Le temps devient notre passé. Des moments qui ne reviendrais plus jamais qu’ils soient bons ou mauvais
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Le temps s’efface
Le temps passe. Et chaque fois qu’il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s’efface.
Jules Romains
J’aime bien les termes Mcinterdit et Mcdistance pour parler des endroits qu’il n’existe aucun McDonald’s. Pour des raisons économiques ou politiques, certains pays ont volontairement choisi d’exclure cette multinationale. D’autres par contre, les McDo ne sont pas rentable. Quoiqu’il en soit, c’est une bonne chose pour ces pays qu’ils n’ont pas ce genre de malbouffe.
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9 pays qui ont fermé la porte à McDonald’s
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Meghan Jones
Contre toute attente, McDonald’s, le géant de la restauration rapide, n’est pas le bienvenu partout
McInterdit
Aux États-Unis, on trouve toujours un McDonald’s dans un rayon d’environ 150 km, quand ce n’est pas à quelques coins de rue. Il y en a plus de 1400 au Canada. D’où la surprise d’apprendre qu’il existe des pays qui n’en ont pas un seul. Dans le cas de ces nations, il semble que la situation économique ou politique soit parvenue à tenir la célèbre arche dorée à distance.
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Bermudes
Jusqu’en 1995, il n’y avait qu’un seul McDonald’s dans cet archipel de l’océan Atlantique. Et aujourd’hui, c’est le vide. Une loi des années 70 y interdisait toute chaîne de restauration rapide étrangère. McDonald’s avait réussi à la contourner en 1985 en s’installant dans une base aéronavale américaine. Cependant, en 1995, la base ainsi que son McDo ont été fermés. Selon mic.com, la franchise de McDonald’s a tenté de faire un retour en 1999, mais la loi a primé.
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Iran
Au cours des dernières années, les relations entre le Moyen-Orient et les États-Unis ont été très tendues, et les franchises occidentales comme McDonald’s en ont fait les frais. Il ne s’est ouvert aucun nouveau McDo en Iran depuis 1979. Toutefois, dans la perspective d’une nouvelle relance diplomatique entre les deux pays, on a parlé d’un possible retour de Ronald McDonald dans les lieux. Mais la création d’un substitut iranien nommé Mash Donald’s ne facilite pas la démarche.
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Macédoine
Ce petit pays européen situé dans les Balkans possédait exactement sept restaurants McDonald’s, dont la plupart dans la capitale, Skopje. Pourtant, en 2013, le responsable macédonien de McDonald’s a perdu sa licence, ce qui a entraîné la fermeture définitive de tous les restaurants dans ce pays. On a parlé d’une dispute entre les franchisés et la direction de McDonald’s/Europe.
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Yémen
Au départ, McDonald’s ne trouvait pas la situation économique du Yémen assez stable pour s’y installer à long terme. De plus, des groupes extrémistes avaient menacé McDonald’s d’une éventuelle riposte partisane en cas d’implantation de sa part. On comprend le problème…
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Monténégro
En 2003, McDonald’s a ouvert un petit restaurant dans cette petite république dans le but d’évaluer un possible marché. En dépit du grand succès de ses aliments emblématiques auprès de la population, le gouvernement s’est ligué avec les commerçants locaux pour bloquer son implantation. Et depuis, la franchise a gardé sa McDistance…
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Corée du Nord
Sans étonnement, cet état totalitaire s’oppose à toute forme de commerce américain incluant McDonald’s. Cependant, d’après le journal The Telegraph, des officiels du gouvernement nord-coréen auraient importé en douce des aliments de McDonald’s depuis la Corée du Sud pour leur propre consommation.
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Zimbabwe
En 2000, McDonald’s était en plein processus d’implantation dans ce pays africain lorsque ce dernier s’est retrouvé en pleine débâcle économique (le Zimbabwe, pas McDo…) Le personnel de McDonald’s a rapidement quitté les lieux, et le Zimbabwe est resté sans McDo. La rumeur veut qu’il s’essaie à nouveau, même si McDonald’s International Franchising affirme n’avoir aucun projet en ce sens. Saviez-vous qu’il existe une capitale américaine où il n’y a pas de McDonald’s. (Oui, il n’y en a qu’une !) : Montpelier, Vermont.
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Bolivie
McDonald’s n’a pas eu besoin de se faire interdire dans ce pays sud-américain pour fermer son dernier restaurant en 2002, à la suite d’un long conflit avec le gouvernement bolivien. Selon The Daily Meal, l’échec de McDonald’s vient du refus du peuple bolivien de dépendre d’une multinationale pour ses hamburgers.
