Le moral, le corps et l’âme


Avez-vous remarqué quand le moral est au plus bas, se changer les idées est la meilleure chose à faire ? Par contre quand c’est le corps qui souffre, il y a un message derrière la douleur pour nous avertir ..
Nuage

 

Le moral, le corps et l’âme

 

Quand le moral est au plus bas, c’est de son corps dont il faut prendre soin. Quand le corps fait mal, c’est le langage de l’âme qu’il nous faut décrypter

Alexandra Julien

Le Saviez-Vous ► Les pires blagues du premier avril


Je n’ai jamais aimé le poisson d’avril enfant, aujourd’hui, je me croyais le 2 avril .. jusqu’à tard en matinée. Il y a des blagues qui peuvent être drôles et inoffensives, mais d’autres sont plus graves et provoquent des réactions qui peuvent être graves.
Nuage

 

Les pires blagues du premier avril

 

© iStock.

Jeanne Poma

S’il est coutume de faire des blagues le premier jour du mois d’avril ou d’emmener ses enfants à l’école avec un poisson accroché dans le dos, ceux qui veulent faire de l’humour passent parfois à côté.

En 2001, un animateur radio britannique a trouvé très amusant d’annoncer qu’une réplique du Titanic passerait par le Cap Beachy Head, soit une baie entourée de falaises de craie, située à l’extrême ouest de l’Angleterre. Beaucoup de gens y ont cru et sont venus se rassembler sur les falaises pour observer le spectacle. Cet afflux de visiteurs a provoqué de nombreuses vibrations dans le terrain. Quelques jours plus tard, des pans entiers de roches se sont effondrés dans la mer. Heureusement, la police n’a rapporté aucun blessé.

Les extra-terrestres débarquent

En 2010, le bourgmestre d’une petite ville de Jordanie s’est allié avec un journal local pour faire croire qu’un OVNI avait atterri dans la région. L’article sous-entendait que l’armée avait été déployée pour identifier l’emplacement exact de l’atterrissage. 13.000 personnes allaient probablement devoir quitter au plus vite leur domicile. Suite à cette annonce, les hôpitaux des environs ont recensé de nombreuses crises de panique.

Un arbre à spaghetti

La palme revient sans doute à la BBC, qui, en 1957, diffusa un reportage sur une récolte de spaghetti. Grâce à un hiver très clément, un insecte dénommé le « charançon du spaghetti » avait disparu. Les images d’agriculteurs suisses cultivant des « arbres à spaghetti » furent diffusées. La chaîne a reçu des centaines d’appels de spectateurs, désireux de se procurer ce curieux type d’arbre. Elle leur a annoncé que, pour obtenir un « arbre à spaghetti », il fallait « placer un spaghetti cru dans une boîte de sauce tomate et espérer que tout aille pour le mieux ».

Une facture moins chère

Le 1er avril 1969, une rumeur a prétendu que les Néerlandais pouvaient réduire le prix de leur redevance télévisuelle s’ils enveloppaient leurs télévisions de papier d’aluminium. De nombreux magasins ont immédiatement été rupture de stock.

Animaux à donner

En 1973, le journal Gazet van Antwerpen a annoncé que le zoo d’Anvers devait réduire son territoire et que les animaux, en particulier les oiseaux, les reptiles et les prédateurs, étaient à donner. Environ deux cents amoureux des animaux se sont présentés à l’entrée de la rue Astrid, le 1er avril.

https://www.7sur7.be/

La destruction d’un satellite par l’Inde a produit plus de 6.500 débris spatiaux


C’est exactement ce que je pensais à propos des débris dans l’espace, désintégraient, quand l’inde a annoncé la réussite d’avoir détruit  un satellite  avec un missile depuis  la Terre. Bien qu’ils ont fait une simulation, et que les débris étaient en basse altitude et se désintégrait selon eux en quelques semaines, il est probable que d’autres débris soient expulsés plus haut dans l’atmosphère, ce qui vient s’accumuler à la pollution spatiale
Nuage

 

La destruction d’un satellite par l’Inde a produit plus de 6.500 débris spatiaux

 

