Parole d’enfant ► L’art de la Manipulation


Les papas au coeur tendre, ne peuvent pas gagner face leurs enfants au regard espiègle. Pascal, n’a pas pu résister au charme de sa fille et Sydney, le sait bien
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L’art de la

Manipulation

 

 

 

Maman raconte :

Il était 20h. Il était tard pour Sydney

– Papa flatte mon dos
– Il est tard
– Flatte mon dos
– Non
– Flatte mon dos
– Ok
Papa flatte son dos
– J’ai encore gagné

Sydney, 3 ans /20 mai 2018

Le Saviez-Vous ► L’histoire du Titanic que l’on vous a cachée


On sait bien des choses sur le Titanic, des archives sur les survivants et ce qui s’est probablement passé lors du naufrage du Titanic. Comme bien des fois, l’histoire tiens secret certains points qui peuvent déranger. Parmi les passagers, il y avait 8 Chinois qui ont embarqué et 6 sont revenu après le naufrage, mais leur nom, leur passage a été volontairement effacé simplement par racisme.
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L’histoire du Titanic que l’on vous a cachée

 

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Le naufrage du Titanic, de Willy Stöwer, 1912 | AFP

Repéré par Léa Polverini

Sur huit Chinois embarqués sur le Titanic lors du départ, il en resta six: l’histoire (raciste) des États-Unis a effacé leur trace.

Le film Titanic a fixé dans les mémoires la tragédie qu’a connue le paquebot en avril 1912. Le couple formé par Rose et Jack est devenu le visage des victimes, jeunes premiers rayonnants dans un casting somme toute très blanc. Il y avait pourtant des passagers de pas moins de trente-trois nationalités différentes, dont certaines sont tombées dans l’oubli de l’histoire ou, plus exactement, en ont été effacées.

«Ce n’était pas un accident»

Parmi les passagers qui ont embarqué à Southampton le 10 avril 1912, il y avait huit Chinois, dont le nom avait été griffonné sur un même ticket de troisième classe. Cinq jours plus tard, lors du naufrage, il restait six survivants. Arrivés aux États-Unis, ils ont pourtant disparu des registres comme de la mémoire collective.

«Six hommes chinois sont sortis vivants du Titanic et vingt-quatre heures plus tard ils étaient effacés de l’histoire. Ce n’était pas un accident. C’était délibéré. C’est quelque chose dû à la culture de l’époque», raconte Steven Schwankert, qui participe à l’élaboration du documentaire The Sixcherchant à réhabiliter l’histoire des passagers chinois du Titanic.

La «culture de l’époque», de fait, est teintée d’une politique raciste qui s’impose à coups de lois anti-immigration visant à empêcher la seule venue de Chinois sur le sol américain, comme le Chinese Exclusion Act voté par le Congrès en 1882 (qui ne sera abrogé qu’en 1943).

Dans la nuit du naufrage, quatre des passagers chinois réussissent à embarquer sur le dernier canot de sauvetage, un cinquième en emprunte un autre, et le sixième rescapé, Fang Lang, est aperçu flottant sur un débris ressemblant vaguement à une porte. L’officier Harold Lowe, alors à bord du canot 14, aurait hésité à lui porter secours:

«Quel est l’intérêt? Il est mort, probablement, et s’il ne l’est pas il y en a d’autres qui méritent mieux d’être sauvés qu’un Jap!», se souvient l’avoir entendu dire Charlotte Collyer, une autre rescapée, avant que l’officier ne change finalement d’avis.

Calomniés puis expulsés

Chinois ou Japonais, la distinction ne changeait pas grand-chose à l’affaire, les Asiatiques étant alors considérés comme des personnes indistinctes que l’on affublait naturellement des traits de fourberie.

«La presse de l’époque qualifiait les survivants chinois de lâches qui se déguisaient en femmes pour se faufiler dans les canots de sauvetage. Il n’y avait aucun fondement à cela», raconte Schwankert à Quartz.

Appelés tantôt «créatures», tantôt «coolies», on les dit encore s’être cachés sous les sièges des canots pour survivre.

À leur arrivée à New York, les six survivants sont retenus et placés sous surveillance par des officiers de l’immigration américaine à Ellis Island. Quelques jours plus tard, on les envoyait à Cuba, à bord du bateau à vapeur Anetta.

