Ce que le monde à vraiment besoin, c’est beaucoup d’amour pour cesser des conflits de toutes sortes.
Nuage
Gaspillage
Il n’y a pas au monde assez d’amour pour qu’on le gaspille.
Albert Camus
Ce que le monde à vraiment besoin, c’est beaucoup d’amour pour cesser des conflits de toutes sortes.
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Gaspillage
Il n’y a pas au monde assez d’amour pour qu’on le gaspille.
Albert Camus
Nous avons déjà entendu qu’Einstein, plus jeune était mauvais en maths, que les tournesols suivent le soleil, que l’homme descend du singe et autres affirmations .. Est-ce vrai ?
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| Mesa Schumacher/Princeton University
Thomas Boisson
Au cours des années, certaines histoires et affirmations, le plus souvent péremptoires, se sont tellement propagées au sein des populations qu’elles ont fini par être hissées au statut de vérités, voire de croyances. Toutefois, nombreuses sont celles dont le fond et le contexte ont été détournés, tandis que d’autres sont tout simplement fausses. V
Voici une liste de six mythes scientifiques largement répandus.
1. Albert Einstein était mauvais en mathématiques
Dans de nombreux articles écrits par des médias peu informés, ou tout simplement dans des discussions à propos du célèbre physicien, il est souvent dit qu’Albert Einstein était « mauvais en maths » et qu’il peinait à suivre correctement ses cours de mathématiques ainsi qu’à réussir ses examens.
Toutefois, la vérité est toute autre. En effet, le père de la relativité était un excellent mathématicien. Il l’explique lui-même lors d’une interview à propos d’un journal qui avait écrit que le physicien avait échoué à plusieurs reprises à ses examens de mathématiques à l’école :
« Je n’ai jamais échoué à mes cours de mathématiques… Avant mes 15 ans, je maîtrisais déjà le calcul différentiel et intégral ».
Einstein a effectivement échoué lors de sa première tentative d’entrée à l’École polytechnique fédérale de Zürich (EPFZ) en 1895, lorsqu’il était âgé de deux ans de moins que les autres concurrents. Cependant, lors de l’examen, il obtint d’excellentes notes en mathématiques et en physique, mais pas dans les autres matières. C’est pourquoi il réussit à rentrer lors de sa seconde tentative.
2. Les requins blancs confondent parfois les humains et les phoques
Très souvent, l’on entend dire que les attaques de requins blancs concernant des surfeurs ou des nageurs ne sont pas volontairement dirigées contre ces derniers, mais que l’animal attaque car il confond l’humain avec un phoque (ou plus rarement une tortue). Cependant, cette affirmation est incorrecte.
Le système optique du grand requin blanc est suffisamment optimisé pour qu’il puisse différencier sans mal humains et phoques. Les morsures subies par l’Homme ne sont pas motivées par la prédation. Crédits : Terry Gross
En effet, tout d’abord, les requins blancs ont une bonne vision et voient en couleurs. Ensuite, des observations ont montré que la stratégie du requin est différente lorsqu’il cible un humain et un phoque. Lorsqu’il s’en prend à un phoque, le requin blanc surgit de l’eau violemment et rapidement en attaquant sa proie. Mais pour les humains, le requin est beaucoup plus lent et prend son temps ; il avance à vitesse normale, mord et prend ensuite la fuite. La morsure n’est donc pas un acte de prédation, mais une manière d’identifier un objet inconnu.
3. La pollinisation des abeilles est cruciale pour la production de nourriture humaine issue de l’agriculture
Dans de très nombreux articles, l’on peut lire que les abeilles européennes mellifères sont essentielles à l’agro-alimentation humaine. Ainsi, il n’est pas rare de lire que sans ces pollinisatrices, l’humanité mourrait de famine. Toutefois, là encore, cette affirmation n’est basée sur aucun socle scientifique.
Au contraire, la majorité des cultures agricoles ne nécessitent aucune pollinisation de la part des insectes. Les 10 cultures les plus répandues, représentant environ 60% de la nourriture humaine mondiale, font partie de cette catégorie.
