Se regarder en face


Il est parfois facile de contourner les difficultés pour gagner du temps, de l’argent et ce n’est pas toujours moralement acceptable. Si nous faisons ces choix, cela aura probablement des conséquences négatives sur nous
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Se regarder en face

 

 

 

L’unique droit qu’on gagne, quel que soit le prix qu’on y a mis, c’est celui de se regarder en face.

Erik L’Homme

Le Saviez-Vous ► Que se passe-t-il pendant une crémation ?


Non, pas pour moi ! Je veux être dans une boite sans plus sous terre. L’incinération, c’est trop chaud !!
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Que se passe-t-il pendant une crémation ?

 

crématorium

Crédits : Alexas_Fotos/Pixabay

par Manon Rprs

Devenue une pratique courante lors de la fin de vie, l’incinération, ou la crémation, est une véritable alternative à l’inhumation pour la génération actuelle. La crémation détruit-elle tout notre squelette ? Que reste-t-il après ?Découvrez les réponses à des questions que l’on n’ose poser qu’à demi-mot.

La crémation d’un corps le réduit en cendres par le feu, une pratique répandue qui n’est pourtant pas sans intriguer. Contrairement à d’autres pays où l’on brûle les défunts en public, comme en Inde, le système de crémation en France empêche les proches d’assister à ce processus, parfois cachés derrière une vitre. Mais alors, comment un four crématoire peut-il transformer un corps en fines cendres ? Que se passe-t-il concrètement ?

La crémation : le processus technique

Lorsque le corps entre dans le four, la température est à 600-650 degrés. Le corps va s’y loger pendant 1 h 30 (à 2 h, selon la corpulence) et la température va ensuite progresser. Le four atteindra au minimum 850 °C et pourra même aller jusqu’à 1 000 °C. Pour autant, le résultat de cette crémation ne sera pas simplement poussière. On y trouvera des métaux, comme ceux utilisés pour les prothèses, les couronnes dentaires et autres plombages. Aussi, les os sont fragmentés mais pas complètement en cendres. Auparavant, ils étaient remis aux proches de cette façon pour qu’ils les mettent directement dans une urne. Aujourd’hui, et ce depuis le décret de 1976, les os doivent être « pulvérisés » et réduit en « poudre fine », avec un objet similaire à une houe de paysan puis avec une autre machine à la fin de la crémation. La famille reçoit ensuite une urne avec les cendres, souvent le jour même.

Précisons qu’une chambre crématoire ne brûlera qu’un seul corps à la fois, ne pouvant en supporter davantage. De rares exceptions peuvent être faites, notamment en cas de décès d’une mère avec un enfant mort-né.

Concernant les métaux, un aimant les récupéra après la crémation. Par ailleurs, vous en avez peut-être eu vent, certains crématoriums revendaient l’or récupéré, notamment en Suisse où l’argent était ensuite réutilisé pour financer les cimetières. Cette pratique fait débat.

Sources : santeplusmag.com ; nouvelobs.com

https://lesavaistu.fr/

Certaines larves d’insectes voyagent par “oiseau” !


Le phasme est un insecte étonnant par son physique trompeur, mais aussi le moyen pour étaler la famille au loin.. La femelle est brave, car elle se donne comme nourriture aux oiseaux qui porteront dans leurs estomacs les oeufs pour coloniser toujours plus loin.
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Certaines larves d’insectes voyagent par “oiseau” !

 

phasme

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Crédits : Wikipedia

par Yohan Demeure

En voici une technique pleine d’audace tant celle-ci est risquée : certains phasmes choisissent délibérément de se laisser dévorer par des oiseaux afin de disséminer leurs larves !

Les phasmes sont des insectes capables de mimétisme, c’est-à-dire de se fondre dans le décor en ressemblant à une tige, une branche ou encore une feuille. Par ailleurs, les femelles phasmes sont en grande majorité parthénogénétiques, ce qui signifie qu’elles n’ont aucunement besoin de mâles pour se reproduire.

Se pose alors la question de l’avenir des œufs et du fait de vouloir coloniser d’autres endroits. Les phasmes ont au cours de leur évolution trouvé un moyen de parcourir des dizaines de kilomètres (voire plus) : se laisser dévorer par des oiseaux, qui rejetteront ensuite les larves dans la nature, contribuant fortement à leur dissémination.

