Ce chat semble être comme les autres


Narnia est un chat née le 28 mars 2018, c’est un magnifique Bristish Shorthair avec une tête impressionnante. Pourtant ses frères et soeurs ont des couleurs classiques. Il y a d’autres chats qui ont 2 visages comme Vénus, ce chat qui a fait la une partout sur le Web. ces chats sont appelés des chimères
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Ce chat semble être comme les autres

 

Le Saviez-Vous ► Le syndrome de Noé : qu’est-ce que cette maladie mentale qui consiste à accumuler trop d’animaux ?


Une maladie mentale qu’on a sans doute déjà eue connaissance et mal juger ces personnes qui accumulent des animaux dans des conditions épouvantables. En fait, c’est une maladie mentale appelé syndrome de Noé. Ces gens ont comme une obligation de sauver des animaux et plus il y a d’animaux, plus ils perdent le contrôle et n’arrivent plus a donner les soins appropriés et cela tourne à la maltraitance animale. Des recherches doivent être faites pour donner de meilleurs traitements, car la récidive est presque à 100 % ou ces personnes, surtout des femmes seules vont choisir le suicide
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Le syndrome de Noé : qu’est-ce que cette maladie mentale qui consiste à accumuler trop d’animaux ?

syndrome de noé

Il existe une forme de maltraitance animale largement sous-estimée : elle consiste à accumuler des animaux sans se rendre compte qu’on ne peut subvenir à leurs besoins. Souvent, les associations de protection animale doivent saisir les animaux détenus dans de mauvaises conditions chez des personnes souffrant de ce syndrome de Noé

Le Dr Sarah Jeannin, psychologue clinicienne et Docteur en éthologie, nous explique ce qu’est cette maladie psychiatrique.

Ce terme métaphorique tire son origine d’un récit biblique que l’on trouve dans le livre de la Genèse : Dieu ordonne à Noé de recueillir dans son arche un couple de chaque espèce animale, afin de repeupler la planète après le Déluge.

Les personnes souffrant du syndrome de Noé croient sauver des animaux

Les personnes souffrant du syndrome de Noé sont investies d’une mission de sauvetage : elles ont un besoin irrépressible d’obtenir et de contrôler toujours plus d’animaux (de toutes sortes) sans avoir les moyens de les accueillir dans des conditions décentes.

Ce besoin est associé à un déni de leur souffrance. Après avoir sorti les animaux de la « misère », elles ne cessent d’en recueillir de nouveaux au point de ne plus pouvoir les assumer.

Ces individus, aussi appelées des « collectionneurs » (en anglais, « animal hoarders ») se considèrent comme des bienfaiteurs ; le déni est l’un des principaux symptômes ! Le comble de ce trouble est donc que la personne se transforme petit à petit en ce qu’elle détestait au départ : une personne maltraitant les animaux !

Syndrome de Noé : quelles conséquences pour les animaux victimes ? 

Découverts affamés et malades, de nombreux animaux doivent être euthanasiés à chaque intervention des associations. Dans d’autres situations moins « dramatiques », les animaux ont beaucoup de mal à supporter cette « promiscuité » et bien que leur santé physique ne soit pas mise en péril, ces conditions d’hébergement portent néanmoins atteinte à leur bien-être. Ils ne sont plus libres d’éviter les interactions avec leurs congénères, ce qui est problématique pour une espèce comme le chat par exemple, qui est moins sociale que le chien ! Ils ne peuvent pas explorer librement leur environnement etc. Il y a une réelle contrainte de l’humain qui souhaite paradoxalement les protéger.

syndrome de noe

Saisie chez des particuliers qui vivaient dans 10 m² avec 60 animaux – © Fondation 30 Millions d’amis

Comment prendre en charge les malades souffrant du syndrome de Noé ? 

C’est un problème très répandu, qui cause plus de souffrance animale que tous les actes de cruauté intentionnels réunis et qui est nettement sous-estimé. Il est donc essentiel d’éduquer et de sensibiliser les gens à cette pathologie pour arrêter les dérives et éviter les situations de maltraitance. Le syndrome de Noé peut se retrouver à tous les âges, quel que soit le sexe ou la condition socio-économique de la personne, mais des études récentes montrent qu’il touche majoritairement les femmes, les personnes seules et en particulier les personnes âgées (Ferreira et al, 2017).

