Silence


Le silence dans des conversations sans fond, sans issu, qui tourne en rond, est toujours mieux que l’argument
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Silence

 

En cas de doute, choisissez toujours le silence
Il dérange, irrite, agace, mais surtout,  il ne gaspille pas votre énergie et préserve votre image

Inconnu

Cette guêpe décapitée ramasse sa tête et s’envole avec


On ne sait pas trop comment cette guêpe a perdu sa tête. Curieusement, elle a survécu et cherche a agripper sa tête pour et s’envoler. Il semble que les guêpe un des sortes de cerveaux secondaire dispersé dans leur corps, ils sont appelés ganglions, cela leur permet de survivre et de voler. Le hic, il sera compliqué pour elle de se nourrir
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Cette guêpe décapitée ramasse sa tête et s’envole avec

 

Le Saviez-Vous ► Comment est mort Léonard de Vinci ?


Léonard de Vinci fut un peintre exceptionnel et aussi un architecte, inventeur hors du commun qui était en avance de son temps. Lors de sa mort, une légende s’est propagé qu’il serait mort dans les bras de son protecteur le roi de France 1 er.
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Comment est mort Léonard de Vinci ?

 

Léonard de Vinci, artiste emblématique de la Renaissance, est mort à Amboise, en Touraine, le 2 mai 1519 à l’âge de 67 ans.

Dans quelles circonstances ? Serait-il mort dans les bras de François Ier ?

En 1515, Léonard de Vinci rencontre le roi de France François Ier à l’occasion d’une entrevue entre ce dernier et le pape Léon X. François Ier invite Léonard à s’installer en France, où il est hébergé au château du Clos Lucé, non loin du château d’Amboise. L’artiste se rend dans sa nouvelle demeure à dos de mulet, accompagné de ses assistants Francesco Melzi et Salai. Fasciné par Léonard de Vinci, François Ier le nomme « premier peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi » et lui accorde une pension de mille écus par an. Léonard travaille sur de nombreux projets de palais et de canaux, et organise des fêtes somptueuses pour le roi.

La mort de Léonard de Vinci représentée par Jean-Auguste-Dominique Ingres. Léonard de Vinci a passé plusieurs années en France à l’invitation de François Ier. © Wikimedia Commons, DP

La mort de Léonard de Vinci représentée par Jean-Auguste-Dominique Ingres. Léonard de Vinci a passé plusieurs années en France à l’invitation de François Ier. © Wikimedia Commons, DP

La mort de Léonard de Vinci

Avant son arrivée en France, Léonard de Vinci est déjà souffrant. Dès 1517, il est victime d’une paralysie partielle de la main droite. En 1519, il sent que ses forces l’abandonnent et rédige son testament le 23 avril. Dispensé du droit d’aubaine (droit qui permet au souverain d’hériter des biens d’un étranger à la mort de ce dernier), il lègue la plupart de ses instruments et de ses œuvres à Francesco Melzi, et d’autres biens à ses serviteurs. Le 2 mai, Léonard décède de maladie. Conformément à ses dernières volontés, il est enterré à Amboise.

À savoir

Selon la légende, Léonard de Vinci serait mort dans les bras de François Ier. Son premier biographe, Vasari, dépeint ainsi la fin du génie florentin dès 1550. Les peintres François-Guillaume Ménageot et Jean-Auguste-Dominique Ingres la représenteront de la même façon, Léonard de Vinci mourant dans les bras de son protecteur. L’histoire est belle, mais peu probable, car le roi François Ier était en réalité au château de Saint-Germain-en-Laye au moment du décès.

https://www.futura-sciences.com/

Les restaurants sont devenus bruyants (et ce n’est pas uniquement la faute des clients)


Même au Québec, il y a des restaurants trop bruyants, on entend un fort bourdonnement des gens qui discutent, le bruit de la vaisselle, des chariots. Je déteste cela. Il y a des causes qui peuvent être la musique diffusée, l’architecture d’un restaurant …Cela donne l’mpression d’être dans une grande cafétéria
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Les restaurants sont devenus bruyants (et ce n’est pas uniquement la faute des clients)

 

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«J’arrive pas à t’entendre» | Nathan Dumlao via Unsplash License by

Repéré par Aurélie Rodrigue

Repéré par Aurélie Rodrigue

Le bruit arrive en haut du classement des plaintes de la clientèle

Ça nous est tous déjà arrivé au moins une fois: se retrouver dans un restaurant et ne pas pouvoir commander un plat ou un verre sans avoir à lever la voix. Les «Quoi?», «Je t’entend pas» et «Tu peux répéter» sont aussi fréquents que les «Je peux avoir l’addition, s’il vous plaît?».

