Sagesse Amérindienne ► Le fil du tissu


Les Premières Nations étaient des visionnaires devant l’avenir a l’arrivé des premiers colons. Aujourd’hui, s’il pouvait revenir, il verrait que malheureusement, il avait raison et c’est probablement pire qu’il pensait.
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Le fil du tissu

 

 

 

« Nous le savons: la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.

L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même. »

Seattle, chef indien Suquamish

Le Saviez-Vous ► 8 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur les sorcières


Il y  a eu des hommes et surtout des femmes qui ont été accusés de sorcellerie et condamné à mort grâce aux aveux sous la torture ou une soi-disant preuve d’une marque du démon qui pouvait être un bouton, un abcès, une tache de vin … Aujourd’hui, sorcière est rentré dans une mode de certaines féministes pour dénoncer des injustices.
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8 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur les sorcières

 

Supplice de Anneken Hendriks, brûlée à Amsterdam en 1571 (Cl Roger-Viollet/CC)

On a voulu vous parler de ces femmes et de ces hommes qui ont été persécutés.

 

Par Emilie Brouze, Alice Marunani et Renée Greusard

1 On disait qu’elles embrassaient le cul du diable

Que reprochait-on aux prétendues sorcières ?

« Beaucoup de choses », répond Michel Porret, professeur d’histoire à l’université de Genève et auteur de « l’Ombre du diable » (éd. Georg, 2010). L’argument du sabbatest abondamment cité. Un argument théorique, car « jamais les femmes n’ont été arrêtées en flagrant délit. »

Maxime Gelly – Perbellini, historien spécialiste de la représentation des sorcières au Moyen Age, détaille : « Il y a cette idée que des hommes et des femmes se réunissent la nuit sous l’ordre du diable et du démon afin de l’adorer et de commettre des crimes abominables. On dit qu’elles concoctent des recettes ignobles à base de graisse d’enfants, de cadavres ou qu’elles embrassaient le diable sur son derrière. »

Satan serait adoré dans ces assemblées nocturnes : le sabbat est l’église du mal, l’école de la débauche. La sorcière s’y rendrait de nuit, par voie aérienne, chevauchant parfois un balai, un animal noir voire le diable.

Lors des procès, on impute aux « sorcières » tous les malheurs biologiques : empoisonnements, stérilité, bétail tué, etc.

2 Des mecs aussi ont été accusés

« La sorcellerie n’était pas spécifique au sexe mais elle était liée au sexe », écrit Alison Rowlands, spécialiste de la chasse aux sorcières – qui culminera entre 1560-1570 et 1620-1630.

Durant la première période de cette chasse, à partir de 1420, les sorcières étaient surtout… des sorciers, explique Maxime Gelly – Perbellini.

 « Les procès étaient peu nombreux et touchaient tous les milieux. »

La bascule du genre se fait en 1550. Là, le nombre de procès augmente significativement, les accusations de sorcellerie se démocratisent et surtout, se féminisent.

 L’accusation devient une arme sexiste contre les femmes qui « remettaient en cause la vision patriarcale de la femme idéale », écrit Alison Rowlands.

« Avec un taux plausible de 48% des condamnations à mort sur 110.000 procès recensés en Europe (hors lynchages), les juges laïques font exécuter environ 60.000 à 70.000 sorcières et sorciers – 7 à 8 femmes sur 10 condamnés (Levack, 2001) « , lit-on dans « Présumées coupables » (éd. Iconoclaste, 2017).

Maxime Gelly – Perbellini ajoute :

« La question de la sorcière embrasse celle des stéréotypes que l’on véhicule sur les femmes et plus globalement sur les personnes à la marge. Ces stéréotypes peuvent se rapprocher de ce qu’on dit sur les juifs ou les errants, par exemple. »

3 C’était vraiment hardcore

Contrairement à un voleur ou à un assassin, la sorcière n’a pas d’autre issue que la mort. La plupart des femmes accusées avouent sous la torture.

« Les procès de sorcellerie suivent la procédure inquisitoire validée par le quatrième concile du Latran (1215), qui abolit aussi l’ordalie : écriture, instruction secrète, recherche médico-légale de la marque satanique, torture pour l’aveu, exécution publique », lit-on dans « Présumées coupables ».

La seule preuve qu’on essaie de trouver dans les procès en sorcellerie est la griffe de Satan. Une marque invisible, dont on dit qu’elle a fait mourir l’endroit où la sorcière a été marquée.

« La marque a la particularité de ne pas être naturelle », explique Michel Porret.