On trouve une brève description de ce syndrome dans la dernière édition du DSM V, manuel qui répertorie les différents troubles mentaux (American Psychiatric Association, 2014), incluse dans la section « trouble obsessionnel compulsif et troubles apparentés ». Néanmoins, il reste plusieurs points à élucider : le syndrome de Noé est-il une pathologie à part entière ? La manifestation délirante d’un trouble psychotique ? Quelles sont les causes, les origines de ce syndrome (carence affective, abus, traumatismes) ? De nouvelles recherches sont nécessaires pour mieux comprendre son trouble et le soigner. D’une part parce que sans soins adaptés après l’intervention, la récidive des malades s’élève à près de 100% ! Et d’autre part, parce que les malades, privés de leurs animaux, peuvent tenter de mettre fin à leurs jours.

Ainsi, les personnes souffrant du syndrome de Noé présentent un besoin frénétique d’aider les bêtes et oublient la réalité au détriment des besoins vitaux des animaux qu’elles sauvent. Ce trouble nous rappelle une fois de plus que « l’amour de suffit pas » ! Pour respecter le bien-être de l’animal, il est nécessaire de répondre à ses besoins éthologiques (physiques et psychiques). L’animal doit être considéré pour ce qu’il est et pas uniquement pour ce qu’il apporte (combler une carence affective, réparer un traumatisme etc.).

Dr. Sarah Jeannin

Psychologue clinicienne, Docteur en Ethologie.

Responsable scientifique et formatrice au centre de formation Animal University.

Consultante en médecine vétérinaire du comportement à la clinique vétérinaire du Pont de Neuilly, aux côtés du Dr Thierry Bedossa.

Chercheuse associés au LECD de l’Université Paris Nanterre

https://wamiz.com/chats/

L’homme de Néandertal avait un gros nez pour mieux survivre au froid


L’homme du Neandertal avait un gros nez, cette morphologie nasale lui permettait d’inhaler plus d’air ainsi s’adapter au climat froid et sec de plus cela pourrait indiquer leurs besoins énergétiques pour leur activité de la chasse, car ces hommes avaient besoin 4 480 calories par jour pour affronter l’hiver
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L’homme de Néandertal avait un gros nez pour mieux survivre au froid

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    ULLSTEIN BILD VIA GETTY IMAGES

  • Agence France-Presse

  • Le débat est clos chez les scientifiques

Si l’homme de Néandertal avait un nez saillant et de larges sinus, c’était pour mieux réchauffer et humidifier l’air froid et sec qu’il respirait en grande quantité, selon une étude publiée mercredi.

Depuis longtemps, la morphologie très particulière de l’homme de Néandertal – son nez volumineux, sa face large et plate, ses mâchoires avancées – fait débat chez les scientifiques.

En utilisant des modèles en 3D de crânes de Néandertaliens, d’Homo Sapiens et de leur supposé ancêtre commun l’Homo heidelbergensis, une équipe internationale de chercheurs a mis en évidence des évolutions distinctes de l’appareil respiratoire.

S’appuyant sur la dynamique des fluides (l’étude des mouvements des fluides, qu’ils soient liquides ou gazeux), les chercheurs ont ensuite démontré que le nez de l’homme de Néandertal et de l’homme moderne « réchauffait et humidifiait l’air plus efficacement que celle de l’Homo heidelbergensis, suggérant que ces deux espèces ont évolué pour mieux résister aux climats froids et/ou secs ».

De plus, les fosses nasales du Néandertalien lui permettaient d’inhaler « considérablement plus » d’air que ses cousins, une particularité qui pourrait s’expliquer par des besoins énergétiques plus élevés du fait de leurs corps trapus et leur activité de chasseur.

Selon l’étude publiée dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B, l’homme de Néandertal avait besoin de près de 4480 calories par jour pour se maintenir en vie durant l’hiver européen. Par comparaison, aujourd’hui, un homme a besoin d’environ 2500 calories.

Or, pour brûler plus de sucre, de graisse et de protéine, ils avaient besoin de plus d’oxygène.

« L’évolution particulière de la morphologie faciale des Néandertaliens provient, au moins en partie, de son adaptation au froid », toujours selon l’étude.

