Avec les catastrophes naturelles on peu être septique, mais comme c’est le rapport humain, c’est autre chose.
Nuage
Racine
Lorsque les racines sont solides, il n’y a aucune raison d’avoir peur du vent
Auteur inconnu
Avec les catastrophes naturelles on peu être septique, mais comme c’est le rapport humain, c’est autre chose.
Nuage
Racine
Lorsque les racines sont solides, il n’y a aucune raison d’avoir peur du vent
Auteur inconnu
Il y a des phobies pour tout et certaines peut nous paraitre ridicules, comme la peur des mots, du beurre d’arachide, de s’asseoir et bien d’autres, pourtant ceux qui ont une phobie, doivent trouver cela difficile à vivre.
Nuage
22 phobies dont vous ignoriez l’existence!
iStock/MariaDubova
Par Marissa Laliberte, RD.com
Oui, le beurre d’arachide peut représenter une grande source d’anxiété! Voici une liste de phobies dont plusieurs sauront vous étonner.
Arachibutyrophobie: la peur d’avoir du beurre d’arachide collé au palais
Ce n’est jamais agréable pour personne, mais certains vont jusqu’à en développer une véritable – et très inusitée – phobie. Ceux qui en souffrent peuvent parfois tolérer en consommer de petites quantités, mais d’autres fuient les produits contenant de l’arachide, comme les sauces ou la crème glacée.
Cela peut être lié à d’autres craintes de textures collantes ou de peur d’étouffement, mais cette phobie peut exister indépendamment de cela.
Alliumphobie : la peur de l’ail
Eh oui, votre recette préférée de pain à l’ail pourrait créer une commotion chez une personne effrayée par l’ail. On ne parle pas ici d’une simple haine profonde du goût de ce populaire bulbe.
Ceux qui en souffrent ont de la difficulté à respirer et vont même jusqu’à trembler en présence d’ail ou autres plantes âcres comme les oignons ou la ciboulette.
Phobophobie: la peur d’avoir… une phobie
Voilà un combat perdu d’avance pour ceux qui en souffrent.
istock/psphotograph
Hippopotomonstrosesquippedaliophobie: la peur des longs mots
Si vous souffrez d’hippopoto… enfin, cette phobie-là, vous ne voudrez probablement pas écouter votre médecin vous en parler. Ironiquement, c’est la crainte morbide de mots qui sont loooooooongs.
Ablutophobie: la peur de se laver (ou de se noyer)
La personne malodorante derrière vous dans la file de l’épicerie souffre peut-être d’autre chose que de malpropreté… elle pourrait être incapable de se laver, une phobie que l’on retrouve surtout chez les femmes et les enfants.
Cette peur trouve généralement sa source dans un traumatisme passé, et peut mener à une véritable isolation du reste de la société.
Dextrophobie: la peur de ce qui se trouve à sa droite
Une forme du trouble obsessif compulsif fait en sorte que certaines personnes en souffrant ne tolèrent aucunement la présence d’un objet à la droite de leur corps. Voilà qui rend la conduite automobile difficile dans la ligne de dépassement, avec tous ces autres véhicules à droite…
Inversement, les lévophobes ont peur de ce qui se trouve à leur gauche.
Astrophobie: la peur des étoiles
Rien de plus beau qu’un ciel étoilé en pleine campagne, une nuit d’été. Toutefois, tous ne partagent pas votre bonheur. Les astrophobes vont jusqu’à laisser leurs rideaux fermés en tout temps, afin d’éviter d’être confrontés à la notion de cet univers sans fin qui nous entoure.
iStock/ferar
Arithmophobie: la peur des chiffres
Vous détestiez peut-être vos cours de mathématiques, mais les tables de multiplication peuvent créer une anxiété très palpable chez les arithmophobes.
Logophobie: la peur des mots
Les logophobes se débrouillent fort bien lors d’une conversation. C’est lorsqu’ils sont en présence d’écriture que tout dérape, et cela peut les mener jusqu’à la paranoïa. La plupart des gens qui en souffrent ne savent pas lire, et refusent d’apprendre à le faire.
