Ce chien se rend tous les jours dans une station de lavage,


En Turquie, une chienne errante ne lésine pas sur son hygiène corporelle. Elle se rend dans un lavage d’auto automatique. Elle attend juste qu’une auto se présente pour profiter du lavage et des grattouilles de la brosse.
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Ce chien se rend tous les jours dans une station de lavage

 

Le Saviez-Vous ► Comment réagir face à une brûlure domestique?


Je me souviens à l’adolescence, un midi, moi et maman on faisait de spaghettis et j’avais des petits bottillons au pied, j’ai glissé et pour me retenir j’ai eu une idée saugrenue de me garantir sur la plaque de cuisson à feu vif pour ne pas tomber. Ce fut un très mauvais choix, du moins pour ma main gauche. Tout cela pour dire que personne n’est à l’abri de brûlure domestique et que mieux vaut savoir quand consulter
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Comment réagir face à une brûlure domestique?

 

© getty.

Charlotte Costenoble

1er, 2ème ou 3ème degré: les prises en charge sont différentes.

Une brûlure se définit comme la destruction partielle ou totale de la peau, des tissus ou des os. Les brûlures peuvent différer selon leur localisation, leur étendue, leur profondeur, leur cause,… Tous ces facteurs définiront la gravité de la lésion. Selon sa gravité, une brûlure peut avoir des conséquences esthétiques, fonctionnelles, motrices ou même vitales sur la personne touchée. Alors comment réagir face à une brûlure domestique? On vous explique tout ça dans cet article.

Un point commun

20-20-20! Cette fameuse règle des 20-20-20, pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est laisser refroidir la brûlure endéans les 20 minutes (mais au plus tôt au mieux), pendant 20 minutes, sous un jet d’eau courante à 20°C. Facile? 20 minutes, c’est très long! Et nombre d’entre nous ne laisse pas la peau lésée assez longtemps sous cette fraîcheur bénéfique. En plus d’apaiser instantanément, ce « cooling » permet « d’extraire la chaleur » des tissus brûlés et d’améliorer la microcirculation. En effet, même après le retrait de la source chaude, la brûlure peut continuer. Seul moyen pour l’arrêter: cette technique des 20-20-20.

Agir en fonction de la gravité

Après le « cooling », il faudra constater les dégâts.

– 1er degré: si la peau est rouge, sèche et que la douleur est vive, c’est sans doute une brûlure du « 1er degré ». La guérison se fera spontanément en quelques jours et la brûlure ne laissera normalement aucune cicatrice. L’application d’une crème apaisante peut aider pour les douleurs et la cicatrisation.

– 2ème degré: si la peau est rouge, douloureuse et cloquée, c’est sans doute une brûlure du « 2ème degré dit superficiel ». La guérison sera spontanée en 10 à 12 jours mais couvrir la blessure avec un pansement de type tulle gras et une crème anti brûlure peut être bénéfique.

Dans certains cas, les brûlures rouges, douloureuses et cloquées ne s’arrêtent pas à l’épiderme (couche superficielle de la peau) mais se poursuivent dans le derme (tissus conjonctif formant la peau avec l’épiderme et situé sous celui-ci). Dans ce cas là, la peau ne peut pas se régénérer seule car la brûlure est trop profonde. On parle de brûlure du « 2ème degré dit profond ». La prise en charge médicale est indispensable. Il faut aller consulter! Il n’est pas toujours évident de faire la différence entre un 2ème degré superficiel ou profond. En cas de fortes douleurs, d’aggravation des symptômes ou de cicatrisation difficile, il faut consulter rapidement.

– 3ème et 4ème degré: si la peau est non douloureuse, blanche, brune ou noire, possède un aspect parcheminé, c’est surement une brûlure du 3ème degré, il faut rapidement se rendre aux urgences! Enfin, si la brûlure est très profonde et qu’on peut apercevoir les muscles ou les os, appeler rapidement le 112. (911) Dans tous les cas, n’appliquer aucune crème ou produit apaisant car ils pourraient gêner le diagnostic.

