Le Saviez-Vous ► 35,6 litres d’eau nécessaires pour produire un demi-litre de Coca-Cola


35,6 litres d’eau pour un 1/2 litre de Coca-Cola. L’eau est surtout utilisée pour la betterave à sucre, l’ingrédient principal de la boisson gazeuse. Ce qui fait environ à 200 000 bouteilles en plastique de 1/2 litre à la minute
Nuage


35,6 litres d’eau nécessaires pour produire un demi-litre de Coca-Cola


 Dominique Dewitte

Pour produire une bouteille d’un demi-litre de Coca-Cola, il faut 35 litres d’eau. 80 % sont consacrés à la production de betteraves à sucre, qui fournissent l’ingrédient qui confère à la boisson gazeuse son goût sucré. 19 autres pourcents sont nécessaires à la fabrication de l’emballage, les 1 % restants étant consommés dans le reste de la chaîne d’approvisionnement.

C’est ce qui ressort d’une étude commandée par Coca-Cola elle-même en 2011. Depuis lors, l’entreprise a fait de gros efforts pour réduire sa consommation d’eau. En 2018, la société Atlanta a publié un message sur son site Web indiquant qu’il ne faudrait plus que 1,89 litre d’eau pour produire un litre de soda. Par ailleurs, le groupe affirme avoir investi l’an dernier dans des projets de développement qui ont permis de recycler et d’améliorer 257 milliards de litres d’eau potable, soit presque autant que les 299 milliards de litres que l’entreprise consomme elle-même.

Les recherches effectuées en 2018 sur le site Web The Verge et l’Investigative Fund at the Nation Institute n’ont pas contredit cela. Cependant, il est précisé que seule la production de la boisson gazeuse elle-même est prise en compte ici. La majeure partie de l’eau est utilisée pour la production de sucres, des autres ingrédients et surtout de l’emballage.

Selon l’étude, la production d’une bouteille d’un demi-litre de Coca-Cola nécessite 35,6 litres d’eau, dont seulement 0,4 litre est contenu dans le produit final. Le processus de production nécessite 27,9 litres d’eau, principalement pour la culture de betteraves. Les betteraves sont essentielles à la production de sucre, l’ingrédient principal de chaque bouteille de Coca-Cola. En outre, 7,3 litres d’eau sont utilisés dans la fabrication de bouteilles en plastique et en verre, dans lesquelles la boisson gazeuse est conditionnée.

Selon les chercheurs, Coca-Cola doit réduire d’urgence sa consommation d’eau tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Pour les années à venir, l’entreprise aura besoin de quantités massives d’une matière première qui se fait de plus en plus rare.

Coca-Cola produit 200 000 bouteilles en plastique… par minute

Au début de cette année, Coca-Cola a publié pour la première fois des chiffres sur sa consommation de plastique. La société n’a pas révélé l’échelle exacte de sa production de bouteilles. Mais lorsque l’on traduit l’empreinte de l’emballage en bouteilles PET de 500 ml, cela représente environ 108 milliards de bouteilles par an. Soit plus d’un cinquième de la production mondiale de bouteilles en PET d’environ 500 milliards de bouteilles par an. Cela équivaut à 200 000 bouteilles en plastique d’un demi-litre… par minute.

https://fr.express.live/

L’ombre du cancer plane sur le 11-Septembre


Le 11 septembre est une date malheureusement mémorable pour les États-Unis ainsi pour le reste du monde. Il y a eu des conséquences directes et indirectes de cette catastrophe. Encore aujourd’hui, des gens sont diagnostiqué de maladies graves dont des cancers causés par le nuage toxique après l’effondrement des WTC. J’image dans les zones de guerres, ailleurs dans le monde, que ces mêmes risques de maladies sont aussi présentes …
Nuage


L’ombre du cancer plane sur le 11-Septembre

PHOTO PETER MORGAN, ARCHIVES REUTERS

Bien au-delà des près de 3000 personnes tuées et plus de 6000 blessées dans l’effondrement du World Trade Center (WTC), New York n’en finit pas de compter les personnes atteintes de cancers et d’autres maladies graves, notamment du poumon, liées au nuage toxique qui a plané des semaines durant sur le sud de Manhattan.