Les bananes plantains sont stériles et cultivées par bouturage, de la même manière que le manioc. Les pommes de terre, ignames et patates douces sont des légumes racinaires se propageant via le tubercule. Le soja est auto-pollinisé. Tandis que le riz, le blé et le maïs sont pollinisés par le vent (anémophilie).
4. Les humains (Homo sapiens) descendent des chimpanzés
Souvent mal interprété ou mal compris, l’arbre phylogénétique d’Homo Sapiens fait l’objet de diverses confusions en termes de classification et dévolution. Notamment, l’idée selon laquelle l’Homme descendrait du chimpanzé est largement répandue. Cela résulte d’une mauvaise lecture de l’arbre évolutif des deux espèces.
Lorsqu’il est correctement étudié, l’arbre évolutif débutant à partir du dernier ancêtre commun de l’Homme et du chimpanzé (rouge), montre qu’Homo sapiens (bleu) et le chimpanzé (vert) ont évolué selon deux voies différentes. Le premier ne descend donc pas du second. Crédits : UCLA
L’Homme ne descend pas du chimpanzé ; les deux espèces ont évolué chacune selon leur voie. Néanmoins, elles ont effectivement partagé un ancêtre commun appelé CHLCA (chimpanzee–human last common ancestor).
À cause de la complexité de la spéciation par hybridation, il est compliqué d’estimer la date à laquelle les deux espèces ont divergé. Cette divergence se serait produite il y a environ 13 millions d’années, mais des hybridations se sont potentiellement poursuivies jusqu’à il y a entre 5 et 8 millions d’années.
5. Réveiller un somnambule est dangereux et peut entraîner la mort
L’un des mythes les plus répandus est celui concernant les somnambules : les réveiller serait dangereux, voire fatal pour ces derniers. Si cette croyance est fortement ancrée, elle ne repose toutefois sur aucune base scientifique. En effet, réveiller un somnambule ne représente aucun danger spécifique pour celui-ci.
Bien qu’une légère désorientation et confusion temporaire puisse suivre le réveil du somnambule, aucun autre effet néfaste n’est à craindre. Il est tout à fait possible de réveiller une personne somnambule sans lui causer de mal ou provoquer une crise cardiaque. À l’inverse, laisser une telle personne déambuler peut être dangereux pour elle. Les médecins spécialistes du sommeil préconisent donc généralement de raccompagner doucement la personne dans son lit, ou de tout simplement la réveiller.
6. La tête des tournesols suit le mouvement du Soleil dans le ciel
Tout le monde vous le dira : les têtes des tournesols (Helianthus annuus) suivent le Soleil tout au long de la journée. Malheureusement, cette idée est également incorrecte. En réalité, l’héliotropisme, c’est-à-dire le phénomène consistant pour une plante à se tourner vers la lumière solaire, n’apparaît chez le tournesol qu’au stade immature, lorsque la plante n’a pas encore fleuri. Ainsi, seuls les bourgeons suivent effectivement la course du Soleil.
Comme le montre ce cliché, une fois atteint le stade mâture (floraison), les tournesols ne suivent plus la course du Soleil ; ils demeurent fixés dans une direction qui est généralement celle de l’Est. Crédits : Thomas Quaritsch
Cependant, une fois que les bourgeons se sont ouverts et qu’ils ont fleuri, la tige se raidit et la tête du tournesol se retrouve définitivement fixée dans sa position de floraison. Dans la très grande majorité des cas, la direction dans laquelle la tête est fixée est l’Est. Les tournesols matures n’arborent donc aucun phénomène d’héliotropisme.
Cuire vivant à cause de canicule, c’est ce que les moules subissent aux États-Unis. Les moules risquent de connaître encore plus des mortalités de masse avec ces chaleurs qui viennent plus tôt avec les marées basses.
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Une vague de chaleur cuit les moules dans leur coquille en Californie
Des dizaines de milliers de moules ont été grillées sur leur rocher par la chaleur. © Jackie Sones/Réserve marine de Bodega Bay, Californie
Céline Deluzarche
Journaliste
La canicule de juin n’a pas touché que l’Europe : à Bodega Bay, au nord de San Francisco (Californie), il a fait jusqu’à 30 °C ces derniers jours.