«À peine entrée au Line Hotel –une église centenaire réaménagée en un espace trendy qui abrite bar à cocktails, cafés et restaurants– j’ai voulu en ressortir. Mes oreilles ont été envahies par un brouhaha assourdissant. Après une demi-heure éprouvante à essayer de parler avec mon mari dans ce vacarme, on a fini par partir. En partant, j’ai essayé de me plaindre de l’acoustique à un des réceptionnistes. Je ne pense pas qu’il m’ait entendue», écrit Julia Belluz, spécialiste santé à Vox.

En 2016 aux États-Unis, le rapport d’enquête de Consumer Reports sur les restaurants révèlent que le bruit arrive en haut du classement des plaintes clients –devant l’attente, le service et la nourriture.

Vox explique que les restaurants bruyants sont une réelle menace pour la santé publique –surtout pour celles et ceux qui y travaillent et qui les fréquentent de façon régulière. Le niveau sonore de ces établissements peut atteindre jusqu’à quatre-vingt décibels –ce qui provoque une perte d’audition au fil du temps.

«C’est quelque chose qu’on peut éviter mais malheureusement les dommages auditifs sont irréversibles», indique Gail Richard, présidente de l’American Speech-Language-Hearing Association.

Pourquoi les restaurants sont-ils devenus aussi bruyants? Et comment faire pour arrêter de subir ces nuisances sonores?

Les bruit est intentionnel

Comme l’explique Vox, le phénomène a commencé à prendre de l’ampleur vers la fin des années 1990 quand le chef Mario Batali a commencé à diffuser de la musique dans la salle de son restaurant.

«Les autres chefs ont fini par l’imiter et maintenant on est emprisonné dans un mur de son», souligne Adam Platt, dans un article pour le New York magazine.

Tom Sietsema, critique pour le Washington Post, explique que le bruit permet de créer une énergie et une effervescence dans les restaurants:

«Personne veut dîner dans un mausolée».

Les restaurants silencieux peuvent être tout aussi peu accueillants.

Pendant ses recherches, Julia Belluz a découvert que le confort acoustique a un prix: des panneaux acoustiques pour un plafond peuvent coûter plus de 50.000 dollars. Les restaurateurs ont tendance à prioriser d’autres aspects comme le design de leur restaurant.

Les modes en matière d’esthétisme ont changé la donne

Les changements de design des restaurants –hauts plafonds, bâtiments industriels, minimalisme– en ont fait des «pièges à bruit»:

«Les éléments décoratifs qui jadis absorbaient le son ne sont plus à la mode», explique Julia Belluz.

Les anciennes églises transformées en restaurants, comme le Line Hotel, ont été créées pour diffuser le son et non l’absorber –un casse-tête pour les designers.

«Je travaille aux États-Unis mais je suis canadienne et je suis toujours étonnée par le volume sonore des Américains. Un soir, dans une pizzeria à Washington, j’ai essayé de rivaliser avec ma voisine de table. J’avais l’impression de beugler en parlant avec mes amis», raconte Julia Belluz.

http://www.slate.fr/

Ce ministre indien affirme que l’Inde a inventé Internet il y a 2400 ans


C’est assez difficile à croire suite au propos du ministre des Affaires intérieures en Inde que son pays a inventé Internet il y a 2 400 ans. Surtout avec une telle technologie l’Inde aurait été en avance sous bien des facettes et nous aurions connu Internet avant même les conquêtes en Amérique. Il semble mélanger les légendes indiennes a la réalité
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Ce ministre indien affirme que l’Inde a inventé Internet il y a 2400 ans

 

par  Malaurie Chokoualé

 

Si le ministre des Affaires intérieures indien s’était levé d’un pas gai et alerte ce 17 avril, il est sûrement parti se coucher la tête entre les mains après ses déclarations étranges et l’incrédulité à laquelle elles se sont butées.

Biplab Deb était en déplacement à Agartala, au nord-est de l’Inde, quand il a déclaré lors d’une allocution qu’Internet existait déjà au temps de la grande épopée du Mahabharata, qui s’étend entre entre le IVe siècle avant notre ère et le IVe siècle après notre ère.

