Aider une personne, c’est bien, il faut quand même s’assurer de ne pas mettre des bâtons dans les roues.
Nuage
Aide
Si tu ne peux pas aider quelqu’un, abstiens-toi au moins de lui nuire.
Daniel Desbiens
Aider une personne, c’est bien, il faut quand même s’assurer de ne pas mettre des bâtons dans les roues.
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Si tu ne peux pas aider quelqu’un, abstiens-toi au moins de lui nuire.
Daniel Desbiens
Quand on va chez le médecin, il prend généralement la pression artérielle. On peut la prendre nous-même avec des appareils vendu sur le marché. Il est bon de savoir comment la prendre et comprendre les chiffres qui s’affichent.
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Samantha Rideout
Même si elles paraissent mystérieuses, les valeurs qui traduisent la tension artérielle n’ont rien de très compliqué.
Lisez ce qui suit pour mieux comprendre.
Comprendre sa pression
La première (tension systolique) indique la pression à laquelle sont soumis les vaisseaux sanguins quand le muscle cardiaque se contracte; la seconde (tension diastolique) donne la pression qui reste entre deux battements.
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Quand ces valeurs augmentent…
… les risque d’accident cardiovasculaire aussi. L’agence de la santé publique du Canada juge « optimales » les valeurs inférieures à 120/80 chez l’adulte et « normales » celles qui vont de 120 à 129 et de 80 à 84. (Il n’y a pas de limite inférieure idéale, mais voyez un médecin si vous souffrez de vertiges ou d’étourdissements chroniques.) Une « normale haute », de 130 à 139 et de 85 à 89, devrait inciter à revoir son mode de vie. La médication n’est pas nécessaire, car le risque cardiovasculaire n’est pas encore grave.
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À quel moment on parle d’hypertension
Si, en revanche, on atteint ou dépasse 140/90, il y a hypertension et il faut alors non seulement modifier son mode de vie, mais envisager de recourir aux médicaments. Notez que la tension artérielle varie tout au long de la journée pour toutes sortes de raisons : stress, caféine, activité physique… Le diagnostic ne tombe donc pas dès le premier dépassement. D’ailleurs le seuil de l’hypertension descend à 135/85 quand on relève soi-même sa tension à la maison, où on est en général plus détendu que chez le médecin. Pour assurer son diagnostic, le médecin demandera donc de prendre votre tension chez vous ou de revenir un autre jour pour voir si le résultat est toujours anormal.
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Avant de procéder au relevé
Restez cinq minutes assis dans un endroit tranquille, conseille le Dr Joep Perk, un spécialiste européen de prévention et du traitement de l’hypertension. Puis respirez normalement, tenez le coude à la hauteur du cœur et ne parlez pas. Veillez à ce que le brassard soit directement en contact avec la peau.
Si votre tension a toujours été normale, contentez-vous de la prendre à l’occasion, mais si elle est élevée, prenez-la plus souvent, même une ou deux fois par semaine.
« Le médecin dispose ainsi des indications nécessaires pour adapter son ordonnance », indique le Dr Perk.
Ces relevés plus fréquents ont aussi l’avantage de vous rappeler de prendre vos médicaments, car les valeurs augmentent quand vous les oubliez.
« L’hypertension ne cause aucun malaise, rappelle le médecin, et on peut avoir du mal à suivre fidèlement les directives. L’automesure permet au patient de prendre une part active dans le traitement. »
Originally Published in Selection du Reader’s Digest
Le Rwanda a des leçons a donner au monde entier pour s’être relever du génocide de Tutsis par le Hutus. Ils ne veulent pas oublier la perte des millions de personnes àla suite a ces horreurs, il y a 25 ans. Cependant, ils veulent que leur histoire soit gravé dans l’humilité et l’harmonie entre rescapés et bourreaux. Même les écoles organisent des visites guidées pour expliquer l’origines du génocide et de se considérer les deux ethnies comme des Rwandais. Ils veulent que les jeunes puissent avoir un esprit critique pour lutter contre de telles horreurs et qu’il est important de comprendre que même qu’il y avait des Hutus gentils à cette époque et que les enfants des bourreaux sont innocents … C’est un discours plein d’espoir
Nuage
Vingt-cinq ans après le génocide de 1994 contre les Tutsis, le Rwanda est un pays très jeune. Soixante pour cent de la population est née après le drame. Transmettre la mémoire de cette tragédie aux nouvelles générations est donc aujourd’hui une priorité dans le pays.
