Méditation


Nous sommes beaucoup à ne pas prendre le temps à la méditation. Pourtant, je crois que cela serait d’une grande aide pour nous. Communiquer avec notre intérieur permettrait à se sentir mieux et apprivoiser la patience et la sérénité.
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Méditer, c’est nager dans sa propre conscience


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Le Saviez-Vous ► Comment la pomme a réussi à conquérir le monde


La pomme, un fruit qui existe partout. D’après la génétique, la pomme aurait évoluer des millions d’années, alors que la domestication par l’homme s’est fait il y a environs 10 000 ans. Nos pommes d’aujourd’hui seraient issues de 4 pommes sauvages et auraient suivi la route de la soie.
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Comment la pomme a réussi à conquérir le monde

Marie-Céline Ray
Journaliste

Un chercheur allemand a réalisé une étude sur l’histoire de la pomme et son évolution. Il montre que les pommiers se sont répandus d’abord grâce à la mégafaune qui les consomme, ensuite par les échanges

La pomme est l’un des fruits les plus consommés au monde et des pommiers sont cultivés en milieu tempéré en de nombreux endroits du globe. Or la pomme est domestiquée depuis des millénaires : des preuves archéologiques suggèrent que les Hommes récoltaient des pommes en Europe et en Asie occidentale il y a plus de 10.000 ans. Mais le processus de domestication du pommier n’est encore pas très bien compris.

Pour mieux connaître cette histoire, les scientifiques travaillent sur des données archéologiques, des graines anciennes, mais aussi des données génétiques. Celles-ci ont révélé que les pommes actuelles sont issues d’une hybridation d’au moins quatre types de pommiers sauvages. De plus, la génétique suggère que l’histoire de la pomme est liée à celle de la route de la soie : les origines génétiques de la pomme moderne se trouvent à la source de cette route ancienne, au cœur des montagnes de Tien Shan, au Kazakhstan.

Dans cette nouvelle étude, Robert Spengler, un chercheur de l’institut Max Planck à Jena (Allemagne), a reconstitué l’histoire de la pomme. Il s’est intéressé à la façon dont les pommes ont évolué vers de gros fruits, dans la nature, avant leur domestication par l’Homme.

Le pommier Malus domestica appartient à la famille des rosacées, des plantes qui font souvent de petits fruits comme la cerise ou la framboise. Ces petits fruits sont consommés par des oiseaux qui dispersent ensuite leurs graines. Mais, dans la famille des rosacées, se trouvent aussi les pommes, les poires, les pêches, les coings : des fruits bien plus gros. La génétique nous apprend que ces gros fruits ont évolué il y a des millions d’années, bien avant leur domestication par l’Homme.

Les pommiers se développent le long de la route de la soie

Globalement, le fait de produire de gros fruits est une adaptation pour attirer de gros animaux, comme des chevaux sauvages, des cerfs, qui mangent ces fruits et dispersent leurs graines, les pépins, dans l’environnement. Ensuite, les Hommes ont développé la culture du pommier le long de la route de la soie, grâce aux échanges commerciaux.

Comme l’explique le communiqué de l’institut Max Planck, « les populations de pommiers sauvages ont été isolées après la fin de la dernière période glaciaire, jusqu’à ce que les Hommes commencent à transporter les fruits à travers l’Eurasie, en particulier le long de la route de la soie. Une fois que les humains eurent mis ces lignées d’arbres en contact, les abeilles et d’autres pollinisateurs effectuèrent le reste du travail. »

Les hybridations entre les arbres ont permis d’obtenir de plus gros fruits qui ont été sélectionnés par les humains. Ceux-ci se sont servis de la greffe pour fixer cette caractéristique sur des arbres en place. L’hybridation et la greffe ont permis le développement des différentes variétés de pommes actuelles. En réalité, le pommier n’est pas totalement domestiqué : si on plante un pépin de pomme, un pommier sauvage pousse…

Le saviez-vous ?

La greffe consiste à « coller » un greffon (ici un pommier) sur un porte-greffe, un arbre plus robuste et adapté au sol et au climat. La greffe est souvent utilisée pour multiplier des arbres fruitiers, des rosiers, mais aussi la vigne.