Mais la chaleur a été encore plus pénible pour les moules accrochées aux rochers : celles-ci ont connu des températures supérieures à 37°C, grillant littéralement dans leur coquille. Des dizaines de milliers de moules mortes, coquille ouverte et chair brûlée ont été retrouvées sur des centaines de mètres le long de la côte.
« C’est la pire hécatombe de moules que j’ai jamais vue depuis 15 ans », s’alarme Jackie Sones, coordonnatrice de la recherche de la réserve marine de Bodega Bay.
La scientifique, qui a posté des photos du désastre sur son blog, affirme avoir reçu des signalements de plusieurs cas similaires sur d’autres plages jusqu’à plus de 225 km de distance.
Les recherches sur l’impact du réchauffement sur la vie marine se sont jusqu’ici principalement concentrées sur la hausse de la température de l’eau et les effets de l’acidification. Le blanchissement du corail a ainsi quintuplé depuis 1980 et on estime que le nombre de poissons et de coquillages pourrait diminuer de 35 % d’ici 2100 dans certaines régions. Les moules risquent de leur côté de connaître de plus en plus d’épisodes de mortalité de masse, car les vagues de chaleur surviennent plus tôt, alors que les marées sont encore basses, ce qui les expose au dessèchement.
Il existe des moyens efficaces pour lutter contre les changements climatiques, comme devenir végétarien, mais cela n’est pas vraiment réalisable. Par contre, il serait plus simple de planter des milliards d’arbres dans le monde, notamment dans 6 pays, Le Canada, les États-Unis, la Russie, l’Australie, le Brésil et la Chine qui offrent beaucoup de place. Bien que cela aiderait pour le dioxyde de carbone, ils ne pourraient pas suffire pour la combustion de pétrole, charbon et de gaz.
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Le Canada, les États-Unis, la Russie, l’Australie, le Brésil et la Chine sont les six pays qui auraient le plus d’espace disponible pour accueillir de nouveaux arbres.
PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
SETH BORENSTEIN
Associated Press
Washington
Le moyen le plus efficace de lutter contre le réchauffement climatique est de planter des milliards d’arbres, affirme une nouvelle étude – au moins mille milliards d’arbres, pour être précis, et notamment au Canada.
Et il y a assez d’espace pour y arriver, assurent des scientifiques suisses. Même avec les villes et les terres agricoles existantes, il y a suffisamment d’espace pour que les nouveaux arbres couvrent neuf millions de kilomètres carrés, écrivent-ils jeudi dans le magazine Science. Cette superficie couvrirait à peu la taille des États-Unis.
L’étude calcule qu’au fil des décennies, ces nouveaux arbres pourraient aspirer près de 750 milliards de tonnes métriques du dioxyde de carbone qui piège la chaleur dans l’atmosphère. C’est à peu près autant de pollution par le carbone que les êtres humains ont rejetée au cours des 25 dernières années.
Leur effet serait ressenti très rapidement, car les arbres éliminent plus de carbone de l’air lorsqu’ils sont plus jeunes, ont déclaré les auteurs de l’étude. Le potentiel pour éliminer la plus grande quantité de carbone se trouve dans les tropiques.
« C’est de loin – par des milliers de fois – la solution la moins chère en matière de changements climatiques » et la plus efficace, a assuré le coauteur de l’étude Thomas Crowther, un écologiste spécialiste des changements climatiques à l’Institut fédéral suisse de technologie à Zurich.
Le Canada, les États-Unis, la Russie, l’Australie, le Brésil et la Chine sont les six pays qui auraient le plus d’espace disponible pour accueillir de nouveaux arbres.
Avant ses recherches, M. Crowther estimait qu’il existait d’autres moyens plus efficaces de lutter contre les changements climatiques en plus de réduire les émissions, tels que le fait de passer de la consommation de viande au végétarisme. Mais, a-t-il dit, la plantation d’arbres est bien plus efficace, car les arbres absorbent beaucoup de dioxyde de carbone.
Planter des arbres ne saurait remplacer le sevrage mondial de la combustion de pétrole, de charbon et de gaz, principale cause du réchauffement de la planète, a prévenu M. Crowther.
« Rien de tout cela ne fonctionnera sans une réduction des émissions », a-t-il dit.