Les Néandertaliens sont apparus en Europe, en Asie centrale et au Moyen-Orient il y a 200 000 ans. Ils ont disparu il y a environ 30 000 ans.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Au Japon, une employée forcée de s’excuser d’être tombée enceinte


J’espère que ce ne sont pas tous les entreprises au Japon qui ont des plannings pour choisir le moment ou une femme peut se marier ou avoir un bébé. Comme l’exemple d’une femme de 26 ans doit attendre à ses 35 ans afin que son tour arrive pour concevoir un bébé. Sinon, ces femmes sont punies par leur égoïsme, comme si une grossesse peut être commandée comme un commande un café
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Au Japon, une employée forcée de s’excuser d’être tombée enceinte

 

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Une femme enceinte à son bureau à Tokyo. | Yoshikazu Tsuno / AFP

Repéré par Claire Levenson

Certaines entreprises japonaises ont des plannings spécifiant à quel moment chaque employée peut se marier ou tomber enceinte.

 

Repéré sur The Telegraph, The Mainichi

Une employée d’une crèche privée de la préfecture d’Aichi dans le nord du Japon a été réprimandée par son patron pour ne pas avoir respecté le calendrier de grossesse de son entreprise. En effet, la crèche a un système de rotation au nom duquel chaque salariée bénéficie d’une période pendant laquelle elle peut se marier ou tomber enceinte. Normalement… chacune doit attendre son tour.

Le mari de l’employée réprimandée, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a écrit une lettre ouverte dans le journal Mainichi Shimbun pour dénoncer cette situation:

«Le directeur de la crèche où elle travaille avait déterminé un ordre dans lequel les travailleuses pouvaient se marier ou tomber enceinte, et selon une règle tacite, chacune devait attendre et ne pas prendre la place d’une employée plus haut placée.»

Le couple a eu un entretien avec le directeur au cours duquel il s’est excusé de cette grossesse. Le mari révèle que sa femme a malgré tout été réprimandée sur son lieu de travail pour son supposé «égoïsme». Selon lui, cet incident montre à quel point la société japonaise demeure «rétrograde».

Suite à la publication de cette lettre, de nombreux Japonais ont exprimé leur soutien pour le couple, et plusieurs femmes ont relaté des pressions similaires. En effet, ce genre de planning n’est pas rare dans les entreprises où la majorité des employées sont des femmes.

Le Mainichi Shimbun relate le cas d’une femme de 26 ans dont la supérieure lui a dit qu’elle ne pourrait avoir d’enfant qu’à partir de 35 ans. Selon cette employée du secteur des produits cosmétiques, ses collègues et elle ont reçu un email avec un planning des périodes de grossesse autorisées pour chacune.

«Les comportements égoïstes seront punis», spécifiait le message.

http://www.slate.fr/

Ce poulet thaïlandais est toujours vivant 10 jours après avoir perdu sa tête


Encore une histoire glauque, car ce n’est pas la première fois qu’une poule survit en ayant la tête décapitée. C’est arrivé en 1945 aux États-Unis. Pour ce poulet de la Thaïlande, le vétérinaire ne sait pas comment il a perdu sa tête, mais il survit quand même en étant nourri par le cou. C’est des moines qui l’on adopté pour lui offrir une vie tranquille
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Ce poulet thaïlandais est toujours vivant 10 jours après avoir perdu sa tête

 

par  Clara Lalanne

Un poulet défiant la mort est en train de devenir le héros de la province de Ratchaburi, en Thaïlande. Comme le rapportait Khaosod le 26 mars 2018, l’animal a eu la tête coupée il y a plus d’une semaine, mais il n’est pas mort pour autant.

L’histoire de ce poulet, relayée par un internaute appelé Noppong Thitthammo, a été massivement partagée sur les réseaux sociaux thaïlandais la semaine passée. Thitthammo racontait qu’une vétérinaire du district de Mueang Ratchaburi, appelée Supakadee Arun Thong, avait pris soin de lui en l’alimentant par le cou et en le soignant avec des antibiotiques. Toutefois, personne ne pensait qu’il survivrait aussi longtemps, et au fur et à mesure que les jours passaient, il est devenu un véritable phénomène sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont pensé qu’il s’agissait même d’un canular, avant qu’une vidéo ne vienne confirmer son incroyable histoire.