La simulation d’Analytical Graphics Inc. montre que 6.500 débris spatiaux de 0,5 cm ou plus ont été produits par l’impact. © Analytical Graphics, Inc., YouTube

Floriane BOYER, Futura

Lors d’un test de missile antisatellite le mercredi 27 mars, l’Inde a détruit un des ses propres satellites, Microsat-R,  lancé le 24 janvier 2019, devenant le quatrième pays au monde à brandir une telle arme, après les États-Unis, la Russie et la Chine. D’après une simulation de l’entreprise spécialisée dans le suivi des objets spatiaux Analytical Graphics Inc., le satellite s’est fragmenté en plus de 6.500 débris de taille supérieure à 0,5 cm. La plupart sont trop petits pour être repérés. L’armée américaine a déclaré en avoir localisé 270 et suivre leur déplacement.

Lancé à 05 h 39 GMT, le missile a rencontré sa cible environ 3 minutes plus tard, le satellite indien de 740 kg Microsat-R Il évoluait alors à une vitesse de 35.000 km/h sur une orbite basse, 282 km d’altitude, choisie parce qu’elle est en-dessous de l’orbite de croisière de la plupart des satellites et de la Station spatiale internationale (ISS).

Les débris produits par des essais comme celui-ci inquiètent car ils peuvent entrer en collision avec d’autres satellites en orbite. Le gouvernement indien assure toutefois avoir choisi une orbite basse exprès (moins de 300 km d’altitude) et que les débris vont donc se désagréger dans l’atmosphèreen quelques semaines.

La simulation d’Analytical Graphics Inc., réalisée en supposant que la trajectoire empruntée par le missile se dirigeait vers le bas afin de minimiser les débris spatiaux, suggère qu’une petite partie des fragments est retombée immédiatement dans l’atmosphère, mais aussi que certains d’entre eux ont pu être propulsés à des altitudes plus élevées, et montre un nuage de débris étiré sur l’orbite du satellite désintégré. En 2007, la Chine avait détruit son satellite météo Fengyun 1C sur une orbite plus dangereuse, à 800 km d’altitude. L’explosion a généré 3.000 débris, dont la majorité demeurent encore en orbite. 

Un cortège de satellites et de débris spatiaux tourne autour de la Terre. Selon une simulation d'Analytical Graphics Inc., plus de 6.500 débris de plus de 0,5 cm ont été produits lors de la destruction du satellite Microsat-R par un tir d'essai antimissile indien le 27 mars 2019. © ESA/ID&Sense/ONiRiXEL, CC By-SA 3.0 IGO

Un cortège de satellites et de débris spatiaux tourne autour de la Terre. Selon une simulation d’Analytical Graphics Inc., plus de 6.500 débris de plus de 0,5 cm ont été produits lors de la destruction du satellite Microsat-R par un tir d’essai antimissile indien le 27 mars 2019. © ESA/ID&Sense/ONiRiXEL, CC By-SA 3.0 IGO

https://www.futura-sciences.com/

Des petits poissons morts le jour où les dinosaures ont disparu ont été retrouvés


Un jour, il y a 66 millions d’années l’astéroïde, une roche de 10 kilomètres de large est tombé sur la Terre et a été responsable de la chute des dinosaures.. Les premiers témoins des poissons qui nageaient tranquillement dans l’océan. Ils ont été retrouvés en Dakota du Nord aux États-Unis.
Nuage
 

 

Des petits poissons morts le jour où les dinosaures ont disparu ont été retrouvés

 

fossile dinosaure

Du verre fondu encore présent dans ce fossile de poissons mort il y a 66 millions d’années environ. Quelques minutes après l’impact de l’astéroïde. Crédits : Robert DePalma

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Une équipe de paléontologues annonce une découverte incroyable. Il s’agit de petits fossiles de poissons, morts quelques minutes après que l’astéroïde ayant entraîné la chute des dinosaures ait frappé la Terre il y a 66 millions d’années.

