Décès dans la famille de mon ex-mari


Décès dans la famille de mon ex-mari

Samedi dernier, quelques soeurs a mon ex-mari ont organisé un souper pour fêter 3 mois à l’avance ma belle-mère. Elle a eu 14 enfants, 11 filles et 3 garçons. Une des plus vieilles est décédée, il y a quelques années, il reste donc 13 enfants, une seule n’était pas présente.

Mes enfants, petits-enfants, moi et mon ex, nous étions présents. 94 ans et toute pimpante, de bonne humeur et alerte, malgré que depuis quelque temps, elle avait des petites pertes de mémoire (du genre répéter 5 fois la même chose en moins de 15 minutes) mais quand même, elle habitait seule car très autonome.

Pourquoi 3 mois d’avance… Une des filles qui s’occupe d’elle avait remarqué des petites choses qui lui fit craindre qu’elle ne passe peut-être pas la fin de l’année. Elle avait du flair ..

La nuit de mercredi et jeudi, elle aurait fait un AVC. Sa fille qui ne reste pas loin, comme tous les matins allait cogner à sa porte pour déjeuner avec elle. Elle était dans son lit toute croche ..

Transporter à l’hôpital, elle était quand même consciente et reconnaissait mon ex mari, répondait un peu aux questions, mais avait beaucoup de mal a la tête qui était enflée tout le côté gauche. Elle reçut de la morphine pour le confort et ils ont du plus tard, mettre sur dialyse sans pour autant l’infiltré donc une dialyse de confort pour vider la vessie.

Vendredi, elle n’avait pas de mal, mais son rythme cardiaque était irrégulier et très bas. Elle est décédée aujourd’hui à 13 h 50 à 94 ans. Elle est décédée au même âge de sa mère, le même jour qui était le jour d’anniversaire de sa maman. Étrange non ?

Mes enfants étaient inquiets pour leur père, mais comme je l’appelais souvent, j’ai pu constater qu’il était prêt à voir sa mère partir. Il était même content, étant donné qu’elle commençait a perdre la mémoire, elle a quitté avant de ne plus reconnaître ses propres enfants. Elle a toujours été alerte, donc n’a pas vraiment souffert.

Imaginé avec ses 14 enfants qui ont tous eu des enfants et des petits enfants … c’est toute une famille !

Pour ma part, même divorcé, elle m’a toujours bien accueilli, et je sais que j’étais sa préférée et elle était contente que mon et son fils nous ayons été en bon terme pour partager les rencontres de famille (de son côté) et envers nos enfants ..

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Le Saviez-Vous ► Rôle des taches, taille du cou… Chiffres et infos insolites sur la girafe


Quel bel animal la girafe avec son long cou et ses grandes jambes sans oublier ses taches. Vous imaginez que son coeur est à environ 2 mètres de son cerveau ? Et pour boire, c’est un peu compliqué pour cette bête. Ces tâches pas une girafe n’est pareil …
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Rôle des taches, taille du cou… Chiffres et infos insolites sur la girafe


Nairobi (AFP)

La girafe, considérée comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), a perdu 40% de sa population entre 1985 et 2015. Voici quelques faits étranges ou cocasses concernant l’une des icônes de l’Afrique, et plus grand animal terrestre au monde.

La hauteur du cou

La girafe peut mesurer jusqu’à 5,5 mètres de haut, et impressionne particulièrement par la taille de son cou.

Comme chez l’homme, le cou de la girafe ne compte que sept vertèbres, mais chacune d’entre elles mesure quelque 25 cm de long.

Ce cou est particulièrement utile pour atteindre les feuilles des arbres dont les girafes se nourrissent. Il est toutefois trop court pour permettre à la girafe d’atteindre le sol avec son museau pour boire de l’eau sans qu’elle plie ou écarte les pattes, une entreprise difficile pour cet animal longiligne.

Heureusement pour elle, la girafe n’a pas besoin de boire tous les jours, car elle s’hydrate avec les plantes qu’elle ingère.

Le cou est aussi utilisé pour un rituel très élaboré dans lequel les girafes s’affrontent en balançant leur cou pour établir leur domination.

Les taches

Avec son pelage tacheté, ses longues pattes et son cou, la girafe – animal charismatique qui ne fait toutefois pas partie du célèbre « Big Five » (lion, éléphant, rhinocéros, buffle et léopard) – a reçu le nom latin de « camelopardalis », qui veut dire chameau-léopard.

