Échouer


Si nous réussissions tout ce que nous faisons, nous ne pourrions pas apprendre Ce sont les échecs qui augmentent notre expérience pour essayer de nouvelles voies, et même parfois découvrir autre chose que nous n’aurions pas imaginée
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Échouer



Echouer, c’est avoir la possibilité de recommencer de manière plus intelligente.

  
Henry Ford

Le Saviez-Vous ► Les symptômes de la cataracte: ce que vous devez savoir


Il est important de faire vérifier nos yeux une fois l’an ou aux 2 ans. Entre-temps, il y a des symptômes qui pourrait indiquer s’il est possible qu’une cataracte se forme aux yeux.
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Les symptômes de la cataracte: ce que vous devez savoir

Symptôme de la cataracte: la vision devient floue.

ISTOCK/PICK-UPPATH

Hana Hong

Signalée par une opacification partielle ou totale du cristallin, la cataracte touche plus de 2,5 millions de Canadiens. La plupart des cas ne sont pas détectés avant un stade avancé, car cette affection est indolore et la perte de vision, progressive. Voici ce qu’il faut savoir.

Vision voilée ou floue

La cataracte peut provoquer une baisse générale de vision ou rendre embrouillée une zone précise du champ visuel.

«Une vision floue en est le principal symptôme, affirme Rosa Braga-Mele, du département d’ophtalmologie de l’Université de Toronto. La plupart des patients se plaignent d’une baisse de vision, mais la cataracte peut se faire discrète – certains ne s’en rendent pas compte immédiatement.»

Comme il est difficile de la distinguer d’autres maladies, le glaucome notamment. Consultez votre optométriste si vous éprouvez un des symptômes suivants.

Perception moins vive des couleurs

En raison de l’opacification de l’œil, les couleurs deviennent de plus en plus ternes. Par exemple, les blancs apparaissent plus jaunes. Mais ce changement est tellement progressif que la plupart ne le remarquent qu’après l’opération de la cataracte.

«Les patients affirment alors souvent ne pas se souvenir avoir vu des couleurs aussi vives. Nous leur rendons la vue des couleurs de leur jeunesse», explique Michael Nordlund, de l’Institut de l’œil de Cincinnati.

Symptôme de la cataracte: les petits caractères sont difficiles à lire.SHUTTERSTOCK

Difficulté à lire les petits caractères

Le cristallin fonctionne comme l’objectif d’un appareil photo: il concentre la lumière dans la rétine et permet de distinguer clairement les objets proches comme lointains. Il est principalement composé d’eau et de protéines qui sont agencées de sorte à laisser la lumière les traverser. Comme la cataracte cause une agglutination de ces protéines, les petits caractères peuvent devenir difficiles à discerner. La méthode de Bates peut vous aider à corriger les problèmes de vision et calmer les migraines.

Difficulté à conduire 
de nuit

La cataracte rend difficile l’équilibre des contrastes entre l’obscurité et les lumières vives de la circulation. Aussi, la plupart des personnes atteintes ont du mal à conduire de nuit. Si vos yeux sont très sensibles aux phares et aux lampadaires, ou si vous peinez à lire les panneaux, faites-vous examiner, conseille Kirsten North, optométriste à Ottawa.

Sensibilité à la lumière et éblouissement

Certaines sources lumineuses en sont venues à vous déranger? Vous supportez difficilement lampes, phares de voitures et lumière du soleil? C’est que leur éclat se diffuse comme un halo, car la cataracte disperse une grande partie de la lumière qui pénètre dans l’œil.

Symptôme de la cataracte: la vision est double.SHUTTERSTOCK

Vision double

La diplopie, plus connue sous le terme de vision double, peut être un autre symptôme silencieux de la cataracte – il ne faut pas la confondre avec celle qui est causée par un mauvais alignement des yeux. Dans son cas, le problème se produit même avec un œil fermé.

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Des otites chroniques ont-elles eu raison de Néandertal ?


Les chercheurs ont reconstruit les trompes d’Eustache de Néandertal, ils ont découvert qu’elles ressemblaient à celles des nourrissons d’aujourd’hui. Leurs trompes d’Eustache n’ont pas évolué comme nous. Alors, imaginé les otites sans antibiotiques devaient être assez difficile à supporter.
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Des otites chroniques ont-elles eu raison de Néandertal ?

