Si on croit que notre vie n’est pas comme on aimerait, qu’il manque un but, un sens, c’est à nous de créer un besoin.
Nuage
La vie
Même si la vie n’a pas de sens, qu’est-ce qui nous empêche de lui en inventer un ?
Lewis Caroll
Si on croit que notre vie n’est pas comme on aimerait, qu’il manque un but, un sens, c’est à nous de créer un besoin.
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La vie
Même si la vie n’a pas de sens, qu’est-ce qui nous empêche de lui en inventer un ?
Lewis Caroll
Il y a beaucoup de mythes qui circulent sur le cancer, ou des remèdes miracle tout en prétendant que les médecins n’en parlent pas, car c’est une grosse vache à lait pour l’industrie pharmaceutique. Et encore bien d’autres qu’on peut lire même sur les réseaux sociaux
Nuage
50 mythes sur le cancer qui ont la vie dure
STOCK/KUPICOO
Par Charlotte Hilton Andersen et Morgan Cutolo, RD.com
On a parfois l’impression que tout peut causer le cancer. Heureusement, ce n’est pas vrai. Et tous ces mythes fort répandus sur la terrible maladie sont aussi erronés.
Mythe : Le cancer est un « combat » à « gagner »
« Beaucoup de gens pensent que le cancer est une bataille que le patient peut gagner s’il est déterminé. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Même les patients qui suivent à la lettre les instructions de leur oncologiste peuvent succomber à la maladie. On n’écrase pas facilement cet ennemi. Parfois, le but le plus réaliste est d’améliorer la qualité de vie. Le progrès, ça peut être d’atteindre de petits objectifs pour votre état de santé général. Et célébrez les réussites si petites soient-elles, c’est important. » — Dre Ashley Sumrall, neuro-oncologue à l’institut du Cancer Levine, à Charlotte (Caroline du Nord)
Mythe : Le cancer nous tombe dessus, on ne peut rien faire pour le prévenir
« On peut prévenir jusqu’à 50 % de tous les cancers en faisant des choix de vie santé (exercice et alimentation) et en évitant des toxines. Je vous recommande de faire souvent de l’exercice, même si ce n’est que pour de courtes périodes, et soyez actifs sur une base régulière. Il faut également établir des habitudes alimentaires bonnes pour la santé en évitant le sucre et les aliments préparés, et en mangeant beaucoup de fruits et de légumes. » — Dr Ted James, membre du conseil d’administration de la Société américaine du cancer (chapitre de Nouvelle-Angleterre)
Mythe : Le cancer est une seule et même maladie
« En réalité, il y a des centaines de types de cancers. Chacun d’entre eux a une signature moléculaire unique et des manifestations cliniques différentes. Dans ma sous-spécialité de neuro-oncologie, nous avons identifié pas moins de 120 sous-types de cancers du cerveau et de la moelle épinière. Devant un ennemi aussi diversifié, nous devons élargir nos approches diagnostiques et thérapeutiques. » — Dre Ashley Sumrall
Mythe : Si vous êtes porteurs d’un « gène du cancer », vous aurez le cancer
« De nombreuses personnes porteuses d’une mutation génétique qui s’accompagne d’un risque accru de cancer sont persuadées qu’il n’y a rien à faire pour échapper à cette maladie. Mais notre métabolisme et nos cellules comportent beaucoup de processus complexes. Certains d’entre eux peuvent déclencher ces gènes et d’autres les désactivent. Ce domaine de la science, appelé l’épigénétique, étudie les influences environnementales et externes qui peuvent modifier l’expression génétique. Le patient peut donc, par son alimentation et par l’exercice en particulier, empêcher une issue négative. » — Dr Yee
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Mythe : Les superaliments peuvent prévenir et guérir le cancer
« Les gens croient que certains aliments peuvent diminuer le risque de cancer, mais on n’en a pas la preuve. On peut constater avec un peu de perspective basée sur la recherche que les habitudes alimentaires font une différence. Il y a des aliments que je qualifie de “super” parce qu’ils sont vraiment bons pour la santé et contiennent de nombreux nutriments : fruit et légumes colorés, grains entiers et sources de bonnes protéines comme le poisson et les haricots. Nous devrions en manger beaucoup, mais pas dans l’idée que l’un d’entre eux va prévenir le cancer. » — Colleen Doyle, nutritionniste et directrice du module de vie active à la Société américaine du cancer