Et le président bolivien actuel a déclaré que cette chaîne « n’était motivée que par ses gains et ses profits et pas du tout par la santé de la population ».
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Islande
Tout comme le Zimbabwe, l’Islande a subi une crise économique majeure qui a repoussé McDonald’s de ce pays insulaire. Mais à l’encontre du Zimbabwe, l’Islande avait déjà un McDonald’s dans sa capitale avant le krach financier de 2009. Il semble bien que le gouvernement n’ait pas encouragé les Joyeux Festins dès le départ, car l’Islande se caractérise par sa tendance pro santé. Malgré ceci, il se pourrait que l’Islande change de cap. En effet, McDonald’s aurait, selon Iceland Mag, un projet de développement en cours.
Un centre d’emploi pour autiste a pris son élan en Allemagne et depuis, il s’est implanter dans divers pays comme la France, les États-Unis, le Canada. Cela permet aux autistes d’avoir un emploi. Ces gens sont intelligents, et mêmes parfois plus que la norme et ils sont méticuleux même si le travail est répétitif.
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L’informaticien David Condamines est l’un des travailleurs placés par l’agence québécoise Auticonsult, spécialisée dans le placement d’autistes Asperger.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
TRISTAN PÉLOQUIN
La Presse
Ils ont souvent le regard fuyant et peinent à socialiser, mais ils sont aussi méticuleux et redoutables pour trouver des anomalies au milieu de données abstraites. L’agence québécoise Auticonsult, spécialisée dans le placement d’autistes Asperger, mise sur les qualités atypiques de ces personnes hors normes pour leur permettre de sortir de l’isolement.
David Condamines le reconnaît sans détour : son parcours postsecondaire a été difficile.
« Je me suis cassé les dents. Je n’étais pas prêt à ça. Je m’enfonçais dans mes difficultés d’adaptation », dit le jeune homme, qui a abandonné ses études pendant près de 10 ans avant de les terminer en avril dernier, à 32 ans, pour « venger l’échec ».
À l’exception de son débit saccadé et de son regard nerveux, comme s’il craignait toujours de dire quelque chose qui dérange, rien n’indique que l’informaticien est ce qu’on appelle un Asperger.
« Pour moi, la socialisation, ce n’est pas du tout évident. J’aime plus être dans ma bulle », admet-il.
Ce trait, typique des Asperger, est souvent ce qui les place dans une situation de rejet. Ils ont pour la plupart une intelligence normale, voire supérieure pour les tâches nécessitant des habiletés techniques ou logiques. Mais leurs capacités limitées à lire le langage non verbal et les émotions des autres provoquent souvent des conflits.
Résultat : de 10 à 25 % seulement des personnes Asperger occupent un emploi à temps complet au Canada, estime l’agence Auticonsult.
Fraîchement installée au Québec, la firme spécialisée dans le placement professionnel d’autistes est née en Allemagne, en 2011, et s’est déployée dans une quinzaine de pays, dont la France, le Royaume-Uni, la Suisse, les États-Unis et le Canada. Elle a jusqu’à maintenant réussi à placer plus de 200 autistes au travail, principalement dans des postes en informatique.
Avec l’aide d’un coach
Pour y arriver, elle jumelle les travailleurs autistes avec un coach, qui les aide à naviguer dans l’univers professionnel et participe au processus d’entrevue
« C’est un filet de sécurité, au cas où je trébuche, illustre David Condamines, qui a trouvé un emploi dans une entreprise d’optométrie de Longueuil en mai dernier grâce à Auticonsult. Nous avons travaillé sur la façon de me présenter. Depuis mon embauche, on se voit une fois par semaine, et on évalue mon niveau de stress dans l’entreprise. »
Le coach s’assure aussi que tous les employés comprennent que leur nouveau collègue est autiste et peut agir différemment.
« Comme les gens le savent, ils peuvent passer à autre chose et alors se concentrer uniquement sur la personne qu’ils ont en face d’eux », explique le coach André Bélanger, un psychoéducateur qui suit actuellement trois autistes en entreprise pour Auticonsult.
Les travailleurs Asperger ont la réputation d’être particulièrement méticuleux dans les tâches perçues comme ennuyeuses et répétitives par les autres employés.
