Ceux qui critique


Les critiques qui nous vise sont parfois difficiles à gérer. Ils arrivent souvent que ceux qui critiquent le fait par jalousie et ne voient pas leurs propres actes
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Ceux qui critique

 

Oublie ceux qui parlent dans ton dos. Ils critiquent ta vie pour éviter de régler la leur

Inconnu

Le Saviez-Vous ► Qu’est-ce que ça mange un astronaute?


L’alimentation des astronautes a bien changé avec les années. Aujourd’hui, ils mangent à peu près comme tout le monde, ce qui diffère est l’emballage et la cuisson ainsi que la façon de manger. Tout ce qu’il faut, c’est qu’il n’y a pas de miette, ni de gouttes de liquides flottantes. L’alimentation est fournie par la NASA et l’agence russe Roscosmos, mais d’autres agences spatiales comme celle du Canada peut proposer des repas pour l’espace.
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Qu’est-ce que ça mange un astronaute?

 

 

Par Mathias Marchal

En décembre, l’astronaute québécois David Saint-Jacques s’envolera pour un séjour de six mois dans la Station spatiale internationale. Métro a été convié à goûter à une partie de ce qu’il y mangera.

Divulgâcheur : Il y a du bon… et du pas mal moins bon stock!

1-Critique culinaire

Comment ça fonctionne la bouffe dans l’espace? En gros, la NASA et l’agence russe Roscosmos, fournissent la majeure partie des repas. Mais plusieurs agences spatiales (Union européenne, Japon, Canada) peuvent bonifier l’offre. Bref, ça donne une sorte de supermarché réservé aux hommes et aux femmes de l’espace, où chaque pays à son rayon, mais où finalement, la plus grande partie du magasin est réservée à la NASA! D’ailleurs si la bouffe proposée par la NASA est à l’image de leur lasagne, alors iiiicch, on a un (petit) problème Houston!

Heureusement, David Saint-Jacques pourra apporter une touche plus gastronomique au voyage. Il a fait son choix parmi 50 items qui lui ont été proposés par l’Agence spatiale canadienne, basée à Saint-Hubert. On y trouve notamment quatre types différents de saumon fumé au bois et un bon pad thaï bien épicé!

«C’est important les épices, car à cause de la microgravité, les fluides remontent vers la tête et les astronautes ont le nez congestionné comme s’ils avaient un rhume, surtout au début de leur mission. Le manque d’odorat les empêche alors d’apprécier la nourriture, d’où l’intérêt d’épicer les plats», confie la responsable de la nutrition et de l’exercice physique des astronautes à l’Agence spatiale canadienne, Nathalie Hirsch.

Pour se rafraîchir le palais, les astronautes ont notamment droit à du thé glacé sucré ou café instantané, mais pas à de l’alcool. Il n’y aura pas non plus de muffins au pot, même quand ce sera légalisé, pour des raisons évidentes. De toute façon, aucune zone de la station spatiale n’est exclusivement en territoire canadien!

Par contre, on a découvert lors de la dégustation le poivron et la poire déshydratés et de succulents gâteaux à l’érable. Tous les produits proposés par le Canada sont par ailleurs accessibles en magasin ou sur le web. Toutefois, l’Agence spatiale canadienne ne peut pas, en tant qu’organisme fédéral, promouvoir des marques ou des enseignes. Donc, quiconque souhaite acheter de la bouffe de l’espace pour un repas entre amis demeurera dans le flou. Désolé.

2-Bon à savoir

La station spatiale, c’est comme une colocation à six. Donc, les astronautes doivent se ramasser et ne pas laisser des miettes pour ne pas abîmer l’équipement. Voilà pourquoi les tortillas, thermisés et mis sous vide (pour qu’ils durent 18 mois) supplantent le pain. Et si un astronaute veut quand même manger un de ces bons biscuits à l’érable, il est conseiller de le faire près de l’aspirateur!