Des otites chroniques pourraient être à l’origine de l’extinction de Néandertal ! © JPC-PROD

Des otites chroniques pourraient être à l’origine de l’extinction de Néandertal ! © JPC-PROD


Nathalie Mayer
Journaliste

La question de la cause de la disparition de Néandertal alors même qu’Homo sapiens prospérait a longtemps fait débat.

Ont été évoqués, entre autres : une baisse de la fécondité, une épidémie spécifique ou un cataclysme localisé Mais aujourd’hui, des chercheurs de Suny Downstate Health Sciences University et de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai (États-Unis) tiennent une piste beaucoup moins spectaculaire. Celle d’une maladie extrêmement commune chez nos jeunes enfants : l’otite !

Si les nourrissons sont tellement touchés par les otites, c’est parce que l’angle plat de leur trompe d’Eustache retient les bactéries qui les causent. Or, lorsque les chercheurs ont, pour la première fois, reconstruit les trompes d’Eustache de Néandertal, ils ont découvert qu’elles ressemblaient incroyablement à celles des nourrissons d’aujourd’hui. Avec des trompes d’Eustache qui n’évoluent pas au cours de la vie — contrairement aux nôtres — et aucun accès à des antibiotiques, Néandertal devait être non seulement sujet à des complications de type infection respiratoire ou pneumonie, mais aussi affaibli par un état souffrant récurrent, voire chronique.


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La procédure de destitution officiellement lancée contre Trump


L’enquête pour la destitution du Président des États-Unis a longtemps été en suspens, mais il semble qu’elle soit maintenant engagée par les démocrates. Cela, changera-t-il quelque chose, surtout que le procès sera au sénat qui est majoritairement républicain donc derrière le président ? Ce que bien des gens espère est que cela ne donnera pas un coup pouce pour un 2e mandat pour Donald Trump
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La procédure de destitution officiellement lancée contre Trump

Nancy Pelosi au micro.

La présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a annoncé qu’une enquête pour la destitution du président Trump serait entamée.

PHOTO : ASSOCIATED PRESS / ANDREW HARNIK

Les révélations sur un entretien téléphonique entre le président Trump et son homologue ukrainien cet été ont réussi là où le rapport Mueller sur la Russie a échoué : convaincre les leaders démocrates de lancer une procédure de destitution.

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui avait jusqu’ici servi de pare-feu à cette démarche en raison des risques électoraux qu’elle pose, a fini par annoncer, mardi après-midi, le lancement de la procédure, aussitôt dénoncée par Donald Trump.

Au cours d’un point de presse de six minutes, la démocrate la plus puissante du Congrès a accusé le président d’avoir violé la loi et ses responsabilités constitutionnelles en interdisant la transmission de la plainte d’un lanceur d’alerte au Congrès et en demandant à un autre pays d’intervenir pour favoriser sa réélection.

Le président doit rendre des comptes. Personne n’est au-dessus de la loi. Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des démocrates

Dans les minutes qui ont suivi l’allocution de Mme Pelosi, le président Trump, qui est à l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, a dénoncé dans une série de tweets une nouvelle chasse aux sorcières et un harcèlement présidentiel.

L’enquête sur la destitution n’incombera pas à un seul comité, comme cela avait été le cas lors de l’enquête sur le Watergate visant le président républicain Richard Nixon, en 1974. Mme Pelosi a précisé que les six comités investiguant déjà sur divers sujets liés à Donald Trump et à son administration poursuivront leurs enquêtes sous le parapluie de l’enquête sur la destitution.

Nancy Pelosi a procédé à cette annonce nucléaire après avoir rencontré les leaders démocrates et l’ensemble de son caucus.

Plusieurs élus démocrates modérés ou représentant des districts qui ne sont pas acquis à leur formation ont changé de cap au cours des derniers jours, ce qui a fait augmenter la pression sur les leaders démocrates, qui avaient jusqu’ici joué de prudence.

La carte de la transparence abattue sur le tard

En après-midi, avant l’annonce des démocrates, le président avait joué la carte de la transparence, mais c’était trop peu trop tard.

J’ai autorisé la publication demain de la transcription complète, entièrement déclassifiée et non censurée de ma conversation téléphonique avec le président Zelensky d’Ukraine, avait-il déclaré sur Twitter.

Pas de pression et, contrairement à Joe Biden et son fils, PAS de quid pro quo [échange de bons procédés entre deux parties], a-t-il ajouté, critiquant une chasse aux sorcières, comme il l’avait fait pour l’enquête sur la Russie.

