces algues situées en mer et auxquelles elles peuvent s’accrocher pour passer les premières années de leur vie. Mais une partie d’entre elles n’y parviennent pas et se retrouvent échouées après quelques semaines. 

«Le problème de la pollution au plastique des océans, c’est que les déchets s’accrochent aussi dans les algues. Une fois que les micro-plastiques sont pris dans les algues, les bébés tortues pensent qu’il s’agit de nourriture», poursuit Emily Mirowski.

Avec un sentiment de satiété dû à la présence de ces déchets dans leur estomac, les tortues ne se nourrissent plus normalement et souffrent ensuite de carences alimentaires. 

Le centre Gumbo Limbo et ses biologistes tentent donc de venir en aide aux animaux en leur donnant des fluides censés leur permettre de digérer tant que faire se peut le plastique, avant de s’alimenter à nouveau normalement. Mais pour certaines tortues, il est déjà trop tard quand les soigneurs les prennent en charge.

«Il faudrait réduire notre utilisation de plastique au maximum. Pas seulement recycler, mais éliminer complètement notre usage du plastique au quotidien. Chaque bout de plastique produit est toujours dans la nature, c’est juste qu’il se divise en morceaux minuscules», alerte Emily Mirowski. Ceux-là même qui finissent ensuite dans l’estomac de tortues marines en Floride. 


Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Trump et l’affaire ukrainienne: un 2e lanceur d’alerte donne des informations


Un deuxième lanceur d’alerte des Services de renseignement aurait fait une déposition à propos de l’échange téléphone du Président des États-Unis avec l’Ukraine. Il semble qu’il puisse en avoir un autre voir plus. Donald Trump doit taper du pied ….
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Trump et l’affaire ukrainienne: un 2e lanceur d’alerte donne des informations

Photo: Chip Somodevilla/Getty ImagesDonald Trump

Un deuxième lanceur d’alerte a livré des informations de première main sur l’affaire ukrainienne qui vaut au président américain Donald Trump une procédure de destitution initiée par ses adversaires démocrates, a indiqué l’avocat de ce membre des services de renseignement.

«Je peux confirmer les informations concernant un second lanceur d’alerte défendu par notre équipe juridique», a écrit Mark Zaid, en retweetant des informations de la chaîne ABC qui, le citant, évoquait un «membre des services de renseignement».

Cette personne a «également fait une déposition protégée par la loi et ne peut pas subir de représailles. Ce lanceur d’alerte a des informations de première main», souligne Mark Zaid.

Un autre avocat de sa firme a laissé entendre qu’il pourrait y avoir plus que deux lanceurs d’alerte.

«Je peux confirmer que mon cabinet et mon équipe représentent plusieurs lanceurs d’alerte», a tweeté Andrew Bakaj.

Le cabinet de Mark Zaid défend les intérêts d’un premier membre des services de renseignement qui avait signalé qu’une conversation téléphonique du 25 juillet entre Donald Trump et son homologue ukrainien était selon lui inappropriée.

Le président américain avait, lors de cet appel, demandé à Volodymyr Zelensky de l’aider à rassembler des informations compromettantes sur le candidat démocrate Joe Biden, bien placé pour l’affronter lors de la présidentielle de 2020.

Le premier lanceur d’alerte s’était inquiété du contenu de l’appel entre les présidents américain et ukrainien, jugeant que M. Trump avait «sollicité l’ingérence» de l’Ukraine dans la campagne pour sa réélection et accusant la Maison-Blanche d’avoir cherché à «étouffer le scandale».

Ce membre des services de renseignement américains avait précisé qu’il n’avait pas directement assisté à l’appel mais avait échangé avec plus d’une demi-douzaine de responsables «très troublés» par l’échange.

Les démocrates ont annoncé le 24 septembre l’ouverture à la Chambre des représentants d’une enquête dans le cadre d’une rare procédure de destitution contre Donald Trump.