Une découverte exceptionnelle

Les dinosaures ne sont pas morts en un jour. Mais tout de même, tomber sur des fossiles témoignant de l’un des jours les plus dramatiques de l’histoire de la Terre est une affaire incroyable. Il y a 66 millions d’années, une roche de 10 kilomètres de large percutait la Terre. Des milliards de tonnes de débris projetés en l’air se sont alors, sous l’effet de la chaleur, transformées en roche et en verre fondus, retombant dans l’océan. Certains poissons ont intégré ces matériaux incandescents, avant de se retrouver projetés sur la rive, enfouis sous les sédiments. Ils viennent d’être retrouvés, 66 millions d’années plus tard.

Une équipe de paléontologues annonce en effet avoir déterré les corps de ces victimes dans l’actuel Dakota du Nord (États-Unis). À en juger par la matière contenue dans leur ventre, les chercheurs suggèrent que ces petits poissons sont morts dans les premières heures, voire les premières minutes qui ont suivi l’effondrement de l’astéroïde

« Vous revenez au jour de la mort des dinosaures, explique Timothy Bralower, de la Pennsylvania State University. C’est ce que c’est. C’est le jour où les dinosaures sont morts ».

Le jour de l’impact

Le site fossilifère de Hell Creek est l’un des plus importants de la planète. C’est également l’un des plus étudiés, mais il nous réserve encore quelques surprises. Depuis 2013, des dizaines d’esturgeons et de polyodons fossilisés sont retrouvés, régulièrement, encore recouverts de verre. Hell Creek se trouve peut-être à plus de 3 000 km du cratère Chicxulub, où fut “déposé” l’astéroïde, mais l’impact fut tel que les pluies incandescentes ont eu le loisir de s’abattre bien au-delà. Et ce dans les 15 minutes qui suivirent la catastrophe, suggèrent les chercheurs.

À cette époque, le site de Hell Creek était une vallée fluviale, qui alimentait une mer intérieure reliant l’océan Arctique au golfe préhistorique du Mexique. Selon les chercheurs, des ondes sismiques d’un événement de magnitude 10 à 11 auraient traversé cette mer. On imagine alors ces poissons, nageant tranquillement, ingérer malgré eux (probablement par leurs branchies) la matière incandescente. Mortes, les victimes auraient ensuite été lavées sur les rives par les vagues puis, au rythme des vagues suivantes, se seraient retrouvées peu à peu enterrées dans le limon.

Par chance, ces poissons ont été remarquablement conservés. Ils témoignent aujourd’hui de l’un des événements les plus violents et déterminants de toute l’histoire.

Source

https://sciencepost.fr

En Nouvelle-Zélande, même le lobby des armes approuve l’interdiction des fusils d’assaut


La Première Ministre de la Nouvelle-Zélande n’a pas froid aux yeux et veut changer les choses à propos des armes à feu. Et le lobby des armes dans ce pays appuie la décision de Madame Jacinda Ardern. C’est tellement différent des États-Unis, et pourtant, ils devraient prendre l’exemple sur la Nouvelle-Zélande. Le plus drôle est que la NRA américaine a voulu mettre son grain de sel et ils ont été repoussés en se faisant dire de s’occuper de leurs affaires. Bravo !! Car les Américains ne sont pas un modèle à suivre sur ce sujet ..
Nuage

 

En Nouvelle-Zélande, même le lobby des armes approuve l’interdiction des fusils d’assaut

 

Le contraste ne pourrait être plus fort avec... (PHOTO WILLIAM WEST, AFP)

 

Le contraste ne pourrait être plus fort avec les États-Unis, où la moindre tentative de toucher à la législation sur les armes est entravée par la farouche résistance de la National Rifle Association (NRA). En Nouvelle-Zélande, même les propriétaires d’armes pensent que les choses doivent changer.

PHOTO WILLIAM WEST, AFP

 

NEIL SANDS
Agence France-Presse
Wellington

Le Parlement néo-zélandais examine cette semaine un durcissement des lois sur les armes dans la foulée du carnage des mosquées de Christchurch, une réforme qui fait consensus jusque dans les rangs du lobby des propriétaires d’armes à feu.