Vous verrez que c’était un appel très amical et tout à fait approprié, a-t-il soutenu à propos de l’entretien du 25 juillet, qui est dans la ligne de mire des démocrates depuis les révélations de plusieurs médias américains selon lesquels cette conversation est au centre de la plainte d’un lanceur d’alerte que la Maison-Blanche a refusé de partager avec le Congrès.

Les démocrates le soupçonnent d’avoir fait pression sur son homologue ukrainien pour qu’il lance une enquête sur une société gazière qui comptait le fils de Joe Biden au sein de son conseil d’administration. Ils croient que Donald Trump pourrait l’avoir menacé, directement ou implicitement, de bloquer l’aide financière de près de 400 millions de dollars destinée à la défense du pays dans son conflit avec la Russie.

L’aide financière a ultimement été autorisée la semaine dernière, après plusieurs semaines.

Selon plusieurs médias, la conversation ukrainienne n’est cependant pas la seule au cœur de la plainte du lanceur d’alerte, qui travaillerait pour la communauté du renseignement.

Le président du Comité du renseignement de la Chambre, Adam Schiff, a indiqué que le lanceur d’alerte était pour sa part prêt à témoigner devant la commission. Il a dit espérer qu’il comparaîtrait cette semaine.

Nancy Pelosi et Donald Trump

Nancy Pelosi et Donald Trump

PHOTO : REUTERS / AL DRAGO ET KEVIN LAMARQUE

Biden attaque, Trump contre-attaque

Avant son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, Donald Trump a encore nié avoir fait pression sur l’Ukraine afin de tenter de nuire à son rival démocrate Joe Biden.

Combatif, il a dit juger ridicules les discussions sur une procédure de destitution à son endroit, accusant les démocrates d’agir par pur calcul politique.

Je mène dans les sondages. Ils ne savent pas comment m’arrêter, a-t-il soutenu, même si les principaux candidats à l’investiture démocrate le devancent dans les intentions de vote.

M. Trump a affirmé qu’il avait retardé l’aide américaine à l’Ukraine parce que les pays européens n’avaient pas payé leur juste part pour soutenir le pays.

Pour sa part, Joe Biden, meneur de la course à l’investiture démocrate, avait appelé à lancer la procédure de destitution si le président refusait de coopérer avec les enquêtes du Congrès, notamment sur l’affaire ukrainienne, dans laquelle il est impliqué malgré lui.

La pression montait dans les rangs démocrates

La perspective de l’ouverture d’une procédure de destitution est controversée, mais de plus en plus de démocrates dits modérés s’y sont ralliés, outrés par l’affaire ukrainienne.

Selon le décompte du New York Times, 180 représentants démocrates (sur un total de 235) soutiennent désormais cette option, et ce nombre croît d’heure en heure. Un ex-républicain devenu indépendant s’est joint à eux.

La Chambre, à majorité démocrate, est chargée d’ouvrir cette procédure de mise en accusation. Puis le Sénat, contrôlé par les républicains, qui restent en majorité fidèles à M. Trump, serait chargé du procès.

La Chambre des représentants n’a pas encore le nombre de vote requis pour lancer la procédure. Pour ouvrir une procédure de destitution, la majorité simple des élus qui votent est requise. Si l’ensemble des 435 représentants votaient, le chiffre magique serait alors de 218, mais il serait moins élevé si les élus votaient en moins grand nombre.

Fine stratège, Nancy Pelosi arguait que déclencher cette procédure, très impopulaire dans les sondages, alors que Donald Trump serait certainement acquitté par un Sénat républicain pourrait coûter aux démocrates les élections en novembre 2020.

Les démocrates ont ravi 43 sièges aux républicains lors des élections de mi-mandat de 2018; 21 d’entre eux l’ont fait avec des marges inférieures à 5 %.

Au grand dam des progressistes, Mme Pelosi, 79 ans, s’est donc longtemps dressée en pare-feu pour protéger les démocrates modérés de la Chambre, qui ont remporté leurs sièges dans des circonscriptions plus conservatrices et craignaient de ne pas survivre lors des prochaines élections.

Une trentaine d’élus démocrates a joint les rangs des partisans d’une procédure de destitution depuis le témoignage de l’ex-procureur spécial Robert Mueller devant la Chambre cet été.

L’affaire ukrainienne a fait céder plusieurs digues.

D’une part, les élus les plus à gauche ne se gênent plus pour interpeller directement leurs leaders, à l’image d’Alexandria Ocasio-Cortez, qui a affirmé, ce week-end, que le plus grand scandale national n’est pas le comportement du président qui viole la loi, c’est le refus du parti démocrate de le destituer pour cela.