On lit ainsi dans les interrogatoires la référence au sperme glacé de Satan, preuve de non-naturalité.

Une fois que le juge est convaincu de la culpabilité de la sorcière, celle-ci est dénudée et « rasée de tout poil ». Le corps de l’accusée subit ensuite une inspection avec une aiguille chirurgicale, à la recherche du point d’insensibilité. Très souvent on la trouve sous la forme d’un abcès, pustule, tache de vin, tumeur ou verrue.

Une fois les sorcières condamnées, la plupart sont brûlées, comme une neutralisation symbolique.

« Brûlée vive ou étranglée au préalable », précise Michel Porret.

4 Mais parfois, ça ne se finit pas si mal

De temps en temps, les femmes accusées de sorcellerie obtiennent une lettre de rémission. Maxime Gelly – Perbellini évoque, par exemple, le cas de l’empoisonneuse de La Rochelle en 1382.

Jehanne Gaigne, âgée de 18 ans, est l’épouse de Guillaume Cusse, charpentier et bourgeois de La Rochelle.

« Sous l’influence d’une autre femme réputée sorcière, appelée Arzene, elle aurait utilisé des envoûtements, des philtres et enfin du poison, du sulfure d’arsenic mêlé de verre pillé, sur son époux, sans pour autant réussir à le faire mourir.

Elle est accusée par le prévôt de La Rochelle pour sorcellerie et est condamnée à la prison, elle demande elle-même sa rémission au roi de France. »

Et l’historien de commenter :

« Derrière les images cocasses, cette lettre doit nous rappeler que le regard de l’historien ne doit pas s’arrêter à une vision stéréotypée d’un phénomène. Toutes les ‘sorcières’ ne sont pas menées au bucher et que, plus que d’autres, cette accusation est au cœur de discours politiques, juridiques, idéologiques en constante tension. Le prévôt condamne pour affirmer sa justice ; la condamnée tente de minimiser sa responsabilité en se faisant elle-même victime du diable ; le roi, engagé à la fin du Moyen Age dans la structuration de l’ordre judiciaire, se montre timide à confirmer une condamnation qui ne repose sur aucun fondement criminel (pas de meurtre, pas de sang versé) et préfère laver Jehanne de ses accusations. »

5 Des figures féministes

« Après l’émergence des sciences humaines, post-soixante huitarde, on assiste à toute une reconstruction de la figure de la sorcière. On en fait une femme révoltée », confirme Michel Porret.

La figure autrefois maudite et crainte devient un symbole d’un rapport de domination et le symbole subversif de la révolte féminine.

En Italie, des féministes scandent :

« Tremblez, tremblez, les sorcières sont de retour » [‘Tremate, tremate, le streghe son tornate’]. »

La revue littéraire « Sorcières », fondée par Xavière Gauthier et à laquelle contribua Marguerite Duras ou Nancy Huston, est l’emblème de cette reconstruction.

La revue féministe, publiée de 1975 à 1981, est née dans le but de donner la parole aux femmes pour qu’elles puissent exprimer leur créativité et ainsi accompagner voire susciter l’émergence d’un mouvement de femmes créatrices. Une femme juchée sur un balai orne la couverture du premier numéro.

Pourquoi « sorcières » ? Dans un éditorial, Xavière Gauthier écrit :

« Parce qu’elles dansent. Elles dansent à la pleine lune. Femmes lunaires, lunatiques, atteintes – disent-ils – de folie périodique. Gonflées de révolte fulgurante, de colère bouillonnante, gonflées de désir, elles dansent sur la lande sauvage des danses sauvages.
Sauvages, comme l’homme blanc le dit des autres ethnies ; sauvages comme l’Etat et le syndicat le disent de certaines grèves, de certaines crèches. Elles dansent, sauvages et irrécupérables, comme le désir. »

6 La dernière sorcière d’Europe

Elle s’appelait Anna Göldi, elle était suisse et fut, en Europe, la dernière femme à être condamnée à mort pour sorcellerie. C’était en 1782. On lui a coupé la tête et puis on a enfoui son corps au pied de l’échafaud. 