Cette procédure devrait à ce stade buter sur la majorité républicaine au Sénat, où aurait lieu son éventuel «procès» si la Chambre, à majorité démocrate, votait sa mise en accusation (impeachment).

https://journalmetro.com/

Souffrance animale : les poissons aussi ressentent la douleur


Je ne suis pas surprise que les poissons puissent ressentir la douleur tout comme les autres animaux dont l’homme par contre, ils ne peuvent ressentir le froid. Sachant cela, il faudrait probablement revoir la façon de la manière pêcher pour atténuer la douleur, a moins devenir végétarien, sauf qu’il est plus difficile pour bon nombre de personne d’avoir une alimentation équilibrée et avoir les moyens monétaires pour ce genre d’alimentation.
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Souffrance animale : les poissons aussi ressentent la douleur


Julien Hernandez

Rédacteur scientifique


Selon une récente revue de la littérature scientifique, il est désormais avéré que les poissons ressentent la douleur, et qui plus est, de façon très similaire à la nôtre. Il est aussi certain qu’ils aient seulement perdu (ou qu’ils n’aient pas acquis) quelques nocicepteurs au cours de l’évolution comme ceux qui gèrent la sensation de froid. 

La douleur est un phénomène complexe à étudier. Dans notre conception scientifique actuelle de la douleur physique, ce sont les nocicepteurs qui font la loi. Ces récepteurs sensoriels cutanés, découverts en 1906, restent silencieux tant que l’intensité des stimuli ne met pas en danger les tissus concernés. Tous les vertébrés en possèdent. Mais la douleur ne se limite pas à une sensation ou à un stimulus physique. En effet, elle induit également des changements comportementaux et physiologiques tels qu’une activité réduite, un comportement de protection, la suspension d’un comportement normal ou l’apparition d’autres globalement anormaux, une augmentation du taux de ventilation et la sécrétion d’opioïdes naturels Selon une revue parue récemment dans The Philosophy transaction of Royal Society, les poissons souffrent de manière très similaire aux humains. 

Douleur : quand la science se heurte à la subjectivité 

Entre humains, nous avons appris à communiquer via un langage qui permet de se comprendre et d’évoquer nos émotions ou notre ressenti. De ce fait, il serait complètement absurde de consulter son médecin pour une douleur qu’il ferait analyser mais dont les résultats de l’examen concluraient que la dite douleur est sûrement dans notre tête. La douleur est d’abord une histoire de « conscience phénoménale » : chacun a raison sur sa douleur que rien ni personne ne peut contredire. Voilà le problème auquel l’animal est confronté : aucune communication verbale explicite n’est possible avec un animal. 


Les animaux souffrent

Loin de René Descartes et de sa conception de l’animal-machine, nous savons désormais que la grande majorité des animaux possèdent des nocicepteurs (hormis les huîtres) et qu’ils ressentent très probablement une souffrance similaire, voire identique à la nôtre. D’autre part, des expériences sur un grand nombre d’animaux montrent que la douleur modifie leur comportement traduisant un mécanisme de protection à des stimuli négatifs. Ces observations scientifiques ferment définitivement le débat en ce qui concerne la souffrance animale. Le préjudice moral de ce que nous infligeons aux animaux est gigantesque. Bien sûr, il restera toujours quelques contradicteurs pour énoncer qu’on ne sait pas vraiment comment ils ressentent la douleur ; pour cela, il faudrait pouvoir transférer sa conscience dans celle de l’animal et c’est impossible à l’heure actuelle. Il faut donc essentiellement raisonner de façon probabiliste et cela conduit inéluctablement à la conclusion que les animaux possédant des nocicepteurs ou témoignant de comportements étranges après un stimulus utilisé pour causer de la douleur, souffrent.

Et nous nous devons de l’accepter, peu importe notre mode alimentaire. Dans un prisme utilitariste qui consiste à maximiser le bonheur total, il faut ensuite se poser la question de déterminer si une vie humaine peut être considérée comme équivalente à une vie animale ? Si la réponse est affirmative, alors nous devrions légiférer de façon à ce que faire du mal à un animal soit considéré comme une maltraitance donnant lieu à de lourdes sanctions (c’est déjà le cas pour nos animaux domestiques ou ceux retenus en captivité). Si la réponse est négative, nous devons nous demander si manger des animaux inflige plus ou moins de souffrance que de ne pas en manger — par exemple, à une certaine période de la vie, ou dans une région du monde où les produits végétaux ne suffisent pas à combler des carences alimentaires dont le manque peut s’avérer dangereux pour la santé humaine ou sans compléments de nutriments essentiels disponibles qui se trouvent principalement dans les produits animaux tels que la vitamine B12, les omégas 3 EPA et DHA ou le zinc. Nous nous lancerons alors dans des essais de quantification plus ou moins satisfaisants pour obtenir une réponse. Actuellement, il faudrait déjà remettre considérablement en question notre culture alimentaire et nos modes d’élevages autant pour notre santé que pour l’environnement, et enfin pour le bien-être animal.

