Les îles Farallon près de San Francisco aux États-Unis sont interdites au public pour protéger des colonies d’oiseau dont une espèce rare menacé de disparition. Sauf que dans ces îles, il y a aussi les souris qui sont présente à cause de l’homme. On parle ici d’environ 60 000 souris qui ont attiré une espèce de chouette qui les chasse, mais aussi l’océanite cendré. On veut envoyer un raticide. Bon, même si je ne suis pas une experte, je crains comme d’autres que cela va créer de graves conséquences.
Nuage
Les autorités américaines veulent déverser 1,5 tonne de mort-aux-rats sur les îles Farallon

Beaucoup plus de souris, c’est beaucoup moins d’océanites cendrés. | Alexas_Foto via Pixabay
Repéré par Robin Lemoine
Repéré sur The Los Angeles Tiles
La prolifération des souris sur l’archipel protégé met en danger une espèce rare d’oiseau de mer.
Au large de San Francisco se trouve un archipel où la faune et la flore prospèrent: les îles Farallon. Classé réserve naturelle en 1909 et interdit au public, l’endroit accueille l’une des plus grandes colonies d’oiseaux de mer au monde, des otaries et des phoques sauvages. On y trouve notamment le très rare océanite cendré.
Mais l’archipel abrite également près de 60.000 souris, une espèce envahissante introduite par l’être humain au XIXe siècle et qui fait des ravages dans l’écosystème du lieu protégé.
La prolifération des rongeurs a eu pour conséquence d’attirer une espèce de chouette, la chevêche des terriers. L’oiseau au plumage gris-brun piqueté de blanc mange certes les souris, mais il s’attaque aussi aux océanites, dont la population diminue dangereusement.
Selon le gouvernement fédéral des États-Unis et plusieurs biologistes, la seule solution serait de se débarrasser purement et simplement des nuisibles en larguant par hélicoptère 1,5 tonne de brodifacoum, une sorte de raticide anticoagulant provoquant une hémorragie interne chez les souris.
Danger de contamination
Si peu de monde conteste l’idée d’éradiquer les souris de l’archipel, les écologistes de la baie de San Francisco craignent que le poison, interdit dans l’Union européenne depuis 2007, ne tue d’autres espèces en s’infiltrant dans la chaîne alimentaire.
«C’est comme utiliser un fusil pour s’attaquer à une fourmi», a déclaré Richard Charter, de l’Ocean Foundation, au Los Angeles Times. Sur Change.org, une pétition s’opposant à la mesure a récolté 34.500 signatures.
De leur côté, le U.S. Fish and Wildlife Service (FWS), le service fédéral qui gère les îles Farallon, et certain·es spécialistes avancent que si des espèces non ciblées seront probablement tuées au cours du processus, les avantages à long terme l’emporteront de loin sur les dommages.
«Si nous ne pensions pas que cette option était particulièrement bénéfique, sûre et efficace pour les îles, nous ne la recommanderions pas», a affirmé Doug Cordell, porte-parole du FWS.
Les inquiétudes sont pourtant légitimes: le brodifacoum a déjà causé de nombreux dégâts. En Californie, des pumas ont récemment été retrouvés morts après avoir mangé de petites proies qui avaient ingéré la substance.
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