Il n’est pas non plus facile ni réaliste de penser que le monde va soudainement se lancer dans une frénésie de plantation d’arbres, bien que de nombreux groupes aient commencé, a ajouté M. Crowther.
« C’est certainement un défi monumental, qui correspond exactement à l’ampleur du problème des changements climatiques », a-t-il souligné.
Au fur et à mesure que la Terre se réchauffe, et plus particulièrement que les tropiques s’assèchent, la couverture forestière disparaît, a-t-il noté.
Les chercheurs ont utilisé Google Earth pour déterminer quelles zones pourraient accueillir davantage d’arbres, tout en laissant de l’espace pour les personnes et l’agriculture. L’auteur principal, Jean-François Bastin, a estimé qu’il y aurait de la place pour au moins mille milliards d’arbres supplémentaires, et cela pourrait aller jusqu’à 1500 milliards d’arbres.
Ces arbres s’ajouteraient aux quelque 3000 milliards d’arbres qui sont déjà sur Terre, selon une étude antérieure de M. Crowther.
Capture d’écran de la publication qui circule.
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN – FACEBOOK
Jeff Yates
Une publication Facebook virale affirme que la police demande aux citoyens de briser la vitre d’une auto si un animal se trouve à l’intérieur en période de grande chaleur. Toutefois, la police de Montréal a démenti cette fausse nouvelle qui provient de la France.
« La police dit que si tu vois un chien enfermé dans une voiture quand il fait chaud, prends une photo, puis casse la fenêtre. De cette façon, vous ne serez pas accusé de dommages criminels et la police aura des preuves pour amener les propriétaires de ces chiens devant les tribunaux (sic) », affirme une publication Facebook partagée plus de 74 000 fois depuis 2018.
Celle-ci s’est remise à circuler alors qu’une vague de chaleur touche le Québec et l’Ontario.
La publication avance que « l’action de la rupture de la fenêtre pour sauver un animal est considérée comme légitime sur la base de l’art. 20.5 du Code pénal » et invite les internautes à partager cette information. Plusieurs autres publications Facebook contenant le même texte circulent aussi depuis quelques années.
Or, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a démenti cette fausse nouvelle sur sa page Facebook le 28 juin.
« Une fois de plus cette année, une fausse consigne circule sur Facebook, affirme le SPVM. Si vous voyez un animal enfermé à l’intérieur d’un véhicule par temps très chaud, contactez le 9-1-1 afin de signaler la situation.
D’ailleurs, la publication contenant la fausse information mentionne le Code pénal. C’est parce que le texte de cette publication provient de la France, où le Code pénal existe.
L’information n’est pas plus valide dans ce pays. Le Huffington Post France a d’ailleurs démenti cette fausse nouvelle en 2016(Nouvelle fenêtre), en rappelant que toute personne qui endommage une voiture pour sauver un animal de compagnie en France s’expose à une poursuite de la part du propriétaire
Je trouve qu’il a eu de l’audace et du bon sens. De toute manière, il y a trop d’influenceurs et je trouve que ce n’est pas nécessaire des personnes qu’on peut se fier sur un produit ou une entreprise.
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par Suzanne Jovet
Joe Nicchi est propriétaire d’un camion glacier. Lassé de se voir réclamer un cône gratuit en échange d’une story sur Instagram, il demande désormais 8 dollars au lieu de 4 à tous les influenceurs, rapporte la chaîne NBC.
Basée à Los Angeles depuis 5 ans, sa marque CVT Soft Serve connait un véritable succès. En 2014, le camion de Joe a été nommé meilleur food truck de Los Angeles. Son apparition dans de nombreux magazines a vite attiré les influenceurs·ceuses du monde entier, qui ne se gênent pas pour quémander une glace gratuite contre un peu de pub.
Crédits : CVT Soft Serve / Facebook
Agacé, le glacier a alors instauré une politique baptisée « les influenceurs paient double ». « Jeudi dernier », confie-t-il, « on m’a demandé d’organiser une fête pour 300 personnes en échange de ce qu’ils appellent de “l’exposition”. Je ne peux pas faire ça, je ne peux pas travailler gratuitement. »
Ultime paradoxe, Joe fait le tour du web depuis qu’il a placardé l’inscription « les influenceurs paient double » devant son camion. Des photos de lui ont été reprises sur les réseaux sociaux, mais il se soucie peu de son nombre de fans.
