Tragédie


Vivre et avoir perdu cette petite étincelle est une mort bien pire que ne plus vivre
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Tragédie

 

 

La plus grande tragédie de la vie n’est pas la mort, mais ce qui meurt en nous tandis que nous vivons.

Norman Cousins

Chamaillerie de jumeaux


 

En Chine, un couple se rend à l’hopital pour voir le progrès de leurs jumelles grâce à une échographie. Les parents ont trouvé cela amusant de voir leurs filles en pleine chamaillerie dans l’utérus de la mère. On espère dans les années à venir que tout aille bien pour elles dans la sérénité
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Chamaillerie de jumeaux

Le Saviez-Vous ► L’Église médiévale a inventé l’instrument de torture qui vous réveille tous les matins


Pour arriver à l’heure après un sommeil ou une sieste, mieux vaut mettre le réveil-matin. Et j’avais oublier de mettre mon réveil pour demain matin. Beurk ! Pauvre de nous, c’est cet objet qu’il soit sur le téléphone, une montre, un réveil-matin, un radio-réveil qui contrôle la fin de notre sommeil. Ce sont les moines du Moyen-Âge qui ont cru bon de trouver une solution pour que les frères désignés qui doivent veiller pour réveiller les autres. Car être un veilleur n’empêche pas pour autant de s’assoupir.
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L’Église médiévale a inventé l’instrument de torture qui vous réveille tous les matins

 

Horloge à eau et tambour hydraulique probable actionnant des clochettes (vers 1250) | Bible moralisée via Wikimedia Commons

Horloge à eau et tambour hydraulique probable actionnant des clochettes (vers 1250) | Bible moralisée via Wikimedia Commons

Florian Besson et Nonfiction

Chaque matin, c’est la même rengaine: votre réveil sonne. Mais qui doit-on remercier pour cette habitude?

Qui n’a jamais haï son réveil? Injurié silencieusement (ou pas) cette petite sonnerie qui vous intime de vous lever? Cherché à désobéir, à grappiller encore quelques minutes de sommeil, avant de céder? Tous les matins (ou presque), nous obéissons à une machine. Et si je vous disais que c’est la faute des moines médiévaux?

Le souci religieux de la ponctualité

Dès le haut Moyen Âge apparaît l’idée que les prières sont plus efficaces si elles sont simultanées. Dans les monastères, on va alors imposer un emploi du temps strict, articulé autour «d’heures» qui sont autant de moments de prières: soit, dans l’ordre, les vigiles (2h du matin), les matines (4h), les laudes (5h), prime (6h), tierce (9h), sexte (midi), none (15h), vêpres (19h). Parmi ces offices, les offices nocturnes, surtout les vigiles, sont les plus difficiles: ils imposent une servitude temporelle stricte en coupant en deux la nuit de sommeil.

Dès lors, comment réveiller les moines? Une solution serait de maintenir un veilleur qui compte le temps avec une clepsydre et va ensuite réveiller ses frères. C’est d’ailleurs le sens premier du mot «vigile»: celui qui reste éveillé, celui qui veille, qui voit. C’est la solution préconisée encore au VIe siècle par une règle monastique appelée la Règle du Maître: deux moines doivent rester réveillés, et on les appellera «les coqs vigilants». Mais, évidemment, ce n’est pas très fiable: facile de s’endormir quand on joue la sentinelle… Or pour un moine, rater une messe est gravissime.

Cette faute est bien sûr immortalisée dans une célèbre comptine qu’on retrouve dans toutes les langues européennes:

«Frère Jacques, dormez-vous, dormez-vous? Sonnez les matines…» (et voilà, maintenant vous l’avez dans la tête pour la journée. De rien.).

Les moines médiévaux avaient très peur d’être des frères Jacques malgré eux. Au XIe siècle, un moine, Raoul Glaber, rapporte ainsi qu’il a été visité un matin par le diable, qui le tente en lui conseillant de rester au lit:

«Pourquoi sautes-tu si vite du lit dès que tu as entendu le signal? Tu pourrais t’abandonner encore un peu à la douceur du repos, au moins jusqu’au troisième signal…».

C’est comme nous le matin, quand on active la fonction snooze pour voler quelques minutes! Raoul ne se laisse pas prendre au piège: il comprend que le diable veut lui faire rater la messe, ce qui pourrait compromettre son salut. Pensez-y, la prochaine fois que vous grognerez péniblement «Encore cinq minutes…».