Selon le site d’actualité local anglophone Tripura Infoway, il a en outre expliqué qu’ « Internet a été inventé par l’Inde il y a bien longtemps, et non pas par les États-Unis ou d’autres pays occidentaux il y a quelques dizaines d’années. »

Et il en veut pour preuve que le Mahabharata, une épopée sanskrite que d’aucuns considèrent comme le plus grand poème jamais composé, n’aurait jamais pu être écrit sans Internet.

« On peut refuser de voir la vérité en face, mais si Internet n’avait pas existé, comment Sanjay aurait-il pu voir la guerre à Kurukshetra [une ville proche de Delhi] et la décrire à Dhritarashtra [un roi aveugle qui vivait loin de là] ? Cela veut dire qu’Internet était là, ainsi que les satellites, et que ces technologies n’étaient pas toutes neuves dans le pays à ce moment-là. »

Une sortie invraisemblable rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, où les arguments de Deb sont moqués dans de nombreux posts.

« Biplab Deb a raison, satellites, Internet et ordinateurs portables ont existé pendant l’ère du Mahabharata, en voici la preuve ! » tweetait Irony of India.

Ce qui a fait rire tout le monde, sauf l’intéressé.

« Une petite partie de la population de notre pays cherche désespérément à saper le statut de l’Inde et à mettre en avant celle des autres en raison de son manque de nationalisme », a confié un Biplab Deb vexé au Times of India. « Je crois que seules les personnes à l’esprit étroit peuvent faire de telles choses et déclencher une controverse sans essayer de comprendre la profondeur de la déclaration. Mais je maintiens ma conviction. » Ainsi soit-il.

Certains de ses alliés politiques sont tout de même venus à sa rescousse.

 Le gouverneur de Tripura Tathagata Roy a par exemple déclaré que « les observations du ministre sur les événements de la période Puranic sont d’actualité. Il est pratiquement impossible de concevoir des appareils comme Divya drishti [divin regard qui permet au yogi de communiquer avec les corps célestes], Pushpaka Ratha [mythique chariot volant] ou autre sans une sorte de prototype et d’étude sur celui-ci. »

Que dire de plus ?

Sources : Indiatimes / Tripura Infoway / Twitter

http://www.ulyces.co/

Les fusillades dans les écoles «en augmentation constante»


Si cela prend une étude pour l’augmentation des fusillades de masse dans les écoles américaines, voilà que c’est fait. Cette augmentation semble dût à la faciliter que des adolescents puissent avoir accès aux armes. Je crois que cette étude montre clairement qu’il est important de changer les normes sur les armes à feu aux États-Unis pour protéger les enfants
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Les fusillades dans les écoles «en augmentation constante»

 

Les années 1990 ont représenté une décennie particulièrement... (Photo Brian Snyder, Reuters)

Les années 1990 ont représenté une décennie particulièrement tragique avec 36 personnes tuées dans 13 fusillades.

PHOTO BRIAN SNYDER, REUTERS

 

Agence France-Presse
Tampa

Les fusillades dans les écoles américaines, en «augmentation constante», ont fait davantage de morts au cours des 18 dernières années que tout au long du XXe siècle, révèle jeudi une étude.

Publiée dans le Journal of Child and Family Studies, cette étude a comptabilisé les fusillades de masse – dans lesquelles au moins quatre personnes ont été tuées ou blessées -, ainsi que le nombre d’enfants de 5 à 18 ans tués dans celles-ci depuis 1940.

L’étude exclut ainsi les fusillades entre bandes rivales ainsi que celles intervenues dans des universités.

Les États-Unis n’ont pas connu de fusillade de masse correspondant à ces critères jusqu’en 1940 lorsque le directeur d’un collège a tué deux responsables d’établissements, un responsable du système éducatif local et deux enseignants avant de se suicider, pensant qu’il allait être renvoyé à la fin de l’année scolaire, indique l’étude.

Celle-ci ne fait état d’aucune fusillade de masse dans les années 1950 et 1960, avant une «augmentation constante» des tueries dans les établissements scolaires qui a débuté en 1979 lorsqu’une adolescente de 16 ans, mentalement fragile, a tué dans une école primaire deux adultes et en a blessé un troisième ainsi que huit élèves.

Les années 1990 ont représenté une décennie particulièrement tragique avec 36 personnes tuées dans 13 fusillades.

