Le Saviez-Vous ► Si les femmes accouchent allongées, c’est à cause de Louis XIV !


Le Roi Soleil à eu une quinzaine d’enfants dont 6 étaient légitimes. Il assistait aux accouchements, mais la tradition était d’accoucher en position assise ou à genoux ne lui permettait pas de voir tout le déroulement. C’est à sa demande qu’une table avec des étriers a été installé sans se soucier du confort de la mère. Encore, aujourd’hui, la table d’accouchement est toujours en usage, mais les mamans peuvent choisir comment elle veut accoucher pour être plus à son aise.
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Si les femmes accouchent allongées, c’est à cause de Louis XIV !

 

Crédits : Flickr / george ruiz

L’accouchement reste un moment clé de la vie de parents, si ce n’est le plus important. Et le stress qui entoure souvent cette étape n’a d’égal que l’attente de rencontrer son bébé. Si actuellement la majorité des femmes enfantent en étant allongées, ce ne fut pas toujours le cas. En vérité, il n’y a que 200 ans environ que cette position est quasi systématique. À qui la faute ?

Vous l’aurez deviné, c’est bel et bien au Roi Soleil (1638-1715) en personne que nous devons ce changement. Dans une majeure partie de l’Histoire avant le règne du fameux monarque, les accouchements se déroulaient en position assise ou encore à genoux, pour des raisons liées au confort et à la santé de la future maman. Les historiens ont en effet relevé de nombreuses preuves qui attestent de l’usage fréquent de ces méthodes, de l’Égypte antique à l’Europe du XVIIe siècle, comme les chaises d’accouchement. Mais que vient donc faire Louis XIV dans un sujet relatif à l’obstétrique ?

Petit rappel historique, et non des moindres : le Roi Soleil a épousé en premières noces Marie-Thérèse d’Autriche, avec laquelle il aura 6 enfants. Mais ce n’est pas tout. Ce dernier était également connu pour avoir plusieurs maîtresses – en plus d’un appétit sexuel insatiable. Il a donc eu de nombreux autres enfants illégitimes, plus d’une quinzaine en tout ! Et c’est justement là que sa personnalité entre en jeu, car il s’avère que Sa Majesté aimait beaucoup assister aux accouchements. Selon les historiens, le roi vouait une fascination presque fétichiste – à la limite de la perversité – à observer les moindres détails de ces événements.

Portrait de Louis XIV réalisé par Hyacinthe Rigaud en 1701.
Crédits : Wikimedia Commons

Mais bien évidemment en position assise, impossible pour notre monarque d’avoir une vue imprenable sur le déroulement de la procédure. Frustré, ce dernier a alors insisté pour que ses compagnes donnent naissance à leurs enfants en étant allongées. Difficile de dire non à un caprice royal… Et ce même si la raison invoquée n’est ni biologique, ni médicale. C’est donc à lui que l’on doit l’adoption de la table d’accouchement équipée d’étriers. Comble du malaise pour l’époque, il aurait aussi fait en sorte que les personnes présentes pour aider à l’accouchement soient essentiellement des hommes.

Dès lors, la « mode » lancée uniquement pour le bon plaisir du roi s’est répandue dans le pays, mettant fin à des années de traditions. Bien que l’étendue de l’influence directe de Louis XIV sur cette nouvelle méthode d’accouchement reste inconnue, il n’en reste pas moins que c’est à partir de son règne que la grande majorité des femmes ont enfanté en position allongée. Si cette position reste prégnante encore aujourd’hui, les spécialistes ont depuis confirmé qu’elle rend le travail plus long et laborieux. Selon eux, la position la plus naturelle et confortable pour donner la vie est celle qui était pratiquée avant le Roi Soleil, à savoir assise ou à genoux. N’en déplaise à Sa Majesté !

http://lesavaistu.fr/

L’humain gagne dans l’affaire du selfie du macaque


Tout cela pour un macaque qui s’est emparer d’un appareil photo d’un photographe. Je ne suis pas toujours d’accord avec les agissements de PETA, là, je crois vraiment que c’est une perte de temps et d’argent alors qu’il y a beaucoup plus à faire pour la protection des animaux que créer une discorde pour un égoportrait d’un animal
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L’humain gagne dans l’affaire du selfie du macaque

 

ROBYN BECK/AFP/GETTY IMAGES

L’égoportrait devenu viral est maintenant affiché au Musée des selfies à Glendale en Californie.