Organiser le temps

Ce souci monastique de la ponctualité s’inscrit plus globalement dans une volonté de l’Église d’organiser le temps, à toutes les échelles. C’est ainsi qu’elle met en place un calendrier complexe, articulé autour de dizaines de fêtes et de célébrations. Plusieurs de ces fêtes sont dites «mobiles»: elles ne tombent pas à une date fixe mais dépendent du calendrier lunaire et/ou solaire. C’est le cas de la fête de Pâques, qui se décale chaque année (comme le début du Ramadan en terre d’islam). Pour calculer cette date, les meilleurs scientifiques du temps élaborent de savantes tables de calcul, les computs.

Ce souci du temps est omniprésent et c’est même l’un des domaines scientifiques proprement médiévaux. Autant le Moyen Âge occidental est, par rapport à l’Antiquité romaine ou au monde musulman, en retard au niveau de la médecine, de l’optique, de l’ingénierie, autant il est en avance dans ce domaine-là: mesurer le temps.

Les machines disent l’heure

L’Église va dès lors apprendre à fabriquer des instruments mécaniques de réveil. Dès le VIIe siècle, on fabrique des clepsydres, de plus en plus perfectionnées. Le XIIIe siècle sera le temps des horloges mécaniques, qui se multiplient dans les grandes villes, mais aussi dans les abbayes. Elles permettent non seulement de savoir l’heure qu’il est, ce qui est crucial pour imposer un temps en commun, mais surtout les horloges servent à prévoir l’heure qu’il sera. Elles ne sont pas seulement des outils d’information, mais de maîtrise du temps.

On trouve cette dimension en toutes lettres dans la règle de l’abbaye de Villers, en 1268: s’adressant au sacristain, chargé de sonner les cloches de l’abbaye, la règle note

«Tu règleras soigneusement l’horloge, et alors seulement tu pourras dormir tranquillement».

La règle cistercienne, rédigée un siècle et demi plus tôt, consacre déjà de longs paragraphes aux soins à apporter aux horloges des abbayes.

Ces horloges sont en réalité des minuteries. On s’en sert encore pour les œufs à la coque: celles du Moyen Âge fonctionnent de la même façon, sauf que ça tictaque pendant des heures avant de sonner pour réveiller un moine. C’est le rôle de Frère Jacques: il doit se réveiller pour aller «sonner les matines» afin que les cloches réveillent tous les autres moines. En latin, on dit horologia excitatoria. Les contemporains ont eu conscience qu’il s’agissait de nouvelles machines, et ont forgé des nouveaux mots: les Hollandais disent klokke, les Anglais clock. Or, ce clock renvoie à la cloche: les premières machines à dire le temps furent des cloches automatisées. De même, en anglais montre se dit watch, c’est-à-dire littéralement garde, veille. Savoir l’heure, c’est donc avant tout pouvoir se réveiller.

Bref, l’Église médiévale invente du même geste le réveil-matin et l’autodiscipline temporelle. Comme des moines bien disciplinés, nous réglons, chaque soir, notre réveil avant d’aller dormir. Nous obéissons à la sonnerie, et nous nous levons en même temps que des dizaines de milliers de personnes. La diffusion des horloges a favorisé l’émergence de la notion d’horaire, de retard, d’emploi du temps. Ces notions contribuent à la naissance d’une société disciplinaire, comme l’analyse Michel Foucault: une société dans laquelle le pouvoir découpe le temps pour mieux contrôler les corps et les vies. Décidément, Frère Jacques aurait mieux fait de se rendormir: on ferait tous et toutes de belles grasses mat’, personne n’arriverait jamais en retard, on ne serait pas angoissés par l’idée de perdre son temps.

Quand on vous dit que c’est la faute des moines…

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Repérer les déchets plastiques marins par satellite


Les satellites et les drones peuvent être utiles pour détecter bien des choses. Les satellites peuvent détecter des déchets quand ils sont étendus sur une grande surface. Maintenant, ils veulent réussir a détecter des surfaces moins grandes.
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Repérer les déchets plastiques marins par satellite

 

Sur une plage de Lesbos, en mer Egée, des étudiants grecs, enfoncés dans l'eau... (ARCHIVES PC)

 

Agence France-Presse

Sur une plage de Lesbos, en mer Egée, des étudiants grecs, enfoncés dans l’eau jusqu’au genou, déposent délicatement des cadres en PVC de la taille d’un mur à la surface avant que des plongeurs ne les amarrent au large.