Nocicepteurs : évolution et évidence chez les poissons 

Les nocicepteurs sont une famille de récepteurs sensoriels liés à des terminaisons nerveuses. Mais tous n’ont pas le même rôle et ne détectent pas les mêmes choses. Il a été démontré que les poissons ne possèdent pas de nocicepteurs sensibles au froid mais qu’ils en possèdent pour ressentir la douleur. Cela fait sens dans le cadre du processus de l’évolution : ce serait les organismes terrestres en arrivant sur terre qui, pour s’adapter, auraient eu besoin de ces nocicepteurs afin d’éviter les dégâts que des températures extrêmes auraient fait subir au corps. En revanche, les poissons modifient leur comportement et relâchent des molécules opioïdes naturels dans leur organisme lorsqu’une souffrance leur est infligée, cela est su depuis quelques années déjà. Pour cette simple raison, la pêche dite récréative — tout comme la corrida — sont des activités à fort préjudice moral et devraient être interdites. Dans un prisme utilitariste, la culture ou l’hédonisme exacerbée de l’Homme ne saurait être des arguments recevables. Enfin, comme dans les élevages et les abattoirs, il faudrait appliquer les règles du respect et du bien-être animal dans nos méthodes de pêche.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • La douleur est un phénomène complexe à étudier : sensations physiques, souffrances psychologiques et altération des comportements. Généralement, la présence de nocicepteurs, ce récepteur sensoriel, détermine si un organisme vivant est capable de ressentir la douleur. 
  • Les changements de comportements sont aussi de précieux indicateurs pour savoir si un organisme a ressenti de la douleur. Il est donc important d’observer ces comportements afin de ne pas omettre un autre circuit de la douleur dont nous n’aurions pas connaissance. 
  • Tout comme dans les élevages et les abattoirs, il faudrait appliquer les règles du respect et du bien-être animal dans nos méthodes de pêche.


https://www.futura-sciences.com/

Combien valent vos données personnelles sur le dark web?


Ces derniers mois, nous avons entendu parler de vol de données de clients dans certaines entreprises. Ces données sont vendues dans le darknet, le côté sombre d’Internet. Tout est a risque, vol d’identité, carte de crédit, même un dossier médical peut devenir notre pire cauchemar.
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Combien valent vos données personnelles sur le dark web?

Une main tenant un sac d'argent sort d'un écran d'ordinateur.

Les données volées ont une valeur marchande et peuvent servir aux acteurs malveillants, qui les vendent et les achètent dans les recoins du web.

PHOTO : RADIO-CANADA / ÉMILIE ROBERT

Desjardins, Capital One, Cambridge Analytica… Les scandales liés à la protection des données personnelles se multiplient ces dernières années et nos informations sont plus convoitées que jamais. Certains banalisent la situation. « Je n’ai rien à cacher », entend-on souvent. Pourtant, les risques sont sérieux, et vos données ont une valeur marchande dans les recoins du web.

Le chef de la cybersécurité aux Commissionnaires du Québec, Jean-Philippe Décarie-Mathieu, connaît bien cette facette du monde interlope. Voici ses réponses à nos questions sur le sujet.

Ce texte est le premier d’une série d’entrevues avec des experts en cybersécurité sur des enjeux qui vous préoccupent

Radio-Canada Techno : Où se vendent les données personnelles sur le web?

Jean-Philippe Décarie-Mathieu : Ça se fait sur des cryptomarchés accessibles sur les darknets, donc dans des parties cachées du web. On trouve sur ces marchés de l’information volée, des cartes de crédit fraudées, des outils de hacking, de la drogue, des armes et plus. Il existe plusieurs marchés de différentes tailles, un des plus connus étant BerlusconiMarket.

