Le Saviez-Vous ► Quelle est la différence entre le Web et Internet?


Les termes Internet et Web ne sont pas des synonymes. L’un est la structure, un système de réseaux  et l’autre est comme une immense bibliothèque que l’on consulte.
Nuage


Quelle est la différence entre le Web et Internet?


Flickr/CC/WOCinTechChat

  • Par  Lucie Ronfaut

C’est en  en 1989 que Tim Berners-Lee a écrit le premier document qui donnera, plus tard, naissance au Web tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Quand on pense au Web, on imagine généralement nos sites préférés: Facebook, Instagram, Youtube, notre service de mail, des sites d’e-commerce que nous aimons fréquenter… Et, souvent, on pense que le Web est synonyme d’Internet, un autre mot utilisé pour désigner toutes ces activités en ligne. Pourtant, les deux termes désignent deux choses très différentes.

● Internet

Internet est un système de réseaux informatiques reliés entre eux. C’est d’ailleurs de là que vient son nom: Internet est la contraction d’«interconnected network», réseau interconnecté en anglais. Il est la structure qui permet d’envoyer des «paquets» d’informations d’un ordinateur à un autre, grâce à un système complexe d’adresses qui font parvenir ces informations au bon endroit. L’ancêtre d’Internet, baptisé ARPANET, a été inventé par le département américain de la Défense dans les années 1960. Il a d’abord été utilisé à des fins militaires, puis pour faciliter la transmission d’informations entre des universités et des centres de recherche. Internet permet l’utilisation de différentes applications, comme le mail ou le pair à pair, utilisé pour le partage de fichier. Or, l’une de ces applications est justement le World Wide Web.

● Le World Wide Web (ou Web)

On considère généralement que le Web est né en 1989. Il s’agit en fait de la date d’écriture du premier document décrivant ce qui sera appelé, par la suite, le World Wide Web. Son inventeur est Tim Berners-Lee, alors physicien au CERN, le Conseil européen pour la recherche nucléaire. Le Web permet de consulter des pages sur des sites, grâce à des navigateurs adaptés, et via des machines comme des ordinateurs ou des smartphones. Il s’agit un peu d’une immense bibliothèque de documents, qui repose sur les fondations complexes d’Internet. Le Web utilise de nombreuses technologies et protocoles pour être simple d’utilisation. C’est par exemple le cas de l’hypertexte, qui permet d’aller d’un site à un autre en cliquant sur un lien, ou les URL, qui identifient simplement l’adresse d’un site ou d’un contenu.

http://www.lefigaro.fr/

Le plus grand perroquet du monde mesurait un mètre de haut


Les paléontologues ont examiné un fossile d’un oiseau qu’ils ont trouvé en 2008. Aujourd’hui, ils ont découvert que l’os appartenait à un perroquet qui aurait existé, il y a 19 millions d’années. Sa grandeur est étonnante avec ces 1 mètres qui fait de lui le plus grand perroquet du monde.
Nuage


Le plus grand perroquet du monde mesurait un mètre de haut


Bien que grandement menacé, le kakapo est aujourd’hui le plus grand perroquet vivant. Mais Hercule, ce perroquet que des chercheurs ont identifié en Nouvelle-Zélande grâce à des os fossilisés, mesurait, semble-t-il, près de deux fois plus que le kakapo.

Une étude publiée par une équipe internationale de paléontologues révèle que les restes d’un perroquet géant ont été découverts fossilisés près de St Bathans au centre de l’Île-du-Sud de la Nouvelle-Zélande, une zone de fouilles riche en fossiles du Miocène, une ère remontant entre 5 et 23 millions d’années. « Hercule » — comme ils l’ont baptisé — mesurait près d’un mètre, pesait jusqu’à sept kilogrammes et vivait voilà 19 millions d’années. 

« Nous pensons qu’il était incapable de voler », a expliqué mercredi à l’AFP Paul Scofield, conservateur en chef au Musée de Canterbury.