Par Jean-François Bélanger
Edmond Niyonsaba revient régulièrement à Ntarama. Plusieurs fois par année, lorsqu’il en a le temps et les moyens, il emprunte un transport en commun pour venir marcher dans le jardin paisible autour de cette église en ruines. Parfois, l’envie lui prend dès le réveil. Un besoin irrépressible d’échanger avec les siens, de retrouver ses racines.
Edmond Niyonsaba à l’église de Ntarama. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
Car ses parents se trouvent ici, quelque part. Peut-être dans l’ossuaire au pied du monument érigé juste à côté. Peut-être parmi les dizaines de crânes exposés dans une vitrine dans ce qui reste de l’église. Les ossements ont été laissés sur place comme preuve de l’horreur absolue qui s’est déroulée ici.
Le 15 avril 1994, 5000 Tutsis ont été massacrés dans cette église. Ils pensaient être à l’abri dans la maison du Seigneur, mais le rempart symbolique s’est révélé dérisoire face à la folie meurtrière des génocidaires Hutus. Déchaînés, ils ont lancé des grenades par les fenêtres avant d’entrer à l’intérieur pour achever les survivants à coups de machettes.
Les crânes de victimes du génocide sont exposés au mémorial de Ntarama. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
Edmond se trouvait à l’intérieur avec ses parents. Il n’avait que six ans. Il a survécu sans savoir comment. Sa tête porte encore la trace du coup de machette qu’il a reçu. Une longue cicatrice d’une quinzaine de centimètres. S’il a perdu connaissance sur le coup, sa mémoire d’enfant a tout enregistré du terrible massacre qui a précédé.
« Je vais peut-être finir par oublier des noms et des visages, mais les cris et les pleurs, je ne pourrai jamais les oublier. Ces cris et ces pleurs, je vais devoir vivre avec toute ma vie. » – Edmond Niyonsaba, rescapé du génocide
Edmond Niyonsaba à l’église de Ntarama en 2004. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
J’avais rencontré Edmond pour la première fois 15 ans plus tôt, en avril 2004. C’était alors un adolescent à la silhouette frêle, perdu dans des vêtements trop grands. Et pourtant, malgré sa jeunesse, une impression étonnante se dégageait de lui. Il était calme et posé, s’exprimait à voix basse, pesant chacun de ses mots.
Il décrivait l’horreur avec la familiarité de celui qui l’a connue de trop près et qui se sait maintenant condamné à la revivre encore et encore. Car Edmond, en tant que rare rescapé, se sentait investi d’une mission : tout dire, tout raconter.
L’homme que je retrouve en 2019 paraît moins fragile. Edmond porte désormais une barbiche, soigneusement rasée, et sa mince couche de cheveux masque à peine sa cicatrice. Il parle toujours d’une voix douce et lente et n’a rien perdu de sa volonté de témoigner.
Edmond Niyonsaba à l’église de Ntarama. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
« Si j’ai survécu, c’est grâce à Dieu, mais survivre porte également une responsabilité. On doit absolument dire aux nouvelles générations ce qui s’est passé si on ne veut pas voir l’histoire se répéter. » – Edmond Niyonsaba, rescapé du génocide
Et pour lui, les nouvelles générations ont un nom : Joëlla, 4 ans, et Elliot, 4 mois. Ses deux enfants sont sa fierté. La matérialisation du rêve d’un orphelin de fonder un jour une famille, l’incarnation d’une volonté de survivre. Une volonté qu’il partage avec son épouse, Donatha, elle-même orpheline et rescapée du génocide. Au Rwanda, il est de coutume de donner des noms en langue kinyarwanda en plus des prénoms chrétiens. Ces noms, c’est Edmond qui les a choisis et ils ont une signification.
Edmond Niyonsaba, son épouse, Donatha, et leurs deux enfants, Joëlla et Elliot. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
« Joëlla, qui est née la première, s’appelle aussi Igihozo, ce qui signifie consolatrice, dit-il. Et Elliot, je l’ai appelé Ishami, ce qui veut dire branche… comme la branche d’un arbre généalogique qui part de moi et qui poursuit la lignée familiale. »
Edmond leur a aussi donné le nom de son père, Cassius.
