Voyage


Ce sont nos yeux qui voient les choses, ils suffit de changer notre regard, notre état d’esprit permet de voir de nouvelles choses.
Nuage

 

Voyage

 

 

Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.

de Marcel Proust

Oseriez-vous ce massage par des boas constricteurs?


Bien que j’aimerais bien voir un serpent de près voir même le touché, je ne voudrais pas un massage de boa constricteur. Bien que l’hote de ce salon prétend qu’il n’a jamais personne qui ont été mordu lors des massages, je considère que les serpents ne sont pas fait pour des salons de massages mais bien dans la nature
Nuage

 

Oseriez-vous ce massage par des boas constricteurs?

 

 

En quête de sensations nouvelles et de détente?

Si vous faites un détour par New York, il y a plus original que les quartiers où fleurissent les manucures et les massages classiques: pour une pause hors du commun, il y a le salon de Serpentessa. Cette maîtresse serpents propose des services qu’elle qualifie de médicaux grâce aux reptiles qu’elle vénère et utilise à des fins thérapeutiques.

Le client peut par exemple s’allonger sur une table de massage tandis que la propriétaire des lieux dépose sur lui des boas constricteurs. Selon elle, les sentir déambuler sur le corps procure une sensation d’apaisement et de force. Sur son site, elle encourage les clients à vivre l’expérience nus pour un meilleur ressenti, plus profond. Elle propose aussi aux femmes d’autres rituels particuliers.

Elle se targue également d’avoir débarrassé nombre de participants de leur phobie des serpents, d’avoir permis à certains d’avancer dans leur processus de deuil, de les avoir aidés à se reconnecter avec leur être intérieur et leur sensualité sauvage ou à apprendre à gérer les situations inconfortables ou de stress… entre autres. Car selon Serpentessa, qui travaille avec ces reptiles depuis 25 ans, ils sont la réponse à tous les maux de l’esprit.

Pour qui est tenté par l’expérience, sachez tout de même qu’il vous faudra débourser 255 euros (347 $ cad) par séance de 75 minutes. Serpentessa promet qu’au cours de sa carrière, aucun serpent n’a mordu de client

https://www.7sur7.be/

Le Saviez-Vous ► À part nous, les musaraignes sont les seuls mammifères qui adorent les piments forts


Avec le temps, je ne suis plus capable de manger très épicée. Mais qui peut manger des piments forts, a part certaines personnes avec un estomac à toutes épreuves ? Il y a les oiseaux qui semblent être immunisés contre les molécules qui donnent cette sensation de chaleur intense, mais les musaraignes seraient les plus adepte des piments forts.
Nuage

 

À part nous, les musaraignes sont les seuls mammifères qui adorent les piments forts

 

Crédits : Kunming Institute of Zoology

par  Malaurie Chokoualé

 

On pensait que les humains étaient les seuls mammifères à aimer – pour certains d’entre eux du moins – ajouter du tabasco ou des jalapeños pour relever chili con carne, tacos et autres joyeusetés épicées.

Les oiseaux ne sont absolument pas sensibles à ces molécules et peuvent manger des piments comme si de rien n’était, mais l’écrasante majorité des mammifères évitent généralement le piment. Mais des chercheurs de l’Institut Kunming de Zoologie, dans la province chinoise du Yunnan, ont découvert qu’un petit mammifère était friand de piment : la musaraigne. Le fruit de leurs recherches a été publié le 12 juillet dernier dans la revue scientifique PLOS Biology.

Les musaraignes sont d’excellents modèles pour étudier les maladies humaines, car elles sont génétiquement plus semblables à l’être humain que les souris, par exemple. Entre autres financée par la Fondation nationale des sciences de Chine, cette étude consistait à étudier un groupe de musaraignes pour en apprendre d’avantage sur leur physiologie, leur constitution moléculaire ou encore leur histoire évolutive. Essayant de trouver leur nourriture favorite, les chercheurs ont été surpris de découvrir leurs préférences culinaires.