De l’autre, plusieurs modérés ont ces derniers jours annoncé qu’ils étaient désormais ouverts à une procédure de destitution, à condition que les allégations soient prouvées.

Chez les candidats à la primaire démocrate, les plus progressistes, Elizabeth Warren en tête, mais aussi Bernie Sanders et Kamala Harris, tous sénateurs, appellent depuis déjà plusieurs mois à lancer une procédure de destitution.

Appel téléphonique

Au cœur d’une partie importante de l’affaire : une conversation téléphonique organisée cet été entre les dirigeants ukrainien et américain.

La plainte d’un lanceur d’alerte, membre des services de renseignement américains, déposée en août dernier, concernerait en partie cet appel, selon notamment le Washington Post.

Les démocrates soupçonnent M. Trump d’avoir tenté de pousser M. Zelensky à enquêter sur la famille Biden, en utilisant notamment une aide militaire comme levier de pression.

Si M. Trump a admis publiquement avoir mentionné Joe Biden et son fils, Hunter, qui a travaillé pour un groupe gazier ukrainien à partir de 2014, lors de cette conversation, il dément fermement toute pression.

Sophie-Hélène Lebeuf

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Malades au musée : mystère à l’Université d’Ottawa


Cela ne doit pas être très bon pour un musée qui emprunte à long terme des artefacts se retrouve mêler à une histoire de moisissure qui rend les bénévoles malades en travaillants sur les objets dans un local du musée. Enfin, ce qui compte est bien la santé des étudiants.
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Malades au musée : mystère à l’Université d’Ottawa

La devanture du Musée d’antiquités gréco-romaines de l’Université d’Ottawa.

Le Musée d’antiquités gréco-romaines de l’Université d’Ottawa.

PHOTO : RADIO-CANADA / YASMINE MEHDI

Nausées, maux de tête, troubles respiratoires, infections : autant de symptômes qu’auraient ressentis d’anciennes stagiaires du Musée d’antiquités gréco-romaines de l’Université d’Ottawa, qui croient avoir été exposées à des moisissures en manipulant des artéfacts. L’Université indique avoir conduit des analyses qui n’ont toutefois révélé « aucun risque pour la santé ».

Au début, ça ressemblait à la mono[nucléose], se souvient Catherine Raileanu. J’attrapais tous les rhumes qui passaient, j’étais constamment fatiguée, j’avais des nausées. Plus je passais de temps dans le musée, plus j’avais des maux de tête.

L’étudiante a commencé à faire du bénévolat au Musée d’antiquités gréco-romaines en septembre 2017 — un établissement méconnu situé au troisième étage de l’édifice Desmarais. Dans les mois qui ont suivi, elle se rendait presque quotidiennement au petit musée, notamment pour y dresser un inventaire des artéfacts.

On a commencé à ouvrir les boîtiers en bois et c’est là qu’on a trouvé des artéfacts avec de la moisissure noire dessus, raconte Catherine. Il y en avait au moins une cinquantaine […] Ça sentait la vieille bibliothèque.

L’étudiante dit alors faire le lien entre ses symptômes et son lieu de travail.

Au début, je n’aurais pas fait de lien. Mais après avoir parlé avec d’autres bénévoles, on a réalisé qu’on était plusieurs à avoir les mêmes symptômes. Catherine Raileanu, ancienne bénévole du musée

Au total, trois étudiantes se sont confiées à Radio-Canada et ont raconté avoir trouvé de la moisissure sur plusieurs artéfacts du musée.

L’Université d’Ottawa a refusé notre demande d’entrevue. Dans un courriel, une porte-parole ne nie pas la possible présence de moisissures, mais affirme que l’établissement a rapidement mené des analyses de qualité de l’air qui n’ont révélé aucun risque pour la santé.

La santé et la sécurité de nos étudiants demeurent de la plus haute importance pour l’Université. Isabelle Mailloux-Pulkinghorn, porte-parole de l’Université d’Ottawa

Isabelle Mailloux-Pulkinghorn a par ailleurs indiqué que toutes les personnes ayant travaillé dans les locaux du Musée [avaient] été avisées des résultats des tests et analyses.

L’affaire est maintenant devant la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT).

L’Université a récemment été informée des démarches entreprises par certains étudiants auprès du gouvernement ontarien. Jusqu’à maintenant, la Commission n’a pas contacté l’Université, mais si elle le fait, l’Université offrira sa collaboration, précise Mme Mailloux-Pulkinghorn.