« C’est un piège pour les Asperger d’essayer d’agir comme des neurotypiques [nom donné par les autistes aux personnes « normales »]. Leur différence est une plus-value. Ils ont une capacité d’attention hors du commun, et un souci du détail qui est très précieux dans le domaine de l’information », affirme M. Bélanger.
Des employeurs réticents
Les travailleurs autistes placés par Auticonsult demeurent des consultants pour l’agence, qui est leur véritable employeur. L’entreprise compte notamment Desjardins parmi ses clients et est actuellement engagée dans une démarche pour trouver d’autres employeurs potentiels désireux d’embaucher des personnes Asperger.
« Nous sommes en concurrence avec une trentaine d’autres agences de placement spécialisées en informatique. Personne ne nous dit non, mais peu d’employeurs disent oui. Ça demeure un défi de convaincre les entreprises de faire le saut », reconnaît Alain Bessette, directeur du développement de l’entreprise.
« Notre meilleur argument dans le contexte actuel de pénurie de main-d’oeuvre, c’est de leur souligner à quel point les Asperger sont loyaux quand ils se sentent bien traités, dit M. Bessette. Ils ne quitteront jamais un emploi où ils se sentent bien. Ça aussi, ça fait partie de leurs traits particuliers. »
Les conséquences des changements climatiques dans l’archipel norvégien à un effet direct sur les rennes. Ils sont plus nombreux à se réunir sur le même territoire et avec le gel et dégel, la nourriture est emprisonnée dans la glace, laissant le lichen d’une piètre qualité. Il y a donc beaucoup plus de rennes qui meurent de faim l’hiver dernier
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L’écologiste Ashild Onvik Pedersen examine la carcasse d’un renne découverte sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique.
PHOTO AFP
Quelque 200 rennes ont été retrouvés morts de faim sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique, un nombre inhabituellement élevé qui s’explique par les changements climatiques dans la région, a indiqué lundi l’Institut polaire norvégien.
Au cours de leur cartographie annuelle de la population de rennes sauvages sur ce groupe d’îles, situées à quelque 1200 km du pôle Nord, trois chercheurs de l’Institut polaire ont recensé cet été environ 200 cadavres de cervidés, morts de faim au cours de l’hiver passé.
Cheffe du projet de recensement, Åshild Ønvik Pedersen voit dans ce « très haut degré de mortalité » une conséquence du réchauffement climatique, deux fois plus rapide dans l’Arctique que dans le reste du monde selon les climatologues.
«Cette année, on a observé une mortalité très élevée des animaux et cela est dû à des pluies abondantes qui leur posent problème», a-t-elle expliqué.
«Le changement climatique fait qu’il pleut beaucoup plus. La pluie tombe sur la neige et forme une couche de glace sur la toundra, ce qui fait que les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises», a-t-elle ajouté.
Les rennes se nourrissent généralement de lichen et autres pousses végétales qu’ils dénichent l’hiver à travers la neige grâce à leurs sabots. Les alternances de gel et de redoux peuvent cependant former une ou plusieurs couches de glace impénétrables qui les privent de nourriture.
Que des animaux meurent de faim est courant, souligne Mme Ønvik Pedersen, mais un tel niveau de mortalité n’a été enregistré qu’une seule fois, à l’issue de l’hiver 2007-2008, depuis que la population des rennes du Svalbard a commencé à faire l’objet d’un suivi il y a 40 ans.
Cette mortalité élevée est aussi due à une nette augmentation sur l’archipel norvégien du nombre de rennes qui entrent ainsi en compétition pour les mêmes zones de pâture, a précisé la chercheuse.
Selon l’Institut polaire norvégien, le nombre de rennes au Svalbard, un territoire grand comme deux fois la Belgique, a doublé depuis les années 80 – là aussi en partie en raison du changement climatique et d’étés plus chauds – pour atteindre aujourd’hui environ 22 000 têtes.
Un coiffeur en France a eu l’idée de recycler les cheveux, il a été patient et son projet est en train d’aboutir. Son idée est d’utiliser les déchets capillaires comme filtre dépolluant, 1 kilo de cheveux peut absorber 8 litres de pétrole, puis après être lavé peut être réutilisé comme renforcement dans certains matériaux comme le béton. Il est aussi un excellent isolant thermique et phonique. Les cheveux peuvent aussi absorber des carburants et des crèmes solaires qui nuisent à l’environnement marin. Si son projet donne de bon résultats, cela intéressé d’autres coiffeurs à travers le monde.