Mais cet égoportrait demeurera à jamais l’un des plus célèbres du monde.

Une cour d’appel américaine a jugé qu’un macaque ne pouvait prétendre aux droits d’auteur sur un autoportrait qu’il avait lui-même pris en déclenchant l’appareil d’un photographe sur une île indonésienne.

Cette décision rendue lundi pourrait marquer le point final d’un litige juridique spectaculaire à plusieurs titres: le visage du singe, grimaçant (ou souriant) de toutes ses dents, est devenu l’un des selfies les plus célèbres du monde.

Cette affaire a également posé un problème de droit inédit, une association de défense de la cause animale, PETA, soutenant que la capacité d’un primate à prendre une photo prouvait qu’il était un être pensant complexe, méritant de bénéficier des règles de la propriété intellectuelle.

Tout a commencé en 2011 sur l’île de Sulawesi, en Indonésie, quand un macaque noir à crête s’était emparé de l’appareil photo de David Slater et avait appuyé sur le déclencheur.

Le photographe animalier britannique avait réussi à récupérer son appareil et avait publié les clichés pris par le singe baptisé Naruto.

Ces photos exceptionnelles ont fait le tour de la planète, étant reprises par de multiples journaux, magazines, sites internet ou émissions de télévision.

Le litige a éclaté quand la Fondation Wikimedia, une banque de données libres de droits, a refusé de retirer de sa collection le selfie de Naruto.

L’organisation People for the Ethical Treatment of Animals a alors fait irruption dans le débat. PETA a saisi la justice en affirmant que, le macaque ayant pris les images, il en détenait les droits, « comme ce serait le cas pour un humain ».

PETA a été débouté une première fois devant un juge en septembre 2017, David Slater acceptant toutefois de donner 25% des futurs revenus tirés des selfies de Naruto à des organismes protégeant l’habitat des macaques à crête d’Indonésie.

La cour d’appel de Californie a infligé lundi un second revers à l’association de défense des animaux, en estimant que les violations de droits d’auteur ne pouvaient être dénoncées que par des humains.

Les trois magistrats de la cour accusent même PETA de récupération.

« PETA apparaît utiliser Naruto malgré lui, comme un pion pour atteindre ses objectifs idéologiques », ont-ils écrit dans leur décision unanime.

PETA a estimé en réponse que la cour d’appel était « passée à côté » de la vérité.

Le macaque « est victime d’une discrimination simplement car il est un animal non humain », a commenté l’organisation.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

10.000 tortues découvertes dans une maison de l’horreur à Madagascar


C’est épouvantable que ces tortues peuvent subir pour de l’argent. Une tortue étoilée pèse environ de 12 à 20 kg et peut vivre de 60 à 100 ans. C’est l’odeur qui a attirer que des inspecteur de l’Agence environnementale qui ont été constaté de l’horreur. Ils étaient destinée soit comme animal de compagnie, mais le gros marché est en Asie pour des fins médicales.
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10.000 tortues découvertes dans une maison de l’horreur à Madagascar

 

© DREEF ATSIMO ANDREFANA.

Par Maxime de Valensart

Dix mille tortues étoilées de Madagascar ont été saisies dans une maison à Tuléar, une ville située au sud-ouest de l’île au début du mois d’avril, rapporte National Geographic. Les reptiles étaient entassés dans des conditions déplorables, au milieu de leur urine et leurs excréments.