Dans l’espace, on mange pas mal la même chose que sur Terre. En fait, c’est essentiellement la méthode d’emballage qui change (beaucoup de sous vide), de même que la cuisson et la façon de manger (on a découvert la paille comprenant un cadenas, qui empêche le liquide de s’envoler). Dans la station, les astronautes manquent d’exposition à la lumière qui permet d’habitude au corps humain de synthétiser de la vitamine D. Ils doivent donc prendre des suppléments.

Là-haut, on craint aussi le sodium. En apesanteur, la masse du squelette diminue en effet de 1% à 2% par mois, car les os ne sont pas autant sollicités. Mais le sodium (utilisé comme agent de conservation) contribuerait aussi à cette décalcification des os. On cherche donc à le limiter. Par contre, le sel passe mieux, mais il est présenté sous forme liquide, là encore question de propreté.

Cinq minutes

«Vodka, Heineken, pas le temps de «niaiser» dit le (presque) dicton. Dans l’espace, seule la deuxième moitié de cette citation est valide. Dans la station, on mange plutôt rapidement le midi. En effet, la vie y est réglée par tranches de cinq minutes. Mais le soir, il est conseillé de prendre le temps de déguster, car un bon repas pris entre membres de l’équipage influe sur l’humeur et sur la productivité de l’équipe.

Big Brother

Les capacités nutritionnelles des différents aliments apportés sont évaluées à l’avance et chaque coloc de l’espace doit consigner ce qu’il mange dans une tablette connectée au sol. Si, au bout d’un moment, un astronaute a un peu trop abusé de la lasagne et pas assez goûté aux épinards deshydratés, les nutritionnistes de l’Agence spatiale canadienne le rappelleront à l’ordre.

 

http://journalmetro.com/

Ces scientifiques vont créer des « mini-cerveaux » d’Homme de Néandertal


Les anthropologues veulent créer des mini-cerveaux de la grosseur d’une lentille. Ces cerveaux n’auraient pas la faculté de pensée, ni ressentir des émotions. Ils espèrent ainsi comprendre mieux l’héritage de l’homme de Néandertal à l’homme moderne.
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Ces scientifiques vont créer des « mini-cerveaux » d’Homme de Néandertal

 

Crédits : CNRS

par  Mehdi Karam 

Le meilleur moyen d’étudier le cerveau de l’Homme de Néandertal, c’est de l’avoir sous la main.

Ça, le Pr Svante Pääbo, directeur du département de la recherche génétique à l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste, l’a bien compris.

Comme il l’explique au Guardian, qui relayait son projet le 11 mai, « les Néandertaliens sont les parents les plus proches des humains de tous les jours, donc si nous devons nous définir comme un groupe ou une espèce, c’est vraiment à eux que nous devrions nous comparer. »

Avec ses équipes, il va alors donner vie à des « mini-cerveaux », pas plus gros qu’une lentille, fabriqués à partir de cellules souches éditées génétiquement afin de recevoir de l’ADN de l’Homme de Néandertal.

Ces organes artificiels seront totalement dénués de la faculté de penser ou de ressentir des émotions, mais ils seront dotés des fonctions basiques de nos cerveaux.

L’idée est de « voir si nous pouvons trouver des différences fondamentales dans le fonctionnement des cellules nerveuses qui peuvent être à la base de la raison pour laquelle les humains semblent être si spéciaux cognitivement. »

Le Pr Pääbo et ses équipes sont à l’origine de la découverte du code génétique de l’Homme de Néandertal, en 2010, sur des échantillons prélevés sur des femmes qui vivaient en Europe il y a des dizaines de milliers d’années.

Ils ont alors réalisé plusieurs expériences, avec une question en tête :

« Existe-t-il une base biologique pour expliquer pourquoi les humains modernes sont devenus des millions et finalement des milliards de personnes, répandues à travers le monde, avec une culture ? »

Autrement dit, pourquoi avons-nous réussi là où l’Homme de Néandertal a échoué ? Les chercheurs ont notamment inséré des gènes néandertaliens liés au développement du crâne et du visage chez des souris ainsi que des gènes de la perception de la douleur dans des œufs de grenouilles.