Assis dans son salon, il regarde avec tendresse sa fille de 4 ans décliner les noms des couleurs en français, une langue qu’il maîtrise mal. Puis il esquisse un large sourire lorsqu’il entend la gamine marteler une récitation, apprise à l’école, à la gloire de ses parents.
« J’aime beaucoup mon papa, j’aime beaucoup ma maman. J’aime aussi mes frères et sœurs. Mais avant tout, je dois aimer le Seigneur Jésus qui m’a sauvée. »
La fille d’Edmond Niyonsaba, Joëlla. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
La petite ne connaît rien de l’histoire de sa famille.
« Elle est trop petite encore », précise Donatha.
Mais les parents se préparent depuis des années à ce moment où ils vont lui annoncer pourquoi elle n’a ni grands-parents, ni oncles, ni tantes.
« Si on ne lui dit pas la vérité, elle va l’apprendre ailleurs, dit Edmond, et ce ne sera pas de la bonne façon. Il faut bien choisir les mots pour éviter de créer de la haine. Il faut dire aussi que ce ne sont pas tous les Hutus qui ont fait ça. Certains ont fait du bien. Et les enfants de ceux qui ont fait du mal, ils sont innocents. Ils ne doivent pas être blâmés pour les actes de leurs parents. »
Edmond et Donatha vivent pauvrement. Un choix : toutes leurs économies doivent servir à payer l’école des enfants. L’éducation est, à leurs yeux, la clé du salut de leur famille et du pays, comme elle a été auparavant un instrument de sa descente aux enfers.
« Avant le génocide, les enfants apprenaient à l’école les différences entre les Hutus et les Tutsis, dit Donatha. Ils apprenaient la haine. Aujourd’hui, les enfants doivent apprendre que nous sommes tous des Rwandais. »
Au Rwanda, l’âge moyen est de 20 ans. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
Reconstruire une nation
Le défi est de taille. Car le Rwanda est un pays jeune. L’âge moyen est d’à peine 20 ans. Soixante pour cent de la population a moins de 25 ans et, donc, n’a pas connu le génocide. Par conséquent, transmettre la mémoire de la tragédie figure aujourd’hui au sommet des priorités de la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG).
Diogène Bideri parle avec conviction de la nécessité de préserver les témoignages des rescapés, car, précise-t-il, beaucoup sont vieux et mourront bientôt. Mais il ajoute du même souffle :
« On va aussi vers le bourreau, car cette personne-là qui a été reconnue coupable et a purgé sa peine, elle a aussi quelque chose à dire. »
Diogène Bideri, rescapé du génocide et conseiller juridique principal de la Commission nationale de lutte contre le génocide. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
En marchant dans les jardins du mémorial de Kigali, qui renferme les dépouilles d’un quart de million de victimes du génocide, le conseiller juridique de la CNLG décrit la forme que doit prendre, à ses yeux, l’enseignement de cette page sombre de l’histoire du pays.
« Ce qu’on veut montrer, ce n’est pas la tragédie. Non. On veut montrer que les gens peuvent vivre après une tragédie et livrer un message positif : les victimes et les bourreaux peuvent vivre ensemble, construire une nation et se battre pour la paix. » – Diogène Bideri, rescapé du génocide, conseiller juridique principal du CNLG
Des étudiants se recueillent devant le caveau où reposent les victimes, au Mémorial du génocide de Kigali. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
Apprendre à vivre en harmonie
Une pluie intense s’abat sur le mémorial de Kigali alors qu’un groupe d’élèves se dirige vers l’intérieur du musée après s’être recueilli devant le caveau où reposent les victimes.
Le guide, Jean-Claude Mugabe, dirige la visite du musée, insistant sur les causes profondes du génocide. Il raconte la période coloniale, l’attention trop grande donnée à l’origine ethnique des habitants. Il parle du rôle délétère de la propagande d’État et des médias haineux. Il détaille les conséquences catastrophiques de cette spirale de la violence sciemment entretenue
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Delphine Umuhoza visite avec sa classe le mémorial du génocide de Kigali. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
Mais lorsque les étudiants entrent dans la pièce où sont disposées les photos des disparus ou dans celle, plus loin, qui renferme les ossements, la visite se passe de commentaires. L’atmosphère se fait lourde, le silence, assourdissant. Delphine Umuhoza s’arrête devant la photo d’un homme sans nom. Elle tend la main, touche la photo. Puis porte la main à son visage pour essuyer la larme qui coule sur sa joue.