Leur trace se perd, et les journaux, qui fourmillent de récits et d’anecdotes sur les passagers du Titanic, les oublient à leur tour. Depuis 2015, l’équipe de The Six s’est mise à enquêter pour retrouver la trace de leurs descendants et reconstituer leur histoire. Cette plongée dans des archives fragmentées et des témoignages difficiles à récupérer l’a amenée à retrouver des traces de la diaspora aux États-Unis, au Canada, en Angleterre, en Chine et à Hong Kong. Le documentaire devrait sortir dans l’année. Il est particulièrement attendu en Chine.

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Une "zone morte" suffoque dans le golfe d’Oman


Il y a quelques années, je me souviens d’avoir lu quelque chose sur une zone morte de l’océan. Aujourd’hui, les chercheurs ont pu relever des données et malheureusement, c’est pire de ce qu’il avait prévu et cela semble s’étendre, ce qui met en danger la faune et la flore par manque d’oxygène
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Une « zone morte » suffoque dans le golfe d’Oman

 

 

© epa.

Source: Belga

Des chercheurs ont découvert dans le Golfe d’Oman une « zone morte » plus grande que l’Ecosse où le faible niveau d’oxygène empêche la vie marine, un « désastre » pire qu’anticipé par les modèles climatiques.

La mer d’Arabie, dont fait partie le golfe d’Oman est « la plus grande » zone morte du monde, « mais jusqu’à maintenant, personne ne savait à quel point la situation était mauvaise parce que la piraterie et les conflits dans la zone empêchaient de recueillir des données », a expliqué dans un communiqué Bastien Queste de l’université britannique d’East Anglia, un des auteurs de l’étude publiée vendredi dans la revue Geophysical Research Letters.

« Nos recherches montrent que la situation est pire que ce qu’on craignait, et que la zone morte est grande et continue à s’étendre. L’océan suffoque », a-t-il ajouté.

Les zones mortes ou hypoxiques sont des régions océaniques où le taux d’oxygène est très faible, ce qui provoque l’asphyxie de la flore et de la faune marines, dont l’homme dépend notamment pour se nourrir.

Elles se développent naturellement dans certaines régions du monde entre 200 et 800 mètres de profondeur mais elles sont aggravées par le réchauffement des océans, l’eau plus chaude contenant moins d’oxygène, et par les engrais et les eaux usées qui s’y déversent, explique le communiqué

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Infanticide dans les tribus amazoniennes: jusqu’où faut-il respecter les cultures autochtones?


Je suis d’accord de respecter les usages et coutumes des indigènes qui veulent vivre à l’écart du monde moderne pour vivre selon leurs ancêtres, comme certains indigènes au Brésil. Ce qui me perturbe, c’est qu’à cause des traditions, ils peuvent tuer des bébés d’une mère célibataire, des enfants handicapés ou encore des jumeaux.. Des parents peuvent se suicider pour éviter de tuer leurs enfants, alors les enfants sont enterrés vivants. Des anthropologues s’objectent à ce que le gouvernement puisse porter une loi qui condamne les infanticides. Nulle religion, ou tradition n’a le droit morale de tuer des enfants qu’importe leur condition, leur différence
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Infanticide dans les tribus amazoniennes: jusqu’où faut-il respecter les cultures autochtones?

 

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Txoutlaka, de la tribu des Fulni-o, pose pour une photo à l’occasion du «jour des Indiens», fête annuelle brésilienne qui chaque 19 avril célèbre la culture autochtone. | Carl De Souza/AFP

Cleuci de Oliveira — Traduit par Peggy Sastre

Tuer les enfants les plus fragiles pour garantir la survie collective: c’est contre cette tradition qui perdure dans certaines tribus amazonienne qu’une loi devrait bientôt être votée au Brésil. Des anthropologues s’élèvent contre ce qu’ils jugent être une normalisation forcée.

Voici plus de dix ans, Kanhu quittait la terre des Kamayurás, une tribu indigène comptant à peu près 600 membres et peuplant l’extrémité sud de l’Amazonie brésilienne. Elle avait 7 ans et n’y est jamais retournée depuis. «Si j’étais restée», expliquait l’an dernier Kanhu, atteinte d’une dystrophie musculaire progressive, à des députés brésiliens, «je serais certainement morte à l’heure qu’il est».

Pourquoi? Parce que sa communauté l’aurait probablement tuée, comme elle le fait depuis des générations avec les enfants handicapés.

