Ce ne sont pas les températures extrêmes qui tuent


Les villes avec leur béton et leurs bâtiments, les vagues de chaleur sont pires qu’avant. Nos villes attirent la chaleur, et même la nuit nous sommes incapable de refroidir. Beaucoup sont mort ou ont été hospitalisé faute de fraicheur un peu partout à travers le monde. C’est surtout des personnes seules, ou malades et pauvres qui sont les plus à risques.
Nuage

 

Ce ne sont pas les températures extrêmes qui tuent

 

Les personnes âgées souffrent toujours plus pendant la canicule. | Harnel Hasanovic via Unsplash License by

Les personnes âgées souffrent toujours plus pendant la canicule. | Harnel Hasanovic via Unsplash License by

Repéré par Nina Pareja

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Vox

Le risque dépend plutôt de l’environnement dans lequel vous évoluez et de sa capacité de refroidissement.

Au Japon, ces deux dernières semaines, la canicule a conduit au décès de quatre-vingts personnes et à l’hospitalisation de 35.000 autres. Dans la ville de Kumagaya, au nord de Tokyo, le record national de température a été pulvérisé en début de semaine avec un thermomètre affichant 41,1°C. La barre des 40°C a été légèrement franchie à Tokyo et la canicule devrait se prolonger jusqu’à début août.

Ailleurs dans le monde, les températures sont au plus haut. 2018 devrait devenir la quatrième année la plus chaude de l’histoire. Aux États-Unis, l’été est loin d’être terminé mais neuf records de température ont déjà été battus et dix égalés. Le 6 juillet, il faisait 48°C à Chino en Californie. Dans un village à Oman, au Moyen-Orient, il a fait 42°C pendant cinquante-et-une heures consécutives. En Australie, les températures ont dépassé les 24°C alors que c’est le milieu de l’hiver.

On souffre plus en ville

Souvent, les vagues de chaleur sont plus fortes dans les zones urbaines denses. Le bitume, le béton, l’acier et le verre combinés à l’été peuvent créer des îlots de chaleur à même de provoquer des différences de ressenti d’une dizaine de degrés.

De couleur sombre, les sols absorbent entre 80% et 95% des rayons du soleil: c’est comme quand on porte un t-shirt noir, on a plus chaud. Quand il fait 40°C à Los Angeles, au-dessus des routes, il peut parfois faire 60°C. Face à cela, la ville californienne a décidé de recouvrir ses rues d’un revêtement blanc, appelé CoolSeal, ce qui permettrait de réduire la température ressentie de 5 à 7°C.

Dans les zones urbaines, les températures élevées peuvent accélérer la formation de polluants comme l’ozone, ce qui est suceptible d’enflammer les poumons. Et puisque la chaleur est relâchée par le béton la nuit, les températures ne diminuent pas suffisamment et il est impossible de se refroidir. D’autant plus que les changements climatiques induisent des nuits qui se réchauffent plus vite.

Par ailleurs, nous ne sommes pas toutes et tous habitués de la même façon aux températures élevées. Si le thermomètre affiche 40°C à Phoenix en Arizona, cela n’a rien d’exceptionnel, mais quelque 32°C à Portland dans l’Oregon peut envoyer du monde à l’hôpital.

Impossibilité de se refroidir

Sans climatisation, les maisons peuvent surchauffer et mettre leurs habitants et habitantes face à des risques plus élevés de crise cardiaque, quand le corps atteint une température interne de 40°C. En période de chaleur, les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires ou de pression artérielle souffrent plus car leurs médicaments ont souvent un effet déshydratant.

Au Japon comme au Canada, les individus hospitalisés à cause de la chaleur sont ceux dont la santé était déjà fragile ou qui ne parviennent pas à se refroidir. Selon la radio publique américaine NPR, la plupart des soixante-dix cas de décès au Canada sont des personnes âgées vivant seules dans leur appartement sans climatisation et présentant des problèmes cardiaques. Même constat au Japon.

David Kaiser, qui travaille pour le département de santé canadien, a confirmé à la radio que la grande majorité des gens emmenés à l’hôpital avaient plus de 60 ans, la plupart entre 65 et 85. 60% étaient des hommes, en grande partie sous traitement médical.

Au Pakistan, la vague de chaleur a été mortelle à Karachi, faisant soixante-cinq morts. Mais pour expliquer ce nombre, il faut prendre en compte l’énorme panne de courant survenue quelques jours plus tôt. Comme en 2015 où 1.300 personnes avaient trouvé la mort, ce sont les plus âgées et les plus pauvres qui sont touchées. Au Japon également, de nombreuses inondations ont endommagé le courant de dizaines de milliers d’habitations la semaine précédant la vague de chaleur.

http://www.slate.fr/

4 réponses à “Ce ne sont pas les températures extrêmes qui tuent

  1. quand je pense que l’année dernière,on se plaignait de la fraîcheur et du gris et puis là on est dans l’été chaud et c’est vrai qu’on se sent épuisé finalement par cette chaleur

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