Une fois leurs expérimentations en laboratoire terminées, ils se sont rendus sur le terrain pour se rendre compte que, dans la nature, les musaraignes appréciaient largement une plante nommée Piper boehmeriaefolium par rapport aux autres et que celle-ci contenait des capsaicinoïdes. Les piments sont pimentés justement car ils contiennent des capsaicinoïdes, soit des molécules qui se lient à nos récepteurs buccaux pour nous faire croire que nous éprouvons de la douleur. Les chercheurs ont donc synthétisé le capsaicinoïde retrouvé dans la Piper boehmeriaefolium et l’ont mélangé à des boulettes de maïs épicées.

Alors que les souris de laboratoire y touchaient à peine, les musaraignes n’en ont pas laissé une miettes. Ils ont noté que ces petits animaux ne ressentaient pas la douleur car ils ont une mutation au niveau d’une protéine bien spécifique (dite « réceptrice de capsaïcine ») et celle-ci réduit la sensibilité des musaraignes aux capsaicinoïdes, leur permettant d’engloutir piment sur piment sans sourciller. Badass.

Source : PLOS Biology

http://www.ulyces.co/

Des routes en plastique recyclé pour lutter contre la pollution


L’Amérique latine a des leçons à nous donner sur la protection de l’environnement dont le Costa Rica est élu plusieurs fois, le pays, le plus écolo du monde. Cette fois-ci, il teste l’asphalte dont on rajoute des bouteilles de plastique. Il parait que le Canada, l’Angleterre et l’Inde utilise déjà se procédé
Nuage

 

Des routes en plastique recyclé pour lutter contre la pollution

 

Illustration – Une route au Costa Rica. © getty.

Le Costa Rica veut tester un procédé qui consiste à réutiliser des bouteilles en plastique pour construire des routes.

Que faire des milliers de bouteilles en plastique à recycler chaque année? Si certains construisent déjà des maisons grâce à tout ce plastique, d’autres bâtissent aujourd’hui des routes. Le Costa Rica a annoncé en début de semaine qu’il allait en effet construire de nouvelles routes à l’aide d’un « asphalte vert » composé de 3% de plastique.

Double avantage

La technique consiste à ajouter des matières plastiques aux matériaux qui constituent l’asphalte traditionnelle. Avec 1.000 bouteilles, on obtient ainsi une tonne de bitume « vert » censé être plus résistant aux conditions climatiques et au poids des véhicules.

Ce nouveau type d’asphalte permet ainsi non seulement de réduire la pollution, mais également les extractions de pierre et de sable nécessaires à la production du bitume traditionnel qui émettent des gaz à effet de serre.

Le projet est mené par le Laboratoire national des matériaux et des modèles structurels de l’Université du Costa Rica. Le pays compte construire 500 mètres de route test avec cet asphalte composé de plastique, et la même distance avec du bitume traditionnel afin de comparer la résistance de ces deux options dans le temps.

Les résultats seront rendus publics dans deux à quatre mois, selon le journal La Nación, et pourraient permettre, à terme, de construire plus de routes « vertes » dans le pays.

Pays le plus écolo du monde

Cet « asphalte vert » est déjà utilisé dans d’autres pays comme l’Angleterre, l’Inde ou encore le Canada, mais le Costa Rica sera le premier pays d’Amérique latine à utiliser ce procédé.

Élu « pays le plus écolo du monde » à plusieurs reprises, le Costa Rica est très engagé dans la protection de son environnement. En 2016, par exemple, 98% de l’énergie consommée était verte, ce qui signifie que le pays a tourné pendant plus de 250 jours entièrement grâce aux énergies renouvelables. Pour comparaison, l’Union européenne s’est fixé comme objectif de consommer 20 % d’énergie verte d’ici 2020.

https://www.7sur7.be/

Un supermarché britannique va introduire des heures calmes pour les personnes autistes


C’est une super idée d’offrir des moments plus calme dans les supermarchés pour les autismes. Par contre, 1 heure, c’est peu et une seule journée, ce n’est pas beaucoup. Il serait bien tous les matins même seulement 1 heure serait bien
Nuage

 

Un supermarché britannique va introduire des heures calmes pour les personnes autistes

Bip. Bip. Bip. | Kebin Laminto via Unsplash License by

Quelque 700.000 personnes sont atteintes d’un trouble du spectre autistique au Royaume-Uni.