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Par Juliette de Guyenro
L’association Coiffeurs Justes fondée en 2015 par Thierry Gras s’est engagée à rendre le cheveu écolo. Aujourd’hui, c’est 140 salons adhérents qui récupèrent les cheveux coupés et les stockent pour les recycler. L’association espère bientôt pouvoir fabriquer des filtres dépolluants avec les cheveux récoltés par les coiffeurs.
« La première fois que j’ai parlé de mon projet, on m’a regardé comme un hurluberlu. »
Thierry Gras est gérant d’un salon de coiffure à Saint-Zacharie quand il décide de créer en 2006 le label Hairdresser Fair pour promouvoir l’équité des tarifs homme-femme et le recyclage du cheveu. L’équité des tarifs est vite mise en place, mais le recyclage pose plus de difficultés. Aucune entreprise ne se charge alors des déchets capillaires des salons. Il décide donc de monter l’association Coiffeurs Justes en 2015. Son but : rendre le secteur de la coiffure écolo et trouver des solutions durables pour l’environnement. C’est le premier projet de ce type, et surtout le premier à aboutir. Il y a trois ans, il reçoit une subvention de 14 000 euros du programme européen LEADER +. Depuis, l’association grandit et le recyclage des cheveux prend de l’ampleur.
220 coupes nécessaires pour récolter 2 kilos
En France, entre 3 000 et 4 000 tonnes, soit 50 000 à 70 000m2 de cheveux sont ramassés chaque année dans les salons de coiffure.
« Quand je voyais tous les cheveux qu’on récupérait, je trouvais ça aberrant qu’on n’en fasse rien » raconte-t-il à GEO.fr. De plus, le traitement des cheveux par le coiffeur est facile et rapide. « Le cheveu est une matière première particulièrement simple à récolter. Aussi tôt qu’il est coupé, il est déjà propre et trié, il n’y a plus qu’à le ramasser par terre. »
Les cheveux coupés sont collectés sur le sol du salon et mis directement dans des sacs financés par les marques de produits comme Jacques Seban. Chaque sac est ensuite envoyé chez Thierry Gras qui les stocke dans un hangar en attendant de trouver des entreprises intéressées pour retraiter ces déchets. Un sac équivaut à 2kg de cheveux, soit 220 coupes et un coiffeur a besoin d’un mois en moyenne pour remplir un sac. Pour l’instant, c’est une tonne au total qui a été récoltée et qui attend d’être recyclée chez le fondateur de Coiffeurs Justes.
Le coût du recyclage supporté par les salons
Mais ce processus à un coût qui est pour l’instant pris en charge par les salons de coiffure. Selon Mondial Relay, l’envoi de 2 kg de cheveux, soit un sac de recyclage, coûterait 6 euros en moyenne. Une surcharge financière que les salons doivent assumer. Certains gérants ont trouvé des alternatives pour diminuer les frais, notamment l’éco-participation payée par les clients qui leur permet de contribuer financièrement au processus. D’autres encore ont installé des urnes dans lesquelles les clients peuvent mettre le montant qui leur convient dans le but d’aider le salon à traiter ses déchets.
Afin de développer son projet et trouver des solutions pour permettre aux salons de recycler à moindre coût, Thierry Gras rencontre parfois des élus et essaie de faire connaître son association. Et ça paie. En juin 2019, une rencontre avait été organisée avec la secrétaire d’Etat au ministère de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson. Malheureusement annulée, il ne désespère pas.
« Ce n’est que partie remise, on compte bien continuer les démarches. »
1 kilo de cheveux = 8 litres de pétrole pompés
Si Thierry Gras est aussi déterminé, c’est que le jeu en vaut la chandelle. En effet, le cheveu constitue une matière première particulièrement intéressante à recycler. Il possède de nombreuses qualités qui peuvent en faire un isolant ou un filtre dépolluant très efficace, notamment pour absorber les hydrocarbures. Le cheveu est tout d’abord lipophile, ce qui signifie qu’il absorbe le gras, mais aussi le pétrole.
« Avec un kilo de cheveux, on peut pomper jusqu’à 8 litres de pétrole » estime Thierry Gras.
En le recyclant, il serait donc possible de créer des filtres absorbants pour nettoyer les eaux des hydrocarbures. De plus, le cheveu peut être lavé et réutilisé dans d’autres buts, notamment le renforcement de certains matériels en plastique ou en béton : un cheveu peut supporter jusqu’à 100 grammes, ce qui en fait un matériau très solide.
Enfin, il constitue un isolant thermique et phonique efficace.