Mythe : Le cancer est héréditaire ; vous ne pouvez l’attraper que s’il y en a dans votre famille
« Il existe des tendances génétiques (héréditaires) pour de nombreuses formes de cancer. Pourtant, les cancers les plus courants ne sont pas liés à la génétique. Et puis, même si un cancer est héréditaire, cela ne veut pas dire que vous l’aurez. La médecine ne comprend pas complètement pourquoi certains individus auront le cancer alors que d’autres membres de la famille qui présentent le même héritage génétique et environnemental ne l’auront jamais. Il y a là un message : vivons notre vie de la façon la plus saine possible pour éviter toutes les maladies, physiques et mentales. » — Dr David Poulad, neurochirurgien et neuro-oncologue à IGEA Brain & Spine
Mythe : Un diagnostic de cancer est une sentence de mort
« Beaucoup de gens croient que le cancer est incurable en dépit de tout l’argent investi dans la recherche depuis des années. Bien sûr, le cancer peut être un diagnostic épouvantable, mais les nouvelles recherches en immunothérapie nous permettent de redonner l’espoir à un nombre plus grand de patients. Ils peuvent désormais mieux gérer leur maladie et ont de meilleures chances de survie. » — Dr David Poulad
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Mythe : Le sucre donne le cancer
« Le sucre ne cause pas le cancer, il ne l’aggrave pas non plus. Le sucre est nécessaire au système immunitaire, qui aide à combattre le cancer. Une alimentation équilibrée inclut du sucre (glucose), mais avec modération. » — Dr Anton Bilchik, directeur de recherche gastro-intestinale à l’Institut du cancer John Wayne, à Santa Monica (Californie)
Mythe : C’est de votre faute si vous avez le cancer
Certains facteurs de style de vie augmentent le risque de cancer. Cependant, nous ne savons pas exactement ce qui cause le cancer. Voici 29 choses que vous croyez cancérigènes mais qui ne le sont pas. Une fois qu’il se développe, cela n’a plus aucune importance de savoir comment vous avez pu l’attraper. Ne perdez pas d’énergie à vous blâmer, vous ou les autres. C’est une totale perte de temps. » — Dr Stephen Marcus, chercheur en cancérologie et auteur du livre Complications
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Mythe : La chirurgie peut favoriser la croissance d’un cancer et sa dissémination
« Le cancer se propage à travers le sang et le système lymphatique. Une chirurgie du cancer n’augmente pas le potentiel de celui-ci à se disséminer, et la plupart du temps elle le restreint. » — Dre Carla Fisher, professeure adjointe de chirurgie, à l’hôpital de l’Université de Pennsylvanie
Mythe : Boire du café ou du thé peut diminuer votre risque de cancer
« De nombreux chercheurs ont étudié les effets du thé vert et du café sur le risque d’avoir un cancer. Leurs travaux ne sont pas conclusifs. On sait que les antioxydants des fruits et des légumes protègent du cancer ; on ne sait pas si ces mêmes antioxydants se trouvent dans le thé ou le café. Je recommande aux gens qui aiment en boire de continuer à le faire, mais dans la perspective du cancer, on n’en sait pas assez pour affirmer : si vous en buvez, votre risque de faire un cancer va diminuer. » — Colleen Doyle
Mythe : Votre médecin ne comprend pas votre peur du cancer
« Je suis un spécialiste de la prévention qui traite des patients cancéreux. Je ne suis pas différent d’eux. Les spécialistes s’inquiètent aussi d’avoir un cancer et de le prévenir. Ils se battent pour maintenir un poids santé, dormir suffisamment, avoir un bon équilibre entre leur travail et leur vie personnelle, et consacrer du temps à l’exercice. Pour vous, comme pour eux, c’est le même combat. » — Dr Peter Shields, chercheur en prévention du cancer à l’université de l’État de l’Ohio, et oncologue pulmonaire au James Cancer Hospital et à l’Institut de recherche Solove.