Alertés qu’une odeur pestinentielle provenait de la maison, l’Agence environnementale malgache et la police ont découvert très exactement 9.888 tortues vivantes dans toutes les pièces de la maison:

« la salle de bains, la cuisine, partout. C’était horrible », a témoigné Soary Randrianjafizanaka, responsable régionale de l’Agence malgache pour l’environnement.

180 autres étaient déjà décédées au moment de la découverte. Des planches avaient été clouées entre les pièces afin de contenir les animaux.

© DREEF ATSIMO ANDREFANA.

Trois personnes ont été arrêtées. Deux hommes ont été surpris par la police en train d’enterrer des tortues mortes dans le jardin. Les autorités pensent cependant n’avoir arrêtés que des exécutants.

« Nous ne savons pas qui est le patron de l’organisation, mais nous savons qu’il y en a un », a assuré Soary Randrianjafizanaka.

La propriétaire des lieux a également été arrêtée.

Les tortues ont été emmenées dans un refuge pour y être soignées, désinfectées et réhydratées. Six camions ont été nécessaires pour toutes les transporter. Une semaine plus tard, 574 d’entre elles étaient décédées de déshydratation. Les tortues qui ont survécu resteront captives afin de les préserver du braconnage.

© DREEF ATSIMO ANDREFANA.

Menacée par la déforestation, cette espèce protégée – appelée aussi tortue rayonnée ou radiée – fait l’objet de nombreuses convoitises et se vend principalement comme animal de compagnie. Leur viande se retrouve néanmoins encore sur certaines tables, certaines parties de l’animal étant aussi utilisée à des fins « médicales ». Selon la croyance populaire chinoise, manger de la tortue ferait en effet vivre plus longtemps.

Passées clandestinement en Asie du Sud-Est ou en Chine, les tortues sont également vendues à des collectionneurs de reptiles, où elles sont particulièrement appréciées pour les motifs étoilés complexes sur leur carapace. En trente ans, la population des tortues étoilées de Madagascar a été divisée par quatre à cause de la déforestation et du trafic.

http://www.7sur7.be

Première preuve d’une adaptation génétique à la plongée


Le peuple de Balau sont capable de passer plus 60 % de leur journée dans des eaux profondes et sont capable de retenir leur souffle jusqu’à 13 minutes.. Curieux les scientifiques se sont mis a étudier l’ADN de ces indigènes. Il s’avère qu’ils ont une plus grosse rate qui est importante en plongée. Il reste d’autres études qui pourrait être utile en médecine
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Première preuve d’une adaptation génétique à la plongée

 

Le peuple Bajau passe jusqu'à 60% de sa... (PHOTO AFP/COURTOISIE MELISSA LLARDO)

Le peuple Bajau passe jusqu’à 60% de sa journée de travail à plonger à la recherche de poissons, pieuvres et autres crustacés.

PHOTO AFP/COURTOISIE MELISSA LLARDO

 

Agence France-Presse
TAMPA

Des scientifiques ont découvert la première preuve d’une adaptation génétique de l’être humain à la plongée en profondeur, à savoir le développement exceptionnel de la rate du peuple Bajau en Indonésie, selon une étude publiée jeudi.

Surnommés les «nomades de la mer», ces indigènes pêchent en descendant jusqu’à 70 mètres de profondeur avec pour seuls équipements des poids et un masque de bois.

Ils passent jusqu’à 60% de leur journée de travail à plonger à la recherche de poissons, pieuvres et autres crustacés — une durée similaire à celle des loutres de mer — et peuvent passer jusqu’à treize minutes sous l’eau sans respirer, selon une étude publiée dans la revue Cell.

Intriguée par de telles aptitudes, la scientifique américaine Melissa Ilardo s’est demandé s’ils avaient subi une modification génétique pour être en mesure de rester sous l’eau beaucoup plus longtemps que les autres humains.

Elle a passé plusieurs mois en Indonésie auprès des Bajau et d’un autre peuple qui ne plonge pas, les Saluan.

Elle a notamment prélevé des échantillons génétiques et effectué des échographies, qui ont montré que la rate des Bajau était environ 50% plus grosse que celle des Saluan.