Les scientifiques se sont fondés sur l’étude des os d’une patte, retrouvés en 2008. À l’époque, personne ne savait trop à quoi correspondait cette trouvaille, restée onze ans durant à prendre la poussière sur une étagère avant que des scientifiques ne s’y intéressent à nouveau cette année.

« L’idée qu’il puisse s’agir d’un perroquet géant ne nous avait pas effleurés, a poursuivi M. Scofield, nous pensions à une sorte d’aigle, jusqu’à ce que nous les examinions à nouveau ».

Le perroquet a reçu le nom d’Heracles inexpectatus en référence à sa taille, mais également au caractère inattendu de sa découverte. 

« Hercule, le plus grand perroquet connu, disposait sans aucun doute d’un bec énorme qui pouvait ouvrir en deux tout ce qu’il voulait et il a fort bien pu se régaler d’autre chose que de la nourriture habituelle des perroquets, peut être même d’autres perroquets », a expliqué Mike Archer, du Centre de recherches de paléontologie de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud.

En haut, un os fossilisé de Hercule, le perroquet géant de Nouvelle-Zélande. En bas, les os d’une patte de kakapo. © Flinders University

En haut, un os fossilisé de Hercule, le perroquet géant de Nouvelle-Zélande. En bas, les os d’une patte de kakapo. © Flinders University

    D’autres espèces inattendues à découvrir

    La Nouvelle-Zélande est connue pour ses oiseaux non volants aux dimensions imposantes comme le moa (Dinornis), disparu à la fin du XVIIIe siècle et qui mesurait jusqu’à 3,6 m de haut. 

    « Mais jusqu’à présent, personne n’avait découvert la trace d’un perroquet géant disparu, nulle part », a souligné Trevor Worthy, professeur associé à l’université Flinders (Australie). L’oiseau faisait à peu près deux fois la taille du kakapo, une espèce menacée de disparition qui était jusqu’alors le plus gros perroquet connu.“

    Chaque année nous apporte des révélations.

    « Nous fouillons ces dépôts fossiles depuis vingt ans et chaque année nous apporte des révélations sur de nouveaux oiseaux ou d’autres animaux, a-t-il ajouté. Il y a sans aucun doute encore bien davantage d’espèces inattendues à découvrir. »

    L’an dernier, les scientifiques avaient découvert les restes fossilisés d’une chauve-souris qui vivait il y a 16 à 19 millions d’années. L’animal, qui faisait trois fois la taille d’une chauve-souris contemporaine et pesait 40 grammes, avait la particularité de voler, mais aussi de parcourir le sol à quatre pattes.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Des os fossilisés d’un perroquet géant ont été retrouvés en Nouvelle-Zélande.

  • Baptisé Heracles inexpectatus, l’oiseau mesurait un mètre de haut, pesait jusqu’à sept kilogrammes et vivait il y a 19 millions d’années.

  • Des caractéristiques qui le propulsent au rang de plus grand perroquet du monde, devant le kakapo.

https://www.futura-sciences.com/

Donald Trump ne compte pas interdire les fusils d’assaut


Vous le croyez qu’il n’a pas l’appui politique ? Si Donald Trump pouvait mettre autant d’ardeur pour interdire les fusils d’assaut qui sont facilement accessibles et le plus utilisé lors des tueries de masses, cela ferait sûrement aurait fait la différence. Il aime mieux être la marionnette de la NRA. Barak Obama avait interdit la vente de d’armes a des gens ayant des problèmes mentaux, chose que Donald Trump a annulé. Même s’il remet cette interdiction, les tueurs ne sont pas tous des personnes ayant des problèmes mentaux déclaré. Il peut avoir un élément déclencheur, une radicalisation et surtout avec ses propos racistes et misogynes. Donald Trump a une responsabilité dans ces tueries, Pis de toute façon des fusils d’assaut, c’est quoi l’idée de vendre cela a des particuliers ?
Nuage


Donald Trump ne compte pas interdire les fusils d’assaut

Des partisans de Donald Trump sont venus à... (PHOTO REUTERS)

Des partisans de Donald Trump sont venus à la rencontre de manifestants anti-Trump mercredi à Dayton.