Mythe : Si vous avez le cancer, restez au calme
« Pourtant, l’exercice a des effets positifs universels contrairement à d’autres traitements dont les effets sont délétères. L’exercice est une forme de thérapie bénéfique à de nombreux organes et il peut modifier de façon permanente l’environnement d’une tumeur. » — Brad Behnke, professeur de physiologie de l’exercice et auteur principal d’une étude qui examine ce lien
Mythe : Le cancer de la peau reste en surface
« La vérité, c’est que les personnes qui ont un cancer de la peau présentent un risque plus élevé (53 %) de faire des cancers des organes internes – poumons, estomac, etc. – par rapport aux gens qui n’ont jamais eu de cancer de la peau. » — Dre Vivian Bucay, membre de la Société américaine de dermatologie
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Mythe : La chimio rend malade
« En réalité, c’est vrai pour certains patients et pour d’autres non. Cela dépend du cocktail de chimio recommandé pour tel ou tel cancer. C’est pourquoi la plupart des chimiothérapies sont données en clinique externe ; les patients retournent chez eux après. » — Dr Chandler H Park, clinicien à la Faculté de médecine de l’Université de Louisville (Kentucky)
Mythe : Les patients à peau sombre n’attrapent pas de cancer cutané et n’ont pas besoin d’écran solaire
« J’ai diagnostiqué des cancers cutanés chez tous les types de peau. » — Dr Dhaval G. Bhanusali, dermatologue
Mythe : Les essais cliniques s’adressent aux patients chez qui on a épuisé tous les traitements
« En fait, un essai clinique permet d’améliorer le cheminement des patients dans leur maladie. En participant à ces essais, ils ont accès à de nouveaux traitements avant que ceux-ci ne soient généralisés. Les essais cliniques leur permettent de jouer un rôle actif dans leur santé. » — Dre Victoria Manax Rutson, médecin-chef du réseau d’action sur le cancer du pancréas aux États-Unis.
Mythe : Les jeunes hommes ne font pas de cancer de la prostate
« Il est certain que le risque et l’incidence du cancer de la prostate augmentent avec l’âge. Mais c’est une erreur de croire que c’est une maladie de vieillards. En fait, aux États-Unis, plus de 70 000 hommes qui reçoivent le diagnostic d’un cancer de la prostate ont moins de 65 ans. » — Dr S. Adam Ramin, urologue et directeur médical Urology Cancer Specialists à Los Angeles.
Mythe : Une grosseur du sein est signe de cancer
« Parlez à votre médecin si vous découvrez des bosses ou d’autres changements dans vos seins, mais la plupart sont bénins. » — Dr Brian O’Hea, directeur de la chirurgie oncologique du sein à la faculté de médecine Stony Brook et directeur du centre du cancer du sein Carol M. Baldwin
Mythe : Les écrans solaires causent le cancer de la peau
« Je ne sais pas d’où est parti ce gros mensonge. Mais les études montrent que si vous vous mettez de l’écran solaire tous les jours, vous diminuez le risque de faire un cancer de la peau. » — Dre Vivian Bucay
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Mythe : La chimiothérapie est la même, quel que soit le type de cancer
« Beaucoup de patients disent connaître quelqu’un qui a fait de la chimio. C’est comme dire que l’on connaît quelqu’un qui a pris des antibiotiques. Il existe autant d’antibiotiques que de chimiothérapies. Chaque médicament est différent. » — Dr Chandler H Park
Mythe : On ne meurt plus des complications du cancer
« Les séries télé et les films montrent des personnages qui survivent contre toute attente. En fait, si vous passez à travers votre cancer, c’est que vous suivez les conseils de votre médecin. Commencez d’ailleurs par arrêter de fumer. C’est incroyable le nombre de patients qui continuent à fumer sous prétexte qu’ils sont dorénavant sous traitement. Or, ça peut entraîner des complications. » — Dr Darius Russin
Mythe : On n’a pas fait de progrès avec le cancer
« C’est tout simplement faux. Il reste beaucoup à faire, c’est vrai. Pour plusieurs cancers – poumons, cerveau, pancréas, œsophage –, les progrès ont été lents. Et si vous perdez un être cher du cancer, vous pouvez avoir l’impression qu’il n’y a pas eu de progrès. Mais les progrès sont significatifs avec la recherche de pointe, partout sur le continent. Nous travaillons fort pour que personne ne meure prématurément de cette maladie. » — Dre Sailaja Kamaraju, professeure adjointe à la Faculté de médecine du Wisconsin
Mythe : On ne peut rien faire pour diminuer le risque de cancer du sein
« La réalité, c’est que 90 % des cancers du sein sont dus au style de vie et à des facteurs environnementaux. Pour que votre risque reste faible, maintenez un poids santé, faites régulièrement de l’exercice et limitez votre consommation d’alcool. » — Dre Marisa Weiss, présidente et fondatrice de Breastcancer.org