Ainsi, des chercheurs des universités de Kobe, Kochi et Tokyo (Japon) se sont intéressés aux œufs de phasmes, particulièrement susceptibles de résister aux sucs digestifs une fois contenus dans l’estomac d’un oiseau. Dans le cadre de leur étude publiée dans le journal de l’Ecology Society of America (ESA) le 29 mai 2018, les scientifiques nippons ont mené une expérience étonnante.

Les chercheurs ont nourri des Bulbul à oreillons bruns (Hypsipetes amaurotis) avec des femelles phasmes de trois espèces différentes. Entre 5 et 20 % des œufs récupérés étaient intacts, et ceux-ci ont bel et bien donné naissance à des insectes.

Durant des décennies, Charles Darwin s’était demandé comment de tels insectes totalement incapables de voler pouvaient se retrouver sur de nombreuses îles du Pacifique. La réponse – qui rappelons-le était loin d’être évidente – se trouvait pourtant dans les déjections d’oiseaux ! Enfin, nul doute qu’il s’agit ici d’une victoire évolutive ayant assuré la survie de ces insectes.

Sources : Science & VieMaxisciencesSciences et Avenir

https://sciencepost.fr/

Le «Momo Challenge», un défi dangereux


Momo challenge continu à se multiplier et se faire connaître. La cybersécurité policière, ne sait toujours pas qui se cache sous ce jeu qui propse des défis de plus en plus malveillants sous peine de malédictions et de menaces. Ce jeu utilise WhatsApp pour clavarder avec les joueurs, cette application appartient à Facebook. N’aurait-il pas intérêt à débusquer le ou les auteurs de WhatsApp et d’informer la police ?
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Le «Momo Challenge», un défi dangereux

 

 

JEAN SIAG
La Presse

L’affaire, nébuleuse, prend de l’ampleur. Depuis quelques semaines, de jeunes utilisateurs des réseaux sociaux sont pris pour cible par un mystérieux personnage appelé Momo, qui les incite à faire des gestes violents sous peine de menaces. Le phénomène, mondial, est devenu viral

Explications.

Il est représenté par une poupée à la peau diaphane, aux longs cheveux noirs, aux yeux exorbités et au sourire diabolique – apparemment inspirée d’une sculpture créée par l’entreprise japonaise d’effets spéciaux Link Factory. Et il répond au nom de Momo.

Son modus operandi? Un message est envoyé sur les réseaux sociaux avec un numéro privé à ajouter sur l’application de messagerie WhatsApp. Il s’agit d’une invitation à participer au «Momo Challenge». Une fois ajouté à leurs contacts, les jeunes utilisateurs peuvent communiquer avec ledit Momo pour «jouer le jeu».

Selon Jean-Philippe Décarie-Mathieu, spécialiste en cybersécurité aux Commissionnaires du Québec, c’est à ce moment que le processus est mis en branle. Le «challenge» en question serait une série de défis malveillants à relever sous peine de menaces et de malédictions.

«Le but de Momo n’est pas clair, analyse-t-il. C’est une forme d’exercice de domination où un ou des individus font chanter leurs victimes en les menaçant de dévoiler leurs informations personnelles, qui existent souvent déjà sur les réseaux sociaux. Ce sont des informations relativement faciles à obtenir.»

Un scénario qui rappelle le «Blue Whale Challenge» à l’origine d’une centaine de suicides en Russie il y a deux ans. La série de fiction dystopique Black Mirror et le film Nerve sorti en 2016 abordaient également ce thème.

Selon The Daily Mail et la chaîne publique BBC, trois numéros de compte WhatsApp partagés en ligne seraient liés à Momo. Ils proviendraient du Japon, de la Colombie et du Mexique. Le «Momo Challenge» a mené la semaine dernière au suicide d’une jeune fille de 12 ans, en Argentine, qui relevait le défi…

Multiplication de Momo

«On ne sait pas qui se cache derrière le personnage de Momo, mais on soupçonne un groupe d’intimidateurs, nous dit Nellie Brière, spécialiste des réseaux sociaux et du « trollage ». Le problème, c’est que comme c’est un phénomène internet, il y a plein de nouveaux Momo qui sont nés du fait qu’on en parle…»

L’effet copycat, qui entraîne la multiplication des Momo, complique évidemment la tâche des policiers, qui doivent départager le vrai des faux. Plus il y a de Momo, plus les pistes sont brouillées.