PHOTO REUTERS

Agence France-Presse
Washington

Donald Trump a affirmé mercredi qu’il n’y avait pas assez de soutien politique pour interdire la vente de fusils d’assaut utilisés lors de trois fusillades qui ont endeuillé les États-Unis en moins de 15 jours.

Le président américain a en revanche affirmé qu’il soutenait l’adoption d’une loi qui empêcherait les personnes souffrant de troubles mentaux de pouvoir acquérir des armes

«Il est important de vérifier les antécédents. Je ne veux pas mettre des armes dans les mains de gens instables mentalement, ou de gens enragés, ou haineux, de gens malades. Je suis complètement pour» une telle législation, a-t-il déclaré aux journalistes à Washington, avant de partir sur les lieux de deux fusillades qui ont fait 31 morts ce week-end.

Une des premières actions législatives de Donald Trump fut pourtant de renverser un règlement rédigé sous l’administration Obama qui restreignait ou interdisait l’accès aux armes d’assaut aux personnes souffrant de maladies mentales.

Deux jeunes tireurs ont, à moins de 13 heures d’intervalle, fait 22 morts à El Paso, dans le Texas, puis neuf à Dayton, dans l’Ohio. Avant ces tueries, un autre homme avait tué trois personnes à Gilroy, en Californie, le 28 juillet.

Tous trois étaient armés de fusils d’assaut facilement accessibles aux États-Unis. 

Interrogé sur sa volonté d’interdire ces armes, Donald Trump a écarté cette perspective.

«Je peux vous dire qu’il n’y a pas d’appétit politique pour le faire pour l’instant», a-t-il répondu.

«Je ne peux faire que ce que je veux. Je pense qu’il y a un grand appétit pour faire quelque chose pour s’assurer que les gens instables mentalement et gravement malades ne possèdent pas d’armes à feu. Et je n’ai jamais vu un appétit aussi fort qu’en ce moment», a souligné Donald Trump. 

Des fusils d’assaut ont été employés dans les fusillades les plus meurtrières de la dernière décennie. 

Après chaque tuerie, le soutien pour leur interdiction – comme ce fut le cas de 1994 à 2004 -monte mais les sondages fluctuent. 

En mai, 63% des personnes interrogées étaient favorables à l’interdiction de leur vente, selon un sondage Quinnipiac. 

Après le massacre de 58 personnes perpétré par un homme armé d’une vingtaine de fusils d’assaut à Las Vegas le 1er octobre 2017, lors d’un concert country, un sondage Gallup avait montré une Amérique divisée à part égale pour ou contre l’interdiction complète de leur fabrication, vente ou possession. 

Mais dans un même sondage mené en octobre 2018, seuls 40% soutenaient une telle interdiction.

https://www.lapresse.ca

La photo d’un Noir tenu avec une corde par la police montée provoque un tollé


Même si le jeune homme a été arrêter au Texas pour une violation de propriété et qu’il n’y avait pas d’auto-patrouille ou autre véhicules de disponible, le fait d’avoir pris la décision d’amener le suspect Noir attacher à une corde escortée par deux policiers à cheval est une très mauvaise idée. C’est inadmissible. Aurait-il fait la même chose pour un blanc ? Peut-être, mais quoiqu’il en soit, cela ne devrait plus jamais se produire, c’est dégradant et rappelle le temps de l’esclavagiste.
Nuage


La photo d’un Noir tenu avec une corde par la police montée provoque un tollé

Le chef de la police d'une ville du Texas s'est excusé face à l'indignation... (PHOTOS TIRÉES DE TWITTER)


PHOTOS TIRÉES DE TWITTER


Agence France-Presse
Washington

Le chef de la police d’une ville du Texas s’est excusé face à l’indignation suscitée par une photo de deux de ses agents escortant un Noir tenu par une corde alors qu’eux-mêmes montaient à cheval.