Bip. Bip. Bip. | Kebin Laminto via Unsplash License by

Repéré sur The New York Times

Repéré par Nina Pareja

Faibles lumières, musique silencieuse, absence de «bip» à la caisse. Tous les samedis, entre 9h et 10h, c’est l’«heure de calme» pour un supermarché britannique. Un moment silencieux qui a pour but d’améliorer les conditions de shopping des personnes vivant avec une forme d’autisme, en réduisant leur surcharge sensorielle.

Le groupe de supermarchés Morrisons, quatrième chaîne de magasins d’alimentation britannique, a travaillé avec la National Autistic Society [NAS, Société nationale de l’autisme] pour améliorer l’expérience des consommateurs et consommatrices vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). L’initiative fait partie de la campagne de la NAS appelée «Trop d’informations».

60% des personnes autistes évitent de faire les courses

L’année dernière, plus de 5.000 magasins avaient participé à l’«heure autisme», et l’association espère encore étendre le projet.

«Prêt de 700.000 personnes sont sur le spectre autistique au Royaume-Uni, témoigne Tom Purser de la NAS au New York Times. Ils voient, entendent et sentent le monde de manière différente des autres, souvent d’une manière plus intense, ce qui peut rendre le shopping très difficile.»

En France, 650.000 personnes sont atteintes d’un TSA.

L’autisme est un trouble précoce du développement de l’enfant, qui apparaît avant l’âge de 3 ans et se caractérise par un isolement, une difficulté à interagir socialement et à comprendre la communication verbale et non verbale. Il s’accompagne généralement de troubles du comportement.

L’environnement des magasins renforce ces difficultés. Les données de la NAS montrent que plus de 60% des personnes autistes évitent de faire les courses, et que 79% se sentent isolées socialement.

Sur le site de Morrisons, on peut lire cette déclaration:

«En écoutant les consommateurs, nous avons déterminé qu’un sur cinq avait un ami ou un proche autiste, et beaucoup aimaient l’idée d’être capable de faire les courses de manière plus agréable entre 9 et 10 heures le samedi».

«Ce qui peut être une expérience assommante pour la plupart des gens est dix fois plus fort»

Lisa Chudley, mère de Max, atteint d’un trouble autistique, raconte ses difficultés à faire les courses avec son garçon au New York Times:

«On évite simplement les magasins, spécialement à l’heure d’affluence».

Un jour, aucune livraison n’est possible, alors elle emmène Max avec elle. Très vite, les lumières blanches, les bruits stridents et la foule perturbent l’enfant, qui se jette au sol, mains sur les oreilles, pour se protéger de la déferlante d’émotions qu’il subit.

«Ce qui peut être une expérience assommante pour la plupart des gens est dix fois plus fort pour Max, qui ressent tout de manière plus intense, explique la mère. Certains magasins sont des environnements de torture pour les enfants autistes.»

Le phénomène n’épargne pas non plus les adultes. Billie Jade, 21 ans, tient le blog «Tu sembles pas autiste, pourtant!». Elle y documente son quotidien:

«Je vais parfois aller dans un supermarché prendre quelques ingrédients pour faire de la pâtisserie, mais je m’assure avant d’entrer d’avoir des photos sur mon téléphone de ce que je veux exactement, pour pouvoir entrer et sortir le plus vite possible».

Pour elle, certaines choses anodines pour les personnes «ordinaires» prennent des proportions extraordinaires.

«Se faufiler dans une foule de gens qui parlent fort avec toutes les odeurs autour n’est pas une bonne expérience pour moi. […] En plus, je trouve la manière dont sont arrangés les rayons très perturbante et j’ai souvent du mal à repérer ce que je cherche.»

Trop souvent, Billie repart les mains vides, incapable de demander de l’aide.

