L’être humain


Nous avons des émotions, des sentiments à partager, malheureusement certains croient qu’ils seront plus heureux, plus aimés avec les biens matériels et l’argent.
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L’être humain

 

 

L’être humain est né pour être aimé et les biens matériels, fabriqués pour être utilisés.
Si le monde est à l’envers, c’est parce que les biens matériels sont aimés et les humains, utilisés

Inconnu

Le Saviez-Vous ► Que se passe-t-il lorsque vous êtes en colère?


Nous avons tous un jour ou l’autre des moments de colère, le hic, c’est leur intensité et leurs fréquences qui peuvent finir par miner notre santé
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Que se passe-t-il lorsque vous êtes en colère?

Déceler les premiers signes

ESB Professiona / Shutterstock

Lorsque vous êtes sur le point d’exploser, votre corps réagit. Découvrez le processus physiologique qui s’enclenche lors de vos accès de rage!

Votre cerveau se met en mode réflexe

La colère bloque le raisonnement (lobes préfrontaux) et les zones réflexes du cerveau prennent la relève. L’hémisphère gauche est de plus en plus stimulé sous l’impulsion des hormones du cerveau et des réactions cardiovasculaires.

Lorsque l'on est en colère, l'estomac est perturbé.

Mr.Thanathip Phatraiwat/Shutterstock

Votre estomac est perturbé

La réponse de combat-fuite peut induire le système nerveux à couper l’alimentation sanguine de l’estomac afin de l’acheminer vers les muscles en perturbant les contractions du système intestinal et les sécrétions digestives.

Être en colère donne des boutons.

Dragon Images/Shutterstock

La colère n’embellit pas

Elle provoque une poussée de cortisol, une hormone de stress qui intensifie la production de gras et cause l’acné et autres problèmes cutanés.

Être en colère affecte le système immunitaire.

Dmytro Zinkevych/Shutterstock

Votre système immunitaire est affecté

Au cours d’accès de rage fréquents et prolongés des parties du système nerveux sont surexcitées et nuisent à la détente ce qui, avec le temps, affecte le système immunitaire.

https://www.selection.ca/

Offrir une chèvre via un distributeur? Une nouvelle forme de charité


Je trouve cela étrange, mais il semble que les gens sont beaucoup plus intéressé à faire des dons grâce à une distributrice. On s’entend qu’il n’y a pas de chèvres, ni autres choses dans les boites, mais c’est une façon symbolique d’aider des personnes dans le besoin chez les mormons. Pour ma part, cela me dérange un peu, car un don est un acte que l’on donne sans recevoir au retour. Alors, que les boites vides, c’est comme pour flatter son égo
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Offrir une chèvre via un distributeur? Une nouvelle forme de charité

Offrir une chèvre via un distributeur? Une nouvelle forme de charité - RelaxNews - raddanovic / IStock.com

Offrir une chèvre via un distributeur? Une nouvelle forme de charité RelaxNews  /  raddanovic / IStock.com

Faire don d’une chèvre à une famille démunie, en l’achetant dans un distributeur ? C’est possible à New York, Londres ou Manille, grâce à une action organisée pour les fêtes par les Mormons et des organisations caritatives comme l’Unicef.

L’idée est simple: ces distributeurs de dons ressemblent à tous les distributeurs, mais la sélection consiste en une série de boîtes aux couleurs vives, facturées de 2 à 200 dollars, illustrant les besoins des familles démunies, que ce soit à New York ou à travers le monde.

On peut ainsi acheter des alevins pour pêcher (2 dollars), des poules voire une vache pour aider à nourrir une famille (150 dollars), ou encore un vaccin anti-polio, une machine à coudre ou, pour une utilisation locale, une carte de métro new-yorkais.

Les dons ont été sélectionnés par des organisations d’envergure mondiale, comme l’Unicef ou Care, ou d’autres plus locales, travaillant uniquement dans les villes concernées.

On sélectionne la boîte que l’on veut, on paie avec sa carte bancaire, et le « cadeau » tombe au bas du distributeur. Sauf que l’opération est purement symbolique: les boîtes sont vides et seront remises dans le distributeur, elles servent juste à visualiser le don.

Mais cette visualisation et cette simplicité suffisent souvent à pousser les passants à sortir leur portefeuille.

« Le concept est excellent », s’est réjouie Julie Brannan, agent immobilier à Manhattan, après avoir choisi une boîte de serviettes hygiéniques réutilisables.