Plusieurs découvertes ont alors été effectuées. L’Homme de Néandertal serait apparu en Europe du Nord des milliers d’années avant nous, ce qui a permis à leur teint de devenir plus pâle tandis que leur corps luttait pour absorber suffisamment de Soleil. Lors de leur croisement avec les humains modernes, ces gènes liés au teint blafard nous auraient été transmis. Nous leur devons également l’arthrite.

Toutefois, hormis ces dons, des « zones mortes génétiques » persistent. De vastes étendues du génome de l’Homme de Néandertal qui n’étaient pas héréditaires. Les chercheurs pensent que c’est tout bonnement car elles conféraient des désavantages sur la santé, la fertilité, la cognition ou l’apparence physique.

Avec ces mini-cerveaux, ils pourraient bel et bien en avoir le cœur net.

Source : The Guardian

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Des faons siamois morts-nés découverts dans une forêt américaine


En mai 2016 aux États-Unis, un cueilleur de champignons a trouver des faons morts, il avait la particularité d’être des siamois. Les scientifiques en profiter pour l’étudier car c’est le seul cas connu de cerfs de Virginie né à terme. En plus de la physionomie de ces siamois, ils ont constaté que la biche avait pris soin de ses bébés malgré qu’ils fussent mort-nés
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Des faons siamois morts-nés découverts dans une forêt américaine

 

Faons siamois

Faons siamois découverts aux Etats-Unis en mai 2016.

© UNIVERSITY OF GEORGIA

Par Anne-Sophie Tassart

Des chercheurs américains ont pu étudier des faons siamois dont la gestation était arrivée à son terme : une première.

Seulement deux cas de cerfs de Virginie (Odocoileus virginianus) siamois avaient jusque là été rapportés dans la littérature scientifique. Grâce à un cueilleur de champignons, un de plus vient d’être étudié et pas n’importe lequel : le premier cas connu de faons Odocoileus virginianus dont la gestation a été menée à son terme. Ces animaux ont été découverts dans le sud-est du Minnesota (Etats-Unis) en mai 2016. Le cadavre était propre et sec : les faons siamois étaient morts au maximum 4 jours auparavant.

Deux coeurs, un seul sac péricardique

À la suite de cette découverte, le cueilleur a appelé le département des ressources naturelles de l’Etat. Des chercheurs ont ainsi pu congeler le spécimen afin de le maintenir en état jusqu’à ce qu’ils puissent l’autopsier. Ils ont également fait passer à ces animaux un scanner et une IRM. Comme ils le rapportent dans le numéro d’avril 2018 de la revue The American Midland Naturalist, ces animaux avaient des corps joints mais des cous et des têtes distinctes. Selon les techniques d’imagerie, le crâne ainsi que les vertèbres cervicales, plusieurs côtes et la plupart des vertèbres thoraciques ont été dupliquées. De mêmes, les chercheurs ont observé deux tractus intestinaux distincts. L’un complet, allant de l’oesophage à l’anus et l’autre composé de segments discontinus. Le foie était partagé et malformé et les biologistes ont noté la présence de « deux coeurs séparés partageant un seul sac péricardique ». Placés dans l’eau, les poumons ont coulé « ce qui indique que les faons sont morts-nés » poursuit l’étude : ils n’ont jamais été remplis d’air.

© University of Georgia

« La biche a tenté de prendre soin d’eux après l’accouchement« 

« Leur anatomie indique que ces faons n’ont jamais été viables, explique dans un communiqué Gino D’Angelo, co-auteur de l’étude. Pourtant, ils ont été découverts propres et dans une position naturelle ce qui suggère que la biche a tenté de prendre soin d’eux après l’accouchement. L’instinct maternel est quelque chose de très fort », s’émerveille le chercheur.