Un rapport détaille l’étendue des symptômes

Radio-Canada a obtenu copie d’un rapport d’une dizaine de pages rédigé par une autre stagiaire à l’intention de l’Université. Cette dernière est arrivée au musée quelques mois après Catherine Raileanu. Elle aurait ressenti des symptômes semblables.

Préoccupée, l’étudiante — qui a refusé d’accorder une entrevue formelle — recense les symptômes ressentis par cinq autres étudiantes sur presque un an, sur un total de 12 étudiants. Radio-Canada a tenté de contacter les autres personnes citées dans le rapport. Deux d’entre elles ont répondu : Catherine Raileanu et Tara Ward.

Trois artéfacts avec de la moisissures.

Des artéfacts qui présentent des signes de moisissures, selon des stagiaires au musée.

PHOTO : COURTOISIE

Tara, une ancienne étudiante du Collège Algonquin, est arrivée au musée en janvier 2019 — peu avant que Catherine n’interrompe ses études en raison de problèmes de santé. Elle raconte avoir ressenti d’étranges symptômes, qu’elle attribue aussi à la présence de moisissures.

J’ai eu une infection de la gorge, puis une infection oculaire et finalement, une infection respiratoire. C’était vraiment inhabituel, explique Tara. Sa médecin lui a prescrit des antibiotiques, un anti-inflammatoire et un bronchodilatateur, sans toutefois établir de diagnostic définitif. J’étais fatiguée, j’avais du mal à respirer, je ne mangeais pas vraiment. C’était horrible.

Dès que j’ai quitté le musée, mes symptômes ont cessé. Tara Ward, ex-stagiaire

Les trois étudiantes sont persuadées que leurs symptômes ne sont pas attribuables à un virus.

 Habituellement, une grippe on l’a pendant une ou deux semaines. Mais là, ça continuait et ça continuait, affirme Catherine Raileanu.

La jeune femme affirme elle-aussi s’être rendue à la clinique médicale à plusieurs reprises. Le personnel infirmier lui aurait alors indiqué que ses symptômes s’apparentaient à ceux d’une exposition à la moisissure, sans toutefois poser de diagnostic. Radio-Canada n’a pas été en mesure de confirmer cette information.

Un diagnostic difficile à établir

Il est particulièrement ardu d’établir un diagnostic d’exposition à la moisissure, puisque l’inhalation de spores peut être difficile à détecter et qu’une panoplie de symptômes différents peuvent être ressentis.

Un individu qui est exposé peut ressentir des symptômes sévères et une autre personne de la même famille peut ne jamais ressentir de symptômes, illustre le microbiologiste Christian Jacob.

Le microbiologiste Christian Jacob n’a pas pu déterminer la présence de moisissure en se basant seulement sur des photos.

Habituellement, quand il y a une odeur d’humidité, c’est que quelque chose se passe, indique néanmoins l’expert, en ajoutant que l’Université d’Ottawa avait bien fait de commander un test de qualité de l’air.

Le musée fermé depuis plusieurs mois

Le musée a fermé ses portes au printemps dernier, peu après qu’une étudiante eut formellement fait part de ses inquiétudes à la curatrice.

L’Université d’Ottawa a indiqué par courriel que le musée était fermé afin de revoir son rôle et sa mission.

La collection du Musée d’antiquités gréco-romaines comprend plusieurs prêts à long terme, notamment de l’Ambassade de la Grèce au Canada et du Musée canadien de l’histoire.

Un représentant de l’Ambassade grecque a indiqué à Radio-Canada ne pas avoir été informé de la fermeture du musée ce printemps, en ajoutant qu’il demanderait des explications à l’Université d’Ottawa.

Le Musée canadien de l’histoire dit également faire les suivis appropriés, après avoir appris la fermeture du musée par Radio-Canada.

Le Musée prend très au sérieux les enjeux liés à la préservation et à la sécurité de ses collections, a indiqué la porte-parole, Patricia Lynch, dans un courriel.

Plusieurs stagiaires ayant ressenti des symptômes fréquentaient le Collège Algonquin. L’établissement n’a pas voulu commenter le dossier pour des raisons de confidentialité.

L’environnement de travail relève entièrement de la responsabilité de l’employeur, a néanmoins souligné la porte-parole, Ruth Dunley, dans un courriel.

Radio-Canada a tenté de joindre plusieurs experts de muséologie — notamment à l’Institut canadien de conservation et au Royal Ontario Museum. Les deux organismes ont refusé de nous accorder une entrevue.

