22 fusillades dans les écoles en 5 mois aux États-Unis. Les étudiants ont fait de grandes manifestions que beaucoup pays en Occident ont appuyé leurs demandes. Maintenant, ils se tournent dans les réseaux sociaux dont Twitter en donnant des exemples s’ils étaient tués dans une fusillade tout ce qu’ils ne pourront pas faire. Est-ce que cela va toucher le lobbying des armes à feu ? Donald Trump va rester à ramper pour la NRA ?
Nuage
« Si je meurs dans une fusillade à l’école »: le hashtag bouleversant
© reuters.
Par: Deborah Laurent
Il y a eu 22 fusillades en milieu scolaire aux Etats-Unis depuis le début de l’année. La dernière en date a eu lieu à la Santa Fe High School au Texas. Les étudiants ont déjà manifesté contre le port d’armes à feu mais rien ne bouge. Aujourd’hui, c’est sur Twitter qu’ils prennent la parole pour exprimer leurs peurs et leur frustration.
Sous le hashtag #IfIDieInASchoolShooting (comprenez: « Si je meurs dans une fusillade à l’école »), ils listent les choses qu’ils n’auront pas l’occasion de vivre. Voici quelques exemples de messages. Tous sont bouleversants et tous appellent à un changement.
Si je meurs dans une fusillade à l’école, je deviendrai une statistique. Je ne pourrai jamais aller à l’université. Mon chien se demandera toujours où je suis. Je deviendrai un hashtag. Je ne pourrai plus jamais me battre pour ma vie. S’il vous plaît, ne laissez pas la violence continuer.
Si je meurs dans une fusillade à l’école, alors mes parents survivront à leur seul enfant.
Si je meurs dans une fusillade à l’école, le pays fera son deuil pendant quelques semaines et puis oubliera. S’il vous plaît. Je ne veux pas être oubliée.
Si je meurs dans une fusillade à l’école, mes talents et les choses sur lesquelles j’ai travaillé si dur seront perdus. Je ne pourrai plus sourire ou rire encore. Je ne tomberai pas amoureuse ou je ne lirai pas tous les livres que je veux lire. Si je meurs comme ça, je ne reposerai pas en paix jusqu’à ce que ça change.
Si je meurs dans une fusillade à l’école, je ne rentrerai plus jamais à la maison avec mon père et il conduira pendant une heure comme un fou depuis son travail parce que je suis sa fille. Il ne me verra plus jamais sourire. Nous n’irons plus jamais luncher. Vous direz à mon père que je l’aime. Vous lui direz de se battre pour moi. Vous lui direz que je suis désolée.
Les professeurs aussi ont participé à la discussion. Ainsi, Jo écrit:
« Si je meurs à l’école dans une fusillade, j’espère que j’épargnerai autant d’enfants que possible. #prof #çafaitpartiedujob »
Assez fort comme témoignage.