Ces taches ne servent pas qu’à se camoufler. Selon la Fondation pour la préservation de la girafe, chaque tache est entourée d’un système très élaboré de vaisseaux sanguins qui fonctionne comme une fenêtre thermique, permettant de réguler la température du corps.

Comme une empreinte digitale pour l’homme, chaque girafe a un pelage au motif unique.

Grosse langue, gros cœur

Chez cet animal hors de proportion, la langue peut mesurer jusqu’à 50 cm et lui permet de brouter avec plus de facilité les étages supérieurs de son arbre favori, l’acacia.

Les scientifiques pensent que la couleur bleue-noire de la langue la protège d’une exposition prolongée au soleil. Il est également largement accepté que la salive de la girafe a des propriétés antiseptiques pour protéger sa langue des épines de l’acacia.

Le coeur d’une girafe pèse 11 kilos et est assez puissant pour relever le défi d’envoyer le sang jusqu’au cerveau, situé à environ deux mètres de lui.

Afin de protéger le cerveau de changements subits de pression sanguine lorsqu’elle se penche en avant pour boire, le système coronaire de la girafe comporte des valves qui régulent le flux sanguin. Il possède également des vaisseaux sanguins élastiques qui se dilatent et se contractent pour réguler ce flux.

Les vaisseaux sanguins des pattes de la girafe ont été étudié par la Nasa pour la conception des combinaisons spatiales.

Reproduction

Parmi les mammifères, les girafes ont une des plus longues périodes de gestation: 15 mois. Elles accouchent debout, ce qui signifie que leur progéniture tombe de près de deux mètres de haut en naissant.

Cette étonnante introduction à la vie met les nouveaux-nés sur leurs pattes et prêts à courir en moins d’une heure. Un bébé girafe est plus grand que la moyenne des humains adultes.

Dans la nature, les girafes peuvent vivre jusqu’à 25 ans, contre 35 ans en captivité.

Génétique

L’ancêtre de la girafe est un animal ressemblant à une antilope de près de 3 m de haut, qui sillonnait les forêts d’Asie et d’Europe il y a entre 30 et 50 millions d’années. L’animal vivant qui lui est le plus proche est l’okapi.

En septembre 2016, une étude scientifique a montré qu’il y avait en fait quatre espèces distinctes de girafes et non une seule séparée en neuf sous-espèces, comme on le pensait jusque-là. Des discussions sont en cours pour faire reconnaître cette taxonomie par l’IUCN, ce qui favoriserait la mise en place de mesures de protection spécifiques.

https://www.geo.fr/

À 73 ans, elle donne nais­sance à deux petites filles


La science permet aux femmes d’avoir des enfants quand la méthode naturelle ne fonctionne pas. C’est un grand espoir pour les couples qui veulent des enfants. Cependant, une femme rendu à un certain âge, est-ce vraiment raisonnable ?
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À 73 ans, elle donne nais­sance à deux petites filles

Crédits : News­lions Media/MEGA

par  Mathilda Caron

Le 4 septembre, une Indienne de 73 ans a donné nais­sance à des jumelles dans l’État d’An­thar Pradesh, nous apprend la BBC ce 6 septembre. Elle devient ainsi la femme la plus âgée au monde à accou­cher avec succès.

Mariée depuis 54 ans, Mangayamma n’avait jamais réussi à avoir d’en­fant jusqu’ici, et ce malgré de nombreuses tenta­tives avec son mari. Elle a donc décidé de se lancer dans une démarche de fécon­da­tion in vitro

« C’est un miracle médi­cal », a déclaré le Dr Umashan­kar, qui s’est occupé de cette gros­sesse extra­or­di­naire.

Au total, des dizaines de méde­cins ont été mobi­li­sés durant les neuf mois de gros­sesse et leurs séries d’exa­mens ont révélé qu’elle n’avait eu aucune compli­ca­tion. Elle a fina­le­ment accou­ché par césa­rienne et les jumelles se portent à merveille.