(New York) Jaquelin Febrillet avait 26 ans et travaillait à deux rues du World Trade Center lorsque les avions détournés par des djihadistes ont percuté les tours jumelles, le 11 septembre 2001 à New York.

  • CATHERINE TRIOMPHE
    AGENCE FRANCE-PRESSE

    En 2016, 15 ans après les attentats les plus meurtriers de l’histoire, cette syndicaliste professionnelle, devenue mère de trois enfants, était diagnostiquée d’un cancer métastatique. Avec une seule explication logique : le nuage de cendres et de débris toxiques dans lequel elle s’est retrouvée prise le jour de la catastrophe.

    Richard Fahrer, 37 ans aujourd’hui, travaillait lui fréquemment à la pointe de Manhattan comme arpenteur de 2001 à 2003.

    Il y a 18 mois, après des douleurs à l’estomac, on détectait sur ce jeune père un cancer agressif du colon, qui frappe généralement des hommes beaucoup plus âgés et pour lequel il n’avait aucune prédisposition.

    Bien au-delà des près de 3000 personnes tuées et plus de 6000 blessées dans l’effondrement du World Trade Center (WTC), New York n’en finit pas de compter les personnes atteintes de cancers et d’autres maladies graves, notamment du poumon, liées au nuage toxique qui a plané des semaines durant sur le sud de Manhattan.

    Pas que les secouristes

    Les dizaines de milliers de pompiers et bénévoles mobilisés sur le site du WTC ont été les premiers touchés : dès 2011, une étude publiée dans le journal scientifique The Lancet montrait qu’ils étaient confrontés à des risques accrus de cancer.

    Quelque 10 000 d’entre eux ont été recensés comme étant atteints d’un cancer par le WTC Health Program, programme fédéral de soins réservé aux rescapés des attentats.

    Jaquelin Febrillet ou Richard Fahrer font eux partie des gens « ordinaires », travaillant ou résidant au sud de Manhattan dans la foulée de la catastrophe, une catégorie de malades qui ne cesse d’augmenter.

    Fin juin 2019, plus de 21 000 d’entre eux étaient enregistrés dans le programme de soins — deux fois plus qu’en juin 2016.

    Et sur ces 21 000, près de 4000 ont été diagnostiqués avec un cancer, ceux de la prostate, du sein ou de la peau étant les plus fréquents.

    S’il est « impossible, pour un individu précis, de déterminer la cause exacte (du cancer) car aucun test sanguin ne revient estampillé WTC », plusieurs études ont montré que « le taux de cancer a augmenté entre 10 et 30 % chez les gens exposés », explique à l’AFP David Prezant, médecin en chef des pompiers new-yorkais, à l’origine d’études de référence sur le sujet.

    Et ce taux devrait encore augmenter à l’avenir, dit-il, en raison du vieillissement des personnes exposées et de la nature de certains cancers, comme celui du poumon ou le mésothéliome, qui prennent 20 à 30 ans à se développer.

    « Personne ne pouvait prévoir »

    C’est dans ce contexte que Donald Trump a ratifié fin juillet une loi repoussant de 2020 à 2090 la date limite à laquelle des demandes pourront être déposées auprès d’un fonds fédéral spécial d’indemnisation.

    Il sera ainsi régulièrement réapprovisionné, après avoir épuisé son enveloppe initiale de 7,3 milliards de dollars, avec une indemnisation moyenne de 240 000 dollars par malade et de 682 000 dollars pour une personne décédée.

    Après avoir repoussé plusieurs fois la date limite du fonds, le Congrès a reconnu qu’il fallait pouvoir couvrir « une personne qui était bébé (lors des attentats) jusqu’à la fin de sa vie », explique l’avocat Matthew Baione, qui représente Mme Febrillet et M. Fahrer dans leurs démarches d’indemnisation.

    « Il n’y a jamais eu d’attaque comparable au 11-Septembre », souligne-t-il. « Personne ne pouvait prévoir ce qui se passerait avec des milliards de tonnes de matériaux de construction en combustion pendant 99 jours », qui ont libéré dans l’air des quantités inédites de produits chimiques, dont des dioxines, de l’amiante et d’autres substances cancérogènes.