Servante dans la famille d’un médecin, Anna a été accusée d’avoir empoisonné la fille de son patron à l’aide d’aiguilles magiques. Un article du « Monde » consacré à Anna Göldi raconte :

« Selon le récit fait plus tard au procès, des aiguilles sont à plusieurs reprises trouvées dans le bol de lait d’Annemiggeli, la seconde fille de la famille, âgée de 8 ans. Anna Göldi, qui fait office de gouvernante, est soupçonnée, puis finalement renvoyée. »

« Quelque temps après, la fillette tombe gravement malade, prise de violentes convulsions, d’une fièvre inexpliquée, d’accès de délire et de toux. La jeune Annemiggeli se met à vomir, presque chaque jour, des aiguilles dans des glaires mêlées de sang. Une centaine en tout. Certaines crises la laissent sourde et muette. »

Sous la torture, la servante finit par avouer ce crime. Pourquoi a-t-elle été accusée ? L’article du « Monde » dit, et cette résonance à l’actualité est troublante :

« Walter Hauser [un journaliste qui a enquêté sur l’affaire, NDLR] a retrouvé la trace – mais non le contenu – d’une plainte pour harcèlement sexuel déposée en décembre 1781 par Anna Göldi contre son employeur. Voilà qui aurait pu ruiner la réputation du bon docteur Tschudi qui, vraisemblablement, s’empressa d’allumer un contre-feu. »

7 La démonologie fut une science à la mode

La démonologie est l’étude des démons et des mauvais esprits. Il en existe dans toutes les religions, notamment dans la religion chrétienne. Le premier traité de démonologie imprimé est daté de la fin du XVe.

 « Il va devenir un best-seller », raconte Michel Porret. « La matrice de toute une série d’autres traités de démonologie. »

Les démonologues sont un peu les théoriciens de la chasse aux sorcières.

8 Les sorcières sont de retour (pour combattre l’ordre établi)

La sorcellerie revient en force dans les milieux féministes et queer, comme le racontent Vice et Cheek Magazine. Quel meilleur symbole de liberté et de danger pour l’ordre établi ? La publication en 2012 du livre d’Anna Colin « Sorcières : pourchassées, assumées, puissantes, queer », signe l’arrivée de cette mode américaine en France.

Un cortège de « sorcières », des féministes anarchistes de l’université Paris-VII s’est ainsi formé dans la manifestation contre la réforme du travail le 12 septembre dernier sous le nom de Witch Bloc, avec des slogans comme « Macron au chaudron ».

Des soirées queer et sorcellerie se lancent de partout, comme les événements Bitchcraft. La dernière Queerweek, grand événement queer parisien, proposait un atelier de confection de sortilèges.

Le mouvement est aussi porté par la mode du développement personnel et des thérapies alternatives. Jack Parker par exemple, blogueuse féministe, a lancé sa newsletter Witch, please ! où elle explique comment pratiquer la sorcellerie au quotidien (par exemple, en accrochant une branche d’eucalyptus dans sa douche ou en tirant le tarot). 

 

Emilie Brouze, Alice Marunani et Renée Greusard

https://www.nouvelobs.com/

Réchauffement climatique : le rapport de la dernière chance ?


On a beau parler de croissance économique, d’éducation, de santé, mais si les gouvernements n’agissent pas pour freiner autant soit peu les changements climatiques alors ils seront responsables de la suite et de l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Comment se fait-il que des scientifiques clament depuis des années d’agir et que maintenant, le pire est à venir, et ce n’est pas dans 10 ans, ni dans 5 ans qu’il faut agir, mais maintenant. La politique ne fait rien et ne vaut rien.
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Réchauffement climatique : le rapport de la dernière chance ?

 

eoliennes coucher de soleil

 

Crédits : Pixnio

par Yohan Demeure

Dans un rapport publié par l’ONU cet été, des scientifiques tentent d’expliquer aux décideurs politiques qu’il faudrait ne plus perdre de temps afin d’opérer des changements concernant nos modèles économiques.

Recrudescence des phénomènes climatiques, pollution des eaux et des sols, augmentation du niveau des mers, etc. Il s’agit d’autant de dérives liées au réchauffement climatique engendré par les activités humaines, à savoir les diverses pollutions et la multiplication des déchets en tout genre. Nos modes de vie – et donc de consommation – sont en cause, et il faudrait pouvoir changer de politique.

Il s’agit du message qu’un rapport de l’ONU baptisé Global Sustainable Development Report 2019 publié durant l’été 2018 tente de faire passer. Le groupe de scientifiques, économistes et autres experts de l’environnement à l’origine de ce rapport – qui sonne comme une sorte de “rapport de la dernière chance” – s’adresse clairement aux gouvernements.

Selon les auteurs, il serait impératif d’entamer de grands changements au niveau de nos systèmes économiques. En effet, ces modèles économiques influenceraient les politiques (surtout dans les pays riches), qui ne considéreraient pas assez les problématiques de transition énergétique. Ils ne prendraient pas non plus en compte l’épuisement des ressources naturelles.