De 2000 à 2018, l’étude a dénombré 66 décès dans 13 fusillades, soit davantage que les 55 morts des 22 fusillades survenues entre 1940 et 1999.

«En moins de 18 ans, nous avons déjà vu plus de décès liés à des fusillades dans des écoles que tout au long du XXe siècle», souligne Antonis Katsiyannis, de l’université de Clemson en Caroline du Sud.

«Une tendance alarmante est que l’écrasante majorité des tireurs du 21e siècle était constituée d’adolescents, suggérant qu’il est maintenant plus facile pour eux d’accéder à des armes et qu’ils souffrent plus fréquemment de problèmes de santé mentale ou qu’ils ont moins d’aptitudes en matière de résolution des conflits».

L’étude révèle que 60% des fusillades de masse examinées par les chercheurs ont été perpétrées au XXe siècle par des adolescents de 11 à 18 ans, contre 77% depuis les années 2000.

La violence causée par les armes à feu aux États-Unis constitue une «épidémie à laquelle il faut remédier», conclut l’étude.

http://www.lapresse.ca/

Une mouche fait des bulles pour se rafraîchir


Les mouches du genre mouche à viande ont une technique assez inusitée pour se rafraîchir. Elles font de grosses bulles avec leur salives au besoin
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Une mouche fait des bulles pour se rafraîchir

 

Les scientifiques ont observé que la goutte de... (Photo fournie par l'Université de Sao Paulo via AFP)

Les scientifiques ont observé que la goutte de salive, de couleur rougeâtre, se refroidissait rapidement. Elle perd jusqu’à huit degrés Celsius par rapport à la température ambiante en 15 secondes environ, indique l’étude.

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE SAO PAULO VIA AFP

 

Agence France-Presse

Pour réguler leur température corporelle par évaporation, les humains transpirent, les chiens halètent, les chats lèchent leurs poils. Une mouche des régions chaudes a adopté une autre technique : elle fait des bulles…

L’ingénieuse Chrysomya megacephala fait sortir de sa bouche des gouttes de salive avant de les aspirer à nouveau, ce qui lui permet de se rafraîchir, révèle une étude publiée dans Scientific Reports.

« Lorsque le fluide sort, il se produit une évaporation qui fait baisser la température » de ce suc gastrique. « Puis la mouche remet cette gouttelette dans sa bouche, ce qui fait diminuer la température du corps de la mouche », explique à l’AFP Denis Andrade, de l’Université de Sao Paulo (Brésil), coauteur de l’étude.

Ce comportement « semble être un moyen très efficace pour ces mouches » de faire baisser la température de leur corps par évaporation, ajoute-t-il.

Ces insectes aux yeux rouges, qui vivent dans les régions tropicales et subtropicales, sont un type de mouche à viande qui pond ses oeufs dans des excréments et des animaux en décomposition.

On avait déjà observé que cette mouche faisait des bulles de salive, mais sans vraiment en comprendre la raison.

Les gouttes sont de taille conséquente : elles peuvent faire la moitié de la tête de la mouche.

Les chercheurs ont utilisé des caméras infrarouges pour détecter les changements de température sur le corps de l’insecte pendant qu’il émettait ces gouttes de salive.

Les scientifiques ont observé que la goutte de couleur rougeâtre se refroidissait rapidement, perdant jusqu’à huit degrés Celsius par rapport à la température ambiante en 15 secondes environ, indique l’étude.

Les mouches ingèrent à nouveau la goutte rafraîchie, ce qui permet de baisser la température de la tête, du thorax et de l’abdomen de l’insecte de 1 degré la première fois, de 0,5 degré la deuxième, de 0,2 degré la troisième fois. Si l’opération est répétée, c’est encore plus efficace.

Les mouches soufflent davantage de bulles de salive lorsque la température de l’air augmente et elles en produisent moins dans les environnements humides, car l’humidité de l’air gêne le phénomène d’évaporation, a remarqué l’équipe.