Quand consulter?

Il faudra rapidement consulter si la brûlure est plus large qu’une paume de main, est de cause chimique, électrique ou due à de la vapeur à haute pression, possède une localisation particulière (parties génitales, visage, articulations, voies respiratoires,…), cicatrise mal, est indolore, circulaire,… Si des signes d’infection apparaissent pendant les jours ou les semaines suivant l’accident (douleur, fièvre, exsudation purulente, mauvaise odeur,…), il faut se rendre chez le médecin. Enfin, si le 2ème degré profond, 3ème ou 4ème degré est soupçonné, rendez-vous rapidement à l’hôpital. Un conseil: au moindre doute, consulter!

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Scandale après l’annonce de premiers bébés «génétiquement modifiés»


Comment peut-on faire des bébés génétiquement modifiés sans avoir un des remords de conscience. Où sera la limite si la science se permet de jouer avec la génétique humaine dès la conception d’un bébé ?
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Scandale après l’annonce de premiers bébés «génétiquement modifiés»

 

Getty Images

Une ligne rouge éthique a-t-elle été franchie? Un scientifique chinois a affirmé lundi avoir fait naître les premiers bébés génétiquement modifiés, une annonce fustigée par de nombreux chercheurs comme un acte «dangereux» et «irresponsable».

He Jiankui, professeur d’université à Shenzhen, dans le sud de la Chine, a annoncé dans une vidéo diffusée sur YouTube la naissance «il y a quelques semaines» de deux jumelles dont l’ADN a été modifié pour les rendre résistantes au virus du sida.

Cette annonce a soulevé une vague de critiques dans la communauté scientifique, y compris au sein de l’université du chercheur, l’Université de sciences et technologie du Sud, qui l’a désavoué et s’est dite «profondément choquée».

He Jiankui, qui a été formé à Stanford aux États-Unis et dirige un laboratoire spécialisé dans le génome à Shenzhen, explique avoir employé la technique Crispr-Cas9, dite des «ciseaux génétiques», qui permet d’enlever et de remplacer des parties indésirables du génome, comme on corrige une faute de frappe sur ordinateur.

Les jumelles, surnommées «Lulu» et «Nana», sont nées après une fécondation in vitro, à partir d’embryons modifiés avant leur implantation dans l’utérus de la mère.

«Juste après avoir injecté le sperme du mari dans les ovules, un embryologiste a également injecté une protéine Crispr-Cas9 chargée de modifier un gène afin de protéger les petites filles d’une future infection par le VIH», explique He Jiankui.

L’opération «a supprimé la porte par laquelle le VIH entre pour infecter les personnes», ajoute-t-il.

La forme mutée du gène entraîne une résistance à l’infection par le virus.

Le père des bébés est séropositif, précise le scientifique dans la vidéo, tout en soulignant que son but est avant tout d’empêcher les deux enfants de contracter le VIH à l’avenir.

Cette première médicale auto-proclamée n’a pas été vérifiée de façon indépendante, les résultats de l’équipe chinoise n’ayant pas fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique.

«Annoncer ces résultats par une vidéo sur YouTube est une pratique scientifique très problématique», a déploré Nicholas Evans, professeur assistant de philosophie à l’université du Massachusetts Lowell, aux États-Unis, qui travaille notamment sur les questions bioéthiques. «Cela écarte les processus de contrôle sur lesquels reposent de nombreuses avancées scientifiques, tels que l’évaluation par les pairs», a-t-il ajouté, interrogé par l’AFP.

He Jiankui n’a pas répondu dans l’immédiat aux questions de l’AFP. Son annonce intervient à la veille d’une conférence d’experts mondiaux sur l’édition du génome à Hong Kong, au cours de laquelle le chercheur doit détailler ses résultats.

«Je sais que mon travail sera controversé, mais je crois que des familles ont besoin de cette technologie», plaide-t-il dans sa vidéo, se défendant de tout eugénisme.