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Mythe : Seules les peaux claires sont à risque de cancer cutané
« C’est faux. Quelle que soit la couleur de la vôtre, vous pouvez faire un cancer de la peau. Tout le monde, sans exception, doit pratiquer la protection solaire dès le plus jeune âge. » — Dre Vivian Bucay
Mythe : La mammographie permet de trouver tous les cancers du sein
« Jusqu’à 10 % des cancers du sein échappent à la mammographie. C’est pourquoi il faut pratiquer l’auto-examen des seins et vous faire examiner les seins par le médecin. » — Dr Chandler H Park
Mythe : Le traitement du cancer de la prostate entraîne toujours l’impuissance
« J’ai découvert que ce mythe, qui est complètement faux, est la raison pour laquelle les hommes ne veulent pas se faire traiter quand ils reçoivent un diagnostic de ce cancer. Les technologies de pointe, en particulier l’ablation de la prostate au robot, protègent les tissus et les nerfs de telle sorte que les hommes ne deviennent pas définitivement impuissants après la chirurgie. La prostatectomie robotisée permet de guérir le cancer, car elle l’enlève complètement. Le facteur le plus important dans cette nouvelle technologie est la compétence du chirurgien. Les hommes ont donc maintenant la chance d’être traités avec succès sans effets secondaires irréversibles. » — Dr S. Adam Ramin
Mythe : La marijuana guérit le cancer
« En laboratoire, on a trouvé que la marijuana pouvait tuer certains types de cellules cancéreuses… dans une boîte de pétri ou chez les souris. Il n’y a pas eu d’études sur les humains. Il y a un écart considérable entre le laboratoire scientifique et le traitement chez l’homme. Ce mythe erroné fait en sorte que les patients veulent prendre de la marijuana au lieu de suivre un traitement pénible qui a fait ses preuves. C’est comme sauter d’un avion sans parachute. » — Dr Jordan Tishler
Mythe : La mastectomie est plus efficace que la tumorectomie
« Les risques de récidive d’un cancer du sein sont moins élevés avec une mastectomie (on enlève tout le sein au lieu d’exciser seulement la tumeur), mais les chances de survie sont les mêmes pour les deux procédures. » — Dr Brian O’Hea
Mythe : Vous perdrez vos cheveux à la chimiothérapie
« De même qu’il n’y a pas qu’un seul type de cancer, il n’y a pas qu’un seul type de chimiothérapie. Oui, certaines chimios entraînent la chute des cheveux, mais beaucoup n’ont pas cet effet secondaire. La chimiothérapie utilisée dépend du type de cancer et de son stade. Le cinéma se concentre sur les plus graves, parce que les effets sont plus dramatiques. Mais beaucoup de chimios se tolèrent bien avec des effets secondaires plus subtils. » — Dr Allen Kamrava, chirurgien colorectal
Mythe : On risque moins un cancer de la peau dans une cabine de bronzage qu’au soleil
« Détrompez-vous, les études ont prouvé que les cabines (ou lits) de bronzage augmentent considérablement les risques de cancer de la peau. » — Dr Vivian Bucay
Mythe : La vaccination à la petite enfance (y compris l’injection de vitamine K à la naissance) peut causer le cancer
« Aucune preuve n’étaye cette croyance erronée, que les groupes de pression anti-vaccin utilisent auprès des jeunes parents. » — Dr James Fahner, chef d’hémato-oncologie à l’hôpital pour enfants Helen DeVos
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Mythe : Si vous faites un cancer du sein, ne mangez pas de soya
« Le soya cause cette crainte parce que c’est un phyto-estrogène (phyto = issu des plantes). Il n’y a aucune donnée indiquant que les produits naturels du soya (miso, edamame, etc.) – dans une alimentation santé – augmentent le risque de cancer. Au contraire, il semble que le soya diminue le risque de cancer du sein, mais il reste encore à corroborer ce fait. » — Dre Marleen I. Meyers, directrice du programme de survie du Centre de cancer Perlmutter, à l’Université de New York
Mythe : Une seule application d’écran solaire suffit pour protéger ma peau du cancer
« Un écran solaire est une produit en vente libre qui demande qu’on en réapplique régulièrement pour être efficace. » — Dre Vivian Bucay
Mythe : Les soutiens-gorges peuvent provoquer le cancer du sein
« Les soutiens-gorges à armature ne causent pas le cancer du sein, selon une étude scientifique menée en 2014 qui a examiné un lien possible entre ce cancer et le port d’un soutien-gorge. Il n’y avait pas de réelle différence de risque selon que les femmes portaient ou non un soutien-gorge. » — Dre Marisa Weiss