L’initiative «heure calme» a déjà eu lieu dans d’autres magasins au Royaume-Uni, en Australie, en Nouvelle-Zélande, pour des durées plus ou moins longues. Au printemps 2017, la chaîne de magasins de jouets Toys“R”Us avait tenté l’expérience en France –une exception.

http://www.slate.fr

Leishmaniose canine : protégez votre chien toute l’année


Les phlébotomes sont des parasites qui peuvent transmettre la leishmaniose chez les chiens. Il n’y a pas de guérison possible, mais la prévention peut éviter de rendre le chien malade. Sois la vaccination ou encore les antiparasitaires.
Nuage

 

Leishmaniose canine : protégez votre chien toute l’année

 

La leishmaniose est une maladie parasitaire touchant principalement le chien et pouvant avoir de graves conséquences sur la santé de l’animal. E

lle est transmise par un insecte vecteur, le phlébotome. Les premiers symptômes peuvent apparaître des mois, voire des années, après l’infection, ce qui rend le diagnostic de la maladie parfois compliqué.

Les symptomes de la leishmaniose chez le chien

Les signes cliniques de cette maladie sont très variables : les chiens atteints de leishmaniose peuvent présenter des problèmes de peau, avec perte de poils, pellicules, ulcérations, croûtes, ou encore des escarres. La leishmaniose peut entraîner un amaigrissement de l’animal, avec un état général qui se dégrade progressivement.On peut également observer un gonflement des ganglions, une pousse anormale des griffes ou des boiteries. Cette maladie peut également atteindre des organes internes, ce qui peut entraîner une anémie, une atteinte oculaire ou encore une insuffisance rénale par exemple.

Le traitement et le pronostic

Le pronostic de la leishmaniose est sombre, car cette maladie peut être fatale en l’absence de réponse au traitement. Le traitement est long et parfois coûteux : il ne permet pas de guérir l’animal mais de contrôler les symptômes. En effet, il s’agit d’un traitement palliatif, car il ne permet pas d’éliminer complètement le parasite responsable de la leishmaniose. Ainsi, des rechutes ultérieures sont toujours possibles.

Les facteurs de risque

La saison classique d’activité des phlébotomes, les insectes porteurs du parasite, s’étend d’avril-mai à septembre-octobre. Les phlébotomes aiment la chaleur et sont don cplus particulièrement répandus dans les zones méditerranéennes. Des variations existent, qui sont dues aux conditions climatiques. Dans ces périodes et ces zones à risque, il est donc indispensable de protéger son animal contre ces insectes, afin d’éviter la contamination par le parasite de la leishmaniose.

Comment protéger son chien contre la leishmaniose ? 

Pour protéger son chien, il existe deux solutions complémentaires : la vaccination qui permet de prévenir le risque de développer la maladie, et les antiparasitaires qui ont une action répulsive contre les phlébotomes. Cette action répulsive permet de prévenir la piqûre et le repas de sang du phlébotome sur le chien traité et ainsi réduire les risques de contamination par le parasite responsable de la leishmaniose. Ces antiparasitaires sont donc des alliés précieux dans la lutte contre la leishmaniose pour la protection du chien en zone à risque.

Demandez conseil à votre vétérinaire.

https://wamiz.com/

La Terre est entrée dans l’âge du Meghalayen


D’après des géologues nous nous sommes à l’époque Holocène qui se divise en trois parties qui maintenant nous avons commencer l’âge Meghalayen depuis 4 200 ans. Elle est différente des deux autres, celle-ci est basée l’activité humaine, alors que généralement sur des strates sédimentaires accumulées au fil du temps.
Nuage

 

La Terre est entrée dans l’âge du Meghalayen

 Représentation artistique de la Terre et de la Lune avec comme toile de fond le Soleil et la Voie lactée.

Les géologues divisent les 4,6 milliards d’années d’existence de la Terre sur une échelle des temps géologiques. Photo : iStock

La Terre est officiellement entrée dans un nouveau chapitre de son histoire, l’âge du Meghalayen, troisième et dernière période depuis le début de l’époque de l’Holocène il y a près de 12 000 années, estime la Commission internationale de stratigraphie (CIS), l’organisation responsable de l’établissement d’une échelle des temps géologiques de la planète.

Un texte d’Alain Labelle


Nous vivons actuellement dans ce qu’on appelle l’époque de l’Holocène, qui reflète tout ce qui s’est passé au cours des 11 700 dernières années, depuis qu’un réchauffement considérable du climat a mis fin à la dernière période glaciaire.