Au Brésil, les Kamayurás font partie des peuples indigènes connus pour pratiquer l’infanticide de nouveaux nés et le meurtre sélectif d’enfants plus âgés. Parmi leurs cibles, les handicapés, la progéniture de mères célibataires et les jumeaux –que certaines tribus, dont les Kamayurás, estiment porter malheur. Le père de Kanhu, Makau, m’a ainsi raconté l’histoire d’un adolescent de 12 ans, de la génération de son père, qui fut enterré vivant parce qu’il «voulait devenir une femme». (Kanhu et Makau, à l’instar de beaucoup de Kamayurás, n’ont qu’un prénom et pas de nom de famille).

Kanhu et sa famille ont pu s’installer à Brasília, la capitale du Brésil, grâce à des missionnaires évangéliques. Depuis plusieurs années, les religieux alertent les médias et mènent une campagne de lobbying pour mettre fin aux meurtres d’enfants. Des efforts qui se sont soldés par un projet de loi controversé visant à éradiquer la pratique, ratifié en 2015 par une large majorité à la Chambre des députés, la chambre basse du Congrès national brésilien. Le texte est aujourd’hui en cours d’examen par le Sénat fédéral, sa chambre haute.

Degré de sauvagerie

Mais si cette législation pourrait sembler juste et depuis longtemps nécessaire, elle aura en réalité suscité l’indignation de bon nombre d’universitaires et d’associations défendant les droits des peuples indigènes. C’est le cas de l’Association brésilienne d’anthropologie qui, dans une lettre ouverte publiée sur son site internet, assimilera le projet de loi à une volonté de placer les peuples indigènes «dans la situation permanente d’accusés d’un tribunal chargé de déterminer leur degré de sauvagerie».

Cette controverse sur les meurtres d’enfants soulève une question fondamentale pour le Brésil, un vaste pays abritant des centaines de tribus protégées qui, pour beaucoup, vivent dans un état d’isolement relatif: l’État a-t-il le droit d’interférer dans des traditions semblant inhumaines au monde extérieur, mais qui ont permis, depuis le fond des âges, la survie collective dans un environnement hostile?

En 1973, le Brésil adoptait le Statut de l’Indien, regroupant les communautés indigènes en trois catégories: celles vivant dans un état d’isolement total, celles entretenant des contacts limités avec le monde extérieur et celles intégrées complètement à la société moderne. Le texte stipule que les tribus comme celle de Kanhu ne sont soumises aux lois fédérales qu’en proportion de leur assimilation à la vie brésilienne. C’est cette législation qui évite aux peuples autochtones d’être poursuivis en justice pour infanticide.

«Droit inviolable à la vie»

Le projet législatif visant à mettre fin à cette pratique est surnommé «la loi de Muwaji», du nom d’une femme indigène qui, en 2005, avait refusé de suivre les us et coutumes de son clan en ne tuant pas sa fille handicapée. Si le texte passe au Sénat, il constituera un amendement au Statut de l’Indien et obligera les agences gouvernementales en charge des communautés autochtones à prendre une série de mesures proactives. L’une d’entre elles créera un registre de femmes enceintes à risque (mères célibataires, grossesses gémellaires) pour permettre au gouvernement de garder un œil sur les nouveaux-nés les plus susceptibles d’être tués par leurs tribus. Une autre mesure exigera que le ministère public soit immédiatement informé des cas de violations des droits de l’homme commises à l’encontre de nouveaux-nés ou de tout autre membre marginalisé des communautés autochtones, y compris les personnes âgées. L’amendement stipule également que quiconque apprendra que la vie ou la sécurité d’un autochtone est menacée sans le signaler aux autorités sera «sanctionné en vertu des lois en vigueur».

En 2007, le projet de loi fut présenté par Henrique Afonso, alors membre du Congrès, de la congrégation évangélique du Brésil et du Parti des Travailleurs, au pouvoir à l’époque. Immédiatement, le texte allait susciter des tensions entre les partisans de droits de l’homme universels, se focalisant sur l’individu, et les défenseurs du relativisme culturel, privilégiant la liberté des communautés à s’organiser selon leurs propres codes moraux.

Une dichotomie intégrée de fait dans la Constitution de 1988, qui étend «le droit inviolable à la vie» à tous les Brésiliens, tout en protégeant les structures sociales, les coutumes, les langues, les croyances et les traditions des «peuples indigènes». Après des décennies de dictature, la ratification de la Constitution fut un moment décisif pour le Brésil et attestera d’un changement d’attitude de l’État vis-à-vis des peuples autochtones. (En revanche, le Statut de l’Indien, ratifié sous le régime militaire, spécifie dès son ouverture son intention de «les intégrer, progressivement et pacifiquement, dans le giron national»). Aujourd’hui, les multiples tribus ne seraient plus obligées de se conformer à des valeurs extérieures. La protection des cultures tribales et de leurs différentes visions du monde a été garantie et valorisée comme telle. Sauf que la non-résolution de cette contradiction constitutionnelle aura placé les générations ultérieures de législateurs devant une gageure: que faire des pratiques indigènes considérées comme inhumaines par les étrangers?

