États-Unis: Trump sous-entend que Moscou l’a aidé à se faire élire puis se rétracte


Un menteur fini toujours par échapper des brins de vérités même s’il se rétracte après coup. Si, en temps que président des États-Unis, il est impossible de destitué Donald Trump, peut-on au moins espérer qu’aux prochaines élections présidentielles, les Américains décideront que cette saga doit prendre fin autant pour eux que pour les relations internationales.
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États-Unis: Trump sous-entend que Moscou l’a aidé à se faire élire puis se rétracte

États-Unis: Trump sous-entend que Moscou l’a aidé à se faire élire puis se rétractePhoto: Andrew Harnik/APDonald Trump

Le président américain Donald Trump a affirmé jeudi, pour la première fois, que la Russie l’avait aidé à être élu à la Maison-Blanche en novembre 2016, avant de faire rapidement machine arrière.

«Russie, Russie, Russie! C’est tout ce qu’on entendait au début de cette chasse aux sorcières. Et aujourd’hui, la Russie a disparu parce que je n’avais rien à voir avec le fait que la Russie m’ait aidé à être élu», a tweeté le président américain.

Moins d’une heure plus tard, depuis les jardins de la Maison-Blanche, il corrigeait le tir. «Non, la Russie ne m’a pas fait élire», lançait-il, avant de s’envoler pour le Colorado.

«Vous savez qui m’a fait élire? Je me suis fait élire», ajoutait le 45e président des États-Unis, qui avait suscité un tollé au sein de son propre camp lorsqu’il avait, lors d’une conférence de presse à Helsinki avec Vladimir Poutine, semblé accorder plus de valeur aux propos de son homologue russe qu’aux conclusions des agences de renseignement américaines sur ce sujet explosif.

Ces propos contradictoires interviennent au lendemain de la première déclaration publique du procureur spécial Robert Mueller qui a mené à bien l’enquête russe.

Dans un discours d’une dizaine de minutes, l’ancien patron de la police fédérale (FBI) a redit qu’il n’avait pas rassemblé «de preuves» d’une entente entre Moscou et l’équipe de campagne du candidat Trump.

Mais il a aussi pris soin de souligner qu’il ne pouvait pas exonérer le président des soupçons d’entrave à la justice.

«Si nous avions eu la conviction que le président n’avait clairement pas commis de délit, nous l’aurions dit», a-t-il lancé.

Le procureur spécial, un homme austère qui a mené ses investigations à l’écart des regards, a souhaité que son intervention publique mette un point final à son travail. Alors que les parlementaires démocrates ont évoqué l’idée de l’auditionner, il a «espéré» ne pas avoir à le faire.

«Je ne fournirai pas plus d’informations que ce qui est public si je devais témoigner au Congrès», a-t-il déclaré, renvoyant vers son rapport d’enquête, qui «parle de lui-même».

Pour Donald Trump, l’affaire est close.

«Pour moi, c’est identique au rapport (…) C’est ce que nous disons: il n’y a pas d’obstruction, pas de collusion, il n’y a rien, rien si ce n’est une chasse aux sorcières», a-t-il martelé.

Interrogé sur le professionnalisme de M. Mueller, il a directement mis en doute son intégrité:

 «C’est quelqu’un qui n’aime pas Donald Trump».

Si l’allocution de M. Mueller n’a pas apporté d’éléments véritablement nouveaux, elle a relancé les appels à entamer une procédure de destitution à l’encontre du président, un sujet qui divise profondément les démocrates.

Ces derniers disposent de la majorité à la Chambre des représentants et sont donc en mesure de lancer cette procédure d’«impeachment». Mais compte-tenu de la majorité républicaine au Sénat, elle est quasiment sûre d’échouer.

Plusieurs candidats à la primaire, dont les sénatrices Kamala Harris et Elizabeth Warren, se sont dits favorables à une initiative en ce sens.

«S’il s’agissait de toute autre personne que le président des États-Unis, il serait menotté et inculpé», a déclaré cette dernière sur ABC.

Nombre de ténors démocrates sont cependant réticents à s’engager dans cette voie, craignant que cette bataille ne rende inaudible leur message de campagne et exaspère des électeurs, lassés des guerres politiques à Washington.

«Rien n’est exclu et personne n’est au-dessus des lois», a affirmé mercredi la chef de la Chambre, Nancy Pelosi. Mais avant de se lancer, «on veut être sûr d’avoir un dossier en béton».

Donald Trump redoute-t-il le lancement d’une procédure de destitution?

«Je ne vois pas comment ils pourraient faire cela», a-t-il répondu jeudi avant de monter dans l’hélicoptère présidentiel Marine One, qui l’attendait sur les pelouses de la Maison-Blanche.

«Toute cette affaire n’est qu’un gigantesque harcèlement présidentiel».

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