De nombreux internautes ont été choqués par cette photographie devenue virale, évoquant selon eux l’époque abhorrée des lynchages dans l’Amérique esclavagiste.

Le suspect, Donald Neely, arrêté pour une violation de propriété et menotté, aurait normalement dû être conduit au poste de police dans un véhicule à moteur, mais seulement des agents de la police montée étaient disponibles, a justifié lundi soir Vernon Hale, le chef de la police de Galveston.

Donald Neely a donc été escorté à pied, tenu par une corde, entre deux agents montés à cheval.

« Même s’il s’agit d’une technique enseignée et la meilleure des pratiques dans certaines circonstances, j’estime que nos agents ont pris une mauvaise décision », a déclaré le responsable policier dans un communiqué publié sur Facebook.

De nombreuses personnes ont demandé que les agents soient sanctionnés voire renvoyés de la police pour avoir infligé à M. Nelly ce traitement dégradant, rappelant les esclaves enchaînés, les Noirs lynchés ou encore les condamnés volontairement exhibés sur la voie publique.

« Nous sommes en 2019, pas 1819 », a ainsi réagi James Douglas, président de l’antenne de Houston de la NAACP, la première organisation de défense des Noirs américains, cité dans le quotidien Houston Chronicle.

« Un homme noir traîné par une corde par des agents de police, en 2019. […] On doit dénoncer ce dont il s’agit : du racisme à l’oeuvre », a de son côté commenté le Texan Beto O’Rourke, candidat démocrate à la présidentielle de 2020.

Le chef policier Vernon Hale a fait savoir qu’il avait décidé de mettre un terme à cette méthode pour convoyer des personnes interpellées. 

« D’abord et avant tout il est de mon devoir de m’excuser auprès de M. Neely pour cet embarras inutile », a-t-il ajouté.

https://www.lapresse.ca/

De la poussière de la campagne contre l’asthme


D’après une étude que les enfants vivant dans des maisons rurales seraient moins susceptibles d’avoir l’asthme que ceux qui habitent dans les maisons urbaines. Pourquoi pas !! La pollution n’est pas la même à la campagne que dans la ville.
Nuage


De la poussière de la campagne contre l’asthme

Des chercheurs finlandais ont montré qu'en saupoudrant de... (PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE)


Des chercheurs finlandais ont montré qu’en saupoudrant de la poussière de maisons rurales dans un appartement urbain, on peut prévenir l’asthme.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

MATHIEU PERREAULT
La Presse

On savait déjà que les enfants des campagnes souffrent moins souvent de l’asthme que ceux des villes. Des chercheurs finlandais sont allés plus loin : ils ont montré qu’en saupoudrant de la poussière de maisons rurales dans un appartement urbain, on peut prévenir l’asthme.

Explications.

La théorie de l’hygiène

À partir des années 70, les pneumologues occidentaux ont observé une montée en flèche de l’asthme. La théorie de l’hygiène, théorie selon laquelle un excès d’hygiène est associé à une augmentation des pathologies, a été proposée dans les années 90 quand on a observé après la réunification que les Allemands de l’Est avaient beaucoup moins d’asthme que ceux de l’Ouest. Certains épidémiologistes ont fait un lien avec la pollution plus importante à l’Est. D’autres études ont montré que les enfants grandissant sur les fermes aux États-Unis avaient moins d’asthme que ceux des villes. Mais l’étude de Pirkka Kirjavainen, de l’Institut national de la santé de Finlande, est la première à mener ces observations à leur conclusion logique.