Dans le fond, ces sites sont comme un eBay du crime électronique. Les vendeurs ont des profils et une réputation, ils montrent des fiches de produits. Tu cherches ce que tu veux acheter, et tu as toi-même une réputation en tant qu’acheteur. On paie le vendeur d’une manière qui est difficilement traçable, généralement en utilisant une cryptomonnaie comme bitcoin ou Litecoin.

Quel genre de données personnelles peut-on acheter?

Il y a de tout. On peut par exemple acheter des fullz, un dossier qui représente en quelque sorte l’identité numérique ou l’entièreté des dossiers personnels de quelqu’un.

Il n’y a pas de définition exacte d’un fullz, mais généralement, on parle d’une date de naissance, d’un numéro d’assurance sociale, d’une adresse, d’un numéro de téléphone… Bref, tout ce qui permet de voler l’identité de quelqu’un.

La valeur des fullz a énormément baissé. Il y a deux ans, ça valait environ 800 $ US. L’an dernier, c’était en dessous de 600 $ et présentement, le prix tourne autour de 150 $.

Il y a tellement de fuites de données et d’informations personnelles accessibles sur le web que les prix chutent drastiquement. C’est l’offre et la demande, mais ça reste très peu cher pour une solution clés en main de vol d’identité.

On peut aussi acheter des accès à des comptes de courriel GMail, Yahoo et autres. Ça se vend pour environ 3 dollars américains et c’est aussi considéré comme des fullz, mais plus en matière d’identité numérique. Il y a beaucoup d’informations personnelles là-dedans : on y trouve toutes les communications des gens depuis souvent des années, et tous leurs mots de passe peuvent être réinitialisés à partir de leur compte.

Des prix de données personnelles en dollars américains

Fullz : 50-150 $ (très variable selon la cote de crédit)

Courriel et mot de passe Gmail : 3 $

Accès à un site web bancaire : 100 $

Numéro de carte de crédit avec code CVV : 60 $

Permis de conduire : 400-500 $ pour un permis d’un État américain (moins cher pour les autres pays)

Passeport canadien : 2000 à 5000 $, aussi peu que 15 $ pour un scan

Carte d’assurance maladie du Québec : 200 $

Nouvelle identité complète (incl. documents, etc.) : 46 000 $

* Les prix fluctuent selon les marchés, les vendeurs, la demande et d’autres facteurs. Ces chiffres ne sont que des estimations.

Concrètement, on peut faire quoi avec mes données?

Toutes sortes d’activités criminelles. Commander un téléphone cellulaire pour faire des transactions de drogue illicite, faire une demande pour une carte d’identité qui requiert plus ou moins de vérification… Il y a plein de raisons pour lesquelles les gens se créent une fausse identité.

C’est rare de voir des cas extravagants, comme se faire coller une hypothèque sans le savoir, parce que les compagnies de carte de crédit ont des bons systèmes pour la fraude, bloquent les cartes et remboursent rapidement les victimes.

Souvent, les gens vont ouvrir des nouveaux comptes de cartes de crédit pour acheter des choses, par exemple 200 cartes prépayées Amazon qui sont ensuite revendues ou utilisées. Une fois que le fraudeur se rend au magasin et achète les cartes, la compagnie de crédit remarque que c’est une fraude et désactive la carte de crédit.

Le fraudeur a maintenant 200 cartes-cadeaux Amazon, et pour qu’il se fasse prendre, il faudrait que la compagnie de crédit parle à Amazon pour savoir où il a acheté les cartes, trouver dans quel dépanneur il les a achetées, appeler le dépanneur pour regarder les caméras et voir à quoi ressemble le fraudeur…

Ça marche bien parce que ça se passe dans différents pays, et on ne va pas faire appel à Interpol pour chaque vol de 200 cartes-cadeaux Amazon.

Même juste mon courriel et mon mot de passe, c’est risqué?