Les processus de domestication de la pomme ne sont pas forcément les mêmes que ceux utilisés pour d’autres espèces cultivées, comme les céréales.

Robert Spengler explique : « Lorsque nous étudions la domestication des plantes, il est important que nous examinions les herbes annuelles passées, telles que le blé et le riz. Il existe des centaines d’autres plantes domestiquées sur la Planète, dont beaucoup ont emprunté différentes voies vers la domestication. »

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • La domestication de la pomme a eu lieu il y a plus de 10.000 ans.

  • Les arbres ont d’abord évolué dans la nature pour donner de gros fruits, consommés par de gros animaux.

  • Ensuite, les humains ont propagé la culture du pommier le long de la route de la soie.

  • La pomme moderne est issue d’hybridations entre différents arbres.

Cette étude paraît dans la revue Frontiers in Plant Science.

https://www.futura-sciences.com/

Espionner son ou sa partenaire avec une application devrait être puni, disent des chercheurs


Il existe des applications d’espionnage qui sont offertes pour surveiller les employés et les enfants. Sauf qu’il semble facile d’installer sur n’importe quel téléphone. Ce qui veut dire qu’on peut espionner son conjoint, conjointe. Le problème, c’est que cela amène donc des harceleurs, et même des violences conjugales. Espionner une personne vient à l’encontre du droit à la vie privée et à la protection des données. De toute manière, espionner une personne conjoint ou pas, ou encore les employés. Tant qu’au contrôle parental si c’est pour espionner son enfant, mieux vaut ne pas offert un téléphone. Enfin bref, il serait temps que le système judiciaire soit plus au courant de cette forme d’harcèlement.
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Espionner son ou sa partenaire avec une application devrait être puni, disent des chercheurs


Une jeune femme préoccupée fixe son téléphone cellulaire.

Les personnes qui soupçonnent leur partenaire ou ex-partenaire d’avoir installé un logiciel espion sur leur appareil sont souvent sans ressource. Photo: Getty Images / Antonio Guillem

Radio-Canada

Il suffit de deux minutes et d’un mot de passe pour qu’un harceleur installe une application de surveillance sur le téléphone de son conjoint ou sa conjointe à son insu. Cette situation devrait préoccuper davantage les législateurs, selon un important groupe de recherche canadien.

Un texte d’Anita Elash et Talia Ricci, de CBC

Dans son dernier rapport, le Citizen Lab, un centre de recherche de l’Université de Toronto, décrit comment les partenaires malveillants peuvent facilement acheter des logiciels-espions sous forme d’applications et les télécharger sur le téléphone de leur victime à son insu. Ces logiciels sont surnommés « stalkerware » par le Citizen Lab, une contraction de « stalker » (harceleur) et « software » (logiciel).

Une fois l’application installée, le harceleur peut surveiller à distance les moindres faits et gestes de sa victime, notamment ses appels téléphoniques, ses messages texte, ses courriels, ses activités en ligne, sa liste de contacts, son agenda électronique et sa position géographique. Dans certains cas, il peut également allumer le microphone du téléphone ou prendre des photos.

Le rapport conclut que quiconque utilise un tel logiciel-espion enfreint potentiellement toute une variété de lois – et cela s’applique également aux entreprises qui vendent ces applications dans le but de surveiller des personnes. Mais jusqu’ici, souligne le rapport, les policiers et les procureurs ferment les yeux sur cette situation.

« Des conjoints malveillants ciblent et surveillent des personnes d’une façon inappropriée et injuste », a affirmé Christopher Parsons, un chercheur associé au Citizen Lab et l’un des principaux auteurs du rapport. « Nous devons faire mieux en tant que société. »

« Le parfait outil pour surprendre un époux qui vous trompe »

Le rapport est le premier examen exhaustif de l’utilisation des logiciels-espions de type stalkerware au Canada. Les chercheurs ont analysé en profondeur les huit logiciels-espions pour appareils Android offerts au Canada les plus populaires.

Ces applications sont principalement présentées comme des outils destinés aux parents leur permettant de surveiller leurs enfants ou aux employeurs pour leur permettre de surveiller leurs employés. Mais les chercheurs ont découvert que plusieurs concepteurs présentent ouvertement leur application comme un bon moyen de surveiller un partenaire intime.