Le contraste ne pourrait être plus fort avec les États-Unis, où la moindre tentative de toucher à la législation sur les armes est entravée par la farouche résistance de la National Rifle Association (NRA). En Nouvelle-Zélande, même les propriétaires d’armes pensent que les choses doivent changer.

L’électrochoc aura été le massacre du 15 mars dans deux mosquées de Christchurch, où 50 fidèles ont été abattus par un suprémaciste blanc australien.

« Nous voulons soutenir tous les changements que notre gouvernement décidera pour empêcher un nouvel attentat terroriste en Nouvelle-Zélande », a déclaré Nicole McKee, secrétaire du Conseil des propriétaires d’armes à feu sous licence.

Moins d’une semaine après le carnage, la première ministre Jacinda Ardern avait annoncé l’interdiction des armes semi-automatiques de type militaire (MSSA). La réforme sera présentée mardi au Parlement.

« Cibles en papier »

Il faut généralement des mois pour que ce genre de loi passe, mais Mme Ardern a jugé le sujet d’une urgence telle qu’elle devait être votée d’ici le 11 avril.

D’autres mesures devraient être prises avant la fin de l’année parmi lesquelles, potentiellement, la création d’un registre des armes, un renforcement des contrôles préalables à la délivrance de permis de port d’arme ainsi que des exigences plus fortes en matière de stockage des armes.

Chose impensable aux États-Unis, l’une des plus grandes armureries néo-zélandaises, Hunting & Fishing, a pris l’initiative d’arrêter de vendre des fusils semi-automatiques de type militaire et suspendu ses ventes d’armes en ligne.

« Ce genre d’armes de guerre n’ont pas leur place dans notre entreprise, ou notre pays », a déclaré le directeur général de Hunting & Fishing Darren Jacobs.

La Nouvelle-Zélande a sa propre National Rifle Association. Mais depuis le massacre de Christchurch, celle-ci ne cesse de rappeler qu’elle n’est qu’une petite association sportive, et non le riche et influent lobby qu’est la NRA américaine.

« Nos membres tirent sur des cibles en papier avec des fusils à verrou à un coup », explique son président Malcolm Dodson.

La NRA néo-zélandaise envisagerait même un changement de nom pour mieux se distinguer de la très controversée association américaine.

23 fois plus d’homicides

La Nouvelle-Zélande et les États-Unis présentent bien des similitudes. Voici deux anciennes colonies britanniques dont les populations d’origine européenne ont combattu les peuples indigènes et forgé au 19e siècle une mentalité de pionniers repoussant sans cesse la « frontière ».

Mais les deux pays ont une attitude fondamentalement différente sur les armes à feu, comme l’illustrent des statistiques frappantes.

En 2016, la Nouvelle-Zélande (4,7 millions d’habitants) a enregistré neuf homicides par arme à feu. Aux États-Unis (327 millions d’habitants), il y en a eu 14 415, soit un taux par habitant 23 fois supérieur.

On dénombre aux États-Unis environ 393 millions d’armes aux mains de la population, soit 1,2 par habitant. Il y en a 1,5 million en Nouvelle-Zélande, soit 0,3 par personne.

Le gouvernement néo-zélandais estime à 13 500 le nombre d’armes semi-automatiques de type militaire au sein de la population. Il y en aurait 15 millions en circulation aux États-Unis.

La différence fondamentale entre les deux pays réside dans le deuxième amendement de la Constitution américaine, hérité des pères fondateurs et qui garantit le « droit » du peuple à « porter des armes », selon Philip Alperts, spécialiste des politiques sur les armes à feu à l’Université de Sydney.

« Occupez-vous de vos affaires ! »

Ce chercheur néo-zélandais explique que la Nouvelle-Zélande considère la propriété d’une arme comme un privilège, alors qu’elle est aux États-Unis un droit inaliénable.

« Notre population serait horrifiée à la vue, aux États-Unis, de gens en train de déambuler avec une arme », dit-il, en expliquant que la sécurité est un aspect fondamental de la culture néo-zélandaise des armes à feu.

La Nouvelle-Zélande compte cependant, elle aussi, une minorité extrémiste radicale.