Attachés aux quatre cadres de cinq mètres sur cinq, des sacs et des centaines de bouteilles – tels des radeaux de plastique flottants.

L’idée de cette expérience est de déterminer s’il est possible de détecter ces déchets, comme des « cibles » à repérer du ciel, grâce au satellite Sentinel-2 et des drones européens.

« Toutes les cibles ont été emportées en mer, les satellites sont passés au-dessus et nous sommes prêts à faire le premier rapport », explique à l’AFP le responsable du projet, le professeur Konstantinos Topouzelis, du département des sciences marines de l’Université de l’Egée, située à Mytilene, sur Lesbos. 

Pour préparer l’expérience, l’équipe de l’université grecque a collecté quelque 2000 bouteilles plastiques pour les attacher aux cadres. Y ont aussi été accrochés des sacs de plastique, plus difficiles à détecter dans l’eau et véritable menace contre les dauphins, les tortues et les phoques de la mer Egée. 

Les résultats de l’étude – qui se fonde sur l’observation satellitaire et la cartographie par drone des déchets plastiques marins en mer Egée (« Satellite Testing and Drone Mapping for Marine Plastics on the Aegean Sea ») – seront présentés le mois prochain à Milan à l’occasion d’un symposium de l’Agence spatiale européenne (ESA).

« Les déchets marins sont un problème global qui touche tous les océans du globe. Des techniques modernes sont nécessaires pour les détecter et les quantifier », relève le professeur Topouzelis, qui souligne que les agences spatiales se penchent déjà sur la façon dont satellites et drones pourraient contribuer au nettoyage des mers.

Quelque quatre à 12 millions de tonnes de plastiques sont rejetées en mer chaque année, dégradant la faune et la flore marines, mais seule une petite partie est visible à la surface. 

En 2018, lors de la première phase de l’expérience, il avait été possible de localiser depuis l’espace des concentrations de déchets plastiques s’étendant sur quelque 100 m².

L’ambition, cette année, est de réduire d’un quart la taille détectable de ces « décharges flottantes », et sous diverses conditions météo

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Au secours, j’ai une verrue!


Les verrues qu’elles s’installent sans invitation sur nos mains ou nos pieds sont bien embêtantes. Il existe des traitements certains ne sont pas efficaces d’autres oui, mais rien n’est sûr à 100 %. Parfois, elles partent d’elles même. Il arrive aussi qu’on soit obliger de consulter.
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Au secours, j’ai une verrue!

 

© getty.

Charlotte Costenoble

Que faire pour les éviter et les soigner?

Les papillomes viraux ou « verrues » sont des lésions cutanées et muqueuses causées par des virus, les papillomavirus humains. Les verrues peuvent donc être présentes à n’importe quel endroit sur la peau, mais aussi sur les muqueuses. On parlera alors d’infections génitales à HPV (Human papillomavirus). Les verrues les plus fréquemment rencontrées sont les verrues dites « vulgaires » des mains et des pieds.

Chiffres

Les verrues sont des lésions courantes. Elles touchent 7 à 10% de la population. Les enfants de 9 à 15 ans en sont les principaux réservoirs.

Transmission

Pour attraper une verrue, il faut d’abord qu’il y ait un contact entre la peau et le papillomavirus. Ce dernier doit alors passer la barrière cutanée (via une microlésion) et venir infecter les cellules de la peau. Ce contact entre le virus et la peau est favorisé dans certains milieux: la piscine, les salles de sport, la salle de bain, les dortoirs,… bref, les endroits où tout le monde marche pieds nus!

Prévention

Les verrues sont extrêmement contagieuses. Il n’est donc pas rare de voir une personne atteinte de plusieurs verrues (aux pieds et aux mains) ou de trouver plusieurs personnes atteintes de verrues au sein d’une même famille. Si vous remarquez une verrue sur le pied de votre enfant, veillez aussi à inspecter les petons des frères et sœurs ainsi que les vôtres. Pour éviter une telle contagion, rien de tel que la prévention. Quelques mesures simples peuvent prévenir la prolifération du virus comme porter des chaussettes ou des sandales de natation ou ne pas partager les serviettes de bain, les chaussures et les chaussettes. Attention aussi au tapis de sol dans la salle de bain… il faudra le changer régulièrement. L’hygiène des pieds et des mains est primordiale dans la lutte anti-verrue (nettoyage et séchage consciencieux). Enfin, si une verrue est présente, appliquez toujours bien un pansement dessus pour éviter la multiplication des verrues cutanées.