Le rapport indique que le site web de l’une de ces entreprises, Highster Mobile, décrit son application comme « le parfait outil pour surprendre un époux qui vous trompe ».

« L’utilisateur ne saura jamais que l’application est installée et qu’elle amasse des données », pouvait-on lire sur le site de l’entreprise.

« Un scénario d’espionnage »

Un billet de blogue d’une autre application, FlexiSPY, expliquait comment sa fonction Spoof SMS (faux texto) pouvait servir dans un « scénario d’espionnage ».

« Nous avons des raisons de croire que Margaret (notre téléphone cible) fréquente à nouveau Bill – avec qui elle a supposément mis fin à une relation extraconjugale il y a deux mois, pouvait-on lire dans le billet de blogue. Nous avons surveillé le registre d’appels, les conversations par messages texte et messages instantanés, alors on sait qu’ils sont à nouveau en contact. »

CBC a demandé à Highster Mobile et FlexiSPY de commenter, mais n’a pas reçu de réponse de leur part. Les pages principales de leurs sites stipulent que leurs applications sont conçues pour effectuer un contrôle parental et surveiller des employés.

Le chercheur Christopher Parsons a affirmé qu’une telle application peut être installée « en quelques minutes » si l’utilisateur peut mettre la main sur l’appareil mobile de l’autre personne et connaît son mot de passe. L’application est cachée, alors la personne ciblée pourrait ne jamais s’apercevoir qu’elle est installée.

De nombreuses femmes inquiètes

On ignore si l’utilisation de tels logiciels-espions est répandue dans les cas de violence domestique. Toutefois, dans un sondage de 2015 mené auprès des centres canadiens d’hébergement pour femmes, 93 % des travailleuses de première ligne ont indiqué qu’elles avaient soutenu une femme ayant été intimidée ou menacée par quelqu’un utilisant ce type de technologie.

Diana Galeano, une spécialiste de l’accompagnement au refuge pour femmes Nellie’s de Toronto, a expliqué qu’elle a rencontré de nombreuses clientes convaincues que leur conjoint abusif utilisait leur téléphone pour les harceler.

Dans un cas, le harceleur s’est présenté à la maison de son ex-petite amie et l’a poignardée à la poitrine. Il a par la suite été emprisonné pour voies de fait. Diana Galeano a expliqué que la femme avait gardé son adresse secrète, mais qu’elle utilisait toujours le même téléphone au moment des faits. Elle croit que son ex-partenaire avait installé un logiciel-espion sur le téléphone pour suivre ses déplacements.

Diana Galeano affirme que même les femmes qui n’ont pas été attaquées physiquement sont profondément traumatisées par la surveillance numérique. Mais lorsque ses clientes ont porté plainte aux policiers, ceux-ci n’ont pas enquêté, d’après elle.

Les policiers ont qualifié ces femmes de « paranoïaques », dit-elle.

« Malheureusement, elles ne reçoivent aucune aide et aucun soutien. »

Les législateurs « n’ont plus d’excuse »

Le rapport du Citizen Lab conclut que les utilisateurs d’applications-espions de type stalkerware enfreignent probablement une panoplie de lois criminelles et civiles, incluant les lois au sujet du harcèlement criminel et de la vie privée. Les concepteurs qui vendent sciemment des applications dans le but de faciliter un comportement illégal pourraient également être accusés, explique le rapport.

Christopher Parsons croit que les policiers et les législateurs n’ont pas agi jusqu’ici parce qu’ils ne sont pas familiers avec les utilisations illicites de ces applications. Mais il appelle le ministre fédéral de la Justice, David Lammetti, et le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, à prendre ce problème au sérieux. Il invite les procureurs et les policiers à poursuivre les harceleurs.

« Ils n’ont plus d’excuse, désormais, affirme M. Parsons. Ils ont un rapport de 200 pages. »

Il a également indiqué que les concepteurs devraient être forcés de revoir le fonctionnement de leurs applications pour que les utilisateurs de téléphones soient alertés lorsque ces applications tentent d’accéder à leurs informations.

Quelques trucs pour vous protéger

  • Un harceleur a besoin d’avoir physiquement accès à votre appareil mobile et doit connaître son mot de passe pour installer une application. Changez le mot de passe régulièrement et gardez-le secret.