Chrométophobie: la peur de l’argent, de la richesse
Certains d’entre nous aimeraient craindre l’argent. Les chrométophobes éprouvent de la crainte en présence d’argent, de gens riches et même à l’idée de devenir riche!.
iStock/g-stockstudio
Idéophobie: la peur des idées
Les idéophobes se méfient et/ou craignent le raisonnement ou l’explication d’une idée. Ceci explique peut-être pourquoi certains de vos collègues ne cessent de mettre rapidement un frein à vos meilleures suggestions.
iStock/shironosov
Géliophobie: la peur du rire
Ces gens qui ont peur du rire – à ne pas confondre avec les gélotophobes, qui craignent d’être ridiculisés – détestent les ricanements des autres, et le leur évidemment. Certains ne sont qu’inconfortables alors que d’autres hyperventilent carrément.
Omphalophobie: la peur des nombrils
Il est hors de question pour un omphalophobe de toucher son nombril, même lorsqu’il se lave. Certains vont jusqu’à couvrir le leur d’un pansement, ou évitent de fréquenter des lieux où il serait exposé, comme la plage ou les piscines publiques par exemple.
Xanthophobie: la peur de la couleur jaune
Impossible d’entrer dans un autobus scolaire pour un xanthophobe, qui ne tolère pas la couleur et/ou le mot «jaune».
Éleuthérophobie: la peur de la liberté
Ceux qui vivent avec cette phobie ne prennent habituellement aucune initiative et n’osent rien faire sans les directives d’une autre personne. Cela en fait des disciples naturels et non des leaders.
Cela pourrait être la conséquence de la crainte de responsabilités accrues qui accompagnent habituellement une grande liberté de gestes et de parole.
iStock/Milan Markovic
Chaetophobie: la peur des cheveux
Les chaetophobes n’apprécient pas du tout passer leurs doigts dans leur propre chevelure, alors celle des autres… Les plus souffrants n’oseront pas marcher au-dessus d’une poignée de cheveux au sol, et c’est sans parler du nettoyage du drain de la baignoire.
Octophobie: la peur du chiffre 8
Certains experts affirment que la crainte du chiffre 8 pourrait être liée à une superstition, la peur de l’inévitable. Inclinez le chiffre 8, et vous avez le signe de l’infini. Certains craignent le symbole, d’autres détestent tout groupe d’objets au nombre de 8.
iStock/shaunl
Symétrophobie: la peur de la symétrie
Le cercle parfait n’est pas l’ami du symétrophobe. Ceux qui ont cette phobie pourraient se croire indignes d’être en présence de perfection ou de beauté extrême. C’est tout le contraire de l’asymétriphobie.
Kathisophobie: la peur de s’asseoir
Vous n’avez qu’une pensée en tête : vous écraser dans un fauteuil confortable une fois rendu à la maison? Tous ne partagent pas ce moment de bonheur.
Aurophobie: la peur de l’or
Une chaîne en or ne plaira pas à tous, et certainement pas à ceux qui ont la phobie de ce précieux métal. Les obliger à en porter sur eux pourrait occasionner des attaques de panique, de la nausée, de la sudation extrême et même des battements de cœur irréguliers.
Il en va de même s’ils observent quelqu’un qui possède un bijou ou un collier en or.David Papazian/Shutterstock
Nostophobie: la peur de retourner à la maison
Revenir à la maison entraîne normalement un sentiment de sécurité, mais certains craignent cela comme la peste. Parfois, cela est dû à un historique d’abus à cet endroit, ou à la peur d’être perçu comme un échec une fois de retour.
Caligynephobie: la peur des belles femmes
Aussi appelée venustraphobie, cette phobie va bien au-delà de la simple nervosité ou de ce sentiment d’intimidation que l’on ressent parfois en présence d’une personne d’une grande beauté.
Cette peur peut entraîner des douleurs à la poitrine, l’engourdissement des extrémités et même l’évanouissement!
Contenu original RD.com
Aux enchères, il y avait plusieurs choses qui ont été vendues de Johnny Hallyday décédé l’an dernier. Je ne suis pas assez fan de qui que soit pour dépenser de l’argent parce qu’une personne la toucher. Le pire est le mégot de cigarette. Faut vraiment être timbré.
Nuage
Johnny Hallyday. / Archives
Les enchères se sont envolées, ce samedi à la salle des ventes Drouot à Paris, où des reliques de Johnny et de Cloclo étaient dispersées
Un peu moins d’un an après la mort de Johnny, emporté par un cancer du poumon le 5 décembre 2017, un mégot de la rockstar a été adjugé 250 €, ce samedi, à l’ occasion d’une vente aux enchères organisée salle Drouot à Paris.