Traitements

Il existe de nombreux traitements pour soigner une verrue. En homéopathie, le Thuya occidentalis est souvent utilisé. En phytothérapie, c’est la chélidoine qui est traditionnellement employée. En aromathérapie, on conseille la synergie du tea tree, du laurier noble et de la menthe poivrée. Les traitements les plus courants et les plus efficaces restent les traitements kératinolytiques. Bien souvent, c’est l’acide salicylique que l’on retrouve dans ces produits. Cette molécule agit en détruisant mécaniquement l’épiderme infecté par le virus. Il entraine, en parallèle, une réaction inflammatoire qui stimule le système immunitaire du corps à combattre le virus. Les traitements kératinolytiques sont des vernis (Aporil®, Duofilm®,…), des crèmes (Diable Vert®,…) ou des patchs (Compeed cors+®,…) à appliquer directement sur la lésion, une fois par jour, en protégeant bien la peau saine autour de la verrue, et ce jusqu’à disparition complète de l’excroissance. On utilisera ces produits uniquement pour des verrues simples (verrues vulgaires des pieds et des mains). Il existe aussi des produits de cryothérapie (Wartner cryothérapie®, Urgo verrues®,…). Le froid va nécroser la verrue par congélation. La rapidité de cette technique en fait son principal avantage. En effet, le dispositif ne doit être appliqué qu’une fois sur la lésion. Malheureusement, ces produits restent chers et ne sont pas toujours efficaces à 100%. Bon à savoir, de nombreuses verrues disparaissent spontanément avec le temps… parfois, ne rien faire constitue aussi un bon traitement.

Signaux d’alarme

Une consultation médicale est nécessaire si:

la verrue ne guérit pas totalement après 3 mois de traitement

– la lésion ne s’améliore pas après 2 à 3 semaines de traitement

– la verrue est douloureuse, présente des signes d’infections (rougeurs autour de la lésion, fortes douleurs,…), saigne

– il y a augmentation de la taille de la verrue ou du nombre de verrues en cours de traitement

– il y a une gêne liée à l’emplacement de la verrue (boitement par exemple)

– la verrue est située sur le visage, dans la région génitale, fort proche de la matrice de l’ongle…

Les patients immunodéprimés, diabétiques, présentant des maladies vasculaires périphériques ou des neuropathies devraient de toute façon consulter.

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À cause des humains, les crevettes sont sous Prozac


Cela peut faire, mais c’est vraiment dramatique, les animaux marins absorbent toutes sortes de médicaments. Des antidépresseurs, des médicaments pour la fertilité, des antifongiques, somnifères et autres, il y a des gens qui jettent des médicaments dans les toilettes, mais il y a aussi les molécules pharmaceutiques qui peuvent se retrouver jusqu’en Antarctique.
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À cause des humains, les crevettes sont sous Prozac

 

Les emojis crevette selon Apple, Google, Microsoft, Twitter et Facebook

Les emojis crevette selon Apple, Google, Microsoft, Twitter et Facebook

Repéré par Lucile Bellan

Repéré sur The Atlantic

Et nombreux sont les animaux, marins ou non, qui absorbent des quantités démentielles d’anti-dépresseurs.

C’est une forme de pollution dont on ne parle jamais: des molécules pharmaceutiques, rejetées par des usines de production mais également via les évacutations d’eau des particuliers, se retrouvent dans l’eau des rivières, contaminant des centaines d’espèces sauvages, des oiseaux aux mammifères en passant par les mollusques et les crustacés. Si les cours d’eau proches des hôpitaux et des stations d’épuration obsolètes sont évidemment les premiers concernés par cette pollution, il semble qu’aucune zone aquatique ne soit réellement protégée, puisque de l’eau contaminée a même été retrouvée en Antarctique.

Le site The Atlantic rappelle que les cours d’eau du monde entier contiennent aujourd’hui un nombre incroyable de molécules pharmaceutiques tels que des antifongiques ou des antibiotiques. Les analystes ont aussi relevé des traces d’anti-douleurs, de somnifères, d’antidépresseurs ou encore de médicaments permettant de relancer la fertilité ou de lutter contre les maladies dégénératives.