  • Les experts affirment que si vous soupçonnez qu’un logiciel-espion a été installé sur votre téléphone, l’effacer ou tenter de l’éteindre pourrait attiser la colère de votre harceleur et vous mettre en danger. Diana Galeano, du refuge pour femmes Nellie’s de Toronto, conseille à ses clientes de faire inspecter leur téléphone par leur fournisseur d’accès afin qu’il vérifie si des applications suspectes s’y trouvent et de changer de téléphone au besoin.

  • Le Citizen Lab a découvert que les logiciels-espions ne peuvent pas être installés sur des appareils iOS récemment mis à jour.

https://ici.radio-canada.ca/

Découverte de plantes carnivores qui se nourrissent de salamandres en Amérique du Nord


J’étais loin de me douter qu’il y a des plantes carnivores au Canada, entre autres en Ontario. En fait, il y en a plusieurs espèce,s et même au Québec. Ce qui a surpris les botanistes est une plante pichet qui semble se régaler par des plus grosses proies que des insectes, ils se délectent de salamandre.
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Découverte de plantes carnivores qui se nourrissent de salamandres en Amérique du Nord


salamandre mangee par plante carnivore

| Algonquin Wildlife Research Station

Jonathan Paiano

Nous savons tous à quoi peut ressembler une plante carnivore, du moins globalement. Lorsque nous pensons à ces types de plantes, nous les imaginons se nourrir principalement d’insectes et d’autres invertébrés. Cependant, des chercheurs ont découvert, dans l’Ontario (Canada), des plantes carnivores un peu plus gourmandes : elles se nourrissent de salamandres.

En 2017, Teskey Baldwin de l’Université de Guelph étudiait les plantes pichet (Sarracénie pourpre ; Sarracenia purpurea) du parc Algonquin, en Ontario, lorsqu’il a découvert qu’une salamandre était emprisonnée à l’intérieur de la plante. Bien que certaines plantes carnivores tropicales asiatiques consommeraient des oiseaux et des souris, personne n’avait encore jamais signalé un tel cas impliquant une Sarracénie pourpre. L’étude a été publiée dans la revue Ecology

salamandre mangee par plante carnivore

Une salamandre prise au piège dans une plante carnivore. Crédits : Université de Guelph

Mais dans le cadre d’une enquête sur les plantes pichet dans l’un des étangs du parc, 20% des plantes contenaient une salamandre à l’intérieur, et plusieurs en avaient plus d’une. Cela signifie que du moins à cet endroit, il s’agissait d’un cas plutôt courant.

Le parc Algonquin est proche de Toronto et d’Ottawa et est très fréquenté par les botanistes et les visiteurs. En tant que tel, beaucoup de gens ont probablement déjà vu des salamandres condamnées dans les plantes, mais personne avant Baldwin ne trouvait cela suffisamment important pour en informer le monde. Ceci est en partie dû au timing : en effet, l’étude a été menée juste après qu’une grande quantité de salamandres ait quitté la tourbière pour se rendre dans les terres environnantes.

Une fois piégées par la plante, certaines salamandres ont vécu 19 jours, alors que d’autres sont mortes en moins de trois jours. Par contre, nous ne savons toujours pas pourquoi les amphibiens s’aventurent aussi loin, jusqu’à être pris au piège. Les chercheurs pensent que les salamandres pourraient en arriver là suite à une fuite, chassées par des prédateurs. Ou alors, il se pourrait que les animaux, dans une tentative stratégique de profiter des captures de la plante, se retrouvent elles-mêmes à faire partie du prochain repas.

Baldwin a ajouté que cette découverte pourrait aussi inciter les responsables du parc à réécrire les documents d’interprétation.

« J’espère et imagine qu’un jour le dépliant d’interprétation de la tourbière pour le grand public indiquera quelque chose du genre : ‘Restez sur la passerelle et surveillez vos enfants. Il y a des plantes qui mangent des vertébrés’ ».

Baldwin et ses co-auteurs ont surnommé le site « La petite tourbière des horreurs », un clin d’œil à une comédie musicale mettant en scène une plante carnivore chanteuse.