Le Musée d’antiquités gréco-romaines se trouve au troisième étage de l’édifice Desmarais, sur le campus de l’Université d’Ottawa. La collection a été créée en 1975 dans l’objectif de « susciter un intérêt pour les études classiques chez les étudiants et étudiantes de tout âge. » Avant sa fermeture, il était ouvert au grand public sur rendez-vous.

Source : Université d’Ottawa

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Quand Instagram nous conseille


C’est une des choses que je n’aime pas dans les réseaux sociaux, ceux qui prétend être des coach santé, il y a de tout des naturopathe, des nutritionnistes, des guérisseurs et même des psychologues dont la plupart n’ont pas de formation, ou du moins un manque de formation ou encore des diplômes. Ils peuvent rendre les gens plus malades qu’ils ne le sont.

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Quand Instagram nous conseille

PHOTOMONTAGE JULIEN CHUNG, LA PRESSE/PHOTOS GETTY IMAGES

Les « coachs santé » prolifèrent sur les réseaux sociaux. Ils évoluent dans un marché florissant… et sans encadrement.

Jeûne intermittent. Prise de comprimés de vitamines, de minéraux et d’antioxydants. Consommation de chlorophylle pour « un meilleur transport de l’oxygène dans notre corps ». Voici quelques exemples prodigués par des utilisateurs d’Instagram qui se présentent comme des « coachs santé », « coachs holistiques » ou « coachs bien-être ». Un phénomène qui inquiète plusieurs experts.


MARISSA GROGUHÉ
LA PRESSE

Sur les réseaux sociaux, et sur Instagram plus particulièrement, les « coachs santé » sont à portée de clic. Certains n’ont qu’une poignée d’abonnés et d’autres, plusieurs milliers. Ils évoluent dans un marché florissant… et sans encadrement.

Aux États-Unis particulièrement, les « coachs santé » connaissent une grande popularité. L’Association médicale américaine (AMA) recommande même d’être accompagné d’un « health coach » lors d’un suivi médical. Toutefois, il s’agit plutôt d’infirmières, d’assistants médicaux ou d’éducateurs en santé.

Ceux qui prolifèrent sur les réseaux sociaux se disent surtout « naturopathes », « guérisseurs », « herbalistes ». On trouve beaucoup d’Américains, mais aussi des Européens et plusieurs Québécois.

Parmi eux, une utilisatrice se présente comme une « coach en santé holistique ». Catherine Plamondon veut « inspirer les femmes à rayonner au quotidien » et à « adopter un mode de vie sain, équilibré ». 

Jointe par La Presse, Catherine Plamondon a expliqué détenir un baccalauréat en kinésiologie, une formation de deuxième cycle en exercices thérapeutiques et « beaucoup de formation » en naturothérapie. 

Tracy se présente pour sa part sous le nom TheMindfulady et exploite un blogue du même nom. La Montréalaise se présente comme une holistic health coach.

« C’est parti de ma propre expérience, puisque je travaille énormément (comme ingénieure) et que je trouvais que notre style de vie (surtout les femmes de carrières) était hyper rapide et pas très orienté sur notre bien-être », explique-t-elle dans un échange sur Instagram.

En portant plus attention à son alimentation, par une approche holistique, et en constatant de « bons résultats », elle a décidé de suivre une formation dans le domaine à l’Institute for Integrative Nutrition.

Elle indique sur son site que son contenu « est à titre informatif uniquement et ne doit en aucun cas être considéré comme un avis médical ». « Je ne suis ni médecin ni diététiste, par conséquent toute utilisation des informations de ce site est entièrement à vos propres risques », précise-t-elle.

Des nutritionnistes qui n’en sont pas

La Française Mélanie Frey est suivie par près de 6000 personnes sur Instagram. Elle alimente également un compte YouTube. Elle fait la promotion de la « santé au naturel » et donne des ateliers concernant les troubles du comportement alimentaire. 

Un exemple des conseils qu’elle donne : la monodiète, qui consiste à « ne manger qu’UN aliment à volonté, pendant un repas, deux repas, une journée, ou plusieurs jours d’affilés… » La pratique permettrait de « détoxifier l’organisme et de mettre au repos les organes digestifs ». 

« Masseur-kinésithérapeute diplômée d’État », Mme Frey indique qu’elle est « sur le point de terminer […] plus de 350 heures de cours en nutrition et micronutrition » dans le cadre de sa formation en naturopathie.