« Je vais à un rendez-vous et je suis simplement passée devant (…). Il y a des endroits où les filles ratent l’école quand elles ont leurs règles, j’en avais entendu parler et j’ai pensé que c’était une chouette chose à donner », explique cette femme qui dit donner « plusieurs milliers de dollars » à des oeuvres caritatives chaque année, particulièrement pendant la saison des fêtes. Et se promet déjà de revenir au distributeur, pour acheter autre chose.

– « Très cool » –

Même enthousiasme pour Steven Sookhoo, 40 ans, qui travaille deux jours par semaine pour une société financière de Wall Street.

Il a entendu parler du distributeur via les réseaux sociaux et a fait le détour pour acheter quelque chose.

« J’avais pensé prendre les poules mais j’ai choisi la chèvre – mes enfants seront ravis », dit-il en riant.

« C’est vraiment un concept très cool. J’espère que ça aidera quelqu’un dans un pays en difficulté », ajoute-t-il.

C’est la force de ces distributeurs, affirme Ryan John Koch, porte-parole new-yorkais de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers jours, plus connue comme l’église des Mormons.

« Ils éveillent en vous l’envie de donner », dit-il. Et, avec des prix à partir de 2 dollars, « tout le monde peut donner ».

Certains pourraient reprocher au concept – introduit en période de fêtes, à un moment où les oeuvres caritatives comptent le plus sur la générosité du public – une approche consumériste ou « gadget » de la charité, mais le fait est qu’il attire les donateurs.

Le premier distributeur « pilote », installé l’an dernier dans le centre de Salt Lake City, dans l’Utah, siège des Mormons, avait ainsi récolté pendant la saison des fêtes 550.000 dollars, avec un don moyen de 25 dollars par personne, selon M. Koch.

Du coup, le projet a été étendu cette année à cinq villes, et des distributeurs ont été ou vont être installés d’ici ce vendredi dans trois mégapoles: outre New York, ils seront aussi à Londres, près de Hyde Park, et à Manille.

Les machines resteront en place jusqu’au 30 décembre, après quoi tout l’argent récolté sera reversé aux organisations partenaires, selon M. Koch.

https://www.ladepeche.fr/

Le plus grand oiseau du monde est le Le Titan de Vorombe qui a vécu à Madagascar


Les plus gros oiseaux-éléphant vivaient jadis au Madagascar. Leur disparition a été causée par l’homme, il y a environ mille ans.
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Le plus grand oiseau du monde est le Le Titan de Vorombe qui a vécu à Madagascar

 

Oiseau-éléphant

PENDANT 60 MILLIONS D’ANNÉES, DE COLOSSAUX OISEAUX-ÉLÉPHANTS ONT PARCOURU LA SAVANE ET LES FORÊTS TROPICALES DE MADAGASCAR.

ZOOLOGICAL SOCIETY OF LONDON (ZSL)/AFP – JAIME CHIRINOS

Le plus gros oiseau du monde serait bien un oiseau-éléphant mais pas celui qu’on croyait : après plus d’un siècle de pièces contradictoires et de joutes scientifiques, des chercheurs annoncent avoir identifié le « gagnant ».

Pendant 60 millions d’années, de colossaux oiseaux-éléphants ont parcouru la savane et les forêts tropicales de Madagascar. Ils se sont éteints il y a environ 1.000 ans après l’arrivée d’une nouvelle vague de colons humains. Au XIXe siècle, des zoologistes européens se sont pris de passion pour cette créature hors norme, pillant squelettes et œufs fossilisés dans le but de débusquer « l’espèce d’oiseau la plus grande du monde« .

Troisième espèce

Jusqu’à maintenant, la palme revenait à l’Aepyornis titan, un oiseau-éléphant décrit en 1894 par le scientifique britannique C.W. Andrews. Mais pour d’autres scientifiques, le spécimen n’était pas une espèce à part mais seulement un très grand Aepyornis maximus. Cependant, une étude publiée mercredi 26 septembre 2018 dans la revue Royal Society Open Science remet tout en cause : une autre espèce d’oiseau-éléphant, le Titan de Vorombe, plus grande que ce que l’on avait jusqu’à maintenant établi, battrait tous les autres prétendants.

Pesant environ 860 kg (soit le poids d’une girafe adulte), « ils ne pouvaient certainement pas voler », explique à l’AFP James Hansford de la Zoological Society of London, coauteur de l’étude.