Toutes ces observations apportent des « preuves convaincantes » que ces bulles « servent au moins en partie à réguler la température du corps », selon Denis Andrade. Elles sont sans doute également utiles pour la digestion.

http://www.lapresse.ca/

Jour de la Terre: Le fléau du plastique


Demain dimanche, nous soulignons Journée internationale de la Terre nourricière. Une journée pour prendre conscience que notre Terre est en très mauvaise condition et que nous devons apporter des changements dans notre comportement. Cette année, c’est sous le thème : la pollution plastique. C’est un gros problème pour la faune et la flore autant terrestre que marine. Des microfibres de plastique se retrouvent dans l’eau potable, ainsi que dans les animaux, dans divers produits que nous utilisons. Tout le monde doit en prendre conscience
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Jour de la Terre: Le fléau du plastique

 

    Par Luz Lancheros

    Metro World News

    Cette année, le Jour de la Terre, qui aura lieu dimanche, sera l’occasion de fournir l’information et l’inspiration nécessaires pour susciter un changement fondamental d’attitude à l’égard du plastique. Métro s’est penché sur ce type de pollution et sur l’urgence de l’enrayer.

    Le Jour de la Terre est célébré depuis 1970 aux États-Unis. Cette année-là, préoccupées par de nombreux problèmes environnementaux et sociaux, 20 millions de personnes sont descendues dans les rues pour manifester. Dans la foulée de ce premier Jour de la Terre, plusieurs lois et initiatives ont vu le jour au pays de l’Oncle Sam pour prévenir les désastres naturels. En 1990, cette journée est devenue internationale et, en 2009, elle a été rebaptisée Journée internationale de la Terre nourricière. Mais, au-delà de la dimension institutionnelle de cette initiative, l’organisation qui en est responsable espère qu’elle soit quelque chose de plus.

    Au début du siècle, 5 000 groupes environnementaux issus de 184 pays ont commencé à exploiter la puissance des réseaux sociaux, parvenant notamment à réunir des milliers de militants pour une immense manifestation à Washington ou à aller au Gabon pour discuter d’énergie propre. Dix ans plus tard, malgré le scepticisme ambiant, le Jour de la Terre conservait toute sa pertinence, plus de 250 000 personnes prenant part à un Rassemblement pour le climat, tandis que l’initiative Un milliard de gestes verts était lancée dans le but de planter des arbres avec l’aide de 22 000 partenaires dans 192 pays.

«Plusieurs études, dont une de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), concluent que près de 95 % de l’eau que nous utilisons et buvons contient du plastique. Dans tout ce que nous consommons, il y a des microfibres de plastique.» – Kathleen Rogers, présidente du Réseau du Jour de la Terre

Tout cela fait de cette journée l’événement laïc le plus important au monde et va bien plus loin que la plantation d’arbres. En fait, l’organisation responsable du Jour de la Terre travaille avec d’autres entités et dirige des initiatives visant à éduquer les populations.

«Le Jour de la Terre est une belle occasion de rendre manifestes les problèmes qui affligent notre planète aujourd’hui et de dire, justement, que “aujourd’hui” demeure le meilleur moment pour agir.  Il est essentiel que des outils permettent aux gens d’appuyer des causes environnementales qu’ils jugent importantes pour leur collectivité. Notre campagne Hagamos Eco cherche ainsi à mobiliser les citoyens et à susciter des changements positifs sur le plan de la protection de l’environnement», a expliqué à Métro Gonzalo Strano, coordonnateur de campagne chez Greenpeace, l’ONG responsable du lancement en ligne de la plateforme Hagamos Eco.

Et les défis sont immenses. Cette année, le Jour de la Terre a pour thème la pollution plastique, un problème dont plusieurs sous-estiment la gravité. Il faut en effet savoir qu’il y a actuellement sur terre 6,3 milliards de tonnes de plastique et que, de ce nombre, 150 millions de tonnes se trouvent dans les océans. Et, plus préoccupant encore, on a constaté que les animaux que nous consommons contiennent des particules de plastique.

800

On estime que le poids du plastique qui se trouve dans les océans équivaut à celui de 800 tours Eiffel ou de 14,85 Airbus A380.

Greenpeace met la plateforme Hagamos Eco à la disposition des gens en Amérique latine afin qu’ils puissent dénoncer les méfaits liés à la pollution et chercher des solutions aux problèmes environnementaux. L’organisation tient également des campagnes en Europe pour prévenir la pollution plastique dans les océans, appuyant le mouvement planétaire Finissons-en avec le plastique! (Break Free From Plastic), dans le cadre duquel des centaines d’ONG collaborent pour imaginer un avenir sans pollution plastique et font la promotion de l’économie circulaire, du recyclage, de l’élimination de l’enfouissement des emballages et du recours à des solutions novatrices afin de réutiliser de manière responsable.