«S’ils sont habiles, on pourrait ne jamais les retrouver, croit Jean-Philippe Décarie-Mathieu. En termes de maîtrise de la technologie, les services policiers ont de 10 à 15 ans de retard sur les cybercriminels.»

Il y a un effet boule de neige, croit Nellie Brière.

 «Les gens vont monter en épingle leur histoire avec Momo, qui est peut-être fausse, mais qui va générer des like. Ces histoires sont ensuite reprises par des youtubeurs qui voient augmenter leur nombre d’abonnés et leur visibilité. Allez savoir après ce qui est vrai et ce qui est faux…»

On sait peu de choses sur le déroulement de ces séances de clavardage avec Momo, mais les témoignages relayés dans les médias par des ados qui ont joué le jeu parlent d’incitation à la violence et d’échanges de contenus violents.

«C’est basé sur le principe de la rumeur et de la légende. Au début, Momo est sympathique, mais petit à petit, il instaure des règles qu’il faut respecter sous peine de malédictions.»

«Par la suite, il lance des défis aux jeunes. Dans certains cas, il y a de l’extorsion et du piratage. Grâce à certaines techniques, ils ont la capacité de prendre possession de votre téléphone», poursuit Mme Brière.

Une fois hameçonnés, la plupart des jeunes prennent peur.

«Les ados ont peut-être consommé de la porno, échangé des sextos, ils ont peut-être fait des choses qu’ils ne veulent pas voir dévoiler, poursuit Nellie Brière. Ils auront donc tendance à obtempérer et à faire ce qu’on leur demande. C’est du chantage.»

Une escalade d’actions

Que sait-on de ces défis malveillants?

«C’est une escalade d’actions périlleuses et violentes, avance Nellie Brière. Mais là encore, ça relève de la légende, on ne sait pas ce qui est vrai… Il y a aussi un exercice de désensibilisation parce que certains défis consistent à regarder une photo ou une vidéo hyperviolente…»

Les services policiers sont au courant du phénomène. Des jeunes de Longueuil auraient d’ailleurs été pris pour cible. Aucun cas n’a toutefois été rapporté à la Sûreté du Québec (SQ), qui suit la situation de près.

«Nous sommes bien au fait de ce phénomène et on prend ça au sérieux, nous dit le sergent Daniel Thibodeau, porte-parole de la SQ, mais nous n’avons reçu aucune plainte jusqu’à présent.»

Le sergent Thibodeau invite les jeunes à la vigilance.

«Il faut s’abstenir de communiquer avec des inconnus sur les réseaux sociaux, rappelle-t-il. Ceux qui ont été en contact avec Momo devraient alerter une personne de confiance ou la police. Ils peuvent aussi faire des captures d’écran de leurs conversations et nous les envoyer.»

Jean-Philippe Décarie-Mathieu croit que les autorités ont raison d’appeler la population à la vigilance, mais il ne s’inquiète pas outre mesure de la portée de Momo.

«Ils créent un mouvement de panique, ils jouent sur la peur de la technologie, mais malgré le décès en lien avec le Momo Challenge, leur portée est limitée. D’autant plus que la plateforme WhatsApp est encore peu utilisée ici.»

Des jeunes vulnérables

Pour Nellie Brière, cette histoire illustre bien à quel point les jeunes ne sont pas bien outillés pour détecter les pièges sur les réseaux sociaux.

 «Ils ne sont pas conscients non plus de ce que leur téléphone contient», déplore-t-elle.

«On laisse les jeunes à eux-mêmes, malheureusement. Ce genre de légende fonctionne bien auprès d’eux. Le fait que la police en parle incite probablement certains d’entre eux à embarquer. Évidemment, il ne faut jamais divulguer ses informations personnelles. Il faut aussi vérifier ce qu’on a dans nos comptes, dans nos photos, tout ce qui pourrait être utilisé contre eux.»