Des scientifiques affirment qu’à ce rythme, la pollution aux médicaments pourrait augmenter de deux tiers d’ici 2050. Des études récentes prouvent qu’à ce jour, un ornithorynque vivant en Australie dans une zone contaminée peut ingérer chaque jour une quantité d’antidépresseurs dépassant la moitié de la dose journalière recommandée d’antidépresseurs pour une personne adulte.

Les scientifiques étudient désormais les conséquences d’une telle pollution en laboratoire. Parmi leurs découvertes, il y a le fait que les amphétamines modifient le temps de développement des insectes. Il a également été démontré que les antidépresseurs empêchent les seiches de profiter de leur capacité naturelle d’apprentissage et de mémorisation. Quant aux crevettes sous Prozac, elles ont tendance à nager vers des sources de lumière de façon totalement inconscientes et donc à faire baisser considérablement leur espérance de vie.

Il n’est plus à contester que les antidépresseurs et les drogues diverses et variées vivent aujourd’hui un âge d’or. Seulement c’est une chose de s’intoxiquer… et c’en est une autre d’intoxiquer par la même occasion tout le règne animal.

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Une famille de pygargues à tête blanche vit un drôle de « ménage à trois »


Généralement, les aigles ont un partenaire à vie, si l’un meurt, l’autre cherche un autre partenaire. Ce qui est particulier ici, et ce couple de pygargues, le mâle n’est pas un bon père, il néglige sa progéniture. Alors, la femelle s’est trouvé un autre partenaire pour subvenir au besoin de la famille. Pourtant, le papa n’a jamais quitté le nid. En plus, il y a polygamie dans ce ménage à trois.
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Une famille de pygargues à tête blanche vit un drôle de « ménage à trois »

 

Trois pygargues à tête blanche, Valor 1, Valor 2 et Starr, au centre.

Trois pygargues à tête blanche, Valor 1, Valor 2 et Starr, au centre. Photo: The Associated Press

Radio-Canada

L’histoire d’une famille non conventionnelle de pygargues à tête blanche de l’Illinois fait le tour d’Internet.

Des milliers d’internautes observent sur YouTube deux mâles et une femelle nicher ensemble et élever trois aiglons dans leur nid situé le long du Mississippi, près de Fulton en Illinois.

« Les oiseaux actuels du nid se sont tous accouplés à un moment ou à un autre, de sorte qu’ils entretiennent une véritable relation intime et qu’ils partagent tous les mêmes tâches parentales », a déclaré la journaliste Ally Hirschlag qui écrit sur les oiseaux pour la National Audubon Society Conservation Group.

« Ils nourrissent tous les bébés. Ils sont tous assis sur le nid. Ils gardent les bébés. Ils se relaient. C’est en fait très civilisé », ajoute la journaliste.

Mais le chemin a été long pour parvenir à cet équilibre pacifique. La famille a connu son lot de turbulences, et même de tragédies, dans le passé.

Les aiglons avec leur mère Starr.

Les aiglons avec leur mère Starr. Photo : The Associated Press

« Remplacer » un père « négligent »

Tout a commencé en 2012, lorsqu’une femelle nommée Hope et un mâle nommé Valor 1 ont commencé à nicher au Upper Mississippi River National Wildlife Refuge.

« Valor 1 n’avait pas l’air de bien comprendre son rôle en tant que parent, dit Ally Hirschlag. Il n’y tenait pas tant que ça. »

Il ne rapportait pas régulièrement de nourriture pour les aiglons et il les abandonnait souvent lorsque la mère était partie à la chasse pour compenser sa négligence.

« Je ne sais pas s’ils peuvent avoir de véritables querelles à ce sujet, mais elle a fait quelque chose d’assez pragmatique et elle a trouvé un nouveau compagnon, Valor 2 qui semblait être bien meilleur en tant que parent, précise Ally Hirschlag. En fait, il avait l’air de comprendre. Il était très doué pour faire toutes les tâches gestationnelles et, une fois les bébés nés, s’occuper d’eux, les nourrir, les protéger. »

Mais Valor 1 est resté dans les parages. Il n’a pas quitté le nid.

Les aiglons que Hope a élevés avec Valor II ont fini par quitter le nid et Valor 1 a semblé en tirer quelques leçons d’éducation.