Ce bout de cigarette consumée faisait partie d’un lot d’objets divers, touchés ou ayant appartenus au chanteur qui partageait la vedette avec Cloclo, un autre monument de la chanson française, dont la maison Drouot dispersait également quelques reliques.
20 000 € pour une veste Yves Saint-Laurent
De son vivant, Johnny était « coté » 400 € la chemise et 1000 € le costume aux enchères. Mais depuis sa mort, les prix se sont envolés.
Une veste bleue griffée Yves Saint Laurent portée par le chanteur en 1971 est partie à 20 000 €, tandis que le blouson de l’idole des jeunes sur la célèbre photo de Jean-Marie Périer pour « Salut les Copains » en 1966 a été adjugé à 9500 €. Un perfecto a trouvé preneur à 7500 euros, tout comme ce bracelet en cuir, dont la seule valeur est d’avoir appartenu au « Taulier » pour lequel un fan a déboursé 4500 euros.
C’est peu de dire que les enchères se sont envolées, mais les investisseurs sont convaincus d’avoir réalisé un excellent placement. Une fois passée la polémique sur la succession houleuse du rocker, la « cote Johnny » devrait encore grimper.
Dans l’ombre des deux poids-lourds de la chanson française (un pantalon de scène bleu de Cloclo a atteint 7500€ et une cravate 650€), Nino Ferrer, Dave et Patrick Juvet n’ont pas vraiment fait recette chez Drouot. A 40€, leurs 45 tours ont péniblement trouvé preneurs à 40 €…
Des milliards ont été dépensé et certaines réserves des Premières Nations n’ont toujours pas d’eau portable. Mais cela ne suffit pas, car il y a trop de bureaucratie pour faire des plans, être dans les normes etc … Si cela se passerait au coeur de la capital, Ottawa, je suis certaine que les problèmes seraient vite résolues
Nuage
Un robinet | « м Ħ ж » via Flickr CC License by
Repéré par Camille Jourdan
Repéré sur Washington Post
Pourtant, le Premier ministre Justin Trudeau s’était engagé à résoudre ce problème qui mine les réserves des Premières Nations depuis des années.
Pour boire un verre d’eau, ou même pour prendre une douche, certaines communautés des Premières Nations canadiennes ne peuvent pas se contenter d’ouvrir le robinet. Dans de nombreuses réserves du pays, l’eau courante est contaminée par les algues bleues, ou encore par des bactéries ou du mercure, rappelle dans un récent article le Washington Post.
Gérés par le Gouvernement fédéral, de nombreux systèmes d’épuration font de ce fait l’objet d’avis de non-consommation de l’eau. Certains sont entrés en vigueur récemment, mais d’autres durent depuis des années:
«À Neskantaga, une réserve isolée du Nord de l’Ontario, les résidents font bouillir leur eau depuis 23 ans, décrit le Washington Post, après la panne d’une station de traitement construite en 1993.»
En novembre 2015, 105 avis préventifs «de longue durée»étaient en vigueur. Depuis, 71 ont été levés, mais 35 nouveaux ont dépassé le délai de 12 mois correspondant à cette définition. En résumé, 69 stations canadiennes fournissent de l’eau non potable depuis plus d’un an. «Et il y a toujours un risque qu’une nouvelle station rejoigne cette longue liste, ou qu’un avis de « courte durée » soit prolongé au-delà de 12 mois», prévient le quotidien américain.
Pourtant, le Gouvernement Trudeau a déjà dépensé 2 milliards d’euros pour mettre fin à ce fléau digne du«tiers-monde», selon les mots du chef d’une des réserves concernées.
Une somme qui reste insuffisante, indiquait dans un rapport de 2017 un comité de surveillance.
Lourdeurs administratives et manque de personnel
Tout cet argent ne semble en effet pas suffire pour lever toutes les «lourdeurs administratives» qui empêchent de remettre en état de marche les stations défaillantes. Des études de faisabilité, des mesures, des plans, des remises aux normes… les démarches n’en finissent plus pour que les avis restrictifs prennent fin.
«Je sais qu’il y a une volonté politique de la part du Premier ministre, remarque Erwin Redsky, chef d’une réserve indigène de quelques 290 personnes, mais si la bureaucratie ne change pas, rien ne changera».
Et quand bien même elles viendraient à bout de la paperasse administrative, les réserves peinent ensuite à trouver du personnel qualifié pour travailler dans ces stations de traitement des eaux; les opérateurs sont mieux formés, et mieux payés dans les grandes villes. Le Gouvernement soutient en ce sens des programmes visant à inciter ces techniciens à rester dans les réserves.