Les experts estiment que l’humanité est allée au-delà de «la capacité des écosystèmes planétaires à gérer les déchets générés par l’utilisation de l’énergie et des matériaux». À l’heure où les politiques sont souvent axées sur la croissance économique, le rapport de l’ONU rappelle une réalité édifiante : il ne peut exister de croissance infinie sur notre planète.

Le rapport met également l’accent sur la lenteur des décisions et engagements pris, à l’instar de ce qui est ressorti des dernières Conférence des parties (COP), notamment la COP 21 qui s’est déroulée en 2015 à Paris. La nature des résolutions est également critiquée. En effet, des mesures telles que la taxation carbone – assimilées au principe de pollueur-payeur – ne pourront en aucun cas motiver une transition réelle et efficace. Est-ce une sorte de rapport de la dernière chance concernant le réchauffement climatique ?

Sources : The IndépendantFutura SciencesTrust My Science

https://sciencepost.fr/

Quelle heure est-il dans votre corps ? Un test sanguin pourrait bientôt vous le dire


Il y a des médicaments qui pourraient être plus efficace s’ils étaient administrés selon notre heure biologique. Il semble que dans un avenir proche, on pourra savoir si nous sommes vraiment du matin, après-midi ou du soir grâce à une prise de sang.
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Quelle heure est-il dans votre corps ? Un test sanguin pourrait bientôt vous le dire

 

corps

Crédits Sophie & Cie/Flickr, CC BY-SA

par Brice Louvet18

Une équipe de chercheurs annonce avoir mis au point un test sanguin capable de “lire” l’heure de votre corps. Une meilleure estimation de l’horloge biologique pourrait permettre aux médecins de préciser l’administration de certains médicaments.

Vous avez vos petites habitudes; le matin, au travail, le soir. Tout est réglé, et quelque part, c’est rassurant. Mais êtes-vous réellement en accord avec votre corps ? S’il est 18 h à votre montre, se pourrait-il qu’il soit un peu plus tôt, ou un peu plus tard dans vos cellules ? La question est d’importance; une meilleure estimation de notre horloge biologique pourrait d’une part minimiser les chances de développer certaines maladies, mais également permettre aux médecins d’administrer certains médicaments à des horaires stratégiques, pour maximiser leur action.

En ce sens, des chercheurs de l’Université Northwestern, aux États-Unis, ont récemment mis au point un nouveau test sanguin – TimeSignature – s’appuyant sur un algorithme d’apprentissage automatique conçu pour rechercher des modes d’expression des gènes à différents moments de la journée. Il s’avère en effet qu’environ 40% de nos gènes “s’activent” à différents moments de la journée, en fonction de notre rythme circadien.

Le patient doit ici avoir au moins eu deux prises de sang suffisamment espacées dans la journée pour que le test soit précis. Auparavant, du sang devait être prélevé toutes les heures sur plusieurs heures.

“Notre test ne permet pas seulement de savoir si vous êtes plutôt du matin ou du soir, explique dans un communiqué Rosemary Braun, biostatisticienne à l’Université Northwestern et principale auteure de l’étude. Il permet de connaître précisément l’horloge biologique d’une personne en seulement une heure et demie“.

L’avantage d’un tel test, qui notons-le, devra d’abord passer des essais cliniques avant une éventuelle mise à disposition, est qu’il pourrait permettre de personnaliser l’administration de certains traitements.

“Beaucoup de médicaments ont des temps optimaux pour le dosage, poursuit le Dr Phyllis Zee, du département de neurologie de la Feinberg School of Medicine, à la Northwestern University. Le meilleur moment pour prendre le médicament contre l’hypertension artérielle ou la chimiothérapie ou la radiothérapie peut être différent de celui de quelqu’un d’autre“.

Ainsi, en “personnalisant” la prise de traitement, ceux-ci pourraient alors se montrer beaucoup plus efficaces.

Les détails de cette étude sont rapportés dans la revue PNAS.

https://sciencepost.fr

Système de défense : cette plante attaquée par une chenille a une réaction étonnante


Les scientifiques ont réussi à démontrer que les plantes réagissent face au danger. Elles envoient un message chimique. Donc quand un herbivore se délecte de ses feuilles, ou quand une personne coupe une tige, la plante réagit
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Système de défense : cette plante attaquée par une chenille a une réaction étonnante

 

Dans cette vidéo, une chenille mange une feuille d’Arabidopsis. Une vague de messages se propage pour préparer des feuilles éloignées à l’agression. La fluorescence permet de visualiser un message calcium. © Simon Gilroy, UW-Madison Campus Connection

Une vidéo surprenante visualise en direct la transmission d’un message dans une plante : l’agression d’une feuille conduit à la propagation d’un signal électrique qui alerte d’autres feuilles du danger. Le végétal utilise le glutamate et des mouvements d’ions calcium.