En 2016, les deux mâles avaient été observés en train de s’accoupler avec Hope et tous les trois avaient fait un nouveau nid, cette fois en partageant les tâches parentales de façon égale.

Une perte soudaine

Le trio de pygargues à tête blanche avait enfin trouvé son rythme lorsque la tragédie a frappé, en mars 2017.

Ils élevaient ensemble deux aiglons fraîchement éclos lorsque deux autres pygargues ont attaqué le nid. L’agression a duré plusieurs jours, Hope a été tuée.

« Les deux mâles sont restés et se sont défendus contre les aigles maraudeurs et ont pris soin des bébés jusqu’à ce qu’ils s’envolent », a dit Hirschlag.

Pam Steinhaus, la responsable des services aux visiteurs du refuge, a déclaré à la société Audubon :

« C’était incroyable comment ils se sont rencontrés et ont fait ce que font les pères. »

Les aigles s’accouplent habituellement pour la vie. Si le compagnon meurt, l’autre en trouve un autre.

Mais plutôt que de se séparer à la recherche de nouvelles femelles pour s’accoupler, Valor I et Valor II sont restés ensemble dans leur nid.

Très vite, ils ont attiré une nouvelle femelle, Starr.

Comme Hope avant elle, Starr a été vue s’accoupler avec Valor I et Valor II. Le trio a donné naissance à trois aiglons ce printemps.

Les trios d’aigles comme celui-ci peuvent sembler rares, mais les scientifiques n’en sont pas certains.

Une poignée d’autres cas ont été documentés, mais les chercheurs avaient supposé qu’ils étaient composés de deux parents biologiques et d’un parent connu sous le nom d’« aide à la nidification » un phénomène observé chez plusieurs espèces d’oiseaux.

Robyn Bailey, chef du projet NestWatch au laboratoire d’ornithologie de l’Université Cornell, a déclaré à la National Audubon Society que nous n’avons pas toujours une vision aussi intime des habitudes d’accouplement des aigles que la webcam du refuge.

« Ce n’est pas parce qu’une chose n’est pas souvent vue qu’elle ne se produit pas couramment », a dit M. Bailey.

Un texte de Sheena Goodyear de CBC

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Les changements climatiques influencent le climat du Québec et l’intensité des inondations


Le climat au Québec est devenu plus difficile à prévoir à cause des changements climatiques. Avec l’hiver et le printemps tardif, nous sommes encore en mode inondation. Il semble que nous en verrions de plus en plus et malheureusement, le milieu urbain n’a jamais vraiment tenue compte des zones à risques. Cette année à cause des grandes accumulations de neige, le gel, la terre n’a pas eu le temps de dégeler et n’absorbent pas l’eau accumulée comme il le devrait et nous avons un peu partout des inondations. Nous avons négligé les alertes depuis des dizaines d’années, maintenant nous en subissons les conséquences.
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Les changements climatiques influencent le climat du Québec et l’intensité des inondations

 

Un homme marche avec de l'eau jusqu'à la taille dans une rue résidentielle. Un panneau d'arrêt se dresse hors des eaux devant une maison.

Plusieurs régions du Québec, dont Sainte-Marie, sont touchées par d’importantes inondations. Photo: La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Jean-Philippe Guilbault

Les changements climatiques, en exacerbant la variabilité extrême de la météo de la province, auraient favorisé les nouvelles inondations qui frappent le Québec cette année – en plus de celles vécues en 2017 –, estime un expert.

Depuis samedi matin, plusieurs régions du Québec sont à nouveau aux prises avec d’importantes crues, faisant craindre le pire aux autorités provinciales et municipales.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce nouvel épisode d’inondations qui diffère de celui vécu en 2017, selon Philippe Gachon, professeur d’hydroclimatologie à l’Université du Québec à Montréal.

« Cette année, c’est particulier : on a un contexte global de réchauffement et on a eu cet hiver un cocktail météo de toute sorte, explique M. Gachon. Il y a beaucoup de glace qui s’est accumulée dans les lacs et les rivières, beaucoup de neige jusqu’à tout récemment. On a eu un printemps qui est plus tardif qu’en 2017, et cette neige-là est en train de fondre, et ce qui est différent, c’est que le sol est encore gelé de façon très profonde. »

Ainsi, le printemps plus tardif qu’en 2017 amène des températures plus chaudes très rapidement sans que le sol soit apte à absorber les quantités d’eau libérées.