La même scène se répète dans la salle à l’étage où sont exposées les photos de dizaines d’enfants.
« C’est ma première visite ici, précise l’étudiante de 20 ans. Voir les photos et les corps de tous ces gens qui ont été tués, ça m’a vraiment touchée. En voyant ces enfants, ces bébés, je ne peux pas m’expliquer pourquoi ils ont été tués. Ils ne connaissaient même pas leur ethnie. Ils étaient tous des enfants de Dieu. »
Des photos d’enfants victimes du génocide au Mémorial de Kigali. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
Si les étudiants sont tous sous le choc au terme de leur visite, leur enseignant et le guide cherchent surtout à éveiller leur conscience et faire appel à leur capacité d’analyse.
« Le message que l’on veut transmettre à la jeune génération, c’est qu’il est essentiel de développer son esprit critique pour ne pas que l’histoire se répète. Parmi les jeunes qu’on amène ici, il y a des enfants des bourreaux et d’autres qui viennent de familles de rescapés. Nous essayons de les mettre ensemble pour montrer comment on peut vivre en harmonie, sans haine », explique Albert Rutikanga, enseignant et fondateur de Peace Education Initiative Rwanda.
Ce message, c’est aussi celui qu’Edmond et Donatha veulent transmettre à Joëlla et Elliot. Ils se donnent le temps de le faire correctement, d’ici quelques années, lorsqu’ils seront assez vieux pour comprendre.
Edmond Niyonsaba avec sa fille Joëlla. Photo : Radio-Canada/Jean-François Bélanger
Et d’ici là, Edmond savoure chaque moment avec eux, accompagne avec bonheur sa fille à la piscine ou sur une balançoire, lui refuse rarement une crème glacée ou des bonbons.
Comme une promesse faite à lui même il y a longtemps : tout faire pour donner à ses enfants l’enfance heureuse et insouciante qu’il n’a pas connue.
Donald Trump qui crie haut et fort des fakes news en fait des monstrueuses lui-même. Si des éoliennes peuvent donner le cancer alors, que penser des marteaux-piqueurs ou autre chose qui font beaucoup plus de bruit. Lui qui ne croit pas aux changements climatiques et aux énergies renouvelables, semble, dit n’importe quoi pour se donner raison
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© ap.
Donald Trump n’a jamais caché qu’il détestait les éoliennes. Mais en laissant entendre cette semaine que leur bruit pouvait provoquer le cancer, le président américain a franchi un pas qui a suscité des réactions consternées.
« Ce sont des déclarations stupides », a tranché jeudi Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants et l’une des grandes personnalités du Congrès, reprenant à son compte les propos du sénateur républicain Chuck Grassley.
Mardi, lors d’un discours à l’occasion du dîner annuel des élus républicains du Congrès, le président américain, qui met régulièrement en doute la réalité du changement climatique, s’est longuement attardé sur l’énergie éolienne, multipliant les approximations et les contre-vérités.
« Ils disent que le bruit (des éoliennes) provoque le cancer », a notamment lancé le milliardaire républicain, alors qu’aucune étude scientifique n’accrédite cette affirmation.
Depuis plusieurs semaines, M. Trump, farouche défenseur du charbon, multiplie les blagues moqueuses sur cette énergie renouvelable lors de ses meetings de campagne.
« Chérie, je veux regarder la télévision. Désolée, il n’y a pas de vent… », a-t-il lancé, sous les rires, la semaine dernière dans le Michigan.
Un bien drôle de manière de faire une découverte du 16e siècle au Pays-Bas. En janvier, un navire en détresse a perdu ses conteneurs. Alors qu’ils étaient affairés à les récupérés ils ont remonter des plaques de bois et de cuivre appartement à un navire qui s.est échouer quelques siècles plus tôt
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Image d’illustration. © getty.
Les chercheurs affairés à récupérer des conteneurs tombés d’un navire en détresse en début d’année, au nord des Pays-Bas, ont découvert l’épave d’un navire remontant à la première moitié du 16e siècle. Il s’agit de la plus ancienne embarcation de mer retrouvée dans les eaux néerlandaises, selon le ministère de la Culture et de la Science.