Pour arriver à ces conclusions, le chercheur et son équipe ont examiné les os d’oiseaux-éléphant trouvés à travers le monde. Selon James Hansford, l’Aepyornis titan, le « bébé » de C.W. Andrews était bien différent du Aepyornis maximus. Mais si différent qu’il ne s’agirait même pas d’un oiseau-éléphant mais d’un genre distinct. Le Titan de Vorombe, avec ses trois mètres de haut et ses 650 kg, est bien plus imposant.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Un mois sans aliments ultratransformés


C’est fou comment nous sommes envahis par les aliments ultratransformés. Des aliments qu’on ne soupçonne peut-être pas. Essayer de les éviter, il faut mettre la main dans le portefeuille et avoir du temps à investir dans la cuisine
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Un mois sans aliments ultratransformés

 

Pour être en santé, il faut éviter les aliments ultratransformés, clament les... (PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE)

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

 

MARIE ALLARD

La Presse

Pour être en santé, il faut éviter les aliments ultratransformés, clament les nutritionnistes. C’est facile de ne pas manger de croquettes de poulet, de croustilles ou de biscuits industriels. Mais comment bannir tout produit qui contient un ingrédient douteux ou un additif superflu?

La Presse a tenté le coup, pendant un mois. Bilan d’une expérience sans arôme ni colorant rose.

LE NOUVEL ENNEMI À TRAQUER

Près de la moitié – exactement 48,3 % – des calories consommées par les Canadiens provenaient d’aliments ultratransformés, en 2015. Dans le monde, seuls les Américains mangent et boivent plus de ces produits liés à la montée de l’obésité et des maladies chroniques.

Après le gras, le sel et le sucre, les produits ultratransformés sont le nouvel ennemi à combattre. Concrètement, comment les éliminer? Pour en avoir le coeur net (c’est le cas de le dire), l’auteure de ces lignes a tenté l’expérience. Pendant un mois, sa famille – composée de deux adultes et de quatre enfants de 8 à 11 ans, en garde partagée – a dit adieu à la pizza au fromage (qui attendait de dépanner, bien au froid dans le congélateur) et à beaucoup, beaucoup d’autres aliments.

Consommation d’aliments ultratransformés au Canada

– Enfants de 2 à 8 ans  52 % des calories consommées

– Enfants de 9 à 13 ans 57 % des calories consommées

– Ados de 14 à 18 ans 55 % des calories consommées

– Ensemble de la population âgée de 2 ans et plus 48 % des calories consommées

Source: Étude commandée par Coeur + AVC, à partir de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de Statistique Canada, 2015

Informé du projet avant son déclenchement, Carlos Monteiro, le Brésilien derrière le classement des aliments par degré de transformation NOVA, l’a jugé intéressant.

«Les aliments ultratransformés sont conçus scientifiquement pour maximiser le plaisir», a souligné M. Monteiro, professeur au département de nutrition de l’École de santé publique de l’Université de São Paulo.

«Les gens, particulièrement les enfants, s’habituent à avoir plusieurs stimuli quand ils mangent ces aliments, si bien qu’il est difficile pour eux d’apprécier la vraie nourriture. Ils deviennent otages de l’industrie alimentaire.»

Un fait confirmé quand on a tenté – sans succès – de cuisiner un bouillon maison aussi goûteux que les bouillons en boîte, aux saveurs «boostées» par les additifs.

Comment s’y retrouver

Évidemment, il n’est pas question de se nourrir uniquement d’aliments bruts comme les pommes ou les noix, la première catégorie de NOVA. Ni d’ingrédients culinaires tels l’huile ou le sucre, la deuxième catégorie. La troisième catégorie, les aliments transformés – par exemple, le pain composé de farine et de levain – , ne pose pas problème non plus. Bref, ce qu’il faut éviter, c’est la quatrième catégorie: l’ultratransformé. Mais c’est quoi?

«En gros, il faut regarder la liste d’ingrédients, conseille Jean-Claude Moubarac, professeur adjoint au département de nutrition de l’Université de Montréal. S’il y a une substance non utilisée en cuisine (gluten, caséine, protéines hydrolysées, etc.) ou un additif cosmétique (colorant, saveur, émulsifiant, etc.), c’est un ultratransformé.»

Exception: les additifs utilisés pour la conservation, qui sont tolérés.

Près de 65 aliments à éviter

Le 4 octobre, nous avons scruté le contenu de nos frigos, congélateurs et garde-manger. Le résultat? Renversant. Nous avons trouvé 105 aliments à la liste d’ingrédients équivoque, dans une maison où on cuisine beaucoup, en se souciant de la santé. Stéphanie Côté, nutritionniste chez Extenso, la stagiaire en nutrition Anne Charest et Jean-Claude Moubarac ont évalué ces 105 produits.

