Je trouve que l’idée de la Nouvelle-Écosse est bonne que le don d’organe soit automatique. Ceux qui ne veulent pas devront faire les démarches pour ne pas être un donneur. Cela serait une première au Canada et aussi en Amérique du Nord, mais cette façon de faire, existe dans d’autres pays dans le monde.
Nuage
Dons d’organes : la N.-É. opte pour le consentement automatique
Le projet de loi déposé par le gouvernement n’entrera pas en vigueur avant au moins un an. Photo: iStock
Radio-Canada
Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Stephen McNeil, a déposé mardi un projet de loi pour renverser la pratique actuelle en matière de don d’organes et de tissus. En vertu de cette loi, tous les Néo-Écossais seront automatiquement considérés comme donneurs potentiels.
Ce serait, selon la province, une première en Amérique du Nord. Une fois la loi adoptée, c’est ceux qui refusent de devenir donneurs qui devront se manifester.
C’est une très belle journée
, s’est réjoui le directeur médical du programme provincial de dons d’organes Legacy of Life, Stephen Beed.
Cette idée a commencé à prendre de l’ampleur il y a près de 15 ans, a-t-il fait remarquer. Plusieurs autres pays comme la Belgique et l’Espagne ont déjà légiféré en ce sens.
En Nouvelle-Écosse, l’ancien gouvernement néo-démocrate avait déposé un projet de loi similaire en 2010, mais la loi n’est jamais entrée en vigueur.
Contrairement à aujourd’hui, le programme provincial de dons d’organes n’était pas prêt à un tel changement à l’époque, selon son directeur médical.
Accès inégal en Nouvelle-Écosse
Il reste encore du travail à faire à travers la province pour égaliser l’accès au don d’organe.
Je veux être capable de dire que tous les Néo-Écossais, peu importe où ils vivent, peu importe leur code postal, auront le même accès au don d’organe. Stephen Beed, directeur médical, Legacy of Life
Il espère que le nouveau programme sera en place dans 12 ou 18 mois.
Entre-temps, les travailleurs de la santé de première ligne devront notamment être formés pour mieux reconnaître les donneurs d’organes potentiels et les référer aux équipes spécialisées.
Pour le spécialiste québécois en matière de don d’organes, Pierre Marsolais, l’éducation des professionnels est la chose primordiale à faire. Le consentement automatique n’est pas une solution, selon lui.
Il faut que les travailleurs de la santé soient capables d’identifier le donneur, de soutenir une famille et de créer un lien de confiance fort avec elle, parce que les proches du donneur, dit-il, donneront seulement leur approbation à condition qu’il soit décédé.
Si vous êtes convaincu qu’il n’est pas décédé, consentement présumé ou pas, vous allez dire non.Pierre Marsolais, médecin coordonnateur, Centre de prélèvement d’organes, CIUSS nord de l’île de Montréal
Pas avant un an
Le premier ministre Stephen McNeil estime de son côté que ce projet de loi vient répondre à un besoin dans la province. La Nouvelle-Écosse a un des plus gros taux de donneurs consentants au pays.
Ça ne se traduit pas toujours par un don
, a-t-il dit.
Nous savons que dans plusieurs parties de la province, incluant celle où je vis, qui est une partie rurale de la Nouvelle-Écosse, nous avons du travail à faire. Stephen McNeil, premier ministre, N.-É.
Le premier ministre s’est engagé à mettre en place les services nécessaires pour rendre le nouveau système accessible partout en Nouvelle-Écosse.
La loi ne sera pas en vigueur avant au moins un an.
Le ministre de la Santé, Randy Delorey, a indiqué qu’une période de 12 à 18 mois sera nécessaire pour, entre autres, éduquer le public à propos du changement.
Malgré cette nouvelle loi, le ministre encourage les citoyens à discuter de leur volonté avec leurs proches afin que ce soit clair le moment venu.
Il n’est pas clair quelles répercussions ce changement aura sur le nombre de dons.
Le directeur du programme provincial, Stephen Beed, prend en exemple les régions en Europe où ce changement a provoqué une hausse des dons allant jusqu’à 35 %.
Avec les informations de CBC
Il y avait donc un vrai besoin…
La france l’a voté des 1976, mais ce ne fut pas appliqué pleinement, et on a voulu le réaffirmer récemment.
A mon avis, c’est une bonne idée .
A condition que les proches de la personne décédée puissent avoir le droit de s’y opposer après le décès de ce dernier ……Comme déjà dit , perso , j’ai ma carte et mon fils en est informé .
Si la personne et adulte je ne vois pas, car il aurait pu faire les démarches de son vivant pour ne pas donner ses organes .. mais un enfant, les proches auront surement un mot a dire
Effectivement, je n’avais pas pensé à cette hypothèse pour un adulte ….