En Italie, une ville entière doit se taire complè­te­ment pendant l’en­re­gis­tre­ment d’un Stra­di­va­rius


À Crémone en Italie, le maire a autorisé la fermeture pendant quelques semaines des rues autour d’un musée pour permettre l’enregistrement des sons d’un Stradivarius pour faire ressortir la musique la plus authentique possible. Espérons que les citoyens ne sont pas trop embêtés par ce projet.
Nuage

 

En Italie, une ville entière doit se taire complè­te­ment pendant l’en­re­gis­tre­ment d’un Stra­di­va­rius

 

par  Ulyces

 

Crémone, dans le nord de l’Ita­lie, abrite depuis des siècles les ateliers de certains des plus grands luthiers du monde, dont Anto­nio Stra­di­vari, qui a produit les plus beaux violons et violon­celles jamais créés aux XVIIe et XVIIIe siècles. Aujourd’­hui, la ville se lance dans un ambi­tieux projet d’en­re­gis­tre­ment numé­rique des sons des violons Stra­di­va­rius. Et pour cela, il leur faut un silence absolu, racon­tait le New York Times le 17 janvier.

Un violon, alto ou violon­celle Stra­di­va­rius repré­sente le summum de l’in­gé­nie­rie sonore, et personne jusqu’ici n’a été capable de repro­duire leurs sono­ri­tés uniques. 

Fausto Caccia­tori, le conser­va­teur du Musée du Violon de Crémone, qui accom­pagne le projet, a déclaré que chaque Stra­di­va­rius avait sa propre person­na­lité et que « leurs sons distinc­tifs chan­ge­ront inévi­ta­ble­ment. Ils pour­raient même être perdus en quelques décen­nies seule­ment. Cela fait partie de leur cycle de vie : après un certain âge, ils deviennent trop fragiles pour être joués et vont s’en­dor­mir, pour ainsi dire. »

Pour que les géné­ra­tions futures puissent entendre le son incroyable de ces instru­ments, trois ingé­nieurs du son produisent la « Stra­di­va­rius Sound Bank », une base de données conte­nant toutes les sono­ri­tés possibles produites par quatre instru­ments sélec­tion­nés dans la collec­tion du Musée du Violon. L’un des ingé­nieurs, Mattia Bersani, a déclaré que les samples pour­raient être mani­pu­lés avec un logi­ciel afin de produire de nouveaux enre­gis­tre­ments lorsque le timbre des instru­ments d’ori­gine se dégra­dera.

Cepen­dant, ils ont rencon­tré un obstacle de taille.

« Les rues aux abords de l’au­di­to­rium sont toutes faites de pavés, c’est un cauche­mar audi­tif », explique Leonardo Tedes­chi, l’an­cien DJ qui a eu l’idée du projet.

En effet, le bruit d’un moteur de voiture ou d’une femme marchant à talons hauts, produit des vibra­tions qui se déplacent sous terre et se réper­cutent dans les micro­phones, rendant l’en­re­gis­tre­ment sans valeur.

« Il fallait soit boucler la zone, soit aban­don­ner le projet », dit-il. 

Heureu­se­ment, le maire de Crémone est égale­ment président de la Stra­di­va­rius Foun­da­tion, l’or­gane muni­ci­pal proprié­taire du Museo del Violino. Il a auto­risé les rues autour du musée à être fermées pendant cinq semaines et appelé les habi­tants de la ville à rester tota­le­ment silen­cieux

« C’est un projet extra­or­di­naire, et je suis sûr que les habi­tants de Crémone compren­dront que la ferme­ture de la zone était inévi­table. »

Les enre­gis­tre­ments ont commencé le 7 janvier dernier et pren­dront fin en février.

Source : The Ney York Times

 

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