«On se rend compte à quel point les aliments ultratransformés sont omniprésents, en les regardant un par un», a commenté Anne Charest.

Du lot, ils en ont retenu 73 comme ultra-transformés, avant de convenir que certains additifs pouvaient servir à la conservation et de réviser ce nombre à 64. Qui sont ces coupables? La pizza surgelée, bien sûr, mais aussi des barres tendres, du yogourt aux fruits, du maïs en crème, de la boisson de soya, des tortillas, du fromage râpé, des céréales à déjeuner, des barres sportives, du pain 11 grains, des craquelins, de la sauce sriracha, etc. Tout a été rangé dans des bacs au sous-sol (sauf le yogourt et le fromage, qu’on n’a pas voulu gaspiller).

Chasse aux solutions de rechange

Le 6 octobre, première lonnnnngue visite au supermarché, où il faut consacrer beaucoup de temps à lire les étiquettes. Verdict: on ne peut pas acheter grand-chose, sauf des aliments de base.

Élise Jalbert-Arsenault, conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique, a évalué l’offre alimentaire dans 17 supermarchés montréalais, dans le cadre de son mémoire de maîtrise en 2016.

«Le constat qu’on peut faire, c’est que les aliments ultratransformés sont disproportionnellement mis en valeur.»

On trouve ultimement des options plus saines, comme des fromages sans substances laitières modifiées ni additifs ou des noix à grignoter.

Barres tendres maison

Un après-midi, les garçons souhaitent cuisiner des barres tendres maison. La bonne idée! Sauf qu’il faut trouver des ingrédients – abricots secs, pépites de chocolat et céréales – sans additifs ni substances douteuses. L’épicerie bio vient à notre rescousse.

Le week-end, on prépare des crêpes aux bleuets, à défaut de pouvoir manger plusieurs sortes de céréales et de pains industriels. Au cours du mois, on cuisine aussi du granola maison, des muffins et des petits pots de gruau, pour le bonheur de tous. Mais cela s’ajoute à la préparation des dîners et soupers, qu’on cuisinait déjà…

Comme il n’y a plus que du yogourt nature, les enfants l’agrémentent d’une tonne de confiture maison (offerte par des amis, merci!), de sirop d’érable ou de mélasse, un sucre qu’on redécouvre. En sevrage de fromage cottage au petit-déjeuner, un des adultes tente d’en concocter à deux reprises, avec un succès mitigé. On multiplie les visites à la boulangerie, où le pain a une liste d’ingrédients simple.

Les expéditions du conjoint à l’épicerie sont accompagnées de photos de listes d’ingrédients envoyées par texto. «Ça, c’est O.K.?», demande-t-il, incertain devant un additif ou un ingrédient. Trancher entre aliment transformé et ultratransformé n’est pas toujours facile, et il faut parfois faire appel à Jean-Claude Moubarac pour nous éclairer.

Retrouver les plaisirs simples

«En préservant les enfants des aliments ultratransformés pendant un mois, ils pourront probablement récupérer leur habilité à ressentir du plaisir à manger une simple pomme», a souhaité Carlos Monteiro avant notre expérience.

Au bout du compte, les quatre enfants n’ont été mis au régime sec que la moitié du temps, en raison de la garde partagée et de multiples occasions de manger de la malbouffe (Halloween, anniversaires, danse de l’école, etc.).

Leurs impressions?

«Les crêpes étaient bonnes!» s’est réjouie une des filles. «J’ai aimé les barres tendres, a commenté un des garçons, fier de sa recette. Elles étaient croustillantes.» Ce qui leur a manqué? «Le yogourt avec un goût», a répondu l’autre garçon.

Comme quoi il est plus facile de sortir les arômes d’un frigo que de ses envies…

L’avis de l’industrie

La condamnation des aliments ultratransformés «est exagérée», estime Jean-Patrick Laflamme, vice-président aux affaires publiques et aux communications du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ). «Elle représente un raccourci intellectuel qui induit une équation où on associe la malbouffe aux aliments ultratransformés, alors que certains aliments ultratransformés sont bons pour la santé.»

«Nous pensons que l’escalade de la diabolisation de l’industrie est injustifiée et ne servira personne, ajoute-t-il. Pas plus le consommateur, qui finira par être démotivé à faire des choix qui correspondent à son mode de vie, que l’industrie qui devra vivre avec des impacts économiques importants pour des résultats qui, dans certains cas, restent encore à démontrer.»