Il y a un an, plein de gens ont reçu un courriel qui leur disait qu’on les avait vus se masturber devant leur webcam. Le message montrait leur mot de passe et disait que s’ils n’envoyaient pas X nombre de bitcoins, on enverrait à toute leur famille des enregistrements d’eux en train de se masturber. On appelle ça de la sextorsion.

Deux groupes criminels en Europe de l’Est ont fait des dizaines de millions de dollars avec ça, et toutes les informations qui ont servi à monter ce stratagème provenaient de fuites publiques. Ils ont réussi à créer un modèle de courriel qu’ils ont pu automatiser et ils l’ont envoyé à des millions de personnes en achetant simplement des listes d’adresses courriel avec des mots de passe. C’est simple et c’est super efficace.

Nos données sensibles peuvent-elles être utilisées d’autres façons?

Prenons par exemple une hypothétique fuite de données d’une banque. L’historique de transactions des gens, c’est de l’information qui parle. Si je suis un ex frustré et que je sais que mon ex est dans cette fuite-là, je peux me servir de ces données comme des munitions contre elle.

J’ai vu ça très souvent, des gens qui espionnent leurs ex, quand j’étais à Crypto.Québec. On recevait au moins un courriel par semaine d’une femme qui nous rapportait ça. C’est plus répandu qu’on pense, et je dirais même que c’est un très gros problème.

Si je veux cibler une personne, il y a plein d’information nominative que je peux utiliser contre elle, que ce soit 10 ans de courriels, de l’historique de navigation, ou autre chose comme son inscription à Ashley Madison, le site de rencontres extraconjugales qui a fait l’objet d’une fuite de données en 2016.

Aussi, je ne sais pas pourquoi on n’entend pas trop parler des dossiers médicaux. Dans l’industrie de la santé, les menaces internes, c’est-à-dire des employés qui sortent de l’info à grande pelletée, sont un problème important. Il y a eu plusieurs fuites comme ça aux États-Unis, et ça peut aussi servir à l’extorsion.

L’information médicale, c’est de l’information très sensible. Ça en dit beaucoup sur nous, sur notre famille et sur nos habitudes de vie. C’est de l’information qui peut être utilisée contre nous et sur laquelle on n’a aucun contrôle.

Le grand drame du 21e siècle est que toutes ces données-là, toutes mises ensemble, peignent un portrait très détaillé de quelqu’un. 

Est-ce que des données de base comme le nom, la date de naissance, l’adresse physique et l’adresse courriel d’une personne valent quelque chose?

Monétairement, ça ne vaut rien parce que ça se trouve dans plein de fuites de données des dernières années qui sont accessibles gratuitement. Il y en a tellement eu que des informations qui sont sensibles, mais non confidentielles sont extrêmement faciles à obtenir.

Ce n’est pas ça qui est vendu sur les cyptomarchés, à moins que ce soit, disons, 150 millions d’enregistrements provenant de plusieurs fuites, toutes mises ensemble dans un package deal. On peut facilement créer sa propre base de données comme celle-là, par contre.

Les données personnelles des Canadiens valent-elles plus que celles d’autres pays?

Elles valent moins que celles des Américains, mais tout ce qui est occidental vaut plus que ce qui est oriental. C’est dommage, mais si tu fais affaire avec quelqu’un en Inde, les gens penseront que c’est une arnaque pour plein de raisons et à cause de plein de préjugés.

Et si on parle de documents, c’est une autre histoire. Un passeport américain vaut plus qu’un passeport nicaraguayen. C’est un peu un reflet du statut de la strate géopolitique du vrai monde qui se transpose là-dedans. Si c’est juste des accès, on s’en fout plus.

Est-ce qu’on prend la vente de données personnelles assez au sérieux?

Je dirais que la valeur des données personnelles et l’importance de leur sécurisation ne sont pas prises au sérieux par tout le monde alors que ça devrait l’être.

Ça dort au gaz au gouvernement. Personne ne comprend les enjeux, et même dans la société civile, personne ne prend ça au sérieux quand les données de dizaines de milliers de personnes ont fuité.

C’est toujours l’histoire du je n’ai rien à cacher. Ça ne change rien si on a une vie de comptable ou non; le problème, c’est qu’on n’a aucun contrôle sur nos données.

Les citations ont été éditées à des fins de clarté et de précision.

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