Pas de données sur les infanticides

L’ampleur des meurtres d’enfants commis au sein des groupes autochtones est difficile à mesurer. La Fondation nationale indienne, plus connue sous son acronyme portugais Funai, ne collecte pas de données sur les infanticides et refuse de reconnaître publiquement le phénomène. Lorsqu’on insiste, la Fondation affirme que la pratique ne concerne qu’une proportion négligeable de la population indigène totale. Selon l’Association brésilienne d’anthropologie, les infanticides seraient sur le déclin. Dans un communiqué de presse de 2016, Funai déclarait que la simple mention du problème relevait «dans bien des cas d’une tentative de stigmatiser les peuples autochtones et d’exprimer des préjugés à leur encontre».

«Une tentative de stigmatiser les peuples autochtones et d’exprimer des préjugés à leur encontre»

La Fondation nationale indienne

Une association missionnaire consignant les meurtres d’enfants estime qu’une vingtaine de groupes, sur plus de 300 peuples indigènes que compte le Brésil, se livrent à cette pratique. Selon le recensement le plus récent, réalisé en 2010, le nombre d’indigènes brésiliens s’élevait à 897.000 personnes –0,5% d’une population totale atteignant les 191 millions d’individus.

La sous-déclaration explique peut-être la rareté des données. En 2014, lorsque l’Institut latino-américain des sciences sociales avait publié une «Carte de la violence» au Brésil, la ville arrivant en tête de liste était Caracaraí, une municipalité amazonienne de 19.000 habitants appartenant pour beaucoup à la tribu des Yanomami. Ce classement inattendu reflétait la toute première prise en compte des infanticides autochtones, avait alors déclaré aux journalistes Amadeu Soares, secrétaire d’État à la Sécurité publique.

«C’est dans la culture des peuples indigènes de sacrifier les enfants nés avec un problème, une infirmité», avait-il expliqué.

Reste que Soares allait aussi exiger que les auteurs du rapport retirent Caracaraí de la première place car, selon lui, les taux d’homicides avaient été gonflés par des décès survenus en dehors de sa juridiction. (Les auteurs de l’étude ne se plieront pas à ses desiderata)

Environnement extraordinairement hostile

Les voix critiques affirment que ce débat national sur les droits des Brésiliens indigènes, lancé par des missionnaires évangéliques, possède de sinistres points communs avec l’histoire coloniale du pays et la violence subie par les indigènes de la part des étrangers –une violence perdurant à ce jour. Dans une condamnation publique de la loi de Muwaji, l’Association brésilienne d’anthropologie la comparait aux «actions les plus répressives et meurtrières jamais perpétrées contre les peuples indigènes des Amériques, invariablement justifiées par de nobles causes, des valeurs humanitaires et des principes universels».

Un anthropologue de Funai, ayant demandé à rester anonyme parce qu’il n’est pas autorisé à parler au nom de la fondation, affirme que l’infanticide au sein des peuples autochtones doit être compris dans le contexte de l’environnement extraordinairement hostile de l’Amazonie. L’anthropologue, qui travaille depuis des années à la frontière entre le Brésil et le Venezuela, me dit avoir entendu des histoires de meurtres d’enfants, aussi difficiles que tragiques. Mais il explique aussi que le contexte est essentiel.

«À nos yeux, une jambe déformée ce n’est pas grand-chose», dit-il, «mais ce n’est pas si simple pour eux».

Pour ces enfants, survivre dans la jungle pourrait relever d’un obstacle insurmontable et ils seraient «condamnés d’avance», selon les mots de l’anthropologue.

«À nos yeux, une jambe déformée ce n’est pas grand-chose, mais ce n’est pas si simple pour eux.»

Un anthropologue ayant demandé à rester anonyme

Mais aux yeux de nombreux Brésiliens, il est inacceptable que le gouvernement permette aux tribus de tuer des enfants handicapés au nom de la préservation culturelle, plutôt que de laisser l’État leur fournir un traitement médical.

«Sur le sujet, le Brésil est libre de mener un débat académique dans les universités», déclare Maíra Barreto, une avocate spécialiste des droits de l’homme et dont la thèse de doctorat porte sur les questions juridiques et bioéthiques soulevées par les meurtres d’enfants autochtones.