Quelques statistiques

230 kg: Les Canadiens achètent au moins 230 kg d’aliments et de boissons ultratransformés par personne, par an.

X 2: La part de calories provenant d’aliments ultratransformés a doublé en 70 ans: autrefois, ils représentaient 24 % des achats d’aliments des familles et aujourd’hui, 54 %.

Source: Étude commandée par Coeur + AVC, à partir de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de Statistique Canada, 2015

Solutions de rechange possibles

> Fromage mozzarella râpé, Compliments équilibre, ultratransformé

Contient notamment: substances laitières modifiées, chlorure de calcium, cellulose en poudre, etc.

«Attention aux fromages déjà râpés, ils contiennent de la cellulose qui agit, la plupart du temps, comme un émulsifiant», dit Jean-Claude Moubarac, professeur adjoint au département de nutrition de l’Université de Montréal.

Solution de rechange: cheddar médium, Riviera

> Pain 11 grains entiers, Boulangerie Stonemill, ultratransformé

Contient notamment: du gluten, «une substance qui n’est pas d’usage culinaire», souligne Jean-Claude Moubarac.

Solution de rechange: pain intégral bio au levain, Première Moisson

> Sauce soya à teneur réduite en sel, VH, ultratransformée

Contient notamment: glucose-fructose, caramel, protéine de soya hydrolysée.

Solution de rechange: assaisonnement au soja liquide, Bragg

> Tortillas au blé entier, Mejicano, ultratransformées

Contiennent notamment: pyrophosphate acide de sodium, sorbate de potassium, propionate de sodium, mono-diglycérides, acide fumarique, stéaroyl-2-lactylate de sodium, maltodextrine, gomme de cellulose, carraghénine, hydrochlorure de l-cystéine.

Solution de rechange: galettes de sarrasin, Soba

 

DE L’ARGENT ET DU TEMPS

Deux constats s’imposent, après 30 jours à éviter les aliments ultratransformés: bien manger coûte de l’argent et du temps.

Hausse du budget

Vous pensez que votre épicerie vous coûte cher? En 1969, les ménages canadiens consacraient 26,7 % de leur budget à l’alimentation, leur principale dépense. Trente ans plus tard, en 1999, ce n’est que 17,9 % du budget qui servait à payer l’épicerie, la boucherie, etc.

Au Québec, en 2016, les ménages ont consacré en moyenne 16 % de leur budget à l’alimentation, selon l’Institut de la statistique du Québec. C’est moins que le logement (27 %) et le transport (18 %). Pourquoi? Notamment parce que les aliments ultratransformés ne coûtent pas cher. La pizza surgelée Ristorante Dr. Oetker était en solde à 2,98 $ pour 390 g, début novembre chez Maxi. Essayez de faire une pizza maison à ce prix.

L’industrie fabrique des aliments attrayants grâce à «l’ajout massif de substances à des matières premières à faible coût», note le rapport présenté en septembre par la Commission d’enquête sur l’alimentation industrielle, en France.

Épicerie à 300 $

Au cours de notre mois sans aliments ultratransformés, nos visites hebdomadaires au supermarché ont coûté près de 300 $, sans compter d’autres factures réglées à la boulangerie, etc. Tout est une question de choix: cuisiner avec des lentilles sèches et des flocons d’avoine, ça ne demande pas de casser sa tirelire. Mais les fruits et légumes, les noix, le poisson et plusieurs autres ingrédients de qualité coûtent cher. À long terme, une fois le garde-manger regarni d’ingrédients sains, il est possible que la facture baisse un peu.

Le classement NOVA des aliments selon leur degré de transformation s’attire d’ailleurs des critiques.

NOVA ne parvient pas à démontrer qu’il remplit les critères requis pour des recommandations diététiques : facile à comprendre, accessible financièrement, réaliste et pratique», dénonce un article publié dans la revue Proceedings of the Nutrition Society, en 2018.

Tâches supplémentaires

Faire son bouillon, ses biscuits, passer à la boulangerie acheter son pain, ne pas oublier d’aller chercher son panier de légumes livré directement de la ferme, tout cela prend du temps.

Demander aux foyers d’éviter les aliments ultratransformés, d’adopter un mode de vie zéro déchet ou de manger bio, c’est ajouter des tâches aux adultes – encore davantage aux femmes, statistiques à l’appui.