Celle-ci se sous-divise maintenant en trois périodes, explique la CIS, dont la plus récente est l’âge du Meghalayen.

Une portion de la stalagmite indienne.

Une portion de la stalagmite indienne qui a été sectionnée et analysée couche par couche, et qui contient la couche qui définit le début du Meghalayen.  Photo : International Commission on Stratigraphy

    Les trois périodes de l’Holocène

  • Greenlandien : de 11 700 à 8200 années. Coïncide avec la fin de l’âge de glace.

  • Northgrippien : de 8200 à 4200 années. Coïncide avec un refroidissement attribué aux vastes volumes d’eau douce provenant de la fonte des glaciers qui ont perturbé les courants océaniques.

  • Meghalayen : de 4200 années à aujourd’hui.

Le début du Meghalayen est marqué par la survenue d’une grande sécheresse et d’un refroidissement abrupt du climat, qui ont affaibli les sociétés agricoles anciennes et mené à l’affaiblissement de nombreuses civilisations, notamment en Égypte, en Grèce, en Mésopotamie, en Inde et en Chine.

Le saviez-vous?

Les géologues divisent les 4,6 milliards d’années d’existence de la Terre sur une échelle des temps géologiques. Chaque temps géologique correspond à des événements précis, tels que l’apparition des continents, des changements climatiques importants et même l’émergence de types particuliers d’animaux et de plantes.

Un moment unique

Le Pr Stanley Finney, de la Long Beach State University, explique que le Meghalayen est unique parmi les nombreux intervalles de l’échelle du temps géologique, parce qu’il est lié à événement d’origine humaine mondial résultant d’un événement climatique mondial.

C’est la première fois que la CIS prend en considération un événement d’origine humaine pour définir une période puisque, habituellement, les unités de l’échelle de temps géologique sont basées sur des strates sédimentaires accumulées au fil du temps et qui contiennent des types de sédiments, des fossiles et des isotopes chimiques qui enregistrent le passage du temps ainsi que les événements physiques et biologiques qui les ont produits.

Des contestations

Une première qui n’est pas sans créer des remous dans la communauté scientifique, dont certains membres estiment qu’il n’y a pas eu suffisamment de discussions depuis que le concept du Meghalayen a été avancé pour la première fois il y a six ans.

D’autres scientifiques affirment même que l’époque de l’Holocène est terminé. Selon eux, les éléments attestant de l’influence des activités humaines sur la Terre sont devenus tellement probants qu’on peut affirmer que la planète est entrée dans l’Anthropocène, une nouvelle ère géologique marquée par l’humain.

https://ici.radio-canada.ca/

Un village autochtone découvert sous le centre-ville


Sur le chantier de la rue Peel à Montréal, une découverte d’un ancien village Mohawk, dont une sépulture d’un jeune amérindien ainsi que des tessons de poterie. Cependant, les archéologues ne croient pas que c’est le village Hochelaga décrit par Jacques Cartier, car les autochtones avaient l’habitude de changer d’endroit au bout de 15 à 30 ans.
Nuage

 

Un village autochtone découvert sous le centre-ville

 

Des archéologues ont découvert 2200 tessons de poterie sous l'intersection des... (Photo David Boily, La Presse)

Des archéologues ont découvert 2200 tessons de poterie sous l’intersection des rues Sherbrooke et Peel. La datation au carbone 14 d’une dizaine d’échantillons a permis d’établir que l’occupation du site remontait à plus de 600 ans.

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

 

PIERRE-ANDRÉ NORMANDIN
La Presse

Des archéologues ont fait une découverte majeure sous l’une des rues les plus achalandées du centre-ville. Des milliers d’objets trouvés sous l’intersection des rues Sherbrooke et Peel révèlent que les autochtones auraient établi un village à Montréal dès 1400, soit bien plus tôt qu’envisagé.

« C’est une découverte importante. On avait un peu de traces par-ci par-là de l’occupation de Montréal par les Iroquoiens du Saint-Laurent, mais ça, c’est le seul site de village qu’on a sur l’île », s’emballe Roland Tremblay, archéologue pour la firme Ethnoscop.