Mythe : Les chercheurs savent comment guérir le cancer, mais ils n’en parlent pas pour que le système de santé puisse s’enrichir grâce aux chimios et aux radiothérapies
« C’est mesquin et c’est un mensonge. Toute personne responsable qui travaille en oncologie dédie sa vie à soigner les cancéreux avec compassion et à découvrir continuellement de nouveaux traitements. » — Dr James Fahner
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Mythe : Les antisudorifiques donnent le cancer du sein
« Certaines personnes croient à tort que si l’on ne transpire pas, les toxines s’accumulent, ce qui peut entraîner la formation d’une tumeur. Il n’y a aucune preuve scientifique que les antisudorifiques peuvent causer un cancer. » — Dr Brian O’Hea
Mythe : Les non-fumeurs et ceux qui ne boivent pas d’alcool ne font pas de cancer de la tête ou du cou
« Le risque de cancer de la tête et du cou augmente exponentiellement chez les fumeurs et les buveurs, cela est vrai. Mais il y a d’autres facteurs de risques qui peuvent provoquer ce type de cancers : l’âge, la génétique et même une infection au papillomavirus humain. » — Dre Reena Gupta, spécialiste de la voix
Mythe : Passé 18 ans, c’est trop tard pour commencer à se protéger du cancer de la peau
« Il n’est jamais trop tard pour commencer à adopter de bonnes habitudes de protection au soleil, et il est possible de renverser des dommages existants en prenant soin de votre peau et en la traitant. » — Dre Vivian Bucay
Mythe : Les hommes ne font pas de cancer du sein
« Pourtant ils en font, quoique l’incidence de ce cancer chez les hommes ne représente que 1 % de tous les cas de cancer du sein. » — Dr Brian O’Hea
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Mythe : L’hiver, nul besoin de se préoccuper du cancer de la peau
C’est faux. Les méfaits du soleil peuvent se faire en tout temps de l’année. Et en raison de l’inclinaison de la terre en hiver, il y a une plus grande proportion de rayons UVA qui pénètrent la peau en profondeur. » — Dre Vivian Bucay
Mythe : Par rapport au cancer, les enfants sont de « petits adultes »
« Biologiquement parlant, les cancers des enfants (souvent des tumeurs embryonnaires indifférenciées) sont très distincts des cancers adultes (plutôt des cancers épithéliaux ou carcinomes), et répondent très différemment aux traitements. L’issue est aussi significativement différente, avec un taux de guérison plus élevé. » — Dr James Fahner
Mythe : Un cancer de la prostate a toujours des symptômes
« En fait, le cancer de la prostate est parmi les moins symptomatiques. C’est pourquoi la plupart des hommes qui en sont atteints ne le savent pas. Beaucoup de mes patients traités pour un cancer de la prostate n’ont découvert celui-ci que lors d’un examen de routine pour un autre problème de santé ou grâce aux tests sanguins demandés à leur bilan annuel. Par ailleurs, certains des symptômes les plus courants du cancer de la prostate sont les mêmes que pour d’autres maladies. Mais si l’homme de votre vie a de la douleur ou de la difficulté à uriner, s’il a de la douleur ou de la difficulté à avoir une érection ou une éjaculation, s’il éprouve de la raideur dans le bas du dos, les hanches et le haut des cuisses, ces signes doivent absolument être évalués par un urologue. » — Dr S. Adam Ramin
Mythe : L’ablation chirurgicale du cancer peut faire exploser celui-ci
« La chirurgie est le traitement par excellence de nombreuses tumeurs solides, en particulier les cancers de la tête et du cou. Les chirurgies du cancer doivent être exécutées par des experts qui comprennent bien l’anatomie de l’organe et la biologie de la tumeur à exciser. » — Dr Sandeep Samant, chef de la chirurgie de la tête et du cou à l’hôpital Northwestern Memorial
Mythe : Les colonoscopies causent le cancer
« Ce n’est pas vrai et je l’ai encore entendu dans la bouche d’une patiente aujourd’hui. Elle m’a appelée pour discuter de sa colonoscopie à venir : elle avait lu sur Facebook un article qui disait justement que les colonoscopies CAUSENT le cancer. Non seulement ce n’est pas vrai, mais c’est navrant que de telles choses se propagent sur le Web. » — Dre Jennifer Caudle, médecin de famille et professeure adjointe à l’école de médecine ostéopathique de l’université Rowan
Mythe : Le cancer du côlon ne touche que les hommes
« Les deux sexes présentent un risque égal de cancer du côlon. »
(Le cancer colorectal est la deuxième forme de cancer la plus couramment diagnostiquée au Canada ; c’est la deuxième principale cause de décès par cancer chez l’homme, et la troisième chez la femme.)