« J’ai une file d’attente dans la rue. Si Instagram disparaissait demain, j’existerais toujours. Cela n’a pas de sens que le gens soient si préoccupés par ce chiffre. »
Les éphémères portent bien leur nom, car elles vivent entre 90 minutes à 3 jours pas plus. Quand elles sont en grand nombre, elles peuvent faire beaucoup de dégâts, comme des accidents de la route ou même un arrêt de traversier. Malgré tout ces insectes volants donnent de bonnes nouvelles à l’environnement comme présentement dans le secteur des Grands Lacs.
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Les éphémères sont particulièrement présents dans le bassin des Grands Lacs.
PHOTO : CBC/ GAIL MACLELLAN
Rose St-Pierre
Ce sont de petits insectes, mais ils peuvent causer d’importants dégâts : allant jusqu’à causer des accidents de la route, les éphémères ont même forcé l’arrêt d’un traversier transportant des centaines de personnes dans le Sud-Ouest de l’Ontario cette fin de semaine. Mais leur présence est aussi porteuse d’une bonne nouvelle : si les éphémères sont en grand nombre, c’est que l’écosystème est en santé.
Samedi dernier, des milliers de petits insectes aux ailes transparentes, réfugiés dans le système de refroidissement du traversier entre Kingsville et l’île Pelée, ont fait surchauffer les moteurs et ont forcé l’arrêt au quai du plus important traversier entre le continent et l’île la plus au sud du Canada.
Les éphémères ont causé un ralentissement de service durant l’une des fins de semaine les plus achalandées pour le tourisme de l’île Pelée.
C’était pas un bon temps pour une panne de traversier
, admet le maire de l’île Pelée, Raymond Durocher. C’était quelque chose qu’on ne pouvait pas prédire… c’est à cause des éphémères qu’on a arrêté le bateau; il était trop chaud!
, lance le maire.
Les éphémères sont des insectes autochtones présents partout en Amérique du Nord.
PHOTO : CBC/ MEAGAN FIDDLER
L’insecte dont la vie adulte se résume parfois à 90 minutes seulement peut même causer des accidents de la route : les phares de voitures attirent les éphémères qui tapissent ensuite les routes et les rendent très glissantes, particulièrement sur les ponts.
Mais ces petites bêtes qui causent de grands ravages ne sont pas que synonymes de mauvaises nouvelles. Une population vigoureuse d’éphémères est aussi signe d’un environnement en santé, selon Roselyne Labbé, entomologiste pour Agriculture et agroalimentaire Canada à Harrow, en Ontario.
Ces espèces sont des indicateurs environnementaux assez importants, explique l’entomologiste.C’est surtout un bon signe d’avoir des éphémères, dit Mme Labbé, puisque les insectes signifient qu’il y a un bon taux d’oxygène dans les lacs et que l’apport en nutriments (comme le phosphore ou l’azote) n’est pas trop élevé, limitant ainsi la présence d’algues.En plus, ils servent de nourriture aux poissons, ajoute la chercheuse.
Jérôme Marty, scientifique spécialisé en étude des eaux douces, se réjouit aussi de la présence de nuages d’insectes survolant le bassin des Grands Lacs.
Les éphémères sont attribués à une bonne qualité de l’eau. Et une bonne qualité de l’eau ça veut dire beaucoup d’oxygène et pas trop de nutriments qui causent des algues, note-t-il.Ça veut dire qu’il n’y a pas trop de bactéries dans l’eau et que les poissons sont en santé.
Une bonne nouvelle pour les nageurs… et les pêcheurs!
Des essaims d’insectes
PHOTO : RADIO-CANADA
Leur présence est un bon signe d’autant plus qu’ils se sont longtemps faits discrets…
Au début des années 1990, on a vu une grande population d’éphémères au lac Érié après une absence d’environ 30 ans à cause d’un manque d’oxygène au fond du lac, explique Mme Labbé.
À l’état larvaire dans le fond des lacs, parfois pendant plusieurs années, ces insectes présents partout en Amérique du Nord font surface seulement en transition vers le stade adulte. Ils vivent alors tout au plus trois jours.