Cet organe est important en matière de plongée, car il libère davantage d’oxygène dans le sang lorsque l’organisme est placé dans une situation de stress, comme lorsqu’une personne retient son souffle.

La rate des Balau était plus grosse, qu’il s’agisse ou non de plongeurs, et une analyse ADN en a révélé la raison: en comparant le génome des Bajau à deux populations différentes — les Saluan et les Han chinois –, les scientifiques ont trouvé 25 sites génomiques ayant d’importantes différences.

L’une d’elles se trouvait sur le gène PDE10A, considéré comme déterminant dans la taille de la rate des Bajau.

Chez les souris, ce gène «est connu pour réguler l’hormone thyroïdienne qui contrôle la taille de la rate, ce qui soutient l’idée que les Bajau ont peut-être évolué pour que leur rate dispose de la taille nécessaire pour accompagner leurs longues et fréquentes plongées», a souligné l’étude.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la façon dont cette hormone affecte la taille de la rate des humains.

En attendant, cette découverte pourrait accélérer la recherche médicale sur la façon dont le corps réagit au manque d’oxygène dans différentes circonstances, comme la plongée, mais aussi l’altitude, une intervention chirurgicale ou une maladie pulmonaire.

http://www.lapresse.ca/

Elle croit que son chien aboie sur un chat


Comment peut-on laisser un bébé naissant dans un tel endroit pour s’en débarrasser le laissant à une mort certaine. Il y a tant qui aimerait adopter un enfant sans poser de question sur l’abandon.
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Elle croit que son chien aboie sur un chat

 

Une scène qu’elle n’oubliera jamais.

Tout commence il y a quelques jours de cela, en Afrique du Sud. Alors qu’elle se promène tranquillement avec son chien Georgie, Charmaine Keevy est étonnée lorsqu’il se met à aboyer frénétiquement et à la tirer vers un puits situé non loin de là. Dans un premier temps, Charmaine Keevy pense tout de suite que le chien a senti un chat  et a envie de le poursuivre, mais elle décide quand même de s’en assurer en allant voir de plus près ce qui se trouve dans ce puits.

C’est là que Charmaine Keevy a entendu un cri qui lui a glacé le sang. Et qui n’avait rien à voir avec un miaulement de chat.

Une scène à peine croyable

 Charmaine Keevy se précipite alors vers le puits qui est recouvert d’une épaisse dalle en béton. Ne pouvant pas la déplacer seule, elle demande de l’aide aux passants, mais personne ne lui répond. C’est finalement un homme de 60 ans qui viendra lui prêter secours.

A l’aide d’outils, ils commencent alors à déplacer la dalle de béton et réalisent que c’est un bébé qui appelle à l’aide. L’homme saute alors dans le puits et y découvre une petite fille gelée, apeurée et encerclée par des fourmis rouges. Il prend alors la scène en photo pour la police et sort le bébé du puits avant d’appeler les secours.

Un vrai miracle

Emmenée à l’hôpital, la petite fille qui avait toujours son cordon ombilical a immédiatement été prise en charge. Prénommée Grace April par les membres de l’hôpital, la fillette souffrait d’hypothermie et de problèmes respiratoires.

De son côté, la police est en recherche active de la mère de la fillette. Quoiqu’il en soit, pour que ce bébé se retrouve au fond de ce puits, il a été nécessaire que quelqu’un prenne le temps de déplacer la dalle en béton, puis de déposer le bébé et de remettre la dalle.

Un acte vraiment horrible même si tout se termine bien.

https://wamiz.com/chiens/

Jusqu’où peut-on manipuler l’ADN des espèces?


Jusqu’où peut-on jouer avec la génétique ? Ils ont réussi avec un gène synthétique créé des femmes qui peuvent détruire le parasite de la malaria. On parle aussi de forçage génétique dans les oeufs pour que volontairement certaines espèces puissent disparaitre. Mais si la disparition des moustiques n’aiderait pas aux parasites de trouver d’autres hôtes ou que l’écosystème soit débalancé a cause d’une disparition de moustique, avons-nous ce droit morale de vouloir changer le cours de la nature ?
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Jusqu’où peut-on manipuler l’ADN des espèces?