Les auteurs souhaitent maintenant savoir à quel point les salamandres sont importantes pour l’équilibre du régime de ces plantes, et déterminer si certaines parviennent à s’échapper.

https://trustmyscience.com/

Ce poisson peut ressentir un chagrin d’amour


Un poisson d’origine d’Amérique centrale, le cichlidé zébré est un poisson monogame. Il semble que s’il est séparé de son conjoint (e), le poisson n’a plus le même enthousiasme. Les chercheurs qualifient cela comme une peine d’amour.
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Ce poisson peut ressentir un chagrin d’amour 

Le cichlide zebre est aussi un poisson qui protege particulierement son territoire.

Le cichlidé zébré est aussi un poisson qui protège particulièrement son territoire.

© Dominique Halleux / Biosphoto

Une étude menée sur le cichlidé zébré, un poisson tropical, montre qu’il supporte mal d’être séparé de sa moitié. Une première chez les animaux.


Source AFP

Les poissons sont-ils des romantiques comme les autres ? C’est peut-être le cas au moins pour le cichlidé zébré, un poisson tropical, capable d’éprouver un « chagrin d’amour » lorsqu’il est séparé de sa moitié. C’est ce que viennent de découvrir des chercheurs en s’appuyant sur un test de comportement permettant de mesurer le pessimisme de l’animal. Le cichlidé zébré, dont le nom scientifique est Amatitlania siquia, est un petit poisson monogame qui forme des couples stables dans le temps. Les deux partenaires construisent ensemble le nid et s’occupent de façon coordonnée des œufs et de l’élevage des alevins.

« Pour accéder à l’état émotionnel de ces poissons de manière objective sans projeter d’anthropomorphisme dans l’analyse, nous avons recouru au test du biais du jugement », utilisé aussi sur l’homme, déclare à l’Agence France-Presse François-Xavier Dechaume-Moncharmont, enseignant en comportement animal à l’université de Bourgogne à Dijon (France).

Grâce à ce test, utilisé pour la première fois sur un poisson, les chercheurs sont parvenus à montrer que, lorsqu’une femelle était séparée de son partenaire, elle devenait « pessimiste ».

Il s’agit de « la première démonstration d’un attachement émotionnel à son partenaire chez une espèce autre que l’espèce humaine », selon François-Xavier Dechaume-Moncharmont, coauteur de l’étude, publiée mercredi dans Proceedings of Royal Society B.

« Boîte ambiguë »

L’attachement émotionnel chez les oiseaux, qui sont souvent monogames contrairement aux poissons, n’a pas encore été exploré, précise ce chercheur CNRS qui travaille depuis une dizaine d’années sur le cichlidé zébré. Pour mener leurs expériences, les biologistes ont d’abord appris aux poissons à ouvrir de petites boîtes en soulevant le couvercle avec leur bouche. Puis ils ont enseigné au cichlidé zébré à distinguer les boîtes recelant un appétissant ver de vase d’autres boîtes qui, elles, étaient vides, et cela, grâce à la couleur du couvercle (noir ou blanc selon les cas). Les boîtes étaient posées soit à gauche soit à droite dans l’aquarium. Alors que les poissons se précipitaient sur la boîte cachant un ver, ils mettaient plusieurs minutes à ouvrir celle qui n’avait rien.

Le test du biais du jugement a commencé lorsqu’on leur a proposé une « boîte ambiguë » avec un couvercle gris, intermédiaire entre le blanc et le noir, placée au milieu de l’aquarium.

« Les poissons optimistes vont penser qu’elle contient de la nourriture et ils vont ôter assez vite le couvercle. Alors que les pessimistes vont croire qu’il n’y a rien à manger et ils vont y aller lentement », indique le chercheur.

Pour tester l’attachement émotionnel de ces animaux, les scientifiques ont ensuite séparé les couples.

« Nous avons montré que cela augmentait le pessimisme de la femelle », et cela très rapidement.

La femelle mettait nettement plus de temps à s’intéresser à la boîte au couvercle gris que lorsque son mâle était dans l’aquarium. Au bout de 48 heures, le mâle était remis dans l’aquarium où nageait sa femelle, dans un souci de bien-être animal. Par la suite, l’équipe a mené le même type d’expérience sur les mâles. Les premiers résultats sont similaires.