Son expérience suscite de «graves préoccupations éthiques», juge toutefois le Dr Sarah Chan, de l’université d’Édimbourg, citée par le Science Media Centre. «Faire de telles affirmations, d’une façon qui semble chercher délibérément à provoquer un maximum de controverse, (…) est irresponsable», ajoute-t-elle.

Plus de cent scientifiques chinois, principalement des biologistes et des médecins, ont déploré dans un communiqué une «folie» qui porte «un grand coup à la réputation mondiale et au développement de la recherche biomédicale en Chine».

Cette technologie est connue depuis longtemps, mais si aucun scientifique ne l’avait utilisée jusqu’à présent, c’est que «personne ne peut prédire l’impact de ces modifications génétiques incertaines», soulignent-ils, estimant qu’«une boîte de Pandore a été ouverte».

Une expérience d’autant plus inutile que lorsqu’une personne séropositive est sous traitement avec une charge virale indétectable, «le risque de transmission (…) aux bébés est minime», et que la résistance à l’infection liée au gène muté «semble n’être pas absolue», souligne Dusko Ilic, chercheur au King’s College à Londres.

L’université dont dépend le laboratoire de He Jiankui a précisé dans un communiqué n’être «pas au courant» de ces recherches et que le chercheur était en «congé sans solde» depuis le mois de février.

«L’application des techniques de manipulation génétique à la recherche sur l’embryon humain» représente «une grave violation» des règles éthiques, a estimé le département de biologie de l’université.

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Des restes de poissons pour propulser des bateaux de croisière


Que ce soit pour le transport, les loisirs, les transports sur l’eau comme sur la terre doivent absolument ne pas être nocifs pour l’environnement, et je crois que nous avons encore du chemin à faire. Cependant sous la critique certains peuvent changer pour baisser son empreinte climatique
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Des restes de poissons pour propulser des bateaux de croisière

 

La compagnie norvégienne Hurtigruten va utiliser des restes de poissons pour propulser des navires de croisière, a-t-elle annoncé lundi, cherchant ainsi à améliorer l’image d’un secteur critiqué pour ses effets néfastes sur le climat et la qualité de l’air.

Les restes de production de l’industrie de la pêche seront mélangés à d’autres déchets organiques afin de créer un biogaz qui sera liquéfié et remplacera le fioul, a indiqué la compagnie qui organise notamment des croisières dans l’Arctique et l’Antarctique.

«Ce que d’autres considèrent comme un problème, nous l’envisageons comme une ressource et une solution», a déclaré le directeur général de Hurtigruten, Daniel Skjeldam.

«En utilisant le biogaz pour alimenter ses navires, Hurtigruten devient la première compagnie du secteur à propulser ses bateaux à l’aide de carburants exempts de combustibles fossiles», a-t-il ajouté.

Hurtigruten, qui exploite aujourd’hui une flotte de 17 unités, souhaite équiper «au moins» six de ses navires de systèmes de propulsion biogaz et de batteries associés à des moteurs à gaz naturel liquéfié (GNL), la plus propre des énergies fossiles.

La Norvège, où des bus roulent déjà au biogaz, dispose d’industries piscicole et forestière très développées, générant d’importants volumes de déchets organiques.

Cette annonce survient alors que le secteur de la croisière est vivement critiqué pour son empreinte climatique et sa contribution à la qualité de l’air.

Un gros navire de croisière propulsé au fioul lourd, carburant peu onéreux mais très polluant, émet quotidiennement autant de particules fines qu’un million de voitures, selon l’organisation allemande de défense de l’environnement Nabu.

Lundi, la justice française a d’ailleurs pour la première fois condamné une compagnie de croisière et l’un de ses capitaines pour avoir enfreint les normes environnementales.

Après avoir été épinglé avec du fioul trop polluant, le capitaine de l’Azura exploité par le leader mondial du secteur, l’américain Carnival, a été condamné à 100 000 euros d’amende, dont 80 000 devront être acquittés par son employeur.