Nellie Brière croit que Facebook, qui détient la plateforme WhatsApp, ne peut pas rester les bras croisés.

«Si le phénomène est viral, c’est que les réseaux le permettent. Est-ce que Facebook collabore avec la police? Est-ce qu’ils font quelque chose pour éviter que ça se propage encore plus ? S’ils ne font rien, ce genre de situation va se reproduire, c’est sûr. Il ne s’agit pas juste de trouver qui se cache derrière Momo, mais de mettre fin à cette coulée-là.»

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Les eaux usées des bateaux de croisière inquiètent dans l’Arctique


Les Inuits ont raison d’être inquiet pour l’écosystème marin en Arctique. Alors que les bateaux au Sud du Canada, doivent traiter leurs eaux usées, au Nord, il n’y a pas de règle. Ces eaux grises contiennent des détergents, des particules alimentaires, des microplastiques, huile, graisse, et autres. À cause de la fonte des glaces, des changements climatiques, les bateaux seront de plus en plus nombreux à venir dans un environnement fragile que des inuits dépendent pour vivre. Ce n’est pas dans 10 ans que des règlements sévère doivent être en fonction, mais maintenant.
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Les eaux usées des bateaux de croisière inquiètent dans l’Arctique

 

Une croisière-expédition en Arctique à bord du Boréal... (Photo André LeBel, La Presse)

Une croisière-expédition en Arctique à bord du Boréal de Ponant.

PHOTO ANDRÉ LEBEL, LA PRESSE

La Presse Canadienne
INUVIK, T.N.-O.

 

Un chasseur traditionnel des Territoires du Nord-Ouest raconte qu’il avait l’habitude d’accueillir les navires de croisière entrant dans la mer de Beaufort, dans l’Arctique canadien.

Mais Hans Lennie, d’Inuvik, affirme que son attitude a changé.

Celui qui siège au Conseil Inuvialuit de gestion du gibier n’est plus aussi hospitalier, dit-il, « maintenant qu’on a tous les faits ».

Certaines de ses préoccupations sont décrites dans un nouveau rapport sur les eaux usées non traitées rejetées par les navires qui traversent les habitats fauniques de la région.

L’étude commandée par le Fonds mondial pour la nature du Canada indique que la quantité d’eau grise qui provient des éviers, laveuses, baignoires, douches ou lave-vaisselle pourrait doubler d’ici 2035 si les lois ne sont pas renforcées.

« C’est assez alarmant, a déclaré Melissa Nacke de l’organisme de conservation de la faune. Ces zones de concentration chevauchent d’importantes zones d’habitats de diverses espèces et des secteurs culturels importants », ajoute-t-elle.

Le nombre de navires circulant dans les eaux nordiques devrait augmenter à mesure que les changements climatiques accélèrent la fonte des glaces. L’étude avance que le tourisme sera la plus grande source de déversement d’eaux grises d’ici 2035.

« Pensez à l’eau de la douche ou de la lessive, elle contient des détergents, des savons et des shampooings, donne en exemple Melissa Nacke. Elle contient aussi des niveaux très élevés de nutriments et d’autres éléments comme de l’huile et de la graisse. Elle peut contenir des métaux, des particules alimentaires et des microplastiques. »

Selon Mme Nacke, ces matières peuvent notamment contaminer les mollusques et causer de grandes efflorescences d’algues qui créent des zones mortes dans l’océan.

Le rapport souligne que cela pourrait avoir un impact sur la sécurité alimentaire dans les communautés du Nord, une conclusion qui ne fait qu’ajouter aux inquiétudes de Hans Lennie.

« C’est extrêmement nocif, a-t-il commenté. Ces bateaux, leurs eaux usées contiennent toutes les substances de nettoyage. Ce sont des produits très toxiques. »

« C’est une terre nourricière. Toute la vie marine. Tous les invertébrés dont se nourrissent les baleines. Cela implique aussi la sauvagine. Cela a certainement un impact sur la chaîne alimentaire », déplore le chasseur.