Si la Constitution de 1988 marque un conflit entre le droit à la vie de l’individu et le droit à l’autodétermination des peuples autochtones, souligne Barreto, le pays a depuis ratifié des traités internationaux visant à combler le fossé entre approches relatives et absolues des droits des indigènes.

Incompatibilité avec les droits de l’homme

Elle cite notamment la Convention relative aux peuples indigènes et tribaux, ratifiée par le Brésil en 2002, stipulant que les peuples indigènes «doivent avoir le droit de conserver leurs coutumes et institutions dès lors qu’elles ne sont pas incompatibles avec les droits fondamentaux définis par le système juridique national et avec les droits de l’homme reconnus au niveau international».

Selon Barreto, en droit international, la voie à suivre est évidente.

«Certaines pratiques culturelles sont ici incompatibles avec les droits de l’homme», dit-elle. «Il faut les contrecarrer, il n’y a pas de compromis possible».

Barreto siège au conseil d’administration d’Atini, une association évangélique qui, sur son site Internet, se décrit comme «internationalement reconnue pour son travail précurseur dans la défense des droits des enfants autochtones». Fondée en 2006 par Márcia Suzuki et son mari Edson, des missionnaires ayant vécu des dizaines d’années au sein de groupes indigènes isolés, l’organisation gère un foyer à Brasília destinés aux parents indigènes ayant fui leurs communautés pour préserver la vie de leurs enfants, qui auraient autrement été condamnés à mort. L’organisation mène également une campagne de sensibilisation sur la question des infanticides autochtones. Ses membres ont été consultés par les rédacteurs de loi de Muwaji.

Les Suruwaha, coutumiers du suicide comme de l’infanticide

Selon Suzuki, le plaidoyer de son association en faveur des enfants autochtones a débuté par hasard. À la fin des années 1990, avec son mari, elle vivait parmi les Suruwaha –une tribu de moins de 200 membres ayant pris contact avec le monde extérieur pour la première fois dans les années 1970– afin d’étudier leur langage. (Atini, selon les Suzuki, signifie «voix» dans la langue Suruwaha). Pour certains de leurs détracteurs, le couple était aussi là pour faire du prosélytisme.

Depuis longtemps, la tribu est coutumière du suicide comme de l’infanticide. Le premier constitue une partie essentielle de sa tradition culturelle, tant il est considéré comme une mort spirituellement désirable, tandis que le second est utilisé comme une forme de contrôle de la population.

Durant le séjour des Suzuki chez les Suruwaha, la tribu aurait décidé que deux enfants qui ne semblaient pas se développer correctement devaient mourir. Plutôt que de les tuer, les parents préférèrent se suicider. Selon les dires des Suzuki, la tribu enterrera alors les enfants vivants, comme le voulait la coutume. L’une d’entre eux, une petite fille nommée Hakani, survivra à l’épreuve, mais sera condamnée à mourir de faim. Son frère aîné la gardera en vie des années durant en lui passant clandestinement de la nourriture, avant de la déposer aux pieds des Suzuki.

«Soit elle perd sa culture soit elle meurt»

«Nous avons pris contact avec Funasa par radio», explique Suzuki, mentionnant l’agence gouvernementale supervisant à l’époque les soins de santé dans les territoires indigènes.

«Nous leur avons dit: “Il y a une gamine ici qui est en train de mourir”».

 Un mois s’écoulera sans que les services ne viennent récupérer la petite fille

«Ils disaient: “C’est vraiment très compliqué. Enlever l’enfant lui ferait perdre sa culture», se souvient Suzuki. «Et je leur répondais, “Soit elle perd sa culture soit elle meurt”.»

En 2000, les Suzuki décident de prendre Hakani, alors âgée de 5 ans, et de la soigner par leurs propres moyens. Après une longue traversée en bateau, ils embarquent sur un vol pour Porto Velho, la capitale de l’État de Rondônia, au nord du Brésil. Là, des médecins lui diagnostiquent une hypothyroïdie, soit une maladie traitable. Les Suzuki la soignent et tentent de la ramener dans sa tribu.

«Nous voulions leur montrer qu’elle n’était pas maudite, explique Suzuki. Mais personne n’en voulait.» Les parents de Hakani étant décédés, «personne ne voulait prendre soin d’elle».

Les Suzuki choisissent alors de l’adopter.