« Le dépistage aide à prévenir de nombreux cas de cancer colorectal en permettant de déceler les polypes qui ont le potentiel de se cancériser. Le dépistage permet aussi de détecter le cancer colorectal à un stade précoce, quand il est plus facile à soigner. » — Dr Greg FitzHarris, chirurgien au groupe Sentara
Jacob Lund/Shutterstock
Mythe : Je suis trop jeune pour avoir le cancer
« S’il est vrai que le risque de certains cancers augmente avec l’âge, il y a plusieurs types de cancers comme la leucémie et le lymphome qui peuvent toucher des patients plus jeunes. Cherchez toujours à avoir l’avis du médecin si vous avez des symptômes qui vous inquiètent. » — Dr Hootan Zandifar
Mythe : Les téléphones cellulaires peuvent donner le cancer
« On n’a pas établi jusqu’ici de corrélation entre l’utilisation du cellulaire et les tumeurs du cerveau. Ces téléphones fonctionnent à partir des ondes de radiofréquence — une forme d’énergie électromagnétique très faible. Il est improbable qu’elles puissent causer le cancer puisqu’il s’agit de rayonnement non ionisant (qui n’entraîne pas de modification au niveau des molécules). » — Dr David Poulad
Mythe : Les rayons X et la tomodensitométrie (CT scan) causent le cancer
« On ne pratique un CT scan que sur indication clinique ; ce n’est pas un examen de routine. Alors que les rayons X et d’autres formes d’imagerie médicale exposent aux radiations, qui sont un facteur de risque du cancer, la quantité de radiation émise lors d’une radiographie ou d’une tomodensitométrie est relativement faible. Pour de nombreux tests de dépistage comme la mammographie, la dose de radiation est inférieure à la dose annuelle à laquelle nous sommes exposés dans notre environnement quotidien. Les patients sont mal informés sur les risques de la tomodensitométrie, et certains d’entre eux, une très petite minorité, refusent de passer cet examen. Ils n’y gagnent rien, puisque le risque correspond à celui de la moyenne annuelle d’exposition dans notre environnement normal. En refusant cet examen, le patient perd la chance de recevoir un diagnostic critique qui pourrait lui sauver la vie. » — Dre Sailaja Kamaraju
Au cours des 10 000 ans et avec la domestication des vaches une évolution chez l’humain a permis une tolérance au lactose et cette évolution continue chez des peuples qui étaient pourtant intolérants
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La « tolérance au lactose » c’est-à-dire la capacité à boire du lait à l’âge adulte, est un phénomène unique aux Homo sapiens : c’est tout au plus au cours des 10 000 dernières années, avec la domestication des vaches et des chèvres, que des mutations ont permis à nos ancêtres de réussir cet « exploit », unique parmi les mammifères.
PHOTO MATHIEU WADDELL, ARCHIVES LA PRESSE
Agence Science Presse
L’évolution biologique est toujours en marche, même chez les humains : de génération en génération, des Chiliens sont en train de développer la capacité de digérer le lait de chèvre, là où leurs aïeux en étaient incapables.
La « tolérance au lactose » c’est-à-dire la capacité à boire du lait à l’âge adulte, est un phénomène unique aux Homo sapiens : c’est tout au plus au cours des 10 000 dernières années, avec la domestication des vaches et des chèvres, que des mutations ont permis à nos ancêtres de réussir cet « exploit », unique parmi les mammifères.
Mais pas tous nos ancêtres, puisque l’intolérance au lactose reste, à des degrés divers, répandue chez 60 % de la population mondiale. Beaucoup moins en Europe (10 %), mais beaucoup plus ailleurs. Y compris parmi les populations amérindiennes.
Une équipe dirigée par Nicolás Montalva, de l’Université Mayor à Santiago, avait étudié en 2015 un petit groupe de la région de Coquimbo, semi-aride et pauvre en terres agricoles, et y avait découvert que 40 % des gens étaient désormais tolérants au lactose. Le chercheur vient de refaire son étude avec un plus gros groupe (450 personnes) et arrive à peu près aux mêmes résultats, en pointant cette fois le fait que ce sont très probablement les marqueurs génétiques d’origine européenne qui en sont la cause.
C’est qu’au Chili, la tradition de traire des vaches ou des chèvres n’est arrivée qu’avec les premiers colons européens, il y a 500 ans. Ils ont probablement apporté avec eux des gènes de tolérance au lactose, et ce serait ces gènes qui, petit à petit, continueraient de se répandre dans la population locale.