« La tyrannique première ministre tue le tir sportif », annonçait ainsi récemment sans nuance un des principaux sites internet néo-zélandais pro-armes.

Mais quand la NRA américaine et d’autres lobbys ont cherché à faire entendre leur voix dans le débat néo-zélandais, la réplique de l’ex-ministre de la Police Judith Collins a été sans détour.

« Occupez-vous de vos affaires ! », a-t-elle dit.

https://www.lapresse.ca/

Le chirur­gien de la greffe de tête aurait réussi à faire remar­cher des chiens à la moelle épinière brisée


Réussir à réparer la moelle épinière qui a été sectionner pour x raisons, est une chose, mais transplanter une tête sur un autre corps, j’ai un problème moral avec cette éventualité
Nuage

 

Le chirur­gien de la greffe de tête aurait réussi à faire remar­cher des chiens à la moelle épinière brisée

 

par  Laura Boudoux

 

Xiao­ping Ren et Sergio Cana­vero, les deux chirur­giens contro­ver­sés qui veulent effec­tuer la première greffe de tête humaine, affirment avoir fran­chi un nouveau cap dans leurs recherches.

Ils ont ainsi publié les conclu­sions de leur étude mardi 26 mars, qui montre comment ils ont réussi à faire remar­cher des singes et des chiens après leur avoir « complè­te­ment sectionné » la moelle épinière, raconte USA Today. 

À l’uni­ver­sité médi­cale de Harbin, en Chine, Xiao­ping Ren et Sergio Cana­vero auraient ainsi pratiqué une chirur­gie répa­ra­trice, pour « recon­nec­ter » la colonne verté­brale de ces cobayes.

Les neuro­chi­rur­giens assurent qu’il s’agit d’une réus­site « sans précé­dent », esti­mant que pendant trop long­temps, la méde­cine a « persé­véré dans l’idée qu’une moelle épinière section­née ne pouvait en aucun cas être répa­rée ». Xiao­ping Ren estime désor­mais que des essais simi­laires doivent être effec­tués sur des humains, assu­rant qu’il était prêt à opérer « n’im­porte où dans le monde ».

La procé­dure consiste à appliquer une substance à base de poly­éthy­lène glycol, ou PEG, « pour répa­rer » les cordons rachi­diens coupés ou endom­ma­gés. Une chirur­gie qui pour­rait d’après Xiao­ping Ren et Sergio Cana­vero aider à faire avan­cer la recherche pour des futures greffes de tête. Une telle trans­plan­ta­tion est esti­mée à 100 millions de dollars par le chirur­gien italien, qui estime qu’il faudrait plusieurs dizaines de spécia­listes sur place lors de l’in­ter­ven­tion.

Quant au donneur, il s’agi­rait d’une personne en état de mort céré­brale dont la tête serait rempla­cée par celle d’un patient dési­reux de retrou­ver un corps fonc­tion­nel.

Sources : USA Today

 

https://www.ulyces.co/

Médusavirus, le virus géant qui remet en question des aspects de l’évolution


Comment s’il n’avait pas assez de virus dans ce monde qu’il faut qu’il découvre au Japon, un virus capable de changer en quelque chose de dure un peu comme une pierre. Cela fait penser au mythe de Méduse, une femme qui changeait tous ceux qui la regardait. En plus, ce virus va peut-être changer sur l’origine de l’apparition des virus.
Nuage

 

Médusavirus, le virus géant qui remet en question des aspects de l’évolution

 

On voit une tête de Méduse sculptée dans la pierre.

Une tête de Méduse Photo: iStock / bisla

Renaud Manuguerra-Gagné

Des chercheurs japonais ont trouvé une créature microscopique qui semble surgir de la mythologie antique : un virus dont les proies sont transformées en pierre. Cela n’est toutefois que la pointe de l’iceberg, et ses caractéristiques pourraient changer notre façon de concevoir l’origine des virus.

Un virus géant trouvé dans une source d’eau chaude au Japon pourrait changer certaines perceptions sur la place qu’occupent ces microbes dans le monde vivant.