    En attendant de connaître toutes les conséquences pour la santé de la tragédie, Jaquelin Febrillet et Richard Fahrer déplorent que la ville de New York n’en ait pas fait plus, après les attentats, pour protéger les résidents du quartier.

    « Il y aurait pu y avoir plus d’efforts pour limiter l’exposition des adultes sains et les empêcher d’entrer dans la zone de la catastrophe », dit M. Fahrer.

    La priorité était que « la ville revienne à la normale, la Bourse de New York a rouvert au bout de quelques jours », mais « on ne nous a jamais dit que quelque chose pouvait arriver », regrette Mme Febrillet.

    https://www.lapresse.ca

    Un femme anxieuse prend l’avion avec son cheval miniature


    C’est une belle initiative d’autoriser les animaux de soutien émotionnel dans les avions, je suis quand même un peu surprise qu’ils ont accepté un cheval, même s’il est miniature. Par contre, je serais inquiète pour la bête, un tel voyage dans les airs.
    Nuage


    Un femme anxieuse prend l’avion avec son cheval miniature

    PHOTO AFP

    Le département américain des Transports autorise, depuis début août, le voyage en cabine d’animaux de soutien émotionnel, bien dressés et d’une certaine taille.

    (New York) Une Américaine a réussi à voyager en cabine avec son cheval miniature lors d’un vol d’American Airlines reliant Chicago à Omaha, d’une durée d’une heure et demie fin août.

    AGENCE FRANCE-PRESSE

    Flirty, qui a la taille d’un grand chien, voyageait avec sa maîtresse, qui a besoin de la présence de cet animal de soutien émotionnel au quotidien pour l’aider à gérer des crises d’anxiété, a indiqué la passagère. Flirty, 7 ans, lui rappelle notamment de prendre ses médicaments, raconte-t-elle.

    «Flirty est mon animal de soutien. J’ai besoin de l’avoir à mes côtés à tout moment pour des alertes médicales et aussi pour m’assister dans mes déplacements», indique Abrea Hensley.

    Le cheval n’avait pas de siège assigné :

    «Je voyageais avec un journaliste, qui a bien voulu accepter de partager son espace. Nous étions assis sur une rangée derrière une cloison (sans siège devant) et donc Flirty était installée dans l’espace devant nos jambes», narre Mme Hensley.

    «Si j’avais à voyager seule, je devrais acheter un billet pour un siège supplémentaire afin de m’assurer qu’il y ait suffisamment de place pour sa taille», dit-elle.

    Mme Hensley affirme que c’était la première fois qu’elle prenait l’avion avec Flirty et qu’elle ne prévoit pas de renouveler l’expérience.

    «Je préfère me déplacer en voiture avec elle», a-t-elle déclaré.

    Le département américain des Transports (DoT) autorise, depuis début août, le voyage en cabine d’animaux de soutien émotionnel, bien dressés et d’une certaine taille.

    Flirty «était un cheval miniature de soutien émotionnel dressé», indique un porte-parole d’American Airlines, insistant sur le fait que la compagnie s’autorise à accepter des animaux en cabine au cas par cas.

    «Nous reconnaissons le rôle important que peuvent jouer les chiens, chats et chevaux miniatures de soutien émotionnel bien dressés dans les vies de personnes présentant un handicap, mais pas seulement des aveugles, des sourds ou des personnes à mobilité réduite. Ils sont les bienvenus en cabine, sans frais, s’ils répondent aux critères», a déclaré le porte-parole.

    D’après Abrea Hensley, les animaux de soutien émotionnel voyagent en cabine gratuitement parce qu’ils sont considérés comme des «équipements médicaux».

    https://www.lapresse.ca/

    Cette poignante photo montre une fillette en train de soutenir son frère atteint de la leucémie


    On dit qu’une image vaut mille mots, cette image est vaut le double. Le cancer est une terrible maladie, et les traitements sont difficiles à supporter surtout pour le malade, mais aussi pour l’entourage. Quand le cancer est chez un enfant, c’est terrible, la famille vit au jour le jour Cette grande soeur d’à peine 15 mois de plus que son petit frère, même si elle ne comprend pas toutes les implications d’une telle maladie, elle est un soutien sans faille.
    Nuage


    Cette poignante photo montre une fillette en train de soutenir son frère atteint de la leucémie

    Cette poignante photo montre une fillette en train de soutenir son frère atteint de la

    FACEBOOK/BECKETT STRONG

    Un puissant cliché qui rend compte de la réalité d’une famille dont un enfant est atteint du cancer.