Justin Trudeau a promis que les avis de «long terme» interdisant la consommation d’eau courante seraient levés d’ici mars 2021. Mais après des années à se méfier de l’eau du robinet, les autochtones vont-ils vraiment oser la boire?
Dawn Martin-Hill, professeur d’anthropologie et résident de la réserve des Six Nations, assure qu’un «problème plus important mettra plus longtemps à être résolu»: la confiance des habitants en l’eau de leur robinet.
Cela doit être plutôt rare de trouver des bébés dinosaures décédés probablement après sa naissance, il y a 85 millions d’années. Un adulte peut mesurer 2,2 mètres alors que ces ossements sont très petits.
Nuage
De gauche à droite, un museau partiel avec des dents et leurs bases, un morceau de crâne et une section de la mâchoire supérieure avec des bases de dents. Crédits: Christina Byrd, responsable des collections de paléontologie au musée d’histoire naturelle Sternberg de Hays, au Kansas
par Brice Louvet
Une équipe de paléontologues annonce avoir identifié un jeune Tylosaurus, un type de mosasaure – probablement mort dans les jours qui ont suivi sa naissance. En revanche, l’espèce exacte du jeune défunt reste à déterminer. Les détails de l’étude sont rapportés dans le Journal of Vertebrate Paleontology.
Au milieu du Crétacé évoluaient avec les dinosaures de gigantesques reptiles marins : les mosasaures, avec leur long museau conique. C’est d’ailleurs l’un d’eux que vous pouvez observer dans le film Jurassic World, sortant de son bassin pour dévorer un grand requin blanc. Les mosasaures se distinguaient en plusieurs espèces. Parmi elles figurait le Tylosuarus qui, à l’âge adulte, pouvait atteindre les 13 mètres de long. Mais ce n’est pas un adulte qui nous intéresse ici. Une équipe de l’Université de Cincinnati (États-Unis) explique en effet avoir analysé puis identifié le plus jeune spécimen retrouvé à ce jour. Il est probablement mort peu après sa naissance, il y a environ 85 millions d’années.
Les paléontologues ont ici examiné de minuscules fragments du museau, du crâne et de la mâchoire supérieure de la petite créature, retrouvés à l’ouest du Kansas en 1991. Le Tylosaurus est célèbre pour son long museau bordé de dents acérées (sauf à la pointe) qu’il utilisait pour assommer ses proies. Ce jeune spécimen, en revanche, ne présentait pas encore cette petite forme de pointe au bout de son museau. Celui-ci n’était donc pas encore développé. Côté mensurations, le crâne du bébé devait mesurer environ 30 cm de long, pour une longueur totale du corps estimée à 2,2 mètres environ.
Si l’on sait aujourd’hui qu’il s’agit bel et bien d’un jeune Tylosaurus, les chercheurs ne peuvent en revanche pas identifier son espèce avec certitude. Deux sont aujourd’hui connues, évoluant à la même époque dans la région : T. nepaeolicus et T. prorigen. Mais les fossiles manquent. Il est donc impossible de trancher pour l’une ou l’autre.
Je trouve que la Poste française a eu une très bonne idée. Avec Internet, les lettres ne sont plus aussi abondantes, alors la Poste a décidé de s’adapter. Elle offre moyennant un certain montant que les facteurs s’arrêtent une fois semaine chez des personnes âgées, histoire de vérifier que tout va bien. C’est génial, mais aussi triste en même temps, que la famille ne s’occupe plus autant des plus vieux
Nuage
La factrice Aurore Raguet ne fait pas que livrer le courrier à Jacqueline Allaire, 73 ans. Elle prend aussi de ses nouvelles et lui fait la conversation dans le cadre du service «Veiller sur mes parents».
PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE
JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE
La Presse
(REVIN) La porte n’est pas fermée à clé. Après avoir cogné trois petits coups, Aurore entre dans l’appartement en criant: «Coucou!» Jacqueline l’attend dans le salon, bien assise dans son fauteuil.
C’est aujourd’hui, mercredi, jour de la visite hebdomadaire. Jacqueline Allaire, 73 ans, a un problème d’infection de peau. Aurore regarde le bobo et lui demande si ça va mieux, ce que ferait d’emblée n’importe quel médecin dans une consultation à domicile.
Sauf que voilà, Aurore Raguet n’est pas médecin, elle est factrice.