La Norvège, quant à elle, a décidé d’appliquer d’ici 2026 au plus tard une exigence de «zéro émission» pour les navires de croisière et les ferries naviguant dans ses célèbres fjords classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

http://journalmetro.com/

Le domicile est «l’endroit le plus dangereux» pour les femmes


Vous imaginez, 6 femmes tuées a toutes les heures et par une personne qu’elles connaissent. C’est inadmissible et le pire, c’est que beaucoup d’entre elles seront tuée dans leur domicile. Généralement, notre chez-soi est un endroit sécuritaire alors que pour plusieurs d’entre-nous, c’est un lieu ou le danger est très présent.
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Le domicile est «l’endroit le plus dangereux» pour les femmes

 

Plus de la moitié des femmes assassinées dans le monde en 2017 ont été tuées... (Photo THINKSTOCK)

PHOTO THINKSTOCK

 

Agence France-Presse
Vienne

Plus de la moitié des femmes assassinées dans le monde en 2017 ont été tuées par leur compagnon ou des membres de leur famille, ce qui fait du domicile « l’endroit le plus dangereux pour une femme », selon une étude de l’ONU publiée dimanche.

Dans cette étude diffusée à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, le Bureau des Nations unies sur la Drogue et la Criminalité a calculé que sur un total de 87 000 homicides de femmes dans le monde en 2017, environ 50 000 (58 %) ont été commis par leur compagnon ou des membres de leur famille. 

Environ 30 000 (34 %) ont été commis par le partenaire de la victime.

« Cela représente environ six femmes tuées toutes les heures par quelqu’un qu’elles connaissent », a observé le Bureau des Nations unies sur la Drogue et la Criminalité, basé à Vienne.

La grande majorité (environ 80 %) des victimes d’homicides dans le monde sont des hommes, mais « les femmes continuent à payer le prix le plus élevé en termes d’inégalité hommes-femmes, de discrimination et de stéréotypes négatifs », a déclaré le chef du Bureau de l’ONU, Iouri Fedotov.

« Elles sont aussi celles qui ont le plus de probabilité d’être tuées par leur compagnon ou des membres de leur famille […] ce qui fait du domicile l’endroit le plus dangereux pour une femme », a-t-il souligné. « Le fait que les femmes continuent à être victimes de ce type de violences davantage que les hommes dénote un déséquilibre dans les rapports de pouvoir entre hommes et femmes dans la sphère domestique ».

Selon les calculs du Bureau de l’ONU, le taux global de femmes victimes d’homicide s’élève à 1,3 victime pour 100 000 femmes.

En outre, l’Afrique et les Amériques sont les régions du monde où les femmes ont le plus de risques d’être tuées par leur compagnon ou un membre de leur famille.

En Afrique, le taux s’élève à 3,2 victimes pour 100 000 femmes, dans les Amériques 1,6, en Océanie 1,3 et en Asie 0,9.

Le taux le plus bas est observé en Europe, où il s’élève à 0,7.

Selon le Bureau de l’ONU, « aucun progrès tangible » pour combattre ce fléau n’a été fait ces dernières années « en dépit de législations et de programmes développés pour éradiquer les violences contre les femmes ».

Les conclusions du rapport « soulignent le besoin d’une prévention de la criminalité et d’une justice pénale efficaces pour affronter les violences contre les femmes ».

Le rapport appelle aussi à une meilleure coordination entre la police et la justice pour que les auteurs de violences soient tenus responsables de leurs actes.

Le rapport préconise enfin l’importance d’impliquer les hommes dans les solutions, notamment à travers l’éducation dès le plus jeune âge. 

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À quel moment de la journée brûlez-vous le plus de calories ?


 

Des volontaires ont accepté d’être exclus du monde pendant 1 mois sans avoir la notion du temps pour cette recherche. Je ne suis pas surprise qu’un moment de la journée soit plus propice pour perdre des calories, mais j’aurais nettement mieux aimée que ce soit le matin.
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À quel moment de la journée brûlez-vous le plus de calories ?