Une formation qui lui confère le droit de « conseiller sur quoi [manger] pour optimiser la bonne vitalité de l’individu tout en étant adapté à son mode de vie », dit-elle.

Plusieurs « coachs santé » recommandent certaines habitudes alimentaires, vantent des diètes, des programmes nutritionnels et des produits miracles. C’est là un des plus gros problèmes de ce phénomène, soulève Paule Bernier, directrice de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ).

« Tout le monde mange, tout le monde se sent concerné. Alors c’est facile d’avoir son opinion et de penser que l’expérience de l’un ou de l’autre vaut des résultats scientifiques », dit-elle.

Beaucoup de nos membres en pratique privée nous rapportent qu’ils ramassent des patients ayant suivi des conseils mal dirigés qui faisaient la promotion de diètes. Ils se sont retrouvés complètement déséquilibrés. Paule Bernier, directrice de l’OPDQ

L’Organisation mondiale de la santé a reconnu la naturopathie comme une méthode de « médecine traditionnelle », au même titre que la médecine chinoise ou l’ayurveda.

Mais pour Mme Bernier, la naturopathie relève de la pseudoscience.

Si bien que l’Ordre qu’elle préside a adopté, en 2017, une résolution stipulant que « l’exercice de la naturopathie est incompatible avec l’exercice de la profession de diététiste ou de nutritionniste ».

Des professionnels inquiets

Au Québec, un système de dénonciation a été implanté au sein de l’Ordre des diététistes, afin de lever le drapeau rouge sur des cas problématiques de faux nutritionnistes.

Depuis la période 2016-2017, l’OPDQ observe une augmentation des dénonciations de 200 %.

« Les réseaux sociaux aident le mouvement, c’est tellement plus facile de diffuser de l’information, bonne ou mauvaise », constate Mme Bernier. 

Certains « coachs » présents sur Instagram représentent également un problème pour l’Ordre des psychologues. La directrice de l’Ordre, la Dre Christine Grou, note une « prolifération » de ce titre sans les qualifications requises. 

Il y a beaucoup de désinformation et d’informations scientifiquement non fondées qui circulent. Dre Christine Grou, directrice de l’Ordre des psychologues du Québec

L’utilisation du terme « coach » fait aussi sourciller la Fédération internationale des coachs (ICF).

« Le titre de coach n’est pas protégé, donc n’importe qui peut dire qu’il fait du coaching », explique Lyne Leblanc, présidente de l’association. Les réseaux sociaux, en conséquence, sont « inondés » de « coachs » sans formation.

Attention, ne pas avoir de diplôme ne veut pas dire qu’on « ne fait rien de valable », souligne Mme Leblanc. « Mais on apprête tout et n’importe quoi à la chose du coaching. C’est un mot à la mode, et on le sert à toutes les sauces. »

Une formation remise en question

Des écoles offrent des formations pour devenir « coach santé ». La plus populaire est l’Institute for Integrative Nutrition (ou Institut de nutrition holistique) de New York (IIN).

La Française Claire Orriols a cofondé le site Super Souper, qui propose des conseils nutritionnels et des programmes alimentaires. La jeune femme a étudié à l’IIN. Elle se présente maintenant comme « coach en nutrition et santé holistique ». 

« C’est grâce à ma formation et mon expérience professionnelle que je peux partager des conseils, qui ne sont pas la vérité absolue, mais aidant ou sensibilisant les personnes à reprendre le pouvoir sur leur santé », explique-t-elle à La Presse.

L’IIN, fondée il y a 25 ans, réapparaît fréquemment dans notre navigation au gré des profils de « coachs bien-être ». La Québécoise Anne-Marie Archambault, qui a lancé le blogue d’inspiration bien-être À volonté, est une des diplômées de l’Institut. Elle se dit « coach de santé ». Professeure de yoga et de méditation, elle suit également une formation à l’École d’enseignement supérieur de la naturopathie du Québec à Montréal.

« Je ne suis donc ni médecin ni nutritionniste, prévient-elle sur son site. Mon focus, ce sont les habitudes de vie, et je travaille dans une approche naturopathique. »

L’Institut affirme, dans un courriel envoyé à La Presse, avoir formé une « communauté » de 100 000 coachs de santé, dans plus de 120 pays.

À l’Ordre professionnel des diététistes du Québec, « le bureau des enquêtes est en train d’évaluer comment juger [cet établissement] », explique Paule Bernier.