Pour M. Gachon, c’est que le contexte météo du Québec est déjà naturellement instable et imprévisible, et que le contexte global de réchauffement planétaire ne fait qu’amplifier ces variations de température.

« On est dans une région qui est particulièrement sensible, selon M. Gachon. Qui dit réchauffement ou refroidissement, dit perturbation du cycle hydrologique! »

Le professeur tient également à rappeler que le réchauffement planétaire ne se fait pas « de manière uniforme »

Ce n’est pas parce qu’on est dans des périodes qui globalement se réchauffent, qu’on ne peut pas connaître des hivers plus froids que d’habitude. Philippe Gachon, professeur au Département de géographie de l’UQAM

Selon un avis des experts d’Ouranos(Nouvelle fenêtre), le Consortium sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques, « la récurrence et l’intensité des différents types d’inondations seront également influencées par les changements climatiques […]. Il n’est donc plus suffisant de s’appuyer sur les statistiques historiques et l’expérience passée pour quantifier les risques futurs. »

Urbanisme problématique

 

Une rue inondée

La rue Cousineau dans Ahuntsic-Cartierville a été inondée en 2017. Photo : Radio-Canada / Jean-Claude Taliana

Tout comme son homologue à l’Université Concordia, Pascale Biron, Philippe Gachon estime que le développement urbain en zones à risque vient compliquer encore plus le travail de prévention.

« On s’est construits, on s’est exposés dans des endroits qui naturellement sont affectés par les variations du niveau de l’eau », résume M. Gachon.

Le chercheur ajoute que la dépendance des municipalités aux revenus issus de la taxe foncière les motive à favoriser le développement immobilier à tout prix – parfois en construisant dans des zones potentiellement à risque.

Pour mieux analyser les risques posés par les multiples inondations, le Réseau inondations intersectorielles du Québec (RIISQ) a été lancé lundi dernier.

Philippe Gachon, qui en est d’ailleurs le directeur, a été surpris par l’absence de représentants des autorités publiques à cet événement malgré des invitations lancées à six ministères provinciaux et fédéraux.

« Personne n’est venu, soit parce qu’il n’y a pas d’intérêt, soit parce qu’ils n’avaient pas les agendas leur permettant de se présenter », se désole le chercheur, qui estime pourtant que « tout le monde savait lundi […] que les inondations s’en venaient ».

Une rue inondée

La montée des eaux a forcé la fermeture de la 173 dans le centre-ville de Beauceville. Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Or, les décideurs publics ont tout intérêt à porter attention à la recherche qui se fait autour de la question des inondations, estime M. Gachon.

« 40 % des catastrophes naturelles au Canada sont des inondations, mais elles coûtent à elles seules 75 % des accords d’aide financière que le fédéral accorde aux provinces », rappelle le professeur.

On doit partager ces frais-là, parce que le gouvernement ne pourra plus continuer à payer les déménagements et, publiquement, on n’en aura plus les moyens. Philippe Gachon

Les coûts élevés des inondations s’expliquent en partie par le fait que le Canada est « le seul pays du G8 à ne pas avoir de couverture d’assurance privée dans le cas des inondations », selon M. Gachon.

« Les assureurs au Canada n’ont pas pris ce marché-là tout simplement parce que les cartes de risque d’inondation [des municipalités et villes] ne sont pas à jour, explique-t-il. Elles ont été faites au Québec la plupart du temps il y a 25 ans et n’ont pas été mises à jour, et à l’époque, on ne tenait pas compte des changements climatiques. »

Les experts d’Ouranos abondent dans le même sens : « La cartographie doit dorénavant être dynamique afin de considérer l’évolution temporelle du risque, notamment avec les changements climatiques. »

Des solutions existent déjà ailleurs dans le monde, mais la priorité du Québec demeure de passer d’un mode réactif à un mode proactif.

« Comment ça se fait qu’on sait qu’il y a de la neige partout sur le territoire et qu’on attend que l’événement se produise pour faire venir l’armée? se questionne M. Gachon. L’armée est présente à Winnipeg depuis plus de trois semaines pour aider les gens à préparer des sacs de sable. »

La France, l’Angleterre, les Pays-Bas et les États-Unis seraient des modèles à suivre pour le Québec en matière de coordination entre les gouvernements et les pôles de recherche pour innover dans la manière de prévenir les crises climatiques.

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