Source : BBC

https://www.ulyces.co/

Aux États-Unis, les supermarchés veulent désarmer leur clientèle


Des grands magasins aux États-Unis demandent à leurs clientèles de ne pas venir armer pour faire leur magasinage. Ce qui ne fait pas l’unanimité autant de la clientèle que des employés. Comment les États-Unis a fait pour se rendre là ? Un climat de la peur est omniprésent, alors on se protège en étant armé. Pourtant, ce sont les armes qui sont la cause de cette peur.
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Aux États-Unis, les supermarchés veulent désarmer leur clientèle


Une femme porte son pistolet Smith & Wesson Shield 9mm dans son pantalon pour soutenir le droit aux armes à feu, à Romulus, dans le Michigan, le 27 avril 2014 | Bill Pugliano / Getty Images / AFP

Une femme porte son pistolet Smith & Wesson Shield 9mm dans son pantalon pour soutenir le droit aux armes à feu, à Romulus, dans le Michigan, le 27 avril 2014 | Bill Pugliano / Getty Images / AFP

Repéré par Léa Polverini

Les chaînes de grande distribution Walmart et Kroger demandent désormais à leur clientèle de ne pas être armée dans leurs magasins

Dans les allées d’un supermarché texan, Cody Simmons fait ses emplettes. Le jeune homme de 23 ans porte un t-shirt décoré d’armes à feu sur lequel est écrit: «nous ne composons pas le 911» (le numéro d’appel d’urgence, aux États-Unis).

Selon lui, «tout le monde devrait porter sur soi à tout moment un pistolet».

Autant dire qu’il n’est pas ravi par les récentes dispositions prises par plusieurs chaînes de grande distribution. Dans les magasins Walmart et Kroger, qui comptent parmi les principales enseignes des États-Unis, de nouvelles politiques visent désormais à dissuader les clients de porter des armes à feu non dissimulées, même dans les États où cela est légal.

D’autres entreprises, comme les pharmacies Walgreens Boots Alliance, et Wegmans Food Markets, leur ont emboîté le pas, et demandent à leur clientèle de rester loin des armes le temps de faire les courses. Cette décision a été prise quelques jours après que Walmart a annoncé retirer certaines munitions de ses étals, et surtout un mois après deux fusillades ayant eu lieu entre les rayonnages du supermarché, à El Paso et à Southaven.

Une décision controversée

Le mode d’application de ces nouvelles politiques est encore flou, et fait débat. Il semble pour l’heure qu’un·e client·e porteur·euse d’une arme à feu ne sera pas inquiété·e tant que personne ne se plaindra directement.

Du côté des employés –près de deux millions d’emplois sont concernés à travers le pays–, la décision ne fait pas l’unanimité, et plusieurs se sont plaints d’être mis en danger. En effet, ni Walmart ni Kroger n’ont proposé jusqu’à présent de formation visant à préparer le personnel à ce type d’intervention.

Cette initiative, mise en place dans le secteur privé, contraste néanmoins avec l’immobilisme du Congrès américain, divisé sur le sujet et qui s’illustre conséquemment par son absence de réformes, après de longues années de tueries de masse. Le chef de la majorité au Sénat, le républicain Mitch McConnell, avait déjà affirmé qu’il n’envisagerait aucune mesure restrictive au niveau fédéral sans l’approbation du président Donald Trump. C’est conséquemment aux États, et le cas échéant aux entreprises privées, que revient la responsabilité de faire évoluer leurs règlementations en matière d’armes à feu.

Walmart et Kroger ne sont pas les premières à aller dans ce sens –Starbucks et Target les avaient précédées–, mais leur décision a un impact sur des millions de consommateurs, et notamment sur les populations rurales, dans la mesure où les enseignes contrôlent à elles deux un tiers du marché de l’épicerie aux États-Unis.

http://www.slate.fr/

Le T-Rex avait un système de climatisation dans la tête


Les T-Rex auraient peut-être un point en commun avec les alligators. Ces dinosaures auraient eu des ouvertures sur le haut du crâne qui pourrait comme pour les alligators agir comme un thermostat pour ajuster sa température au temps qu’il fait.
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Le T-Rex avait un système de climatisation dans la tête


Nathalie Mayer
Journaliste

    Des chercheurs semblent avoir enfin compris à quoi servaient les ouvertures présentent dans le crâne des Tyrannosaurus rex (T-Rex) : à maintenir une température corporelle acceptable. 

    Le Tyrannosaurus rex (T-Rex), l’un des plus grands carnivores terrestres ayant vécu sur notre Terre, présentait deux ouvertures sur le haut du crâne. Des ouvertures qui ont longtemps intrigué les chercheurs. Ils ont d’abord pensé qu’elles permettaient de retenir les muscles de la mâchoire surpuissante des mythiques dinosaures. Mais aujourd’hui, des scientifiques, issus notamment de l’université du Missouri (États-Unis), proposent une hypothèse totalement différente. Ces ouvertures correspondraient aux vestiges d’un système de climatisation interne.

    Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs se sont intéressés à d’autres Diapsides. Ces animaux vivent aujourd’hui encore avec des ouvertures semblables sur le haut de leur crâne. C’est le cas des alligators.


À l’image des alligators

« La température du corps d’un alligator dépend de celle de son environnement, explique Kent Vliet, biologiste à l’université de Floride. Et nous avons remarqué que lorsqu’il fait froid, les alligators présentent justement deux points chauds au niveau de ces ouvertures qu’ils ont aussi dans le crâne. En revanche, lorsqu’il fait plus chaud, ces ouvertures apparaissent sombres à la caméra thermique. Comme si elles se refermaient pour garder le corps de l’alligator au frais. »

Les alligators semblent donc bien présenter un système circulatoire à courants croisés. Une sorte de thermostat interne qui fonctionne grâce à des ouvertures dans le crâne remplies de vaisseaux sanguins. Un système que les chercheurs ne semblent avoir aucune réticence à transposer au cas du T-Rex.

https://www.futura-sciences.com/

Des nouveaux véhicules munis d’une alerte pour éviter d’oublier bébé


98 % des automobiles construites aux États-Unis ont accepté d’installer un dispositif d’alerte pour ne pas oublier un enfant à l’intérieur, mais seulement en 2025. Étant donné qu’il est question de sécurité pour les enfants d’être oublié dans les voitures quand il fait chaud, je trouve que c’est long 5 ans. Il y a quand même certaines compagnies qui ont pris de l’avant.
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Des nouveaux véhicules munis d’une alerte pour éviter d’oublier bébé



Des nouveaux véhicules munis d'une alerte pour éviter d'oublier

T. PLEYDELL VIA GETTY IMAGES



  • Tom Krishner



  • Associated Press

Cette année, 39 enfants sont morts aux États-Unis après avoir été oubliés dans une voiture par une journée chaude.

DÉTROIT – Dès 2025, tous les véhicules neufs vendus aux États-Unis seront munis d’alertes électroniques qui rappelleront au conducteur de vérifier à l’arrière pour s’assurer qu’un enfant ne s’y trouve pas. Une vingtaine de constructeurs automobiles, représentant 98% des véhicules neufs vendus, ont accepté d’installer un tel dispositif pour tenter d’enrayer ces tragiques oublis mortels.

Cette année, 39 enfants sont morts aux États-Unis après avoir été oubliés dans une voiture par une journée chaude. Le groupe de défense Kids and Cars affirme qu’un nombre record de 54 enfants ont été tués l’an dernier.

Les nouveaux dispositifs rappelleront au conducteur avec des alarmes visuelles et auditives de vérifier la banquette arrière chaque fois qu’il éteint le moteur du véhicule.

«Les constructeurs automobiles ont étudié différentes façons de s’attaquer à ce problème de sécurité, et cet engagement souligne à quel point les innovations et la prise de conscience peuvent aider les enfants en ce moment», affirme David Schwietert, PDG par intérim de l’Alliance of Automobile Manufacturers, un regroupement commercial comprenant une douzaine de compagnies automobiles.

Les membres de Global Automakers, une association de fabricants située à l’extérieur des États-Unis, participent aussi à cette initiative.

Les fabricants d’automobiles soulignent que cet engagement volontaire de leur part accélérera le processus d’installation de ces dispositifs dans les voitures, puisque la mise en place d’une réglementation gouvernementale pourrait prendre entre quatre et huit ans.

Tesla est la seule à ne pas avoir emboîté le pas, mais la compagnie ne fait partie d’aucune de ces associations.

Plusieurs constructeurs automobiles offrent déjà ce dispositif. General Motors, par exemple, a inclus ce genre d’alerte dans tous ses modèles de berlines quatre portes, de camions et de VUS 2019. Le système lance une alarme si les portes arrière ont été ouvertes avant d’entamer la route. Hyundai s’est déjà engagée à installer un système similaire dans tous ses véhicules d’ici 2022.

Une loi américaine

L’alliance automobile précise que cet engagement est un minimum, et que cela n’empêche pas les fabricants automobiles de développer des solutions plus sophistiquées. 

Un projet de loi qui obligerait de telles alertes dans les voitures est présentement à l’étude aux États-Unis.