Pendant les travaux pour l’aménagement de la promenade Fleuve-Montagne en 2016 et 2017, la Ville de Montréal avait chargé des archéologues de mener des fouilles. Cette décision avait été prise en raison de la proximité du site archéologique Dawson, où plusieurs objets avaient été trouvés vers 1860, près de l’Université McGill.

Malgré l’urbanisation du secteur et la présence de nombreuses infrastructures sous terre, des portions de sol jamais perturbées ont été relevées en cours de chantier sous l’intersection des rues Sherbrooke et Peel.

« On s’est dit que s’il restait quelque chose, on allait le trouver. Quand on est tombés sur cela, ça a vraiment été une surprise, » mentionne Marie-Claude Morin, archéologue pour la Ville de Montréal.

Ces quelques lopins ont en effet représenté une véritable mine d’or historique, recelant pas moins de 2200 tessons de poterie. Ceux-ci proviendraient d’environ 90 vases différents. Plusieurs outils taillés dans des os ou de la pierre ont également été retrouvés, signes de la présence d’un village.

SÉPULTURE ET DENT DE BÉLUGA

La datation au carbone 14 d’une dizaine d’échantillons a permis d’établir que l’occupation du site remontait à plus de 600 ans.

« Ça tend à reculer l’occupation de Montréal autour des années 1400, alors qu’on pensait que le site Dawson datait des années 1550, qu’il était contemporain de la venue de Jacques Cartier », relate Roland Tremblay.

En plus des objets, la sépulture d’une jeune adulte a aussi été trouvée quelques jours avant Noël 2016. Celle-ci fait partie des sépultures que Montréal entend restituer à la nation mohawk. Les restes étaient toutefois en mauvais état, ayant été malmenés lors de travaux pour l’aménagement d’infrastructures il y a longtemps. Sa présence semble être passée inaperçue à l’époque.

Les archéologues ont aussi découvert une dent de béluga, ce qui tend à prouver que les habitants commerçaient avec d’autres groupes éloignés.

« Le béluga ne remonte pas à Montréal de façon régulière, mais les Iroquoiens du Saint-Laurent de la région avaient des cousins dans la région de Québec. Il y avait des échanges avec eux », explique Roland Tremblay.

HOCHELAGA ?

Cette découverte ne tranche pas le débat sur l’emplacement du village d’Hochelaga décrit par Jacques Cartier, prévient Roland Tremblay. La datation situant le village autour de 1400, ce site n’était vraisemblablement plus occupé au moment de la venue de l’explorateur français.

En effet, les Iroquoiens occupaient un site en moyenne de 15 à 30 ans.

« Ils se déplaçaient lorsqu’ils avaient épuisé le sol avec la culture du maïs, épuisé le bois ou épuisé la petite faune qu’ils chassaient. Au bout de 20, 25 ou 30 ans, ils devaient explorer pour trouver un établissement ultérieur », expose M. Tremblay.

Il serait toutefois possible que le site ait été occupé, abandonné, puis de nouveau occupé à l’époque de Jacques Cartier, évoque Roland Tremblay.

« Une hypothèse est qu’on aurait habité à cet endroit vers 1375, qu’on serait parti ailleurs à Montréal ou autour et qu’on serait revenu dans les années 1525. C’est une possibilité. Ce n’est pas encore clair », dit l’archéologue.

AUTRES FOUILLES À VENIR

Devant l’importance des découvertes, la Ville de Montréal a décidé de mandater de nouvelles fouilles archéologiques alors que doit débuter la semaine prochaine un chantier dans la rue Peel, tout juste au nord du site où les objets ont été trouvés.

« À cause de cette découverte, on a décidé de faire d’autres fouilles archéologiques », indique Marie-Claude Morin. Des techniciens de fouille mohawks feront partie de l’équipe.

Montréal travaille aussi sur un projet de commémoration de la présence autochtone. Ce rappel sera intégré dans l’aménagement de la rue Peel. Cette démarche de réconciliation a été entreprise par la Ville.

http://www.lapresse.ca/