En 2015, 65 % du nombre total d’heures consacrées à la préparation des repas par les parents canadiens étaient assurées par des femmes, contre 35 % par des hommes, selon Statistique Canada. Pareil pour le magasinage (notamment l’épicerie), fait à 59 % par les femmes et à 41 % par les hommes.

Solutions collectives demandées

«On sait déjà que les attentes envers la maternité sont irréalistes, indique Catherine Des Rivières-Pigeon, professeure de sociologie à l’UQAM. Beaucoup de femmes ne se sentent pas à la hauteur.»

Il faut passer du temps de qualité avec ses enfants, les stimuler (juste assez, pas trop), leur servir un potage maison, et par-dessus le marché, ne pas glisser de barre tendre (certifiée sans arachides) dans leur boîte à lunch, comme elle contient des additifs et des ingrédients douteux.

Si la responsabilité de faire ces tâches ne revient qu’aux parents, «ce ne sera pas possible», estime Catherine Des Rivières-Pigeon.

«La solution ne peut pas être individuelle. Comme société, il faut faire en sorte que le choix sain soit le choix facile.»

ÉVITER LES TENTATIONS

Anthropologue et chercheur en nutrition publique, le professeur à l’Université de Montréal Jean-Claude Moubarac s’intéresse à l’impact de la transformation alimentaire sur la santé et la société. La Presse l’a joint pour dresser le bilan du mois sans aliments ultratransformés.

Pourquoi est-ce important de limiter la consommation d’aliments ultratransformés?

Dans les études que nous avons réalisées au Canada, on voit très clairement que plus ces aliments sont consommés, plus l’alimentation se détériore. Leur composition pose problème : ils ont un excès de sucre, de sodium, de gras saturés, ils ont moins de vitamines et de minéraux. On voit aussi que plus les gens consomment des produits ultratransformés, moins ils consomment des fruits, des légumes et d’autres aliments nutritifs.

Les aliments ultratransformés nuisent-ils vraiment à la santé?

Oui. On a des données qui démontrent que la consommation de ces produits est associée à une détérioration de la santé globale. Il y a des études qui montrent un lien avec l’hypertension, d’autres avec l’obésité, le syndrome métabolique, certains types de cancer. Même si on est encore tôt dans la science, on voit que les impacts sont multiples.

On peut cuisiner avec beaucoup de beurre, de viande, de sucre et ne pas être en forme, sans manger d’aliments ultratransformés.

Oui. La consommation d’aliments ultratransformés n’est pas le seul problème en alimentation, au Canada. Selon moi, il faut s’attarder à trois facteurs:

1) Le niveau de transformation: on doit choisir des aliments frais et peu transformés.

2) La diversité: il faut choisir une grande diversité d’aliments frais et peu transformés, surtout à base de plantes.

3) Les modes de cuisson et de préparation: on doit limiter le sucre, le sel et l’huile en cuisine.

Il est vrai que si on cuisine ses propres biscuits, on risque d’en manger moins souvent que si on les achète en boîte au supermarché.

Oui. Il faut réfléchir à la fréquence et à la raison de consommer un aliment. Dans notre approche, ce n’est pas grave si le riz utilisé est brun ou blanc. Ce qui fait surtout la différence, c’est avec quoi on le combine. Le riz peut être blanc, donc faible en fibres, mais s’il est consommé avec des légumineuses, la combinaison devient nutritive. Je dis aux gens: choisissez la farine qui vous permet de faire des gâteaux et des biscuits qui vous plaisent. Mais faites attention à combien de gâteaux et de biscuits vous consommez. Ce n’est pas parce que tu choisis une farine entière que tu peux manger des biscuits quotidiennement.

Personnellement, vous arrivez à ne pas manger ultratransformé?

La technique qu’on s’est donnée, c’est de ne pas rapporter ces produits à la maison. S’ils sont là, on va forcément en consommer beaucoup. Moi le premier, j’ai une tentation assez forte envers ces produits. J’ai une vie stressante et je ne dis pas que je suis parfait, ce n’est pas vrai. Il faut tout le temps essayer de se protéger, pour se donner toutes les chances de bien manger.

Ne faut-il pas aussi que la société offre des solutions?

Oui, il faut réfléchir à une façon de cuisiner collectivement. On peut parler de ramener les cuisines dans les hôpitaux, les écoles, les lieux de travail. La solution ne sera pas de cuisiner trois repas par jour à la maison, de faire son pain et son fromage. Il y a des gens qui pourront le faire, c’est tant mieux, mais pas tous. Je pense qu’il y a plein d’occasions intéressantes.

Que retenez-vous de notre expérience d’un mois sans aliments ultratransformés?