Les plantes, fixées au sol, ne peuvent pas s’enfuir à l’approche d’un herbivore. C’est pourquoi elles ont développé des systèmes de défense chimiques pour éloigner leurs prédateurs. Lorsqu’une feuille est attaquée, la plante a des moyens de préparer ses autres feuilles à l’agression. Dans la vidéo ci-dessus, vous verrez une chenille grignoter une feuille de la plante ; en moins d’une minute, un message, visualisé par une lumière fluorescente, se transmet dans la plante.

Cette vidéo a été obtenue par le laboratoire de Simon Gilroy, professeur de botanique à l’université du Wisconsin-Madison, qui explique dans un communiqué :

« Nous savons que si vous blessez une feuille, vous obtenez une charge électrique et vous obtenez une propagation qui se déplace à travers la plante ».

Les chercheurs voulaient mieux comprendre comment se propageait cette décharge électrique. La réponse à ce problème fait intervenir des ions calcium.

Des points communs avec le système nerveux des vertébrés

Un chercheur post-doctoral, Masatsugu Toyota, a mis au point des plantes Arabidopsis thaliana qui produisent une protéine fluorescente en présence de calcium. La vidéo permet donc de visualiser la propagation du message « calcium ». Dans leur recherche parue dans Science, les scientifiques ont aussi montré que le glutamate intervient dans cette signalisation.

L’acide aminé glutamate est un neurotransmetteur excitateur du système nerveux des vertébrés. Les récepteurs du glutamate sont des ces canaux qui déclenchent une cascade de modifications dans la concentration du calcium intracellulaire. Les chercheurs ont aussi montré que des plantes sans récepteur au glutamate ne transmettent plus de signaux électriques de défense utilisant le calcium.

https://www.futura-sciences.com/

Ces archéologues ont découvert la première ville Viking de Scandinavie


Les archéologues ont découvert des milliers d’objets de constructions antique, des pièces d’artisanat et autres de la première ville Viking
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Ces archéologues ont découvert la première ville Viking de Scandinavie

 

Crédits : Ribe VikingeCenter

par  Laura Boudoux

Amulettes, peignes, pièces de monnaie, maisons : des milliers d’objets et constructions antiques ont été mises au jour début septembre dans la première ville Viking de Scandinavie, à Ribe au Danemark, dévoile Science Nordic.

Sur le site, les archéologues racontent leurs découvertes matérielles, mais surtout l’enquête qui leur a permis de retracer l’histoire de Ribe.

« Comment la ville s’est-elle établie, dans un endroit du monde où personne n’avait jamais vécu avant ? Voilà la question à laquelle ces fouilles tentent de répondre », détaillent les archéologues de l’université Aarhus et du Musée de l’ouest du Jutland.

Les équipes ont découvert que des maisons solides avaient été construites dans la ville de Ribe dès les années 720, constituant ainsi les premières activités humaines de la région. Or, à l’époque, les villes se bâtissaient proches les unes des autres et avaient toutes leurs propres temples, palais, marchés et remparts. Pourquoi donc Ribe était-elle la seule et unique ville du coin, les plus proches se situant à plusieurs centaines de kilomètres du site ?

La ville était en fait le point de départ idéal pour les bateaux, ce qui a assuré à ses habitants une prospérité rapide et pérenne. Son système maritime a commencé à se développer dès 700, permettant à la civilisation de Ribe de vendre son artisanat jusqu’en Méditerranée. Quand le commerce maritime a pris de l’ampleur en Scandinavie, vers l’an 800, Ribe possédait donc déjà un important réseau, opérationnel depuis bien plus longtemps que la plupart des autres villes vikings.

« Ses bateaux étaient utilisés pour échanger les biens avec les autres villes de la région. En ce sens, Ribe a contribué à créer l’âge Viking tel qu’on le connaît », analysent les archéologues dans leur rapport.

Cette excavation de grande envergure « est loin d’être finie » pour les chercheurs, rentrés avec « des sacs pleins d’échantillons, de données et de découvertes [qu’ils n’ont] pas encore eu le temps d’étudier ». « Beaucoup des résultats les plus importants sont probablement à venir. Nous filons au laboratoire, où nous allons passer des heures à analyser ces éléments pour retracer l’activité dans les premières maisons de la ville », ont confié les archéologues.

Source : Science Nordic

https://www.ulyces.co/