Le désespoir climatique est une dépression face aux changements climatiques. Avec tout ce que l’on peut lire, ce que nous voyons et ressentons, nous sommes pour la plupart conscient que nous entamons bel et bien ce changement et qu’il est trop tard pour reculer. Cela, veut-il dire que nous devons rester des spectateurs ? Bien sûr que non. Même si nous ne pouvons pas reculer, nous pouvons probablement atténuer les effets.
Nuage
Pourquoi le désespoir climatique doit nous conduire à l’action
«C’est super douloureux d’être un humain à ce moment de l’histoire». | StockSnap via Pixabay
Repéré par Robin Lemoine
Repéré sur Vice
La planète va mal, on le sait et cela nous déprime. Mais au lieu de ne rien faire, agissons.
Si le réchauffement climatique est une force imparable qui exterminera l’humanité, pourquoi continuer à se battre pour sauver la planète? Pourquoi continuer à faire des enfants, à travailler? Pourquoi, tout simplement, continuer à vivre?
Si ces questions vous ont déjà traversé l’esprit, vous faites peut-être partie des personnes qui souffrent de ce que l’on appelle le désespoir climatique.
«C’est super douloureux d’être un humain à ce moment de l’histoire, déclare à Vice Renee Lertzman, spécialiste en sciences sociales et en psychologie et auteure de l’ouvrage Environmental Melancholia. «C’est une expérience surréaliste, car nous sommes toujours dans le même système où les gens conduisent, continuent de manger beaucoup de viande et agissent comme si c’était normal. Pour certaines personnes, ce sentiment est incompatible avec la poursuite des activités de la vie quotidienne.»
Mais le désespoir climatique va bien au-delà de la crainte des décisions difficiles qu’il faudrait prendre et de notre capacité à les mettre en place. Au lieu de nous rallier, cet état d’esprit nous pousse à abandonner.
Le simple fait de lire des articles sur le sujet peut produire des réactions proches de la dépression. Katerina Georgiou, thérapeute londonienne, indique que ce phénomène est «habituellement lié à des personnes qui présentent déjà des signes d’anxiété», mais que celui-ci empire la situation.
Désespérer, mais agir
Le rapport de l’ONU sur l’incapacité probable de l’humanité à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici à 2100, et celui concernant le million d’espèces sur le point de disparaître en raison de la dégradation de l’environnement causée par l’homme, illustrent à la fois une prise de conscience et une idée qu’il est dèjà trop tard.
Si le désespoir engendre l’inaction, c’est évidemment un problème.
Pour Renee Lertzman, «nous devons traduire notre inquiétude –notre désespoir, notre colère, nos sentiments– en action».
Heureusement, cette prise de conscience écologique est de plus en plus importante et des pays ainsi que des entreprises se retrouvent obligées de changer leur comportement.
Alors, au lieu de désespérer il faudrait appréhender cette réalité comme un malaise utile. C’est ce que conseillent quatre sociologues dans l’essai The Useful Discomfort of Critical Climate Social Science.
Le problème est que nos hommes politiques ne doivent pas être assez désespérés..
Pour ne pas sombrer dans une morosité vertigineuse, il faut agir, se mobiliser, s’impliquer …