Tant le rapport que les intervenants locaux, comme Hans Lennie, disent que des règles fédérales et internationales plus sévères sont nécessaires.

Une rencontre aurait eu lieu entre le Conseil Inuvialuit de gestion du gibier et le gouvernement du Canada.

Les fonctionnaires de Transports Canada ont dit examiner le rapport.

Dans une réaction envoyée par courriel, Transports Canada soutient que ses règlements encadrent plusieurs aspects de la navigation dans l’Arctique, mais aucune disposition ne concerne la gestion des eaux usées. Dans le sud du Canada, la réglementation exige que les bateaux de passagers construits après 2013 et transportant plus de 500 personnes utilisent un dispositif d’assainissement des eaux avant de les rejeter.

Le gouvernement des États-Unis et l’État de l’Alaska ont des règlements concernant les eaux grises des navires.

Pour Melissa Nacke, les normes élevées en Alaska rendent encore plus important le renforcement de la réglementation des rejets d’eaux grises dans les eaux nordiques du Canada.

« Les navires de croisière qui font le tour de l’Alaska peuvent littéralement utiliser le Canada comme dépotoir », fait-elle remarquer.

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Des rhinocéros en Australie ? Une idée pas si folle


La façon dont il amène l’idée d’amener des rhinocéros est probablement bonne. Il est certains qu’il faut les protéger, car avec la destruction de leur habitat, le braconnage leur survie est sur une corde raide. Cependant sachant que l’Australie a eu son lot d’espèces envahissantes, même si ces bêtes sont confinées, il y a quand même un risque. Il suffit d’une catastrophe comme un feu et les rhinos se retrouvent dans la nature australienne.
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Des rhinocéros en Australie ? Une idée pas si folle

 
 

Le trafic de cornes de rhinocéros est l’une des menaces principales qui pèse sur cette espèce. Markjohnson1234/Pixabay, CC BY

Auteur
Bill Laurance
Distinguished Research Professor and Australian Laureate, James Cook University

Déclaration d’intérêts

Bill Laurance a reçu des financements du Australian Research Council et d’autres organisations scientifiques et philanthropiques. Il est à la tête du Centre for Tropical Environmental and Sustainability Science à l’université James Cook (Australie). Il a fondé et dirige également ALERT (Alliance of Leading Environmental Researchers & Thinkers).

Faire venir des rhinocéros en Australie ? Si l’on pense aux conséquences néfastes de l’introduction de certaines espèces sur le territoire australien, comme les chats par exemple, cela semble plutôt risqué. Mais cette idée mérite qu’on s’y arrête.

Il existe aujourd’hui cinq espèces de rhinocéros dans le monde : deux en Afrique et trois en Asie.

Leurs territoires respectifs ont été ces dernières décennies détruits ou défigurés à grande vitesse ; et leur habitat dans la savane ou la forêt est désormais quadrillé par des clairières, des barrières, des routes et autres obstacles.

Pire encore, ces espèces sont massacrées par les braconniers, attirés par leur corne très prisée, à laquelle on attribue à tort des vertus aphrodisiaques et thérapeutiques (pour lutter contre des affections allant de la gueule de bois au cancer).

Le Vietnam et la Chine sont, de loin, les plus gros consommateurs de corne de rhinocéros. On rapporte que certains Chinois, dont des diplomates basés en Afrique et en Asie, sont impliqués dans le trafic illégal de cornes de rhinocéros et autres produits issus de la faune et la flore.

Populations sur le déclin

Les rhinocéros sont les survivants d’une immense mégafaune qui dominait la planète jusqu’à récemment. Aujourd’hui, ils comptent parmi les espèces les plus menacées sur Terre.

Le rhinocéros de Sumatra, par exemple, est tellement rare que les biologistes refusent d’indiquer où il se trouve précisément afin de ne pas renseigner les braconniers ; ils s’en tiennent ainsi à confirmer qu’il survit dans certaines zones du nord de l’île de Sumatra (Indonésie).

Le rhinocéros de Sumatra évolue dans les denses forêts tropicales. Bill Konstant/International Rhino Foundation

Le rhinocéros de Java (Indonésie) était autrefois l’espèce la plus répandue en Asie, se déployant de l’Asie du Sud-est à l’Inde et à la Chine. Désormais, c’est l’un des mammifères les plus rares au monde, avec à peine 60 individus subsistant dans l’ouest de Java.