Pour le moment, aucune explication n’est privilégiée pour expliquer la naissance de ces siamois.

« Même pour les humains nous ne savons pas, rappelle D’Angelo. Nous pensons que c’est dû à une division anormale des cellules durant les premières étapes du développement de l’embryon ».

Mais les mécanismes précis qui régissent ce processus restent encore à élucider.

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Le sang de cet homme a permis de sauver 2,4 millions d’enfants


Il y a des gens qui ont de l’or dans le sang. En Australie, dans les années 60, il y avait beaucoup de fausse-couches du a la maladie hémolytique du nouveau-né. C’est quand la maman a un rhésus négatif et le bébé est positif, les anticorps de la mère attaque les globules rouges du bébé en gestation. Les médecins avaient besoin d’un plasma sanguin contenant de l’Anti-D. Grâce a un Australien, plus de 2 millions de bébés ont été sauvé.
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Le sang de cet homme a permis de sauver 2,4 millions d’enfants

 

Crédits : Donate Blood

par  Nicolas Prouillac 

En surface, James Harrison a tout d’un homme normal. À 81 ans, l’Australien mène une vie paisible. Il aime les balades en bord de mer, collectionner les timbres, et les visites surprises de ses petits-enfants. Mais sous la surface, le sang qui s’écoule dans ses veines fait de lui un être exceptionnel, car son plasma contient un puissant anticorps qui a permis de sauver la vie à 2,4 millions de nourrissons australiens.

 Surnommé « l’homme au bras d’or » dans son pays, il en a fait don pendant plus de 60 ans. Le Washington Post nous apprend aujourd’hui qu’il a effectué le 11 mai son dernier don de plasma, totalisant 1173 donations.

James Harrison avait 14 ans en 1951, quand il a dû subir une lourde opération durant laquelle les chirurgiens lui ont enlevé un poumon. Une procédure de plusieurs heures suivie d’une hospitalisation de trois mois. Mais il a survécu, en grande partie grâce au sang qu’on lui a transfusé. Savoir qu’un  inconnu.e lui avait sauver la vie en faisant don de son sang a bouleversé l’adolescent, mais il a dû attendre d’avoir 18 ans pour pouvoir faire don du sien à son tour – en fermant les yeux, car il avait peur des aiguilles.

Dans les années 1960 en Australie, une épidémie de fausses-couches inexpliquées inquiétait les médecins, qui ont fini par découvrir que les nourrissons succombaient à la maladie hémolytique du nouveau-né. Cette maladie est causée, durant la grossesse, par certains anticorps de la mère, qui détruisent les globules rouges du fœtus appartenant à un autre groupe sanguin. Pour empêcher ce fléau, les médecins ont réalisé qu’ils pouvaient injecter aux femmes enceintes un traitement à base de plasma contenant un rare anticorps, l’immunoglobuline anti-D. Ils avaient donc besoin que des porteurs du précieux anticorps se fassent connaître et acceptent de donner leur plasma sanguin. Le programme Anti-D est né, et James Harrison en est devenu le porte-étendard.

D’après la Croix-Rouge australienne, en plus de 60 ans, son plasma a permis de réaliser des millions d’injections Anti-D. 17 % des femmes enceintes nécessitant ce type d’injections en Australie, elle estime que James Harrison a aidé à sauver la vie de 2,4 millions de bambins. Mission accomplie.

Source : The Washington Post

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Printemps : comment aider les oisillons tombés du nid


Un oisillon tombé du nid, n’est pas nécessairement en détresse. Il est important donc d’observer de loin l’oiseau avant d’apporter une quelconque aide, sinon nous pourrions causer la mort de l’oiseau en voulant bien faire.
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Printemps : comment aider les oisillons tombés du nid

 

Un oisillon de Mésange bleu (Cyanistes caeruleus).

Un oisillon de Mésange bleu (Cyanistes caeruleus).