Pour les Suzuki, leurs actions étaient sans doute commandées par l’altruisme, sauf qu’elles seront à l’origine, en 2003, d’une ordonnance du bureau du procureur de l’État d’Amazonas, stipulant que toute personne non indigène soit bannie des terres habitées par les Suruwaha. Le procureur faisait également remarquer que les Suzuki n’avaient jamais demandé l’autorisation requise pour vivre avec la tribu.

Dommages irréversibles au mode de vie

Un rapport rédigé par l’anthropologue Marcos Farias de Almeida et soutenant l’injonction du procureur général, accusait les Suzuki de vouloir défendre des valeurs occidentales au détriment de celles dispensées par les Suruwaha.

En enlevant Hakani, les Suzukis «ont fait obstacle à la réalisation d’une pratique culturelle pleine de sens», écrit Almeida. Et la ramener une fois en bonne santé relevait d’une «énorme erreur», car cela équivalait à «introduire dans l’univers symbolique de Suruwaha une solution possible à un problème, dans leur vie, par des moyens autres que ceux sous contrôle de leurs pratiques traditionnelles».

En d’autres termes, selon le rapport d’Almeida, les Suzuki avaient causé des dommages irréversibles au mode de vie des Suruwaha en montrant que certaines incapacités physiques n’exigeaient pas la mort. (Dans un autre passage de son rapport, Almeida regrette que les Suzuki aient encouragé un Suruwaha à consulter un médecin pour sa douleur chronique, ce qui l’empêchera de résoudre le problème comme il l’avait prévu à l’origine, c’est-à-dire en se suicidant).

Suzuki admet qu’avoir ramené Hakani un an plus tard dans la tribu a pu bouleverser la vision du monde des Suruwaha –un développement qu’elle estime cependant positif. En voyant ce qui était arrivé à Hakani, explique Suzuki, d’autres parents ont voulu chercher de l’aide. En 2005, deux familles Suruwaha demandèrent une assistance médicale pour leurs enfants. Ils sortirent d’Amazonie par avion pour rejoindre São Paulo, la plus grande ville du Brésil, où les enfants furent soignés. En décembre 2005, les missionnaires seront convoqués devant le Congrès pour expliquer leur rôle dans cette affaire. Les Suzuki témoigneront que Funasa leur avait fourni l’autorisation nécessaire pour quitter l’État. (Ce que l’agence gouvernementale n’a jamais explicitement confirmé).

Des enfants qui ont grandi et peuvent débattre

Le débat sur les infanticides dans les tribus indigènes dure aujourd’hui depuis si longtemps qu’il est possible d’en discuter avec certains des enfants concernés.

Il y a une dizaine d’années, Kanhu et sa famille quittaient leur tribu avec l’aide des Suzuki. Aujourd’hui, la famille vit dans un modeste pavillon de la périphérie de Brasília. S’adapter à leur nouvelle réalité n’a pas toujours été chose facile.

«J’étais avec des gens qui n’étaient pas de mon peuple. J’étais terrifiée. Je ne savais même pas comment parler.»

Kanhu, qui a quitté sa tribu, atteinte d’une dystrophie musculaire progressive

«J’étais avec des gens qui n’étaient pas de mon peuple. J’étais terrifiée. Je ne savais même pas comment parler», explique Kanhu, en se souvenant de ses premières semaines loin de l’Amazonie. «La nourriture était bizarre, comme les vêtements, comme tout.»

Les parents de Kanhu sont tristes d’avoir dû abandonner leur mode de vie.

«Ici, tout le monde est enfermé dans des endroits séparés», déclare Makau, son père, en désignant les différentes pièces de la maison.

En dernière année de lycée, Kanhu s’est coupé les cheveux au carré et arbore un piercing dans le nez. Elle espère poursuivre des études supérieures et se déplace à l’aide d’un fauteuil roulant.

En mai 2017, lors d’une audition devant le Congrès, Kanhu prononcera un discours enflammé sur les droits des personnes handicapées.

«Quand on aborde le sujet des infanticides, il y a des gens qui disent: “Oh, mais c’est leur culture. Nous devons la respecter”.

Mais pour l’amour de Dieu! Une culture qui implique la mort d’innocents doit cesser», a-t-elle déclaré. «C’est triste de voir comment nous sommes ignorés. Vous nous abandonnez, vous faites comme si nous étions invisibles parce que nous vivons au beau milieu de la jungle. Vous prétendez que nous ne sommes rien et vous prenez la culture comme excuse. Une fois de plus, je vous demande d’y réfléchir. Nous sommes là (…) Nous demandons de l’aide. Nous hurlons pour obtenir des droits.»

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Les bébés prématurés tentent-ils d’échapper à l’utérus « hostile » de leur mère ?