C’est la deuxième fois en peu de temps qu’un tel phénomène se présente. Des toiles d’araignée qui enveloppent la nature. S’il y a plus d’araignées, c’est qu’il y a beaucoup de bouffe disponible pour eux
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GRECE. Les abords d’un lac pris dans une « toile » d’araignée d’1 kilomètre
Photo de la « toile » d’araignée de 1.000 mètres de long repérée à proximité du lac Vistonida, le 18 octobre 2018.
© SAKIS MITROLIDIS / AFP
Par Anne-Sophie Tassart
Les alentours du lac Vistonida en Grèce, ont été recouverts par une sorte de toile d’araignée géante. Ce phénomène avait déjà été observé à l’ouest du pays un mois auparavant.
Depuis quelques jours, les berges du lac Vistonida, dans le nord de la Grèce, sont prises dans une sorte de toile géante, tissée par des milliers d’araignées. Voilant la végétation qui entoure le lac, les fils s’étendent sur plus de 1.000 mètres de long. Selon les experts, le phénomène découle de la prolifération durant l’été 2018 – du fait des températures élevées – des moustiques et des moucherons. Le nombre important de proies a permis aux arachnides de proliférer à leur tour.
« Les conditions météo sont idéales pour que les araignées se multiplient », avec une « nourriture aussi abondante (…) elles sont en surpopulation« a expliqué sur la télé grecque Alpha Euterpe Patetsini, biologiste du parc environnemental local.
Comme cela avait été le cas en septembre 2018, sur la plage du lagon Aitoliko, dans l’ouest du pays, ce phénomène est en partie dû aux araignées du genre Tetragnatha.
Un phénomène classique chez toutes les araignées
Dans un précédent article de Sciences et Avenir, l’arachnologue du Muséum national d’Histoire naturelle, Christine Rollard, avait expliqué qu’il ne s’agit en réalité pas de toiles mais de fils de déplacement. Ces derniers sont à la fois produits par les araignées se déplaçant d’un support à un autre et par des jeunes araignées arrivées en grand nombre au moment de leur dispersion par la voie des airs. En effet, après la ponte, des milliers de jeunes s’envolent au bout de nombreux fils qui recouvrent alors les supports environnants.
Ces fils de soie disparaissent ensuite naturellement, cela n’est pas dangereux« , avait alors assuré la spécialiste.
Et ce phénomène est moins rare qu’on ne le pense.
« Cette dispersion massive des jeunes – phénomène ponctuel et périodique aussi appelé « ballooning » – est classique chez toutes les araignées », expliquait encore Christine Rollard.
C’est soit un gros manque d’éducation ou un problème psychiatrique que ces gens ont de croire qu’une personne enterrée peut se réincarner en un Dieu.
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par Laura Boudoux
Il est resté huit heures sous terre, confiné par ses propres soins sous un monticule de boue et des dalles de béton.
En Inde, Deeraj Kharol s’est enterré lui-même pour atteindre le salut et être réincarné en dieu, rapporte le Times of India.
Alertés, mais également arrêtés par les villageois, entrés dans une sorte de transe et priant autour de la sépulture, les officiers ont dû expliquer calmement que Deeraj Kharol ne pourrait plus respirer s’il n’était pas immédiatement déterré. Si la police l’a finalement délivré au bout de quelques heures, le 11 octobre dernier, l’homme avait prévu de rester sous terre pendant trois jours.
Extirpé de sa tombe artisanale, l’Indien est sorti inconscient de son expérience et a rapidement été emmené dans un centre hospitalier pour être soigné. La police a annoncé que des poursuites seraient engagées contre Deeraj Kharol, mais aussi contre les habitants de ce petit village du Rajasthan qui l’ont aidé dans sa démarche.
À son réveil, l’homme a assuré qu’il était seul responsable de son acte, tout à fait conscient de sa dangerosité, et que les villageois ne l’avaient pas poussé à s’enterrer vivant. Deeraj Kharol, qui vit dans le temple de son village, a expliqué qu’il avait reçu l’instruction de se soumettre au rituel funéraire par un « pouvoir suprême ». Une équipe de police a été déployée, afin de faire de la prévention pour sensibiliser les populations environnantes contre de tels comportements.
Sources : Times of India / Pulse
La flore intestinale est les boissons lights ne font pas vraiment bon ménage. Les édulcorants et autres substances libéraient des toxines dans le microbiome.