Un intérêt évolutif ?

L’équipe de chercheurs aimerait bien savoir combien de temps dure un chagrin d’amour chez ces petits poissons d’eau douce qui vivent notamment en Amérique centrale. Mais il faudrait les séparer longtemps, « ce qui pose des problèmes éthiques », note l’enseignant.

Au vu des résultats, « on peut imaginer que l’attachement émotionnel au partenaire est quelque chose d’utile au couple et qu’il présente un intérêt évolutif », estime-t-il.

S’il se révèle être un grand amoureux, le cichlidé zébré est aussi un petit poisson bagarreur, aux dents acérées. Soucieux de son territoire, il n’apprécie pas trop les autres espèces lorsque son aquarium est petit.

https://www.lepoint.fr

Les plumes sont apparues des millions d’années avant les oiseaux


Quand on parle d’animaux à plumes, on parle d’oiseau, mais cela n’a pas toujours été le cas. Il semble en effet, que les plumes seraient apparues beaucoup plus tôt que les scientifiques croyaient. Les dinosaures dont le ptérosaure aurait des plumes, bien sûr, il ne pouvait pas voler, mais les plumes servaient une isolation protectrice.
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Les plumes sont apparues des millions d’années avant les oiseaux

Nathalie Mayer
Journaliste

Les chercheurs ont longtemps pensé que les plumes représentaient l’innovation qui avait permis aux oiseaux d’apprendre à voler. Mais les preuves s’accumulent aujourd’hui d’une apparition bien plus précoce des plumes dans l’histoire de la vie.

Comme les dinosaures, les ptérosaures ont disparu il y a 66 millions d’années. Ces reptiles volants semblent avoir été les premiers animaux, après les insectes, à investir le ciel. Longtemps, les scientifiques les ont pensé couverts d’une fourrure. Aujourd’hui, une étude a révélé qu’au moins certains d’entre eux portaient des plumes. De quoi situer l’apparition des plumes à environ 250 millions d’années, largement en amont de celle des oiseaux.

Rappelons que l’archaeopteryx est considéré comme le plus vieil oiseau jamais retrouvé. Il vivait à la fin du Jurassique, soit il y a quelque 150 millions d’années. Tous les fossiles connus de l’archaeopteryx présentent une diversité de plumes : des plumes en duvet sur le corps par exemple, et des plumes plus longues sur les ailes.

Mais, depuis le milieu des années 1990, les chercheurs soupçonnaient déjà que certains dinosaures aient pu porter des plumes. Pourtant, il semblait bien s’agir uniquement de dinosaures proches des oiseaux sur l’arbre phylogénétique qui établit les relations de parenté entre les différents groupes d’êtres vivants. Des dinosaures qui vivaient il y a environ 200 millions d’années.

Une reconstitution du ptérosaure étudié avec ses quatre types de plumes différents. © Yuan Zhang, Université de Nankin

Une reconstitution du ptérosaure étudié avec ses quatre types de plumes différents. © Yuan Zhang, Université de Nankin

Des plumes pour se remettre d’une extinction de masse

Puis, c’est un dinosaure découvert en Russie, le kulindadromeus, qui est encore venu modifier la donne. 

« Il était incroyablement bien conservé et nous lui avons découvert des plumes sur tout le corps », raconte Maria McNamara, chercheur à l’University College Cork (Irlande).

À la grande surprise des scientifiques, car ce dinosaure-là était bien éloigné de la branche des oiseaux sur l’arbre phylogénétique.


Les dinosaures, les ptérosaures et leurs ancêtres portaient déjà des plumes

Aujourd’hui, les chercheurs estiment que les dinosaures, les ptérosaures et leurs ancêtres portaient déjà des plumes. Celles-ci seraient apparues après l’extinction massive du Permien-Trias, pour faciliter les évolutions physiologiques et écologiques et afin de former, pour ces animaux, une couche isolante protectrice. Les autres fonctions de plumes — des fonctions d’apparat ou de vol — auraient vu le jour une centaine de millions d’années plus tard.