© ARDEA/MARY EVANS/SIPA

Par Félix Gouty

Au printemps, nombreux sont ceux qui trouvent des oisillons tombés du nid dans leur jardin ou dans la rue. Voici comment agir au mieux face à un oiseau en détresse.

BIEN AGIR. Le printemps symbolise la saison des fleurs et des oiseaux roucoulants. C’est ainsi au printemps que de nombreux oisillons voient le jour, et sont susceptibles tout naturellement de tomber du nid. Mais une telle chute n’est pas toujours fatale. Le plus souvent même, plus précisément dans 39% des cas selon les données de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), c’est le ramassage d’un oisillon par un bon samaritain humain qui s’avère, au final, mortel pour l’animal.

Comment se comporter face à un oiseau en détresse ?

L’essentiel n’est de ni paniquer ni se précipiter. Une fois l’oiseau blessé ou supposé en détresse trouvé, l’important est d’observer son comportement et de vérifier son état physique, à distance. Il se peut en effet que l’oiseau soit capable de reprendre ses esprits et de se débrouiller tout seul. De plus, dans le cas d’un oisillon, il faut impérativement regarder aux alentours : sans doute que ses parents n’attendent que de vous voir partir afin de venir le récupérer. Cependant, si la situation vous semble vraiment alarmante, l’oiseau doit être prélevé et protégé avant de pouvoir appeler des professionnels qui s’en chargeront. Il vous faut donc l’attraper en douceur, préférentiellement avec des gants, et le maintenir (les bras tendus pour ne pas vous blesser, mais sans forcer et sans lui faire de mal) dans l’obscurité, en l’entourant dans un tissu. L’oiseau ainsi récupéré doit être ensuite placé dans un carton ou une boîte peu volumineuse : très important, veuillez à percer des trous pour l’air et à fermer la boîte (l’obscurité devrait rassurer l’animal). Selon l’urgence de la situation constatée, appelez le 05.46.82.12.34 (numéro de la LPO), avant ou après avoir pris soin de protéger l’oiseau. (Au Québec, Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs : Ligne sans frais 1 877 346-6763, Action pour les animaux urbains: 514-366-9965, Le Nichoir: 450-458-2809)

Les différents types d’oisillon

Attention ! Les plus souvent retrouvés, tous les oisillons tombés du nid ne sont pas sans défense. Ainsi, différentes façons d’agir s’imposent en fonction du stade de développement de l’oiseau en détresse rencontré. On distingue, tout d’abord, trois types d’oisillons : en duvet qui vient d’éclore, peu plumé qui reste normalement dans le nid et l’oisillon bien plumé qui se déplace en sautillant. Dans les deux premiers cas, il faut tâcher de replacer l’animal dans son nid ou de lui en créer un au même endroit. Ne jamais être tenté de lui donner à boire ou à manger. Dans le dernier cas, l’oisillon est sans doute à quelques jours de son premier vol : laissez-le tranquille en attendant que ses parents s’en occupent, ou placez-le en sécurité près de là où vous l’avez trouvé. Quoi qu’il en soit, malgré la croyance, un oisillon touché par un humain ne sera pas rejeté par ses parents.

Qu’advient-il de l’oiseau après ?

Après avoir contacté le numéro cité plus haut, le « découvreur » a la charge d’apporter l’oiseau (dans sa boîte, avec la mention « Oiseau Vivant » apposée dessus) à l’endroit convenu – un centre spécialisé ou un cabinet vétérinaire. Il y sera alors enregistré, puis fera l’objet d’un diagnostic médical pour déterminer la marche à suivre par le professionnel. Après une certaine période de surveillance et de convalescence, environ 50% des oiseaux sont relâchés dans la nature, le plus judicieusement possible (choix adéquats de la saison, du lieu et de l’heure).