Je me demande si c’est réaliste de demander au consommateur de détecter lui-même les aliments ultratransformés. On peut très facilement repérer les meilleurs aliments: c’est facile, ce sont ceux qui n’ont pas de liste d’ingrédients. Mais dès qu’on examine les aliments emballés, c’est plus compliqué.

Pour différencier les aliments transformés des ultratransformés, il faudra une application ou un étiquetage, vu la complexité des ingrédients et des additifs utilisés et, surtout, la rapidité des changements sur le plan de l’offre. Il y a cinq ans, on ne voyait pas sur le marché autant de produits atypiques, plus difficiles à classer, car l’industrie enlève de plus en plus d’additifs dans les produits. Ce qui est bon signe, mais rend la classification plus complexe.

Y a-t-il une appli qui peut nous aider?

En France, il y a Open Food Facts, qui permet de classer les aliments selon le Nutriscore [NDLR: un score nutritionnel] et NOVA. Au Canada, on a comme projet de développer une application, pour permettre aux Canadiens de trouver les produits ultratransformés à l’épicerie.

Les propos de Jean-Claude Moubarac ont été édités en raison d’un espace limité

https://www.lapresse.ca/

Ces chercheurs ont fait avaler des têtes de Lego à 6 personnes pour les retrouver dans leurs crottes


Ce n’est pas une expérience sérieuse, mais des professionnels de la santé qui se sont proposé d’être volontaire en avalant des têtes de Lego pour atténuer les inquiétudes des parents dont de jeunes enfants avalent ces petits objets.
Nuage

Ces chercheurs ont fait avaler des têtes de Lego à 6 personnes pour les retrouver dans leurs crottes

 

Crédits : Getty

par  Laura Boudoux

On n’arrête pas le progrès ! Souhaitant répondre à la préoccupation de nombreux parents concernant l’ingestion d’objets par leurs enfants, une équipe de scientifiques a fait avaler des têtes de Lego à six personnes, raconte le magazine américain Forbes.

« Notre objectif était de déterminer le temps de transit typique d’un objet couramment avalé : la tête d’une figurine Lego », expliquaient ces pédiatres le 22 novembre 2018 dans le Journal of Paediatrics and Child Health.

Pour trouver des volontaires, l’équipe a posté une annonce sur un forum de discussion et a finalement recruté des professionnels de la santé exerçant en pédiatrie, en milieu hospitalier.

Les trois jours qui ont précédé l’ingestion de la tête de Lego ont été dédiés à analyser les systèmes digestifs des participants, qui devaient pour cela tenir un « journal intime de leurs selles ». Une fois le jouet ingurgité, les volontaires devaient eux-même surveiller et fouiller leurs matières fécales, à la recherche de la dite tête. Grâce à leur participation, les chercheurs ont découvert que le petit élément Lego mettait 1,71 jour à être digéré, soit environ 41 heures avant que la tête ne pointe le bout de son nez.

L’étude a cependant ses limites, puisqu’elle n’a été menée qu’avec un minuscule échantillon de la population. Par ailleurs, le système digestif d’un adulte n’est pas exactement le même que celui d’un enfant. Enfin, le fait que les sujets aient eux-même eu accès aux résultats, en fouillant leurs selles, biaise la crédibilité de la recherche.

« Nous avons estimé qu’il n’était pas juste de chercher dans les excréments de nos partenaires ou de nos collègues », justifient les auteurs.

Pour finir, les pédiatres conseillent aux parents de « ne pas chercher l’objet avalé dans les selles de leurs enfants, car il est difficile à trouver ».

C’est bien noté, merci !

Sources : Forbes / Journal of Paediatrics and Child Health

https://www.ulyces.co/

En Amazonie, les peuples autochtones isolés toujours plus menacés


En Amazonie, il y a 4 500 personnes pour 16 communautés de chasseurs-cueilleurs qui ne veulent rien savoir du monde extérieur. Le problème est qu’ils sont mal protégés et vivent une grande perte de leur territoire en plus des escrocs et du progrès qui leur font de grands torts
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En Amazonie, les peuples autochtones isolés toujours plus menacés

 

Les autorités péruviennes n'ont pour l'heure pris aucune... (Photo CARL DE SOUZA, archives Agence France-Presse)

 

Les autorités péruviennes n’ont pour l’heure pris aucune mesure de protection en faveur des peuples isolés, alors que l’Amazonie péruvienne perd chaque année plus de 12 000 hectares de forêt.