Mais ce combat est ardu. Chaque seconde, plus de 200 kg de déchets sont jetés dans les mers. Par ailleurs, de nombreux produits de beauté et d’hygiène qui contiennent des particules de plastique et qui finissent dans les mers sont responsables de l’accélération de la production de produits plastiques par 900% par rapport aux niveaux de 1980. Cela représente plus de 500 millions de tonnes par an.

Voilà précisément ce sur quoi travaillent les responsables du Jour de la Terre. Ils souhaitent planter 7,8 milliards d’arbres d’ici 2020 et rendre manifeste, cette année, un fléau qui affecte déjà des millions de personnes quotidiennement.

Une pollution «désespérante»

Notre entrevue avec Kathleen Rogers, présidente du Réseau du Jour de la Terre

Que faites-vous pour que le Jour de la Terre soit plus qu’une initiative environnementale parmi tant d’autres?

Nous collaborons à l’échelle internationale avec 192 pays, des ONG, des gouvernements, des maires, des professeurs et de grandes entreprises, ainsi qu’avec d’autres groupes. Un milliard de personnes dans le monde participent au Jour de la Terre, et nous travaillons avec des volontaires dans des écoles de plusieurs pays afin que les gens participent non seulement au Jour de la Terre, mais s’impliquent également localement. Chaque année, nous avons un thème. Cette année, c’est la pollution plastique et son incidence sur les océans. Il y a du plastique qui se retrouve dans notre organisme, car il y en a dans l’eau que nous utilisons et buvons.

De nombreuses agences de santé, des chercheurs et même des industries ont pris conscience de la gravité du problème. Ils savent que celui-ci est responsable, notamment, de la précocité de la puberté et de la résistance à l’insuline qu’induisent certains cancers. La recherche découvre sans cesse des choses désespérantes sur ce type de pollution. Nous souhaitons donc sensibiliser les gens à ce problème et leur proposer des solutions.

«Tout objet de  plastique qui a été produit sur terre continue à exister comme tel. Il ne disparaît pas, il n’y a aucun moyen qu’il devienne une partie de l’environnement. Il ne peut pas être absorbé.»

Plusieurs fondations luttent déjà contre la pollution plastique…

Nous faisons partie de la Global Plastic Pollution Coalition et nous œuvrons en Asie, en Europe, en Amérique latine. Nous formons des groupes de discussion qui se penchent sur cet enjeu. Parfois, nous suivons leurs directives ou certaines questions qui nous semblent importantes, et nous consultons aussi nos réseaux de soutien.

Nous consacrons beaucoup d’efforts à promouvoir ce que d’autres font et nous éduquons les gens, mais aussi les entreprises, sur ce sujet afin qu’ils cessent d’utiliser du plastique et le remplacent par d’autres types de produits aussi abordables.

En quoi consiste votre collaboration­ avec les gouvernements­?

Les politiques publiques sont très importantes. En Inde, nous menons un projet avec le gouvernement afin de décourager l’utilisation des plastiques par l’instauration d’une taxe. Nous ne voulons pas imposer aux consommateurs des sommes importantes, seulement quelques cents, et ce, pour qu’ils prennent conscience qu’il est dans leur intérêt de recourir à des produits de remplacement, comme les sacs à provisions. Et nous devons expliquer aux gens comment tout cela menace l’existence même de notre planète.

L’industrie sait à quel point le plastique est un problème grave, mais personne ne la presse de faire quoi que ce soit; elle continue donc à en fabriquer. Sans parler de ce que ces produits font aux enfants dans les pays les plus pauvres, à leur santé, aux conséquences qu’ils ont sur eux quand ils atteignent la puberté. Nous devons nous concentrer sur cela; et ce n’est pas uniquement mon idée; de nombreuses personnes travaillent là-dessus depuis longtemps, et personne ne les a écoutées. Ce sont de véritables pionniers.

Comment peut-on voir le Jour de la Terre comme quelque chose de plus qu’une journée officielle?

Ce n’est pas grave si les gens le voient comme une simple journée internationale, tant qu’ils modifient leur attitude et leurs comportements à l’égard de l’environnement afin d’en prendre davantage soin. Le Jour de la Terre est une belle occasion pour commencer à réaliser de grandes choses et à en faire davantage pour aider, s’impliquer et apprendre au sujet du fléau qu’est la pollution plastique.

http://journalmetro.com/