« Le cheveu est incompressible car cylindrique. Il n’est donc pas possible de l’écraser complètement et l’air reste présent quoiqu’il arrive. C’est pourquoi il peut servir de très bon isolant », explique Thierry Gras.
Des filtres dans les ports et sur les autoroutes
Il y a une semaine, Coiffeurs Justes a eu un retour positif de la part de l’organisme régional Filidéchets. Cette association a reçu une subvention de 30 000 euros pour développer un projet de filtres dépolluants dans les ports de France. Tissés sur la base de cheveux recyclés, ils permettraient d’absorber le pétrole et les différents carburants déversés par les bateaux dans la mer, mais aussi les huiles solaires qui créent une couche fine de filtres UV et entravent le processus de photosynthèse des plantes marines.
Sur l’autoroute aussi, ces filtres auront également un rôle à jouer. Placés à l’entrée des bassins d’orage routier créés par les entreprises pour collecter les eaux drainées chargées de polluants, ils serviront à nettoyer ces marécages artificiels situés en moyenne tous les deux kilomètres sur l’autoroute.
Pour le moment, le projet est en développement. La subvention de Filidéchets va notamment servir à développer les machines à tisser, acheter les containers de stockage et financer les études physico-chimiques sur le cheveu pour avoir plus d’informations sur la gestion des filtres. Elles permettront par exemple de savoir à quelle fréquence les filtres doivent être changés et à quel moment on peut estimer qu’ils arrivent à saturation. Ce qui est pour l’instant sûr, c’est que ces filtres seront fabriqués en France, et que les emplois seront offerts en priorité à des personnes en réinsertion professionnelle et sociale.
140 salons adhérents
Depuis sa création il y a plus de 3 ans, 140 salons adhérents ont rejoint l’association Coiffeurs Justes.
« Ça n’arrête pas, j’ai une dizaine d’appels par semaine pour me parler du projet », se réjouit Thierry Gras.
Des salons belges et suisses ont même appelé, un signe que l’initiative prend de l’ampleur au-delà des frontières.
Les grandes chaînes ont, elles, tardé à se joindre au projet, mais commencent finalement à s’y intéresser. Des rencontres sont en effet déjà prévues entre différents groupes et le fondateur Thierry Gras pour discuter de l’association.
Coiffeurs Justes compte bien surfer sur cet élan de popularité et profiter du Mondial de la coiffure du 14 au 16 septembre pour sensibiliser d’autres professionnels. Des sacs à cheveux seront disposés sur l’ensemble des stands et dans les loges pour faire connaître l’association et inciter les autres salons à se joindre à l’aventure
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Les girafes sont facilement identifiables avec leur long coup et leurs taches. Ce que les scientifiques ont pu constater est la forme, la couleur et la circularité des taches sont transmises par la mère. Cela pourrait être un moyen d’identifier les girafes d’une même famille étant donné qu’ils ne changent pas avec l’âge
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Certaines caractéristiques des taches du girafon sont transmises par sa mère
Certaines caractéristiques des taches des girafes seraient transmises par la mère à ses girafons.
© XAVIER ORTEGA/SOLENT/SIPA
Par Anne-Sophie Tassart
A quoi servent les taches des girafes ? Ces motifs sont-ils héréditaires ? Une équipe de chercheurs a apporté des éléments de réponse à ces questions dans une nouvelle étude parue dans le journal scientifique PeerJ.
Un long cou, des taches dispersées sur le corps : il n’en faut souvent pas plus pour distinguer une girafe d’un autre animal. Mais à l’instar des rayures du zèbre, il reste difficile d’expliquer les variations de ces motifs ainsi que leur utilité. Selon une étude parue le 2 octobre 2018 dansPeerJ, ces taches seraient particulièrement importantes pour la survie et certaines de leurs caractéristiques seraient génétiques.
Une survie accrue grâce à des motifs spécifiques
Les motifs présents sur le corps des animaux et notamment des mammifères, peuvent jouer plusieurs rôles : la régulation de la chaleur corporelle, le camouflage ou encore la reconnaissance entre congénères. Bien souvent, ils influencent la survie de l’animal et/ ou sa reproduction. Soutenus par l’Université de Pennsylvanie, trois chercheurs ont photographié des girafons Masaï (Giraffa camelopardalis tippelskirchii) en Afrique et ont évalué leur survie. Première constatation : la forme des taches et leur taille joue un rôle dans la survie de l’animal. Les girafons arborant des taches plus larges (et donc moins nombreuses) et dont les contours sont moins lisses ont plus de chances de survivre durant les premiers mois de leur vie.