Il y a plus d’un an, maintenant, que la Poste française offre le service «Veiller sur mes parents». Pour la somme de 20 euros (30 $) par mois, le facteur peut désormais rendre visite aux personnes âgées qui se trouvent sur son parcours, à raison d’une fois par semaine, voire plus pour une dizaine d’euros supplémentaires.
Loin de se contenter de livrer le courrier, celui-ci tient désormais compagnie au «client» en prenant de ses nouvelles et en lui faisant la conversation. Quelques questions de base sont inscrites sur une fiche. Mais bien souvent, la «jasette» déborde sur les enfants, la politique, la vie en général.
La visite dure une quinzaine de minutes. Parfois plus. Quand l’affaire est conclue, le facteur envoie un texto à la famille pour lui faire son rapport. Dans certains cas, il peut aussi apporter des ordonnances de son client à la pharmacie, poster son courrier, même aller faire une course au coin de la rue pour ceux qui ont des problèmes de mobilité. Non négligeable: le service inclut aussi un système de téléavertisseur, qui permet au client de demander de l’aide en cas de problème.
Résidante de Revin, petite ville à la population vieillissante au passé industriel, située à quelques kilomètres de la frontière belge, Jacqueline Allaire, 73 ans, a été une des premières à faire appel au service. Elle ne le regrette pas. Diabétique et porteuse d’un stimulateur cardiaque, elle ne se sentait pas en sécurité toute seule à la maison, même si l’un de ses enfants vit dans la région. Elle a donc commandé le service.
«Au moins, on sait que quelqu’un va passer. C’est rassurant. Pas seulement pour moi, mais aussi pour mes enfants.»
Depuis, Aurore Raguet vient la voir une fois par semaine, pour faire un brin de causette et voir si tout se passe bien. Cette nouvelle tâche rallonge un peu sa routine, certes. Mais elle semble s’en acquitter avec l’aisance d’une aidante naturelle.
«J’aime ce travail. Il y a un facteur humain. Je serais contente, moi, d’avoir quelqu’un plus tard pour m’offrir ce service, dit-elle, avant de remonter sur son reconnaissable vélo jaune. Mais ce ne sont pas tous les facteurs qui ont le même enthousiasme…»
S’adapter au XXIe siècle
À la Poste française, on ne s’en cache pas: ce nouveau service s’inscrit dans une stratégie de diversification, qui inclut aussi la livraison de légumes à domicile, l’examen pour le permis de conduire et bientôt le portage de repas à domicile.
Il faut savoir qu’à cause de l’internet, le courrier distribué en France a diminué de moitié entre 2008 et 2018. Une baisse de revenus qui force aujourd’hui la Poste à se redéfinir, de préférence en exploitant ses atouts: son capital de sympathie et sa prise directe sur le territoire.
C’est cette nécessité d’adaptation, combinée aux besoins d’une France vieillissante, qui a mené à la création de «Veiller sur mes parents».
Une évidence, peut-être, mais qui n’a pas empêché le service d’être fortement décrié lors de son lancement. Certains ont accusé la Poste de monnayer un service que les facteurs assuraient de toute façon, de manière informelle.
Le syndicat des postiers, lui, s’est inquiété de la surcharge de travail engendrée, ajoutant que les facteurs n’avaient pas été formés pour un travail de ce genre.
Il est vrai que ce nouveau mandat exige des talents de psychologue et d’assistant social que tous les facteurs ne possèdent pas. Mais le responsable du service, Eric Beaudrillard, tient à souligner qu’une formation auprès de gérontologues est offerte aux facteurs concernés.
Quant au fait de monnayer l’échange, la Poste y voit plutôt l’avantage que la rencontre soit régulière et programmée, plutôt que soumise au bon vouloir du facteur.
«Ce n’est pas un service de courtoisie aléatoire», tranche Eric Beaudrillard.
Cinq mille, c’est moins que l’objectif fixé initialement par la Poste.
Mais selon Eric Beaudrillard, c’est que le «service n’est pas encore entré dans les moeurs».
Ce que l’entreprise tente de corriger, en faisant notamment sa promotion par des pubs à la télé.
Chose certaine, l’initiative n’est pas passée inaperçue. Outre les médias européens, qui ont abondamment parlé de ce nouveau service un peu inusité, les postes de plusieurs pays ont aussi manifesté leur intérêt, notamment en Angleterre, en Belgique, en Suisse, en Allemagne et même au Japon, où est offert un programme semblable.
Un jour le Canada?