Nuage
Crédits : PxHere
par Yohan Demeure
Une récente étude s’attaque aux boissons “light”, qui auraient un effet néfaste sur notre santé. Selon les chercheurs, le problème viendrait des édulcorants artificiels, sources de danger pour notre flore intestinale.
Les édulcorants artificiels sont autorisés dans de nombreux pays du monde, et sont présents dans la composition de diverses boissons gazeuses et autres sodas dits “light” (ou allégés). Or, une étude a été menée par des chercheurs israéliens (Université Ben Gourion du Néguev) et singapouriens (Université nationale de Singapour). Publiée dans la revue Molecules le 1er octobre 2018, elle pointe du doigt pas moins de 6 différents édulcorants artificiels !
« Dix suppléments sportifs contenant ces édulcorants ont également été analysés pour cette étude », ont expliqué les scientifiques.
La star des édulcorants n’est autre que le bien connu aspartame, accompagné d’autres tout aussi nocifs pour l’ensemble des bactéries intestinales. Rappelons que ces bactéries (bonnes et mauvaises) représentent une source d’équilibre pour notre microbiome ou flore intestinale. Les scientifiques n’ont pas hésité à affirmer que leurs recherches représentaient une preuve supplémentaire que les édulcorants artificiels pouvaient nuire à la santé humaine.
Pour arriver à leur conclusion, les chercheurs ont pratiqué des tests à l’aide de 6 différents édulcorants artificiels sur un « microbiome intestinal sain associé à une amélioration de la régulation hormonale, à l’absorption des nutriments, à la digestion et au fonctionnement du système immunitaire ».
Il a été prouvé que les quantités de toxines libérées étaient plus importantes lors d’une exposition du microbiome aux édulcorants. De plus, l’intensité de la production de ces mêmes toxines dépendait directement de la quantité d’édulcorants.
Ces recherches pourraient aider à mieux « comprendre la toxicité relative des édulcorants artificiels et les effets négatifs potentiels sur la communauté microbienne de l’intestin ».
Ainsi, d’autres études devraient suivre pour déterminer précisément les conséquences directes de cette altération de la flore intestinale humaine.
Sources : Daily Mail – Medisite
Des cerisiers au Japon semblent être un peu déroutés par une activité météorologique agitée cette année avec tous ces typhons. Plusieurs d’entre eux ont fleuri alors que c’est au printemps qu’on voit la beauté de ces arbres à fruits.
Nuage
Deux jeunes japonaises se prennent en selfie durant la saison de la floraison régulière des cerisiers, en avril.
Agence France-Presse
Tokyo
Les fleurs délicates des cerisiers marquent traditionnellement l’arrivée du printemps au Japon mais cette année elles apparaissent aussi à l’automne, un phénomène rare, a expliqué mercredi une agence de météorologie.
Cette floraison inhabituelle pourrait résulter de la météo enregistrée cette année, avec une saison très active pour les typhons, selon des experts interrogés par les médias japonais. Ces derniers ont repéré les fleurs dans plusieurs endroits réputés pour leurs cerisiers.
Selon l’agence météo Weathernews, plus de 300 personnes dans le pays ont signalé des cerisiers en fleurs dans leur voisinage, lors d’une enquête menée la semaine dernière.
Pour Hiroyuki Wada, un spécialiste de l’Association des fleurs du Japon, l’apparition surprise des fleurs de cerisier peut être liée aux caprices de la météo.
Les violentes tempêtes ont fait tomber les feuilles des arbres, ce qui normalement déclenche une réaction inhibant la floraison jusqu’au printemps, a-t-il expliqué à la télévision publique NHK. Mais, après les typhons, une série de journées inhabituellement chaudes pourraient ensuite avoir semé la confusion chez les arbres et provoqué leur floraison.
« C’est arrivé par le passé mais je ne me souviens pas avoir vu quoi que ce soit à une telle échelle », a-t-il observé.
Le Japon a subi cette année une série de typhons, en particulier Jebi qui a fait 11 morts début septembre et provoqué la fermeture de l’aéroport d’Osaka (Kansai International Airport).
M. Wada pense toutefois que cette floraison hors saison ne devrait pas affecter celle célébrée au printemps, marquée par un déferlement de rose et blanc qui attire des flots de touristes et voit les Japonais se rassembler dans les parcs.
« Les boutons qui ont éclos maintenant ne fleuriront pas au printemps prochain. Mais seul un petit nombre a été observé. Je ne pense pas que cela affectera la floraison » l’an prochain, a-t-il dit à NHK.