« Il est possible que ces caractéristiques favorisent le camouflage de ces girafons dans la végétation », supposent les chercheurs.
Sur 11 caractéristiques, 2 sont transmises par la mère
Cette étude a également permis de valider une hypothèse vieille de 50 ans.
« Le Dr Anne Innis Dagg – la pionnière des recherches de terrain sur les girafes en Afrique – a montré en 1968 que la forme, le nombre, les zones et la couleur des taches des girafes peuvent être hérités mais son analyse provenait une petite population vivant dans un zoo, explique dans un communiqué Monica Bond, co-auteure de l’étude. Nous avons utilisé sur des girafes sauvages des moyens modernes d’imagerie et des techniques d’analyse pour confirmer ses conclusions ».
En photographiant les robes des girafes et en comparant celles des petits à celles de leur mère grâce à un logiciel, les chercheurs ont noté que deux caractéristiques sur 11 semblent héritées : la circularité (taches sphériques ou plus elliptiques) et la forme des contours (lisses ou dentelés). Cependant, il leur a été impossible de confirmer la transmission de la couleur à cause des variations de luminosité entre les photos.
Comparaison de la forme des taches des mères (à gauche) avec celle des girafons (à droite) © PeerJ / DE Lee
Ces motifs ne changeant pas avec l’âge, ils pourraient être d’excellent moyen d’identification des animaux et pourquoi pas, permettre de supposer des liens de parenté entre eux. En outre, étudier ces taches permettra peut être un jour de comprendre pourquoi et comment ces formes complexes ont évolué sur leur corps.
Le désespoir climatique est une dépression face aux changements climatiques. Avec tout ce que l’on peut lire, ce que nous voyons et ressentons, nous sommes pour la plupart conscient que nous entamons bel et bien ce changement et qu’il est trop tard pour reculer. Cela, veut-il dire que nous devons rester des spectateurs ? Bien sûr que non. Même si nous ne pouvons pas reculer, nous pouvons probablement atténuer les effets.
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«C’est super douloureux d’être un humain à ce moment de l’histoire». | StockSnap via Pixabay
Repéré par Robin Lemoine
Repéré sur Vice
Si le réchauffement climatique est une force imparable qui exterminera l’humanité, pourquoi continuer à se battre pour sauver la planète? Pourquoi continuer à faire des enfants, à travailler? Pourquoi, tout simplement, continuer à vivre?
Si ces questions vous ont déjà traversé l’esprit, vous faites peut-être partie des personnes qui souffrent de ce que l’on appelle le désespoir climatique.
«C’est super douloureux d’être un humain à ce moment de l’histoire, déclare à Vice Renee Lertzman, spécialiste en sciences sociales et en psychologie et auteure de l’ouvrage Environmental Melancholia. «C’est une expérience surréaliste, car nous sommes toujours dans le même système où les gens conduisent, continuent de manger beaucoup de viande et agissent comme si c’était normal. Pour certaines personnes, ce sentiment est incompatible avec la poursuite des activités de la vie quotidienne.»
Mais le désespoir climatique va bien au-delà de la crainte des décisions difficiles qu’il faudrait prendre et de notre capacité à les mettre en place. Au lieu de nous rallier, cet état d’esprit nous pousse à abandonner.
Le simple fait de lire des articles sur le sujet peut produire des réactions proches de la dépression. Katerina Georgiou, thérapeute londonienne, indique que ce phénomène est «habituellement lié à des personnes qui présentent déjà des signes d’anxiété», mais que celui-ci empire la situation.
Désespérer, mais agir
Le rapport de l’ONU sur l’incapacité probable de l’humanité à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici à 2100, et celui concernant le million d’espèces sur le point de disparaître en raison de la dégradation de l’environnement causée par l’homme, illustrent à la fois une prise de conscience et une idée qu’il est dèjà trop tard.
Si le désespoir engendre l’inaction, c’est évidemment un problème.
Pour Renee Lertzman, «nous devons traduire notre inquiétude –notre désespoir, notre colère, nos sentiments– en action».
Heureusement, cette prise de conscience écologique est de plus en plus importante et des pays ainsi que des entreprises se retrouvent obligées de changer leur comportement.
Alors, au lieu de désespérer il faudrait appréhender cette réalité comme un malaise utile. C’est ce que conseillent quatre sociologues dans l’essai The Useful Discomfort of Critical Climate Social Science.