« Il y a encore des études qui ne voient pas plus d’asthme en ville qu’à la campagne », souligne le Dr Kirjavainen, qui est l’auteur principal de l’étude publiée à la mi-juin dans la revue Nature Medicine. « Alors, nous avons décidé de faire des études plus poussées sur les biomarqueurs de l’asthme chez les enfants des campagnes et des villes, et surtout de voir si reproduire l’environnement microbien rural dans un appartement urbain protégeait les petits citadins de l’asthme. Dans les deux cas, nous avons des résultats qui appuient clairement la théorie de l’hygiène. »

Le paradoxe de l’air pur

N’est-il pas paradoxal que l’« air pur » des campagnes soit bénéfique justement par ses contaminants ?

« En effet, on peut voir ça de cette façon », dit le Dr Kirjavainen, qui a collaboré avec des collègues d’une dizaine d’universités allemandes et américaines. « Mais personnellement, je ne vois pas les microbes comme des contaminants. L’air des campagnes a plus de microbes animaux et végétaux, mais moins de microbes d’origine humaine. »

N’y a-t-il pas davantage de risque de tomber malade à cause de microbes d’animaux de ferme ?

« Nous n’avons pas examiné spécifiquement les autres maladies, mais tous les enfants étaient généralement en bonne forme, mis à part l’asthme de certains, dit l’épidémiologiste finlandais. L’air des fermes a d’autres bénéfices, de toute façon. »

Peut-on déjà penser à des administrations préventives de microbes ruraux pour les bébés citadins ?

« Il faut encore faire d’autres études, dit le Dr Kirjavainen. Nous faisons une étude pour voir si les microbes du plancher, qui sont plus susceptibles d’être en contact avec un bébé qui rampe, sont plus importants que ceux des meubles. Et nous testons la possibilité d’un vaporisateur nasal contenant des microbes ruraux. »

Planchers et matelas

L’étude, qui portait sur les maisons de 1500 enfants finlandais et 1000 enfants allemands suivis depuis leur naissance, a analysé les microbes de la poussière du salon des maisons. Pourquoi pas le matelas ou les meubles ?

« Dans la portion allemande de l’étude, il y avait également une analyse des microbes des matelas, dit le Dr Kirjavainen. Mais les matelas contenaient beaucoup des microbes de l’enfant, alors l’exposition aux nouveaux microbes se faisait surtout ailleurs, et principalement près du plancher. »

https://www.lapresse.ca

Affaiblie, la NRA n’a pas dit son dernier mot


À lire ce texte, est horripilant. Les Américains, ont-ils vraiment le choix d’élire un gouvernement qui leur convient mieux ? Ou du moins le moins pire ? Aux États-Unis, le droit d’avoir une arme est difficile à contrôler. La NRA contrôle e t finance le partie politique qui est plus suceptibles de servir leurs intérêts. Bien qu’ils ont passé de durs moments, une baisse de rentabilité, ils continuent quand même à bloquer tout ce qui peuvent leur nuire. Quand Donald Trump, au lieu de donner les vraies causes du terroriste blanc au pays, ils accusent à la maladie mentale, l’immigration et les jeux vidéos. Bref, il est clair qu’un vrai contrôle des armes ne se fera pas avec Donald Trump au pouvoir et la NRA avec ses marionnettes.
Nuage


Affaiblie, la NRA n’a pas dit son dernier mot

La Chambre des représentants a adopté en février... (PHOTO THE NEW YORK TIMES)

La Chambre des représentants a adopté en février un projet de loi pour étendre les contrôle des antécédents des acheteurs à toutes les ventes d’armes. Mais le texte est bloqué au Sénat par les républicains.

PHOTO THE NEW YORK TIMES

MICHAEL MATHES, CHARLOTTE PLANTIVE

Agence France-Presse

Washington

Miné par des querelles intestines et des finances en berne, le puissant lobby des armes NRA a connu de meilleurs jours, mais la réaction de Donald Trump aux fusillades du week-end montre que son message reste dominant à Washington.

La National Rifle Association, un petit groupe de chasseurs fondé en 1871, a opéré un virage politique dans les années 70 et s’est imposée comme l’un des plus redoutables groupes de pression aux États-Unis, bloquant toute tentative de réglementer le marché des armes à feu.