Pourquoi certains bébés naissent prématurément ? Les chercheurs semblent détenir une réponse. Quand maman a une infection sans symptôme par exemple, le système immunitaire du bébé combat et cherche à sortir de l’utérus qui est devenu hostile pour lui
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Les bébés prématurés tentent-ils d’échapper à l’utérus « hostile » de leur mère ?

 

Crédits : iStock

par Brice Louvet

Les bébés prématurés tentent-ils d’échapper à l’utérus « hostile » de leur mère ? Possible, révèle une étude. Il s’agirait ici d’une action défensive suite à la présence d’une infection silencieuse. Les détails de cette étude sont disponibles dans la revue Science Translational Medicine.

Imaginez un fœtus se réveillant pour découvrir qu’il flotte dans un sac sombre avec un cordon comme seule ligne de vie. Les alarmes se déclenchent et le système immunitaire du fœtus envoie toutes ses troupes pour combattre cette entité étrangère. Ce scénario étrange peut sembler farfelu, mais il pourrait être similaire à ce qui se passe quand un bébé nait trop tôt. Dans de nombreux cas, les médecins ne savent pas exactement ce qui déclenche le travail prématuré d’une mère. Selon une récente étude, il se pourrait que le système immunitaire du bébé « rejette » essentiellement l’utérus de la mère, comme le corps d’une personne rejette un organe transplanté.

Ces résultats vont à l’encontre de la vision traditionnelle du système immunitaire du bébé, que l’on croyait trop jeune ou immature pour entraîner un tel processus de « rejet ».

« Le dogme a toujours été que le fœtus a un système immunitaire trop immature, et par conséquent, les gens n’ont pas vraiment envisagé son rôle possible dans les complications de la grossesse« , explique le Dr Tippi MacKenzie, professeur agrégé à l’Université de Californie, à San Francisco.

Mais la nouvelle étude suggère que dans certains cas, « le système immunitaire du fœtus « se réveille » prématurément et peut déclencher le travail« .

Selon les chercheurs, cela peut arriver si une mère présente une infection silencieuse (pas de symptômes), provoquant alors le système immunitaire du fœtus.

Dans l’étude, les chercheurs ont analysé des échantillons de sang de 89 femmes en bonne santé (à terme) et de 70 femmes ayant eu un début de travail dû à une rupture prématurée des membranes ou à une rupture du sac amniotique avant 37 semaines de grossesse, une condition souvent liée à une infection silencieuse dans le sac amniotique. Les chercheurs ont également analysé des échantillons de sang de cordon ombilical, qui contiennent des cellules fœtales, de toutes les femmes de l’étude.

Les chercheurs ont trouvé des niveaux plus élevés de deux types de cellules immunitaires, appelées cellules dendritiques et cellules T effectrices, dans les échantillons de sang de cordon de nourrissons prématurés, par rapport aux nourrissons à terme. Ces cellules immunitaires participent à l’élaboration d’une réponse contre les envahisseurs étrangers dans le corps. Les chercheurs ont ici découvert que, chez les prématurés, ces cellules immunitaires étaient activées pour attaquer les cellules de la mère.

De plus, les nourrissons prématurés présentaient des taux plus élevés de produits chimiques inflammatoires (produits par les lymphocytes T) dans le sang de leur cordon, comparativement aux nourrissons nés à terme. En exposant en laboratoire les cellules utérines humaines à ces produits chimiques inflammatoires, les chercheurs ont alors constaté que ces produits chimiques induisent des contractions dans les cellules utérines.

« Pour le fœtus, déclencher un travail précoce pourrait donc être une stratégie visant à s’échapper d’un environnement « hostile » lorsqu’il y a une infection, note Michela Frascoli, de l’Université du Massachusetts. Si vous êtes un fœtus et que votre système immunitaire se développe dans un environnement sain, il est dans votre meilleur intérêt de garder les choses au calme afin que vous puissiez vous développer et naître au bon moment. Mais si vous rencontrez des problèmes sous la forme d’une infection ou d’une inflammation, poursuit-elle, cela peut déclencher le réveil des cellules dendritiques et des cellules T« .

Les chercheurs tenteront maintenant de déceler la présence de biomarqueurs dans le sang de la mère permettant de déterminer si oui ou non elle présente un risque de travail prématuré en raison de la réponse immunitaire du fœtus.