Des chercheurs de l’Université de Tokyo ont nommé ce nouveau venu Médusavirus, en l’honneur de la créature de la mythologie grecque capable de transformer en pierre tous ceux qui osent soutenir son regard. Ce nom lui a été attribué en partie à cause de ses proies, des animaux unicellulaires appelés amibes qu’on retrouve dans la vaste majorité des cours d’eau.

Lorsque le virus infecte l’une d’elles et la fait éclater, les autres amibes dans son environnement immédiat vont se défendre en créant une coque protectrice très dure, donnant ainsi l’impression qu’elles se sont changées en pierre.

Simplement observer Médusavirus au microscope a de quoi surprendre, car il est couvert d’environ 2660 piques qui encerclent sa capsule sphérique comme des défenses contre les envahisseurs inconnus.

On voit une reconstruction en 3D du Médusavirus.

Une reconstruction en 3D du Médusavirus Photo : G. Yoshikawa et al./J. Virol. (CC BY 4.0)

Or, ce ne sont pas ses caractéristiques extérieures ni son comportement qui ont fasciné le plus les chercheurs. Le véritable trésor se trouvait dans son matériel génétique(Nouvelle fenêtre)!

Des virus géants qui brouillent les cartes

Les virus sont incapables de se reproduire seuls et n’ont pas de besoins propres pour survivre. Ces caractéristiques uniques, combinées à leur origine incertaine, font que leur statut d’être vivant fait toujours l’objet de débats dans la communauté scientifique.

L’une des plus surprenantes découvertes récentes concernant les virus implique un sous-groupe nommé « virus géants ». Ces derniers sont exceptionnellement gros, autant par leur taille physique que par celle de leur matériel génétique, qui est bien plus volumineux que ce qu’on observe chez la vaste majorité des virus.

Découverts pour la première fois en 1992, il aura fallu une décennie pour comprendre qu’on avait vraiment affaire à un virus et non pas à une bactérie. Depuis, plusieurs autres représentants de ce type ont été découverts et, chaque fois, leur grande taille et leurs caractéristiques qui brouillent la limite entre les virus et les formes de vie plus complexes ont intrigué les chercheurs.

Une origine inversée

Au cœur de l’ADN de Médusavirus, les chercheurs ont trouvé des outils organisationnels qui n’ont jamais été vus auparavant chez des virus, mais qui sont courants dans le reste du monde vivant : des histones.

L’ADN est une structure très organisée qui ne flotte pas librement. Il s’organise en s’enroulant autour de protéines que l’on appelle histones, un peu comme un fil qui s’enroule autour d’une bobine. Chez des êtres complexes, cette organisation aide à activer ou à bloquer certains gènes.

Tout être moins complexe que, par exemple, des animaux ou des plantes, n’a pas besoin d’histones, car il ne possède pas assez d’ADN pour qu’une telle mesure soit nécessaire. Or, les chercheurs ont découvert non pas un, mais bien cinq types d’histones chez Médusavirus.

Les virus sont connus pour voler parfois du matériel génétique à leurs hôtes, mais en analysant le génome de Médusavirus, les chercheurs ont remarqué que ce pillage n’était pas la source de tous les éléments hors de l’ordinaire présents dans son génome.

Certains de ces éléments, comme des enzymes nécessaires à la fabrication d’ADN, semblent même avoir des caractéristiques uniques, laissant croire que cette molécule complexe a évolué chez le virus lui-même.

D’un autre côté, les amibes qui servent de cible à Médusavirus semblent avoir plusieurs gènes d’origine virale dans leur génome, ce qui suggère qu’un échange d’information s’est fait dans les deux sens entre ces espèces depuis une longue période de temps.

Pour plusieurs chercheurs, les virus seraient apparus peu de temps après les premières formes de vie cellulaires. L’idée la plus répandue concernant leur origine est qu’ils proviennent de cellules qui ont dégénéré aux débuts de la vie sur Terre et qui auraient perdu la capacité de se reproduire seules.

Or, cet assemblage de caractéristiques pourrait laisser croire que certains virus ont évolué indépendamment des autres organismes complexes et pourraient même avoir partagé des gènes qui aident à leur évolution.

https://ici.radio-canada.ca/