    • Par Christian Labarre-Dufresne

    Le cancer pédiatrique affecte non seulement l’enfant qui en souffre, mais aussi les autres de la famille. Une mère a voulu jeter la lumière sur cette perspective en partageant de touchantes photos de ses deux enfants.

    Beckett Burge, maintenant âgé de 4 ans, est atteint de la leucémie. Ce dernier et sa soeur aînée Aubrey n’ont que 15 mois de différence et sont très proches l’un de l’autre.

    Leur mère, Kaitlin Burge, a partagé sur Facebook un puissant cliché qui montre Aubrey auprès de son frère malade alors que ce dernier est appuyé sur le siège de la toilette.

    «Vomissements entre les sessions de jeu. Se réveiller pour vomir. Debout à côté de son frère en lui frottant le dos pendant qu’il est malade. Passant de 30 à 20 livres. Ceci est la réalité d’un cancer pédiatrique», peut-on lire à la fin de la publication sur la page Facebook intitulée «Beckett Strong». 

    La page «Beckett Strong» a été créée pour montrer le combat quotidien de Beckett contre la leucémie. Des images du quotidien du jeune garçon et de sa soeur depuis qu’il a reçu son diagnostic de cancer en avril 2018 y sont publiées périodiquement.

    Kaitlin Burge, qui habite au Texas, a expliqué dans la publication datant du 3 septembre que Aubrey avait parfois de la difficulté à comprendre ce que son frère vivait. Cette dernière a vu son frère passer d’un enfant joyeux et plein d’énergie à un enfant silencieux, malade et qui dort énormément. 

    «Elle ne savait pas trop ce qui se passait. Tout ce qu’elle savait, c’est que quelque chose n’allait pas avec son frère, son meilleur ami», a relaté la mère des deux enfants.

    À son retour à la maison, après avoir passé près de 40 jours à l’hôpital, Beckett était faible et avait de la difficulté à marcher et à jouer. Sa soeur devait composer avec la maladie de son frère et avec des questions qu’une fillette de 5 ans se pose dans cette situation.

    Pourquoi son frère devait-il subir plusieurs traitements pour regagner de la force ? Pour elle, c’était un avantage que son frère avait et pas elle, écrit Kaitlin Burge. Pourquoi ne pouvaient-ils pas aller ensemble faire du trampoline? Pourquoi Beckett n’avait-il pas besoin de retourner à l’école, mais elle, oui?

    Kaitlin Burge explique qu’elle n’a pas voulu tenir Aubrey à l’écart durant la maladie de Beckett et qu’elle ne lui a pas caché la réalité qui affecte les enfants atteints du cancer.

    «Les enfants ont besoin de soutien et de solidarité et ne doivent pas être tenus à l’écart de la personne malade. Le plus important est de montrer qu’ils sont pris en charge, quelle que soit la situation», a estimé Kaitlin Burge.

    Durant le combat de son frère, Aubrey a toujours été présente auprès de lui. Elle prend soin de lui quand il en a besoin. Kaitlin Burge a indiqué que Beckett et sa soeur sont plus proches que jamais.

    https://quebec.huffingtonpost.ca/

    Un vampire du XIXe siècle enfin iden­ti­fié grâce à son ADN


    Il fut un temps que la peur des vampires était assez forte. Souvent, les gens étaient atteints de maladies mortelles et très contagieuses et on croyait qu’ils pouvaient venir après leur mort venir contaminer les vivants. Ce qu’on ne pouvait pas expliquer, on leur donnait des sens surnaturelles.
    Nuage

    Un vampire du XIXe siècle enfin iden­ti­fié grâce à son ADN


    Crédits : The Washing­ton Post du XIXe siècle enfin iden­ti­fié grâce à son ADN
    par  Laura Boudoux

    Dans la campagne profonde de Nouvelle-Angle­terre, du début du XIXe siècle, il était consi­déré comme un vampire, capable de hanter ses proches même après sa mort. 200 ans après son trépas, son ADN a été analysé, et le soit-disant buveur de sang a pu retrou­ver son iden­tité, rapporte le Washing­ton Post. Le corps appar­tien­drait ainsi à un fermier du nom de John Barber, proba­ble­ment mort à 55 ans d’une terrible tuber­cu­lose.