En Afrique, le destin des rhinocéros blancs et noirs est tout aussi incertain et globalement assez sombre.

Le rhinocéros noir, par exemple, jadis très répandu dans l’est et le sud de l’Afrique, a vu ses effectifs dramatiquement chuter. Et près de la moitié de ses sous-espèces uniques sont aujourd’hui éteintes.

Le rhinocéros blanc a deux sous-espèces distinctes. Il y a un siècle, celle du Sud ne comptait plus qu’une vingtaine de spécimens. Mais grâce à une protection efficace, elle a fait un retour en force : avec près de 20 000 animaux aujourd’hui, elle est devenue de loin l’espèce de rhinocéros la plus représentée.

Le rhinocéros blanc du Nord, quant à lui, est sur le point de disparaître. Le dernier mâle est mort le 19 mars 2018 et seules deux femelles vivent encore, en captivité.

Ces dernières semaines, des chercheurs ont utilisé du sperme congelé et recueilli des ovules pour créer quelques « embryons tube à essai » qu’ils espèrent pouvoir implanter dans une femelle du Sud dans une tentative désespérée d’enrayer cette disparition programmée.

Rhinocéros blanc d’Afrique australe. Pixabay

Circonstances fatales

La plupart des pays qui détiennent des populations de rhinocéros font face à de graves difficultés pour les préserver. Ce n’est effectivement pas une mince affaire : les rhinocéros sont gros, myopes et ont des habitudes relativement prévisibles, ce qui en fait des proies idéales pour les braconniers.

Ils vivent dans des pays en développement où la population est souvent pauvre, les armes affreusement ordinaires et l’État de droit fragile.

Et leurs cornes peuvent rapporter jusqu’à 300 000 dollars.

Dans une tentative pour mettre fin au massacre, certains pays choisissent de décorner leurs rhinocéros. D’autres envoient des gardes lourdement armés pour les défendre jour et nuit.

L’Afrique du Sud va jusqu’à glisser de puissants poisons dans la poudre de corne de rhinocéros afin d’en décourager la consommation illégale.

Lynn Johnson, une entrepreneuse basée à Melbourne, a récolté des dizaines de milliers de dollars pour publier des publicités dans les magazines et journaux vietnamiens afin d’avertir la population de l’existence de ces poisons et dénoncer le massacre des rhinocéros.

De telles mesures sont effectivement très utiles mais le combat s’annonce difficile. Dans les pays en développement, les routes se multiplient à grande vitesse, simplifiant ainsi l’accès des braconniers aux écosystèmes. En Afrique et en Asie, la population humaine croit rapidement, et de multiples tensions accompagnent cette croissance.

La multiplication des routes compartimente l’habitat des animaux et donne des accès aux braconniers. Pixabay

L’élevage en captivité pourrait bien être la dernière chance de sauvegarder certaines espèces de rhinocéros. Pixabay

D’après certains experts, l’élevage en captivité serait la solution la plus viable à court terme, surtout pour les espèces désespérément rares de Sumatra et de Java. En les préservant dans des zoos ou des centres d’élevage, on peut espérer les remettre un jour en liberté.

Une idée folle ?

Alors pourquoi ne pas introduire les rhinocéros en Australie ? Avant de vous esclaffer, réfléchissez un instant avec moi.

L’Australie possède les savanes luxuriantes, les bois et les forêts tropicales dont ont besoin les diverses espèces de rhinocéros pour survivre. Autre avantage, ces brouteurs ne sont donc pas trop exigeants sur leur type de nourriture.

L’Australie dispose d’un système juridique rigoureux et le braconnage y est un phénomène marginal. Sans compter le grand nombre d’écotouristes qui seraient sans doute ravis de voir de spectaculaires rhinocéros. Une organisation, l’Australian Rhino Project, a déjà essayé d’établir une population de rhinocéros blancs en Australasie.