 

poids régime

Nous brûlons au repos plus de calories en fin d’après-midi et en début de soirée. Crédits : PublicDomainPictures / Pixabay

Crédits : Pixabay / Meditations

par Brice Louvet

Une récente étude confirme aujourd’hui que nous brûlons, au repos, environ 10 % de calories en plus en fin d’après-midi et en début de soirée comparé au début de matinée. Et tout serait une histoire de rythme circadien.

Coupés du monde

Vous pouvez remercier les sept personnes volontaires pour cette étude. Ces dernières ont passé un mois entier enfermées dans un laboratoire, totalement coupées du monde et incapables de savoir quelle heure il était (pas d’horloges, pas de fenêtres, pas de téléphones, rien). L’objectif de cette étude était d’analyser comment l’horloge interne du corps, privée de ses repères, pouvait affecter le métabolisme au repos.

Chaque nuit, on a alors demandé aux participant·e·s de se coucher quatre heures plus tard que la veille. Des décalages horaires qui correspondent à ce qu’une personne expérimenterait si elle parcourait le monde en une semaine.

« Parce qu’ils faisaient l’équivalent du tour du monde toutes les semaines (sur le plan métabolique), l’horloge interne de leur corps ne pouvait pas suivre », explique Jeanne Duffy, de la Division du sommeil et des troubles circadiens du Brigham and Women’s Hospital et de l’école de médecine Harvard, à Boston (États-Unis).

Elle est aussi la co-auteure de l’étude publiée dans la revue Current Biology.

« Cela signifiait que l’horloge du corps “oscillait à son rythme” ou conservait sa propre heure interne sans recourir à des signaux externes. Cela nous a permis de mesurer le taux métabolique à toutes les heures de la journée biologique ».

Fin d’après-midi et début de soirée

Après un mois d’observations, il en ressort alors que nous dépensons en moyenne 130 calories de plus en fin d’après-midi et en début de soirée comparé au début de matinée, où la température du corps est plus fraîche. Et ce pour un même niveau d’activité (c’est-à-dire au repos).

« Le fait que faire la même chose à une heure de la journée consomme beaucoup plus de calories que de faire la même chose à une autre heure de la journée nous a surpris », explique dans un communiqué Kirsi-Marja Zitting, co-auteure de l’étude.

Elle note aussi que ces résultats pourraient, par exemple, expliquer pourquoi les personnes qui ne respectent pas leurs horaires réguliers courent un plus grand risque d’obésité.

Vous l’aurez compris, si vous voulez maximiser votre perte de poids, il est nécessaire de conserver des horaires de sommeil et de repas réguliers. Et si vous vous sentez de le faire, votre séance de sport (si l’objectif est de perdre du poids) sera également plus efficace en fin de journée qu’en début de matinée.

Source

https://sciencepost.fr/

Le gazon n’est pas si vert, conclut une étude


Depuis que j’ai vu aux nouvelles, il y a quelques années, un couple faire son jardin en avant de la maison au lieu d’avoir un gazon, je doute de l’utilité d’avoir un beau gazon qui demande des soins comme la tonte et certains mettent des produits chimiques pour éviter d’avoir des mauvaises herbes. Point de vue écologique, cela affecte les insectes pollinisateurs et qu’il serait mieux dans bien des cas de remplacer une pelouse par une végétation basse qui est bon pour l’écosystème
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Le gazon n’est pas si vert, conclut une étude

 

JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
La Presse

Il est peut-être vert, mais il en fait bien peu pour l’environnement. Le gazon arrive bon dernier en matière de « performance écologique » des espaces verts, conclut une étude que La Presse a obtenue. La bonne nouvelle, c’est que le potentiel d’amélioration est immense. Et il pourrait se faire à coût nul.

Lutte contre les îlots de chaleur, amélioration de la qualité de l’air, enrichissement de la biodiversité, prévention des inondations : les espaces verts jouent plusieurs rôles écologiques.

Mais les surfaces gazonnées sont celles qui « offrent les moins bonnes performances », conclut une étude obtenue par La Presse et qui sera dévoilée à l’occasion du Sommet sur les infrastructures naturelles et les phytotechnologies, qui se tient aujourd’hui au Stade olympique de Montréal.