L’archéologue maritime, Martijn Manders, du service du Patrimoine culturel (Rijksdienst Cultureel Erfgoed – RCE), estime que le navire devait mesurer 30 mètres de long pour une largeur minimale de 7 mètres. Techniquement, c’est l’un des premiers exemplaires de la nouvelle méthode de construction néerlandaise de grands navires, qui a permis aux Pays-Bas d’asseoir sa position sur le commerce mondial.
Dans la nuit du 1er au 2 janvier, le MSC Zoe, battant pavillon du Panama, l’un des plus grands porte-conteneurs au monde, a perdu plus de 340 conteneurs alors qu’il affrontait une tempête au large des îles Wadden.
Le grappin d’un des navires chargés de repêcher les conteneurs semblait être tombé sur une des cargaisons perdues mais a ramené en fait à la surface quelques plaques de bois et de cuivre. Celles-ci ont été examinées par une équipe du RCE.
La plus ancienne embarcation de mer retrouvée aux Pays-Bas
Les disques de cuivre dont certains présentent un diamètre d’1m20 pour un demi-centimètre d’épaisseur, reprennent les insignes de la famille Fugger. Cette famille de « barons du cuivre », originaire du sud de l’Allemagne actuelle, avait amassé une belle fortune en détenant plusieurs mines de cuivre au 16e siècle. Elle n’était cependant pas très populaire dans les villes commerçantes du nord et elle s’est donc tournée vers les Pays-Bas pour s’équiper de navires.
Le bois de l’épave a entre-temps été examiné. Il aurait été abattu vers 1536 en Belgique et en Allemagne et le navire aurait été construit quelques années plus tard, vraisemblablement aux Pays-Bas.
Des plongeurs du RCE vont poursuivre l’analyse de la carcasse.
Beaucoup de mastodontes ont été trouvés un peu avant l’an 2000, en Californie et n’ont pas étudier que récemment par manque de paléontologues. Aujourd’hui, ils savent qu’il y avait une autre espèce de mammouth américain qui avait des caractéristiques différentes.
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Illustration: Brian Engh / Western Science Center
par Brice Louvet, rédacteur scientifique
Les mastodontes, cousins des éléphants d’aujourd’hui, sont connus et étudiés depuis plus de 200 ans. Nous pourrions alors penser que toutes les “grandes questions” les concernant ont été résolues. Et pourtant.
Une véritable surprise
Nous savons que le mastodonte américain – Mammut americanum – a vécu partout en Amérique du Nord pendant le Pléistocène, avant de s’éteindre il y a entre 10 000 et 12 000 ans. C’était l’espèce prédominante… Mais elle n’était pas seule. Une récente étude publiée dans Peerj révèle en effet la découverte d’une nouvelle espèce originaire d’une petite région de l’Ouest nord-américain : Mammut pacificus. C’est la première nouvelle espèce de mastodonte nord-américaine à être reconnue en 50 ans.
« L’une des raisons pour lesquelles nous ne nous attendions pas à cela est que c’est un animal de la mégafaune du Pléistocène. Le Pléistocène est vraiment bien étudié. Cela ne veut pas dire que nous comprenons tout à ce sujet, mais c’était il n’y a pas si longtemps, et nous disposons d’énormes collections de fossiles datant de cette époque dans le monde entier, explique Alton Dooley, du Western Science Center. Je suis surpris d’apprendre qu’il existe un mastodonte qui n’avait encore jamais été reconnu ».
Des caractéristiques uniques
Plus de la moitié des mastodontes californiens connus ont été retrouvés à la fin des années 1990 dans le lac Diamond Valley. Mais beaucoup n’avaient pas été examinés en détail jusqu’à présent. Une récente analyse minutieuse a néanmoins permis de distinguer des caractéristiques, chez certains spécimens, qui ne semblaient pas spécifiques au Mammut americanum. Les molaires étaient plus étroites que leurs cousins. Il y avait également davantage de vertèbres dans le pelvis, un fémur légèrement différent, et on observe une absence de défenses mandibulaires à tous les stades de croissance.
Crâne et défenses de Mammut pacificus, exposé au Western Science Center. Crédits : Jeanne Timmons
Notons par ailleurs que cette collection de fossiles du Diamond Valley Lake a été conservée au Western Science Center pendant huit ans avant d’être étudiée. Il n’y avait en effet pas de paléontologues dans l’équipe avant il y a quelques mois. C’est malheureusement le lot de nombreux musées dans le monde. Beaucoup d’établissements tentent en effet de trouver l’argent nécessaire pour embaucher quelqu’un dans le but d’étudier les collections de fossiles. Autour du monde, de nombreuses espèces animales pourraient encore se cacher, faute d’analyses.