Mais comprenez-moi bien : je ne suis pas en train de proposer qu’on laisse les rhinocéros se promener librement en Australie. Ils risqueraient d’endommager les écosystèmes endémiques et même d’être dangereux pour l’homme. Il faudrait bien sûr les conduire dans des parcs dédiés ou autres zones confinées.

Je ne suis pas non plus en train de suggérer qu’accueillir des rhinocéros en Australie permettrait de réduire les efforts entrepris pour les préserver à l’état sauvage ou sauver leur habitat naturel.

Préserver ces animaux sans protéger leurs écosystèmes naturels reviendrait à conserver quelques boules de Noël étincelantes tout en jetant le sapin qui les a soutenues.

Le rhinoceros est unicorne. Pixabay

L’idée serait plutôt d’établir des populations semi-sauvages, sous contrôle, afin d’empêcher leur extinction totale et, dans le même temps, d’éduquer le public et de collecter des fonds pour leur sauvegarde.

Toute initiative qui ne parviendrait pas à réunir des fonds pour préserver les rhinocéros blancs et leur habitat naturel – notamment s’il devait entrer en compétition pour les financements avec les initiatives de préservation actuelles – aurait en effet des résultats pervers et indésirables.

Introduire des rhinocéros en Australie peut sembler farfelu, et peut-être ne suis-je qu’un idéaliste tentant désespérément d’alerter sur l’importance de la préservation des rhinocéros. Mais quoi qu’on fasse, une chose est sûre : la sauvegarde de ces animaux réclame des mesures exceptionnelles !

Traduit de l’anglais par Lison Hasse pour Fast for Word.

La version originale de cet article a été publiée en anglais.

https://theconversation.com/

Votre cerveau surveille votre environnement quatre fois par seconde


Notre cerveau fait travailler pas mal fort. Alors que l’on se concentre, nos neurones sont une forte attention alors que d’autres fois moins. En fait, notre cerveau va évaluer notre environnement pour s’assurer qu’il peut continuer à se concentrer.
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Votre cerveau surveille votre environnement quatre fois par seconde

 

cerveau

 

Crédits : HypnoArt / Pixabay

par Brice Louvet

On supposait auparavant que les effets neuronaux de l’attention spatiale étaient continus au fil du temps.

Une récente étude suggère pourtant une alternance de périodes de sensibilité perceptuelle accrue ou diminuée. Durant celles-ci, le cerveau évalue notre environnement, à la recherche d’éventuels points d’attention plus importants.

Nos neurones, plutôt que de circuler dans un flux constant lorsque nous nous concentrons sur quelque chose, semblent finalement suivre un rythme alternant des périodes d’attention fortes, et d’autre plus faibles. Selon cette nouvelle étude, nos neurones seraient ainsi moins actifs quatre fois par seconde. Mais notre cerveau ne chôme pas pour autant  : celui-ci essaie en fait de nous protéger en évaluant notre environnement, à la recherche de points de fixation plus importants, par exemple une éventuelle menace.

« Votre cerveau vérifie le reste de l’environnement pour voir s’il doit se concentrer sur autre chose », explique à Gizmodo Ian Fiebelkorn, expert en cognition à l’Université de Princeton (États-Unis) et principal auteur de l’étude publiée dans Neuron.

« Le but étant ici de voir si quelque chose d’autre dépasse votre objectif actuel ».

Une observation cohérente d’un point de vue évolutif, l’objectif de tout être vivant étant de survivre à tout prix. Ainsi, sans que nous en ayons conscience, notre cerveau serait “aux aguets” environ quatre fois par seconde, dans le but de surveiller une éventuelle menace.

Notons que ce rythme cérébral a été observé chez les humains et les macaques. Une similitude entre les espèces qui pourrait suggérer que ce rythme cérébral existe également chez d’autres primates.

Comprendre ces rythmes cérébraux pourrait par ailleurs permettre une meilleure connaissance des troubles du déficit de l’attention. Les personnes qui en souffrent pourraient effectivement se retrouver “bloquées” dans l’un des deux états d’activité neuronale, proposent les chercheurs.

« Il ne s’agit que de notre hypothèse, note Sabine Kastner, co-auteure de l’étude, mais elle pourrait être testée chez les enfants ou toute population présentant un déficit d’attention ».

https://sciencepost.fr/