Dans une région d’Éthiopie, un environnement extrême, une eau frôlant les 100 C et est très acide en plus d’être riche en sel et en métaux, on peut croire qu’il est impossible que la vie puisse exister. Pourtant, des minuscules bactéries ont été trouvées sous des couches de sels. Si dans un tel environnement la vie régner, alors sûrement qu’elle existe ailleurs dans l’espace
Nuage
Des microorganismes découverts dans l’endroit le plus chaud sur Terre
Nathalie Mayer
Journaliste
La région de Dallol (Éthiopie) est une région tout à fait inhospitalière. Pourtant, des chercheurs y ont découvert de minuscules organismes vivant dans des conditions qualifiées de multiextrêmes. Un aperçu, peut-être, de ce qui pourrait se jouer sur d’autres planètes.
S’il existe sur Terre des environnements peu accueillants, la zone volcanique de Dallol (Éthiopie) en est un. Elle est notamment considérée comme l’endroit le plus chaud de la Planète. Et on y trouve des sources chaudes aux caractéristiques uniques. Ici, la température de l’eau avoisine les 100 °C. Son pH est très acide, proche de 0. Enfin, cette eau est riche en sel et en métaux tels que le fer ou le cuivre. Des conditions multiextrêmes a priori peu propices à la vie.
Pourtant une équipe internationale de chercheurs annonce aujourd’hui y avoir découvert des organismes de taille nanométrique. Ces petites bactéries étaient cachées, ensevelies dans des couches de sel déposées sur les cheminées de Dallol. Les chercheurs ont même d’abord cru à des précipités minéraux.
Dans les échantillons rapportés par les chercheurs, des colonies d’organismes vingt fois plus petits que les bactéries moyennes, ici vues au microscope électronique à balayage. © Centro de Astrobiologia
Revoir nos critères d’habitabilité
Pour l’heure, les chercheurs ont classé ces organismes parmi les Nanohaloarchaea, comme on en a déjà observé dans des eaux hypersalines de par le monde. Mais il pourrait aussi bien s’agir d’organismes appartenant à une classe encore inconnue et non décrite à ce jour.
Cette découverte éclaire en tout cas d’un jour nouveau notre compréhension des limites environnementales de la vie. Elle pourrait permettre de mieux définir les limites d’habitabilité, tant sur Terre qu’ailleurs dans notre Système solaire… ou même au-delà. De quoi mieux sélectionner les sites sur lesquels de futures missions iront chercher une vie extraterrestre.
https://www.20minutes.fr/planete/857216-20120111-crevette-vivant-eau-450c-decouverte-mer-caraibes
La vie est partout enfin de compte…..