Le distinguo entre ces espèces a ici été rendu possible grâce à la découverte de grands échantillons. Si les fossiles retrouvés avaient été plus petits, il aurait été plus compliqué d’observer ces légères différences de morphologie entre les deux. La découverte, par ailleurs, nous encourage à nous poser d’autres questions. Pourquoi, par exemple, cette espèce particulière a-t-elle évolué avec ces traits anatomiques particuliers ?
Nos soins de santé ne sont pas parfaits, mais jamais un hopital nous emprisonnerait dans une aile sans soin, sans sortir et bien d’autres sévices. C’est ce que des femmes vivent au Nigeria après avoir accouché et que les choses se compliquent et ne peuvent payer les soins apportés. C’est vraiment affreux que ces femmes soient maltraitées de la sorte
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Folake Oduyoye est morte en décembre 2014, après un mois et demi de détention à l’hôpital de Lagos. | Daan Stevens via Unsplash
Repéré par Audrey Renault
On estime que chaque année, plusieurs milliers de personnes sont ainsi détenues au Nigeria.
En décembre 2014, Folake Oduyoye est morte à l’hôpital universitaire de Lagos, la plus grande ville du Nigeria. Hospitalisée en août pour accoucher de son quatrième enfant, cette créatrice de mode avait subi une infection à la suite d’une césarienne, l’obligeant à une longue convalescence dont les frais s’élevaient à 1,4 million de naira (environ 3.500 euros). Une somme impossible à régler pour elle et son mari Adeyemi Oduyoye, comme le révèle un article de Emma Bryce et Wana Udobang pour Broadly.
Sans garanties de paiement, l’équipe soignante s’est transformée en geôliers, conduisant la jeune femme dans une aile de l’hôpital surveillée par des gardes, réservée à ces patientes précaires. Selon son mari, Folake Oduyoye y fut détenue un mois et treize jours, avec interdiction de sortir de la salle ou de recevoir des soins. Elle meurt le 13 décembre d’une pneumonie contractée sur place.
L’hôpital, dirigé par l’État, a toujours nié en bloc ces accusations, mais la WARDC, une organisation d’avocates engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes, se bat depuis bientôt cinq ans pour faire reconnaître la responsabilité de l’État nigérian dans cette affaire. Sans succès pour le moment puisque, en 2018, la cour fédérale nigériane l’a classée sans suite pour vice de procédure. Un signe, pour la WARDC et la famille de la victime, que l’État ne souhaite pas que ce drame fasse jurisprudence, afin d’éviter d’autres procès.
Un phénomène global
Car il ne s’agit pas d’un cas isolé. Au Nigeria, ces détentions illégales sont difficiles à chiffrer sans données officielles, mais Onyema Afulukwe, représentante du Centre des droits reproductifs (CRR), les estime à plusieurs milliers de cas par an. La détention hospitalière est d’ailleurs un phénomène global qui touche particulièrement les pays en voie de développement comme certains pays asiatiques ou subsahariens.
Comme l’expliquent Emma Bryce et Wana Udobang, détenir les malades précaires est un moyen pour des hôpitaux sans budget de récupérer les frais avancés en forçant les proches de la personne détenue à venir payer la note en échange de sa libération. Une pratique qui concerne particulièrement les femmes enceintes puisque l’accouchement peut engendrer plusieurs complications graves comme une césarienne ou une hémorragie post-partum.
Au Nigeria, la mortalité maternelle tue chaque année plus de 40.000 femmes.
«L’opinion publique au Nigeria pense que si une femme meurt en accouchant, c’est que Dieu l’a voulu. Mais Dieu n’a rien à voir là-dedans, c’est dû à une négligence de quelqu’un», explique Emmanuela Azu, représentante de la WARDC qui, lors d’une mission d’infiltration dans des hôpitaux suspectés de détentions illégales, déclare avoir observé des conditions d’emprisonnement insuportables.
«Les femmes ne pouvaient pas voir la lumière du jour, dormaient par terre et ne recevaient aucune nourriture, déclare-t-elle. À de nombreux niveaux, ces conditions d’incarcération étaient semblables à de la torture.»