PHOTO CARL DE SOUZA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

 

ROBERTO CORTIJO
Agence France-Presse
Lima

Comme les chasseurs-cueilleurs qui ont tué un Américain mi-novembre sur une île indienne, des Amérindiens d’Amazonie refusent tout contact avec le monde extérieur. Mais les trafiquants de drogue, l’exploitation minière et la déforestation illégales représentent des menaces toujours plus grandes.

Le Pérou, dont la moitié du territoire est couvert par la forêt amazonienne, est un des rares pays dans le monde où vivent des peuples autochtones, qui pour certains refusent d’entrer en contact avec le reste de la société. 

Selon le ministère de la Culture, l’Amazonie péruvienne compte 16 communautés amérindiennes, soit environ 4500 personnes, vivant en situation d’isolement volontaire. Parmi elles, les Mashco-piro, Cacataibos,  Isconahuas, Matsigenkas, Mastanahuas…

Trois autres communautés, soit 2500 personnes, sont en situation de « contact initial » avec le monde extérieur.

Toutes vivent dans des réserves situées dans les régions de Ucayali, Madre de Dios et Cusc, dans l’est du pays. 

Les contacts de ces peuples isolés avec des personnes de l’extérieur sont difficiles et parfois violents, à l’image des Sentinelles, des chasseurs-cueilleurs qui vivent depuis des siècles en autarcie sur une île indienne et ont tué le 16 novembre un Américain de 27 ans souhaitant les évangéliser. 

En Amazonie, ce refus de contacts avec l’extérieur vient parfois du fait que ces peuples ont été attaqués par le passé ou touchés par des maladies exogènes, qui ont décimé leur communauté. 

Pendant la « fièvre du caoutchouc » (1879-1912), de nombreux Mashco-piro ont ainsi été capturés et réduits en esclavage, poussant le reste de la communauté à s’enfoncer davantage dans la forêt pour se protéger. 

Mais l’Amazonie n’est pas une île et les menaces de l’extérieur pesant sur ces peuples autochtones sont toujours plus nombreuses. 

Dans cette région peu peuplée, les activités illégales représentent évidemment le plus grand risque, et en premier lieu le trafic de drogue, les trafiquants tirant avantage de zones forestières difficiles d’accès. 

« Les narco-trafiquants ne se préoccupent pas des aires protégées, sinon pour l’extension [de plantations illégales de coca]. Pour eux, c’est la jungle et ils s’en fichent », explique Arquimedes Leon, un responsable de la police.

Appel du pape

La richesse de l’Amazonie en ressources naturelles attise aussi les convoitises. Les chercheurs d’or y sont légions, tout comme les forestiers illégaux qui coupent cèdres et des acajous, désormais en danger d’extinction. 

« Les irruptions [d’étrangers] sont le plus souvent violentes, pour déplacer les communautés de leur lieu de vie », dénonce la Fédération autochtone du Fleuve Madre de Dios, une région considérée comme la capitale de l’exploitation minière illégale dans le pays. 

Autre périls, cette fois légaux, la construction de routes à travers l’Amazonie et le développement du tourisme.

En janvier, le Parlement péruvien a voté une loi autorisant la construction de routes en Amazonie, au moment même où le pape François, en visite dans la région amazonienne, avait appelé à protéger les peuples autochtones.

Le souverain pontife avait notamment dénoncé « la forte pression des grands intérêts économiques qui convoitent le pétrole, le gaz, le bois, l’or, les monocultures agro-industrielles ». 

Mais son appel semble avoir été vain. Les autorités péruviennes n’ont pour l’heure pris aucune mesure de protection en faveur des peuples isolés, alors que l’Amazonie péruvienne perd chaque année plus de 12 000 hectares de forêt.

La moindre intervention dans la région « doit être planifiée » pour ne pas affecter « sérieusement les Indiens ni les espèces » naturelles, explique Nancy Portugal, cheffe de la section des Peuples isolés et de contact initial, au ministère de la Culture. 

Mais face aux faibles capacités de surveillance et au manque de moyens des autorités dans ces régions immenses, cela sonne comme un voeu pieux.

Les Mashco-piro, des chasseurs-cueilleurs nomades (900 personnes), habitent dans deux réserves, proches de la ville de Cuzco et du Machu Picchu, attractions touristiques majeures du pays.

Pour éviter qu’ils ne soient dérangés par des intrus, le ministère de la Culture a mis en place des contrôles, afin d’éviter notamment que des agences de tourisme peu scrupuleuses vendent des excursions pour aller à leur rencontre.

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