    Ses os ont été retrou­vés en 1994, dans une tombe où ils avaient été placés d’une manière bien spéci­fique. La famille du défunt, crai­gnant d’être hantée par son fantôme, a d’abord tenté de brûler son cœur, sans y parve­nir, car celui-ci était décom­posé. Ils ont donc placé son crâne, puis ses membres en forme de croix, avant de refer­mer la tombe et de l’en­tou­rer de pierres. Ses proches ont ensuite utilisé des punaises en laiton pour former l’ins­crip­tion « JB 55 », corres­pon­dant à ses initiales et son âge.

    À l’époque, la peur des vampires s’était empa­rée des habi­tants de Nouvelle-Angle­terre, qui liaient ces créa­tures surna­tu­relles à la propa­ga­tion de la tuber­cu­lose. Extrê­me­ment conta­gieuse, la mala­die terri­fiait les proches des malades, qui pensaient que les morts pouvaient quit­ter leur tombe pour venir les infec­ter et boire leur sang dans leur sommeil.

    Ceux que l’on consi­dé­rait comme des vampires étaient donc tués une deuxième fois, lors d’ « exhu­ma­tions théra­peu­tiques ».

    « Les gens faisaient ça par peur, et par amour. Les familles mouraient, n’avaient aucun moyen d’ar­rê­ter la mala­die et se disaient que ces rites pour­raient arrê­ter les morts… Ils étaient déses­pé­rés », analyse Nicho­las F. Bellan­toni, archéo­logue aujourd’­hui retraité qui a travaillé sur l’af­faire JB depuis ses débuts.

    Sources : The Washing­ton Post

    https://www.ulyces.co

    Les changements climatiques, source d’« écoanxiété »


    Il n’y a pas un jour qu’on ne parle pas des changements climatiques, on sait que cela n’ira pas en s’améliorant, mais on peu du moins atténuer les conséquences, sauf que pour agir, c’est maintenant. Malheureusement, il y a des gens qui ne voient que le négatif et développe un trouble d’anxiété. L’écoanxiété se retrouve surtout chez les jeunes. Il est important de ne pas être défaitiste et d’éduquer ce qu’ils peuvent faire en temps qu’individu et collectivité. Des jeunes comme Greta Thunberg peuvent faire la différence, elle peut toucher les jeunes pour forcer les adultes à agir.
    Nuage


    Les changements climatiques, source d’« écoanxiété »

    PHOTO HANNAH MCKAY, ARCHIVES REUTERS

    Un glacier en Norvège.

    La Terre se réchauffe, les glaciers fondent, le niveau des océans augmente et la forêt amazonienne brûle : notre planète est en si mauvaise santé, et son avenir paraît si sombre, que certains commencent à perdre tout espoir et sont maintenant en proie à un phénomène relativement nouveau, « l’écoanxiété ».

    JEAN-BENOIT LEGAULT
    LA PRESSE CANADIENNE

    « C’est un concept qui est beaucoup utilisé en Europe et dans d’autres pays, et nous on commence à le voir tranquillement, a dit la docteure Jalila Jbilou, qui est professeure agrégée à l’École de psychologie de l’Université de Moncton. C’est comme une conceptualisation d’une préoccupation qui existait déjà dans le milieu. On a vraiment un terme par rapport à ça. »

    Le phénomène affecte surtout les jeunes, pour des raisons évidentes, mais aussi des adultes, au point de pouvoir devenir « pathologique » chez certains, a-t-elle ajouté.

    « Ça touche tout le monde, a expliqué la docteure Jbilou. Il y a une vingtaine ou une trentaine d’années, c’était plus des gens qu’on identifiait comme des hyper engagés, des hyper orthodoxes de l’écologie et de l’environnement, et là on se rend compte en fait que, dans cette masse de “revendicateurs politiques”, il y a des gens qui sont vraiment anxieux et préoccupés et à la limite terrorisés par ce qui va arriver. »

    On peut facilement penser à une anxiété et un désespoir extrême, poursuit-elle : l’écologie peut n’être qu’une première étape, et après tout s’effondre et ça a un effet beaucoup plus grand.