Depuis des mois, elle traverse toutefois une crise inédite avec des démissions en série, une baisse de ses recettes et la montée en puissance de ses détracteurs.

Lors des élections de mi-mandat, en novembre, elle a dépensé nettement moins que pour d’autres scrutins et des parlementaires favorables à un meilleur encadrement des ventes d’armes l’ont emporté face à ses candidats de prédilection.

Ses opposants en ont conclu que l’emprise du lobby sur Washington commençait à se desserrer.

La réaction des républicains aux massacres d’El Paso et Dayton, qui ont fait 31 morts, semble montrer qu’ils sont allés un peu vite.

Lundi, le président Donald Trump a, une nouvelle fois, réduit les drames à un problème de «jeux vidéo» et de «maladie mentale», reprenant l’argumentaire de la NRA pour qui «ce ne sont pas les armes mais les hommes qui tuent». 

Le lobby a immédiatement félicité le locataire de la Maison-Blanche pour ce discours, jugeant qu’il répondait «aux causes profondes» des fusillades qui endeuillent régulièrement l’Amérique.

Ailleurs dans les rangs républicains, plusieurs élus ont également imputé la violence aux «écrans» (le représentant Steve Scalise) ou même aux «partisans des drag queens» (l’élue de l’Ohio Candice Keller), sans jamais évoquer les fusils utilisés par les tueurs.

Enquête judiciaire

Pour le sénateur Bernie Sanders, un des favoris de la primaire démocrate, le président était «face à un choix», mais il «a décidé de rester du côté de la NRA, dont les lobbyistes et les contributions financières contrôlent le parti républicain».

Depuis des années, la NRA investit massivement dans les campagnes électorales. Elle a ainsi apporté 30 millions de dollars à Donald Trump lors de la présidentielle de 2016. Elle décerne aussi des «notes» aux candidats; un mauvais score peut coûter cher électoralement.

Mais ses finances se portent moins bien. De son propre aveu, les contributions de ses donateurs ont baissé de 26 millions, soit 2% entre 2016 et 2017.

En conséquence son déficit s’est creusé, passant de 14,8 millions en 2016 à 31,8 millions l’année suivante, bien qu’il n’y ait pas eu d’élections majeures en 2017, selon un audit obtenu par l’organisation OpenSecrets qui enquête sur l’argent en politique.

En interne, les dépenses de certains dirigeants ont fait grincer des dents, tout comme son positionnement très à droite. Ces querelles ont poussé plusieurs responsables à la démission, dont son président Oliver North, et entraîné l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ses finances.

La NRA a également rompu les ponts avec l’entreprise chargée de ses efficaces campagnes de communication et a dû arrêter ses programmes télévisés en direct, NRATV.

Immobilisme

«La NRA n’a jamais été aussi faible», a déclaré l’élu républicain Peter King au journal The Hill. «Ils sont affaiblis et nous tous, y compris le président, devrions en profiter», a-t-il ajouté.

Dans la même veine, le sénateur républicain Lindsey Graham, très proche de Donald Trump, a annoncé lundi qu’il allait introduire un projet de loi pour autoriser la confiscation des armes aux personnes soupçonnées de poser un danger pour les autres ou pour elles-mêmes.

Dans leur camp, l’immobilisme reste cependant la norme.

La Chambre des représentants, aux mains des démocrates, a adopté en février un projet de loi pour étendre les contrôle des antécédents des acheteurs à toutes les ventes d’armes. Le texte est bloqué au Sénat, dont le leader républicain Mitch McConnell, noté A+ par la NRA, refuse de l’inscrire à l’ordre du jour.

Selon la chaîne CNBC qui cite des documents confidentiels, la NRA, qui revendique toujours cinq millions de membres, a encore dépensé 1,6 million de dollars cette année pour inciter les membres du Congrès à rejeter ce texte.

https://www.lapresse.ca/