Deux démocrates qui cautionnent ce projet de loi, Frank Pallone Jr, du New Jersey, et Jan Schakowsky, de l’Illinois, croient que cette solution est un pas dans la bonne direction. Ils ajoutent toutefois que l’histoire a démontré que les engagements volontaires ne mènent pas nécessairement à des actions concrètes.

Kids and Cars croit de son côté que cet engagement de la part de l’industrie automobile est une façon d’éviter qu’une loi avec des mesures contraignantes ne soit adoptée à ce sujet.

Le groupe ajoute qu’une telle alerte, qui retentirait chaque fois que le moteur serait éteint, ne permettrait pas de prévenir près du tiers des morts causées par la chaleur dans les autos, c’est-à-dire lorsque les enfants montent dans une voiture tout seuls et se retrouvent coincés à l’intérieur.

«Pour qu’un système soit efficace, il doit pouvoir détecter la présence d’un passager sur la banquette arrière, et non pas seulement avertir que quelqu’un pourrait s’y trouver», a précisé le groupe dans un communiqué.

Cet article de Associated Press a été traduit de l’anglais par le HuffPost Québec.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Anatis Bioprotection: la ferme où l’on fait pousser des acariens


    Une autre façon que le Québec travaille pour que les agriculteurs utilisent moins de pesticides, la ferme Anatis Bioprotection qui élève des insectes et des acariens dans le but d’être des prédateurs qui mangent des insectes ravageurs. On connait bien les trucs en jardinage d’attirer certains insectes, cette ferme le fait à plus grande échelle qui sont vendus à des agriculteurs

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    Anatis Bioprotection: la ferme où l’on fait pousser des acariens

    PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

    Alejandra Hilarion examine une feuille de haricot sous un microscope.

    (SAINT-JACQUES-LE-MINEUR) Dans une ancienne bergerie de Saint-Jacques-le-Mineur, en Montérégie, un groupe de passionnés s’est mis en tête d’élever des insectes et des acariens. L’objectif : les relâcher dans les champs et les serres afin qu’ils tuent les insectes nuisibles et réduisent ainsi l’utilisation de pesticides.

      • PHILIPPE MERCURE

        LA PRESSE

        ANDRÉ PICHETTE

        LA PRESSE

        « Ça adonne bien, je vais pouvoir vous les montrer, j’en ai plein qui ont émergé hier ! »

        Un éleveur est toujours fier de ses bêtes, et Mylène St-Onge ne fait pas exception. La jeune femme écarte un rideau de plastique et tend une boîte de Pétri qui semble à moitié remplie de fine suie noire.

        En s’approchant, on voit que cette suie grouille.

        « Ce sont eux, mes trichogrammes. Il y en a 400 000 ici », dit-elle.

        Mylène St-Onge est directrice de production et directrice scientifique chez Anatis Bioprotection, une ferme unique au Québec. Ici, les animaux se comptent par dizaines de millions. Ceux que vient d’exhiber Mme St-Onge sont des Trichogramma ostriniae. Ces petites guêpes, qui mesurent moins d’un millimètre, pondent leurs œufs dans ceux d’un papillon qui cause des maux de tête à bien des agriculteurs québécois : la pyrale du maïs.

        La suite de l’histoire est tragique. La larve de Trichogramma ostriniae se nourrit du futur embryon de la pyrale.

        « Elle tue le problème dans l’œuf, littéralement », lance Mylène St-Onge.

        L’affaire fait le bonheur des agriculteurs, à qui Anatis Bioprotection vend de petites « cartes » de carton remplies de nymphes de Trichogramma ostriniae. Les agriculteurs n’ont qu’à les accrocher à leurs plants, puis les insectes se répandent dans le champ. Selon l’entreprise, les petites guêpes d’Anatis Bioprotection sont déjà actives dans 30 % des surfaces de culture de maïs sucré du Québec.

        Réduire les pesticides

        Anatis Bioprotection a été fondée par Silvia Todorova, une chercheuse d’origine bulgare qui cherchait à mettre ses connaissances sur les insectes au service d’une agriculture moins axée sur les pesticides chimiques.

        « On ne peut pas éliminer complètement les pesticides, mais on veut au moins réduire ceux qui sont les plus toxiques. Il y a une grande place pour nous dans le groupe des néonicotinoïdes, qui tuent les abeilles et commencent à être interdits », explique la présidente de l’entreprise.