 

Il est en train de piquer un humain.

Un moustique Photo : Radio-Canada

Une technologie de modification génétique parmi les plus puissantes jamais créées, le forçavyge génétique, pourrait permettre d’éliminer la malaria, le virus Zika et d’autres fléaux. Mais outre ces possibilités, elle soulève plus que jamais des interrogations sur nos rôles et nos responsabilités à l’égard du monde vivant.

Un texte de Binh An Vu Van, de Découverte

Sur les étagères d’un laboratoire de l’Université de Californie à Irvine, sont entassés des cages à moustiques génétiquement modifiés. Le biologiste Anthony James met au point une technique de modification génétique puissante, le forçage génétique, qui confère à l’humain le pouvoir de façonner des populations entières d’animaux et de végétaux à une vitesse inégalée.

Il s’agirait d’un des meilleurs espoirs pour éradiquer la malaria, une meurtrière qui a encore fait 400 000 morts l’année dernière, et des dizaines de millions de morts au cours des dernières décennies, en majorité des enfants. La Fondation Bill et Melinda Gates, convaincue qu’il s’agit d’un des meilleurs espoirs pour éradiquer la maladie, investit plus de 70 millions de dollars dans cette démarche.

« Si tout se passe comme prévu, nous croyons qu’en une ou deux saisons, nous serions capables d’enrayer la malaria presque entièrement », affirme Anthony James.

La stratégie d’Anthony James est d’altérer le moustique Anopheles stephensi, qui colporte le parasite de victime en victime. Depuis 30 ans, le chercheur décortique son génome, pièce par pièce, avec une patience infinie.

En 2012, en introduisant un gène synthétique, il a réussi à créer des femelles qui produisent un anticorps qui détruit le parasite de la malaria, ce qui prévient la propagation de la maladie.

Nous avons alors démontré qu’il était possible de rendre des moustiques résistants à la malaria. Mais la question suivante était : comment propager ces gènes dans l’environnement?

Le biologiste Anthony James

Ils sont maintenus dans un récipient.

Des moustiques génétiquement modifiés Photo : Radio-Canada/Binh An Vu Van

Relâcher ces moustiques mutants ne suffit pas à éradiquer la maladie.

Si l’un d’eux se reproduit avec un individu sauvage, environ la moitié de ses petits portera le gène protecteur. C’est la loi de l’hérédité. Plusieurs générations plus tard, seulement une fraction de la descendance le possédera.

Pour porter un coup contre la malaria, il faudrait libérer à répétition un nombre phénoménal de moustiques. Une stratégie… peu appréciée.

« Nous avions alors essayé, pendant plus de dix ans, de chercher des moyens de contourner ce problème, sans succès », explique Anthony James.

Le reportage de Binh An Vu Van et d’Yves Lévesque est présenté à l’émission Découverte, dimanche à 18 h 30, à ICI Radio-Canada Télé.

Faire fi de la loi de l’hérédité

 

Anthony James teste à présent une nouvelle technique qui permet de transgresser les lois de l’hérédité.

Le forçage génétique oblige environ 99 % des descendants à hériter d’un trait génétique. Il suffirait alors d’un tout petit nombre d’insectes pour propager très rapidement le gène et remplacer la population sauvage.

« En relâchant 1 % de moustiques modifiés génétiquement, une population peut être entièrement modifiée en seulement dix générations, soit environ une saison de transmission de la malaria », observe Ethan Bier, un biologiste californien qui a mis au point la technique sur des mouches à fruits avant de collaborer avec Anthony James.

L’idée est pratiquer dans des œufs de moustiques une insertion génétique, un segment composé du gène qu’on souhaite forcer, muni de l’outil CRISPR-Cas9. Ce mécanisme cherche les segments génétiques naturels, les coupe et les remplace par une copie de lui-même.