    « L’anxiété c’est une préoccupation pour le futur, et ça c’est le grand point qui est avancé surtout par les gens qui se préoccupent de l’écologie : oui, tout de suite, les choses vont plus ou moins bien, mais le problème on l’a devant nous, il arrive et il s’en vient », a-t-elle dit.

    Pas nouveau

    Ce n’est pourtant pas d’hier que l’humain a un impact sur son environnement.

    S’il n’y a aucun doute que les changements climatiques et la destruction de l’environnement constatés aujourd’hui soient de grande ampleur, et qu’ils aient tendance à s’accélérer, une vaste étude publiée récemment par le prestigieux magazine Science démontrait que l’humain a commencé à modifier son environnement il y a environ trois ou quatre mille ans, soit beaucoup plus tôt qu’on ne le croyait jusqu’à présent.

    L’étude ArchaeoGLOBE, qui a mis à contribution 255 chercheurs à travers le monde, révèle que c’est à ce moment que les humains ont commencé à domestiquer les animaux et les plantes. Les premiers agriculteurs et éleveurs ont alors notamment détruit les forêts pour faire pousser leurs récoltes ou créer des pâturages. Environ 40 % de la surface terrestre de la planète était touchée il y a quatre mille ans.

    « Les changements cumulatifs à long terme provoqués par les premiers producteurs de nourriture sont plus importants que plusieurs ne le réalisent », a indiqué dans un communiqué une des auteures de l’étude, Andrea Kay de l’Université du Queensland.

    Ces données pourraient permettre aux chercheurs d’examiner quelles solutions avaient été adoptées par les civilisations anciennes pour mitiger les effets négatifs de la déforestation, de la rareté de la ressource en eau, et autres.

    Les chercheurs croient que ces nouvelles données pourraient aussi permettre de mieux prédire le futur impact humain sur l’environnement, puisque des prédictions de qualité comparent le présent au passé et que le portrait actuel du passé sous-estime cet impact.

    Responsabilité collective

    Mme Jbilou se dit frappée par l’exemple de Greta Thunberg, la jeune militante environnementale suédoise qui est notamment à l’origine du mouvement des vendredis sans école qui a mobilisé des centaines de milliers d’étudiants à travers le monde.

    « Parfois les médias mettent une pléthore d’informations que probablement certaines personnes ne sont pas en mesure de processer au fond d’elles-mêmes pour temporiser, et du coup ça peut devenir anxiogène, a-t-elle dit. La responsabilité collective des médias, des parents, des institutions est d’outiller les jeunes pour que ce mouvement de revendications et d’actions politiques et sociales ne devienne pas une zone d’angoisse et de stress. »

    L’important, ajoute-t-elle, est de reconnaître qu’il y a dans la vie des choses sur lesquelles on peut agir seuls, des choses sur lesquelles on peut agir collectivement et des choses face auxquelles nous sommes impuissants, « et c’est l’acceptation de ces trois aspects qui fait qu’on arrive à avoir une vie équilibrée ».

    « Si on se concentre sur ce qu’on ne peut pas changer et qu’on en fait son cheval de bataille, c’est difficile d’avancer », a-t-elle dit.

    Il est aussi crucial de remettre l’écoanxiété dans le contexte de « la vie au complet, dans toutes les sphères de vie, et notamment les sphères qui vont bien », poursuit Mme Jbilou.

    « Il faut travailler sur les pensées sur ce qui ne va pas. Souvent on regarde les problèmes, mais on ne regarde pas les solutions, tout ce qui se passe de bien dans sa vie, a-t-elle expliqué. C’est un peu de déplacer la pensée par rapport à l’écologie seulement. »

    « Le deuxième point, c’est l’éducation, a conclu, Mme Jbilou. “OK, tu penses que ça ne va pas, mais tu peux y contribuer pour améliorer”. On peut s’engager par rapport à l’écologie à tous les niveaux. C’est de transformer sa source d’anxiété en une source de force régénératrice : il devient maître de la pensée négative et il commence à agir dessus et il peut même éduquer d’autres personnes, donc ça transforme son inquiétude en valorisation d’action. »

    https://www.lapresse.ca