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Les excréments d’oiseaux aquatiques lourds d’histoire


Pour étudier les populations d’oiseaux aquatiques, il n’avait que très peu de donnée étalés à long terme. Des chercheurs ont eu l’idée d’étudier les excréments de ces oiseaux dans des sédiments du lac Ontario. Il possible de date la colonisation des espèces d’oiseaux, mais aussi comment leur population on évoluer avec le temps
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Les excréments d’oiseaux aquatiques lourds d’histoire

 

Un cormoran

Peu de données sont disponibles sur les migrations et les fluctuations des oiseaux aquatiques. Photo : iStock/photosbyjimn

 

Des chercheurs canadiens ont développé une méthode surprenante pour tracer l’évolution des populations d’oiseaux aquatiques. En analysant les sédiments au fond des lacs, ils ont découvert que les excréments laissés au fil des ans par ces volatiles en disaient long sur leur histoire.

Un texte de Daniel Blanchette Pelletier

Le lac Ontario compte plusieurs petites îles inhabitées par l’humain, mais où des espèces d’oiseaux aquatiques, comme le cormoran et le goéland, ont élu domicile.

Jusque-là, il était impossible de savoir depuis quand elles s’y trouvent ni comment leur population a fluctué dans l’histoire.

« Notre connaissance des oiseaux aquatiques ne couvre qu’une dizaine d’années seulement. Certaines données remontent aux années 60, mais elles sont rares », explique le professeur à l’Université d’Ottawa, Jules Blais.

Ces données historiques n’étaient pourtant pas si loin. L’équipe de chercheurs qu’il dirige les a trouvées… au fond de l’eau.

Des sédiments s’y accumulent graduellement depuis des centaines d’années.

« Les plus récents sédiments se trouvent à la surface, précise le professeur, et à mesure que nous descendons profondément, nous reculons dans l’histoire. »

Il suffit donc, ajoute-t-il, de prélever une carotte de sédiments au fond de l’eau et de l’analyser. Les sédiments sont notamment composés d’excréments d’oiseaux, le guano, qui découlent de la fertilisation des aires de nidification.

Les déjections d’oiseaux marins font ainsi office de marqueurs chimiques, poursuit le professeur Blais.

En mesurant les niveaux de stérols, de stanols et d’azote 15 dans les couches de sédiments, il est non seulement possible de dater la colonisation d’une espèce, mais aussi d’observer comment la taille d’une population a évolué au fil des ans.

Une carotte de sédiments, c’est un peu comme un livre d’histoire. Jules Blais, Université d’Ottawa

Les chercheurs ont même pu prouver l’efficacité de leur méthode en comparant les résultats obtenus avec les données déjà connues et compilées, notamment par le Service canadien de la faune et le New York State Department of Environmental Conservation.

Écrire l’histoire

L’obstacle qui se présentait auparavant aux chercheurs en sciences écologiques et environnementales était l’absence de données de surveillance à long terme.

L’analyse des sédiments au fond des lacs permettrait ainsi de remonter quelques décennies, voire quelques millénaires en arrière.

« Grâce à cette méthode, nous allons pouvoir mieux comprendre l’histoire des espèces sauvages, relate Mark Mallory, professeur à l’Université Acadia. Nous pourrons savoir comment ces populations réagissaient autrefois à des facteurs d’agression environnementaux, comme les modifications du milieu naturel, la chasse ou la contamination chimique. »

Le professeur Jules Blais donne pour exemple les insecticides, comme le DDT, qui ont décimé certaines populations d’oiseaux dans les années 60 et 70.

« Les populations de cormorans ont été particulièrement affectées par les insecticides pendant cette période-là, rappelle-t-il. Et maintenant, on voit leurs populations augmenter. »

Les possibilités sont immenses, selon lui. Cette méthode permettra ultimement de comprendre comment les changements climatiques ont influencé les mouvements des populations d’oiseaux.

Les travaux menés par les chercheurs de l’Université d’Ottawa et des universités Queen’s, à Kingston, et Acadia, en Nouvelle-Écosse, ont été publiés dans la revue scientifique Proceedings of the Royal Society B.

https://ici.radio-canada.ca/