        En 2008, Mme Todorova a acheté une vieille bergerie « en mauvais état » à Saint-Jacques-le-Mineur, en Montérégie. Elle l’a peu à peu aménagée pour y élever autant des insectes que des acariens – ces bestioles microscopiques mieux connues pour se cacher dans nos draps et se nourrir de nos peaux mortes. L’entreprise compte aujourd’hui une douzaine d’employés à temps plein, en plus de nombreux étudiants qui viennent y mener des projets pour leurs études de maîtrise ou de doctorat.

        Chez Anatis Bioprotection, les insectes qu’on élève sont appelés « prédateurs ». Ils sont destinés à éliminer les « ravageurs » qui nuisent aux récoltes.

        « Les solutions biologiques, soyons clairs, ne tuent jamais 100 % des insectes. Mais ce n’est pas notre objectif de toute façon », dit Mme Todorova. 

        Nous sommes vraiment des écologistes, nous avons une philosophie qui est de réduire les populations de ravageurs pour les amener au seuil économique de nuisance supportable.

        À une époque où les espèces invasives causent des torts immenses aux écosystèmes, n’y a-t-il pas un risque à relâcher ainsi des insectes dans les champs ? Silvia Todorova assure que non. La plupart des insectes élevés ici sont indigènes et se trouvent donc déjà dans les écosystèmes. L’exception est la guêpe Trichogramma ostriniae, qui vient de Chine. Mylène St-Onge assure toutefois que celle-ci ne pond que dans les œufs de la pyrale du maïs et ne sort pas des champs.

        « Quand elle sort du maïs, elle ne trouve plus ses hôtes. Même si on lui met des œufs de pyrale dans la forêt, elle ne les trouve pas », explique celle qui a consacré son doctorat à l’élevage de ces petites guêpes.

        Compter les acariens

        L’un des grands défis de l’entreprise est qu’elle doit élever des insectes ravageurs (les méchants de l’histoire) afin de nourrir les prédateurs (les gentils). Avec toutes ces espèces qui se mangent les unes les autres et qui se ressemblent souvent beaucoup, il faut prendre d’immenses précautions.

        PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

        Une feuille de haricot peuplée d’acariens prédateurs élevés par Anatis Bioprotection. Cette feuille sera déposée dans la plantation du client de l’entreprise pour que les « bons » acariens qui s’y trouvent mangent les acariens ravageurs dont il souhaite se débarrasser. 

        « Ce n’est pas pour rien que nos espèces sont séparées. Idéalement, on aimerait avoir des pièces à pression négative, et du personnel dédié à chacune des espèces. En 10 ans, ça m’est arrivé une fois d’avoir une contamination », raconte Mylène St-Onge.

        Dans une petite salle entourée de rideaux de plastique transparent, Alejandra Hilarion examine une feuille de haricot sous un microscope. Sa tâche : compter les acariens qui s’y trouvent.

        «Je compte le nombre d’acariens ravageurs et le nombre d’acariens prédateurs. Ça prend un ratio précis avant de les envoyer au client », explique la jeune femme.

        Les quelques ravageurs qui restent sur la feuille ne sont pas un problème. Ils seront mangés par les prédateurs pendant le transport vers le client, qui déposera ensuite la feuille de haricot dans son champ ou sa serre pour que les « bons » acariens qui s’y trouvent aillent manger les « méchants ».

        L’entreprise travaille également sur d’autres solutions pour mieux répandre les insectes et les acariens dans les champs. Parmi celles-ci, on compte les drones, ainsi qu’un « bazooka à acariens » expérimental bricolé à partir… d’un souffleur à feuilles.

        PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

        Mylène St-Onge montre à notre photographe le « bazooka 
à acariens » testé par l’entreprise pour répandre les insectes
 et les acariens dans les champs.

        Depuis quelques mois, de nouveaux cultivateurs s’intéressent aux insectes et acariens d’Anatis Bioproctection : les producteurs de cannabis légal, qui n’ont pas le droit d’utiliser des pesticides chimiques sur leurs plants.

        « Quand j’ai acheté cette ferme en décomposition, je suis allée demander un petit prêt à Napierville, raconte Silvia Todorova. Quand je leur ai dit que je voulais élever des insectes, ils voulaient voir mes diplômes. Ils pensaient que j’étais folle ! Aujourd’hui, la jeune génération est beaucoup plus ouverte à essayer de nouvelles solutions. »

        https://www.lapresse.ca/