Il recommence ainsi de génération en génération. Presque tous les moustiques descendants portent ainsi deux copies du gène mutant.

La première fois que nous avons réussi à forcer des gènes, c’était comme si j’entrais dans mon bureau et que j’étais capable de marcher au plafond parce que la gravité s’était renversée.

Le biologiste Ethan Bier

L’idée a été proposée il y a plus de quinze ans, mais c’est seulement avec l’avènement de CRISPR, ce nouvel outil de modification génétique ultra précis, qu’on peut la concrétiser.

La technique a été appliquée sur des levures dès 2014, sur des mouches à fruits en 2015 et peu après sur les moustiques dans le laboratoire d’Anthony James, ce qui a donné lieu à la première application potentielle de cette technologie. Plus récemment, en 2017, deux équipes ont reproduit l’expérience sur des souris.

Le forçage génétique à grande échelle

Deux moustiques.

Les yeux rouges des moustiques confirment qu’ils ont reçu une insertion génétique. Photo : Radio-Canada

Le forçage génétique pourrait en principe modifier toute espèce qui se reproduit sexuellement, soit la majorité des espèces vivantes. Certains envisagent sérieusement d’éradiquer des rongeurs nuisibles ou des pestes agricoles.

« Ce qui est spectaculaire et unique du forçage génétique, c’est la rapidité des conséquences de la modification, prévient Vardit Ravitsky, éthicienne à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. En deux ou cinq générations, on peut probablement modifier toute une population et avoir un impact réel sur toute une espèce et son écosystème. C’est sans précédent dans l’histoire de la science. »

« Il faut procéder avec prudence, mais il y a aussi un prix éthique à ne pas appliquer la technologie, ajoute-t-elle. Si on a un moyen qu’on croit efficace – on ne peut pas en être certain – pour éradiquer une maladie mortelle, a-t-on le droit de ne pas l’employer? C’est aussi une question. »

Si le forçage génétique fonctionne aussi bien en nature qu’en laboratoire, il permettra de détourner le cours de l’évolution d’une espèce ou même de mener volontairement certaines espèces à l’extinction, mais une seule erreur pourrait avoir des répercussions catastrophiques.

« En voulant se débarrasser d’un organisme invasif, on court aussi le risque d’éradiquer cette espèce dans son habitat d’origine », cite en exemple Ethan Bier, qui croit que chaque application devra être étudiée avec circonspection.

Prudence et transparence

 

Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer un moratoire sur la technique. D’autres intervenants, du FBI à l’ONU, craignent même qu’elle puisse être détournée comme arme biologique. C’est pour cela qu’Ethan Bier, Anthony James et plusieurs autres travaillent sur des moyens de renverser le forçage génétique, en cas de problème ou de relâchement non désiré, notamment par un autre forçage.

Plusieurs scientifiques exigent que ces essais soient expliqués au grand public et menés de la manière la plus transparente possible.

Tout le monde devrait en discuter. Jusqu’à quel point devrions-nous modifier notre environnement et quelles limites voulons-nous nous imposer? Nous sommes au début d’une nouvelle ère, et il est très important que tous participent à cette conversation. Le biologiste Ethan Bier

Un moustique dans un piège

Des moustiques génétiquement modifiés Photo : Radio-Canada

« Pour savoir si on est prêt, il faut que l’opinion publique et les valeurs sociétales appuient la technologie. Si elle est perçue comme une technique développée pour le bénéfice des industries, elle causera une réaction hostile. On a vu ça avec les OGM », rappelle Vardit Ravitksy.

Pour sa part, Anthony James continue ses essais sur des cages à moustiques de plus en plus grandes en préparation de les relâcher sur le terrain.

« Ce que je crains le plus, c’est que ça ne fonctionne pas, si le parasite s’adaptait à ce nouveau gène par exemple, note Anthony James. Les effets sur l’opinion publique seraient alors indélébiles. »

https://ici.radio-canada.ca/nouve