Source

http://sciencepost.fr//

À 43 ans, l’araignée la plus vieille du monde nous a quittés


43 ans pour une mygale, étonnant qu’une araignée peut vivre si longtemps
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À 43 ans, l’araignée la plus vieille du monde nous a quittés

 

Crédits : Curtin University

par  Nicolas Prouillac

Elle s’appelait Numéro 16. Née en 1974 dans l’outback australien, en pleine guerre du Viêt Nam, cette vénérable  mygale brune (ou Gaius villosus) était à 43 ans le spécimen d’araignée le plus vieux jamais observé par les scientifiques.

Les chercheurs de l’université Curtin, à l’origine de sa découverte, ont annoncé sa mort le 27 avril sur le site de l’université.

« À notre connaissance, il s’agit de la plus vieille araignée jamais enregistrée, et sa vie significative nous a permis d’en apprendre davantage sur le comportement et les dynamiques de population des Gaius villosus [espèce endémique de l’Australie] », a confié la chercheuse Leanda Mason, qui menait aujourd’hui les recherches à son sujet.

Elles avaient été débutées 43 ans plus tôt, en 1974, par la scientifique Barbara York, aujourd’hui âgée de 88 ans. Adieu, Numéro 16, et merci d’avoir fait avancer la science.

http://www.ulyces.co/

Chef amérindien: découverte de restes importants à Trois-Rivières


À Trois-Rivières, une ville importante au Québec lors de la venue des premiers colons venu avec Champlain. Les archéologues croient avoir découvert le chef Amérindien qui aurait accepté que les colons s’y installent. S’il aurait su la suite de l’histoire, je me demande s’il aurait été si hospitalier avec la présence d’étrangers sur le territoire.
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Chef amérindien: découverte de restes importants à Trois-Rivières

 

Chef amérindien: découverte de restes importants à Trois-Rivières

Capture d’écran TVA Nouvelles

Ghislain Morissette

 

On pense avoir trouvé les restes d’un Amérindien très important dans l’histoire de Trois-Rivières. Il s’agirait du chef qui a autorisé les premiers colons à s’installer sur le territoire trifluvien.

L’édifice Capitanal est bien connu à Trois-Rivières, mais peu de gens savent que ce nom vient du chef amérindien qui a accueilli les premiers colons français.

Pierre Saint-Yves vient de réaliser une série de capsules sur l’histoire de la création de Trois-Rivières.

«Capitanal, c’est le chef amérindien avec qui Champlain a conclu entente pour s’installer ici», dit-il dans l’une d’elles.

C’était en 1634.

Dès le départ, les relations sont assez cordiales entre les Amérindiens et les colons français pour qu’un campement de 600 autochtones s’installe tout près du premier fort.

L’historien Yannick Gendron confirme: «On retrouve à Trois-Rivières une place où les relations sont exceptionnelles entre les Français et les Amérindiens, ce qui permet que ces derniers puissent venir s’y installer et qu’un poste de traite y soit aménagé.»

L’idée de réaliser cinq capsules historiques émane de lui.

Elles sont basées sur ses propres recherches réalisées depuis une dizaine d’années, et sur les témoignages de deux autres historiens, en collaboration avec le Collège Laflèche.

Ces cinq capsules, disponibles sur la chaîne YouTube, tracent le portrait de l’an 1 de Trois-Rivières.

«Cette première année fut très difficile. Les premiers Trifluviens vont mourir en 1635, dès leur premier hiver, et ils seront enterrés ici, tout près du fort», a raconté M. Gendron.

Des fouilles archéologiques menées en 2012 ont permis de retracer, sous la place Pierre Boucher, ce qui pourrait être le premier cimetière catholique de Trois-Rivières.

Tout près, plusieurs dépouilles amérindiennes ont été découvertes juste au pied du monument au Sacré-Coeur, à deux pas de l’édifice Capitanal.

Parmi elles, une sépulture en particulier a intrigué les archéologues.

«Qui est-il? C’est assurément un Amérindien à cause de sa position dans la fosse, mais aussi des objets trouvés dans la sépulture. On a trouvé des perles, des balles de mousquet, un petit couteau courbé, comme ceux utilisés par les Amérindiens. C’est sûr qu’il s’agit d’un personnage important», a dit Pierre Saint-Yves.

Il s’agirait de la plus vieille dépouille amérindienne découverte au Québec.

Son nom n’était évidemment inscrit nulle part, mais Pierre Saint-Yves ajoute:

«J’aime croire que les archéologues ont touché Capitanal, ou à tout le moins, ils ont touché des membres de sa communauté qui ont vu arriver les premiers colons français à Trois-Rivières.»

Le mystère risque de ne jamais être totalement éclairci.

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