Sans vouloir se prononcer catégoriquement, elle avance que l’IIN n’est « définitivement pas quelque chose de pertinent ou qui peut remplacer la formation [de diététiste] ». « Quand vous voulez régler un problème de tuyauterie, vous appelez un plombier. Un problème légal, un avocat. Mais lorsqu’il est question de nutrition, tellement de monde veut donner ses conseils, alors que seuls les diététistes et les nutritionnistes ont un permis pour le faire », dit-elle.

La crédibilité de l’IIN est donc remise en question. Mais des dizaines de milliers d’élèves de partout dans le monde sont prêts à payer des milliers de dollars pour suivre ses formations. Beaucoup d’entre eux se servent de ces nouvelles compétences pour se lancer en affaires, donner des conseils. Très souvent… sur Instagram.

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En Afrique du Sud, on accuse les intersexes de porter malheur


Quand l’ignorance fait place au porte-malheur et à la sorcellerie, il y a de la discrimination et des victimes. Les personnes intersexuées font partie des victimes, en Afrique du Sud, car on ne comprend pas que des bébés puissent naitre avec les attributs des deux sexes. Même si des programmes d’éducation, essaient de faire leur place, le changement de mentalité est plutôt lent.
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En Afrique du Sud, on accuse les intersexes de porter malheur

Près de 1,7% de la population mondiale serait intersexuée. | Volkan Olmez via Unsplash

Près de 1,7% de la population mondiale serait intersexuée. | Volkan Olmez via Unsplash

Repéré par Mathilda Hautbois

Plusieurs sages-femmes ont admis avoir tué des bébés ayant des organes génitaux indéfinis.

L’intersexualité désigne les personnes nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques d’homme ou de femme: elles viennent au monde avec les attributs des deux sexes. Près de 1,7% de la population mondiale serait intersexuée.

Babalwa Mtshawu, 32 ans, s’est toujours sentie différente. Née avec l’apparence d’une femme à l’extérieur, mais avec une anatomie essentiellement masculine à l’intérieur, elle n’a jamais eu de règles ou de seins comme les autres filles autour d’elle. Elle a grandi dans une petite ville d’Afrique du Sud, au sein d’une famille conservatrice avec qui il s’avère être compliqué de parler de son corps.

 «J’étais consciente que quelque chose n’allait pas tout à fait avec mon corps, dès mon plus jeune âge, à cause de tous les signes. Mais je viens d’une famille noire très traditionnelle, dans laquelle nous n’avons jamais parlé de santé sexuelle ou reproductive», a-t-elle raconté à CNN.

Babalwa a finalement rencontré un médecin à 25 ans, après des années de questionnement sur sa différence.

«Les médecins ont fait quelques tests, et c’est là que j’ai découvert que j’étais intersexuée.»

Porte-malheur et sorcellerie

Plusieurs sages-femmes et guérisseur·euses ont admis avoir tué des bébés ayant des organes génitaux indéfinis, selon un rapport publié en 2018 par le journal sud-africain Mail & Guardian. Ils sont tués en raison de croyances ancestrales et parce qu’ils sont vus comme un signe de sorcellerie.

Selon un rapport soumis au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme par le Legal Resources Center, la chirurgie est pratiquée sur les organes génitaux des nouveau-nés et des enfants pour des raisons culturelles. Certaines personnes qui ont subi ces chirurgies considèrent qu’elles sont cruelles et inutiles, citant des dommages tels que la stérilité, la sensibilité génitale et la dépression post-chirurgicale, d’après le rapport.

Il existe également de nombreuses idées reçues sur l’intersexualité. L’éducation en matière de genre et de diversité sexuelle est mandatée par la Constitution sud-africaine, mais peu d’écoles intègrent l’enseignement des variations sexuelles dans leurs programmes scolaires. Selon Babalwa Mtshawu, éduquer les élèves sur l’intersexualité réduirait les idées reçues.

«Le programme d’études change lentement en Afrique du Sud, et je pense qu’il leur sera facile d’enseigner l’intersexualité parce que c’est tout simplement de la biologie. C’est un phénomène naturel, comme quelqu’un qui naît sans bras ou avec un doigt en trop.»

Malgré ces discriminations, l’Afrique du Sud a promulgué des lois pour protéger les droits des personnes intersexes. La loi de 2003 sur la description du sexe reconnaît les intersexes et leur permet de modifier leur nom et leur sexe sur les certificats de naissance en fonction de leur genre préféré. Cette loi stipule que les personnes intersexes doivent être traitées sur un pied d’égalité et sans préjudice.

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