Le constat le plus frappant concerne les îlots de chaleur : les chercheurs ont relevé que la température au sol, par temps ensoleillé, pouvait être supérieure de 20 °C sur une surface gazonnée à celle sur les trois autres types de « végétation basse » étudiés.

Les « champs herbacés non entretenus », les « friches arbustives non entretenues » et les « haies arbustives entretenues » abritent également une plus grande quantité et un plus grand nombre d’espèces d’invertébrés que le gazon.

Pis encore : « la tonte du gazon a pour effet de faire disparaître la quasi-totalité des [rares] invertébrés », affirme l’étude, qui a noté un « faible rétablissement » quatre semaines après la tonte.

« Une grande partie des insectes éliminés par la tonte des gazons sont des pollinisateurs naturels. »– Jérôme Dupras, coauteur de l’étude et professeur au département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais, en entrevue avec La Presse

Ces invertébrés entrent également dans la chaîne alimentaire de plusieurs petits animaux, comme les oiseaux et les chauves-souris ; leur présence ajoute donc « une couche de biodiversité », ajoute Jérôme Dupras, par ailleurs bassiste des Cowboys Fringants.

Il s’agit de l’une des premières études sur la question, affirme Jérôme Dupras, qui a trouvé « très peu de littérature scientifique sur la végétation basse ».

IMPACT « MAJEUR », COÛT « NUL »

Il y a 68 000 hectares de terrain ayant « le potentiel d’améliorer la quantité et la qualité des services écosystémiques » sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui regroupe 82 municipalités, sur lequel s’est penchée l’étude.

Elle exclut donc plusieurs surfaces minéralisées qui pourraient être reverdies, soulignent les auteurs, qui recommandent à la CMM d’inclure l’aménagement d’autres zones de végétation basse que des surfaces gazonnées dans sa planification d’infrastructures naturelles.

« On aurait un impact majeur sur les îlots de chaleur, le contrôle des eaux [et] la biodiversité. » – Jérôme Dupras

L’augmentation des espaces verts à haute performance écologique offrirait également « une résilience face aux changements globaux », estime le chercheur.

Il cite l’exemple des espèces invasives, dont la « colonisation de nouveaux milieux est favorisée par des écosystèmes fragiles ».

Déjà, diverses études ont évalué que les infrastructures naturelles fournissaient des services écosystémiques d’une valeur de 2 milliards de dollars par année sur le territoire de la CMM, rappellent les chercheurs, somme qui pourrait être décuplée si le potentiel était mieux exploité.

Améliorer l’aménagement des espaces verts « peut se faire à coût nul », s’enthousiasme Jérôme Dupras.

« Ça coûte cher en termes de main-d’oeuvre et d’équipements de faire des tontes de gazon », illustre-t-il.

FACILE POUR LES PARTICULIERS

L’étude ne recommande pas de renoncer à toutes nos pelouses verdoyantes.

« C’est culturel, dit Jérôme Dupras. On ne va pas évacuer complètement le gazon. »

D’autant que le gazon a tout de même certaines utilités, surtout récréatives.

Mais sans renoncer au gazon, il est possible d’améliorer la performance écologique des espaces verts, même pour les particuliers, explique le chercheur, qui suggère d’ajouter des « graminées », par exemple.

« En diversifiant les types de végétation, on vient diversifier les niches écologiques. Ça peut rester à caractère ornemental. Ça va aider les pollinisateurs, les oiseaux. »– Jérôme Dupras

Simplement « retarder les épisodes de tonte » du gazon peut aussi faire une différence, ajoute-t-il, tout comme mettre des fleurs sur son balcon quand on n’a pas de terrain.

Jérôme Dupras espère aussi que les municipalités aideront leurs citoyens à améliorer la performance de leurs espaces verts, en procédant à des dons d’arbustes ou en leur fournissant des « trousses à outils ».

« Quand on donne des outils simples aux gens, on voit qu’ils se les approprient. »

https://www.lapresse.ca