Leurs conclusions s’appuient sur les travaux d’une spécialiste du développement des plumes de l’université de Grenoble (France). Selon elle, le même réseau de régulation du génome régit le développement des écailles des reptiles, des poils des mammifères et des plumes des oiseaux. Ainsi, les plumes ont effectivement pu évoluer très tôt.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les plumes sont caractéristiques des oiseaux de nos jours.

  • Mais des preuves existent aujourd’hui que les plumes étaient déjà répandues parmi les dinosaures et même parmi les ptérosaures, des reptiles volants vivant il y a 250 millions d’années.

  • Les plumes seraient alors apparues à des fins de protection.

https://www.futura-sciences.com

Un vent d’espoir pour le monarque


On comptait 1 milliards de papillon Monarque, puis le nombre a baissé à 100 millions a cause de la sécheresse aux États-Unis qui causaient des pertes importantes d’une plante dont ces papillons on besoin pour leur migration du Mexique, États-Unis, jusqu’au Canada, ce qui fait 4 000 km. L’an dernier fût une bonne année pour eux, ils ont augmenter leur population d’environs 250 millions.
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Un vent d’espoir pour le monarque

Un vent d’espoir pour le monarquePhoto: iStock/Getty ImagesLe nombre de papillons monarques a chuté à moins de 100 millions en 2014.

Le papillon monarque, symbole de la Commission de coopération environnementale (CCE), prend de l’altitude après avoir donné des sueurs froides aux conservateurs de la nature.

En effet, en l’espace de 20 ans la population a connu une baisse dramatique de plus de 90% dans les aires d’hivernage.

« On comptait environ 1 milliard d’individus et ils sont descendus à moins 100 millions en 2014 », indique Maxim Larrivée, chercheur à l’Insectarium de Montréal.

Un déclin aussi important soulève toujours de vives inquiétudes chez les chercheurs, car toute espèce qui perd plus de 90% de sa population court de sérieux risques d’extinction.

L’une des causes? Une période de sécheresse sans précédent s’est abattue sur les États-Unis et les asclépiades en ont beaucoup souffert. Or, la plante asclépiade fournit aux monarques le précieux nectar qui lui permet de faire le plein d’énergie au cours de leur incroyable migration. Aujourd’hui, on calcule le nombre de monarques à 250 millions d’individus.

« Cette augmentation s’explique en partie par les conditions climatiques qui ont été excellentes tout au long du cycle de vie l’an dernier tant lors de la migration printanière, de la reproduction estivale et de la migration automnale ».

La température n’a pas été trop humide et les vents ont été favorable au sud des États-Unis.

« Il est aussi très probable que l’intensification des efforts de conservation concertés du Canada, des États-Unis et du Mexique depuis 2014 ont contribué positivement à la hausse de la population ».

Selon notre chercheur, même si le nombre de papillons a augmenté, il faut rester vigilant. « Toutefois, si l’on réussit à maintenir ce chiffre et même plus d’ici dix ans, cela sera une très belle histoire de conservation. »

Des mystères élucidés

Car l’incroyable odyssée de 4000 km qu’entreprend ce papillon pesant à peine 0,5 g vers les états du Michoacán et de Mexico est parsemée d’obstacles. Un périple également étonnant dont on soulève de plus en plus le voile sur les mystères entourant les méthodes de navigation de cet insecte. Par exemple, on sait que le monarque est guidé par la position du soleil et qu’il possède un capteur de champ magnétique terrestre.

Mais une découverte toute récente apporte d’autres éclaircissements aussi intéressants.

« On croit qu’une trace chimique dans l’urine d’un papillon permettrait aux générations futures de suivre cette trace lors de leur migration, particulièrement pour détecter et retrouver les sites d’hivernage au Mexique. »

En attendant que notre joli papillon nous révèle tous ses secrets, on peut observer les monarques dans les parcs-natures de Montréal, le long du fleuve Saint-Laurent, à l’île Sainte-Hélène ou au Jardin botanique. Sans oublier tous les champs ouverts et incultes émaillés d’asclépiades. On peut aussi créer une oasis pour les monarques en cultivant de l’asclépiade commune et des plantes nectarifères.

Pour de plus d’informations : http://m.espacepourlavie.ca/oasis-pour-les-monarques ou www.mission-monarque.org

https://journalmetro.com