Personne ne sait ce qui est arrivé à l’animal. D’après le vétérinaire, il a probablement été attaqué par un animal prédateur, qui l’a laissé pour mort. Et malgré cette décapitation qui aurait du lui être fatale, il a réussi à survivre. Encore plus surprenant, il est toujours capable de se tenir debout et de marcher. Ce n’est toutefois pas la première fois que cela se produit : aux États-Unis, un poulet sans tête nommé Mike était lui aussi devenu une célébrité en 1945 pour avoir survécu pendant plus de 18 mois sans sa tête.

Ce poulet dénommé Mike a vécu 18 mois après que sa tête ai été coupée avec une hache.

Cette faculté pour le moins surprenante est due à l’anatomie de ces animaux. Si la veine jugulaire ne se rompt pas et ne provoque pas la mort de l’oiseau, il est capable de survivre sans tête : car en effet, la partie arrière de son cerveau, située dans le bas de son cou, reste intacte. Cela permet à ces poulets de continuer à respirer, mais aussi de se déplacer.

Voyant qu’il n’était visiblement pas parti pour mourir, la vétérinaire a donc passé un appel pour donner cet animal hors du commun.

« Il aura besoin de soins toute sa vie, mais c’est un véritable guerrier, avec un cœur résistant », a-t-elle déclaré.

Des moines de la province de Ratchaburi s’en sont alors pris d’amitié, et ont décidé d’adopter le poulet sans tête. Ils s’occupent désormais de lui dans leur monastère, où ils lui font ingérer de l’eau et de la nourriture par le cou grâce à une seringue.

Source : Khaosod

http://www.ulyces.co/news/

Pourquoi les fantômes n’existent pas ? Les explications scientifique


Comme certains le savent, je ne crois pas aux fantômes, je ne crois pas que ceux qui sont mort viennent nous hanter, même si parfois, il y a des évènements étranges. Si les fantômes existeraient, il dégagerait une forme d’énergie et d’après un scientifique le grand collisionneur de hadrons n’aurait pas détecté une forme de signature des fantômes. Je doute par contre que cela pourrait faire changer d’avis à ceux qui croient aux fantômes
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Pourquoi les fantômes n’existent pas ? Les explications scientifique

 

Nathalie Mayer

Journaliste

 

Le grand collisionneur de hadrons (LHC) est le plus grand et le plus puissant accélérateur de particules au monde. Depuis sa mise en service en 2008, il fournit une avalanche de données qui permettent aux physiciens des particules d’affiner leurs théories et leurs modèles. C’est, par exemple, grâce à lui qu’a pu être identifié le fameux boson de Higgs.

Le rapport avec les fantômes ? C’est le physicien théorique britannique Brian Cox qui l’explique :

« Si nous voulons faire une place aux fantômes dans nos vies, nous devons inventer une extension du modèle standard de la physique des particules qui a jusqu’alors totalement échappé aux expériences menées à l’aide du grand collisionneur de hadrons. C’est presque inconcevable aux échelles d’énergie typiques des interactions de particules dans notre corps », assure le pensionnaire de la Royal Society.

Certains pourraient être tentés d’opposer à Brian Cox que le modèle standard qu’il brandit ainsi est une théorie bien incomplète. Le physicien assure que la question de l’existence des fantômes n’est pas de celles qui posent problème au modèle.

Les expériences menées au cœur du grand collisionneur de hadrons apporteraient la preuve que les fantômes n’existent pas. © Cern

Les expériences menées au cœur du grand collisionneur de hadrons apporteraient la preuve que les fantômes n’existent pas. © Cern

Aucun fantôme détecté au Cern

S’il reconnaît qu’il existe des choses qui ne peuvent pas encore être découvertes grâce au grand collisionneur de hadrons, il affirme que celui-ci permet toutefois de détecter l’énergie induite par les informations qui circulent dans nos cellules. Le physicien est ainsi convaincu que si les fantômes existaient, leur signature aurait immanquablement été détectée par l’accélérateur de particules géant du Cern.

Pour achever sa démonstration, Brian Cox explique aussi que, de toute façon, l’existence des fantômes irait à l’encontre de la deuxième loi de la thermodynamique. Rappelons que celle-ci impose que l’entropie totale — comme une mesure du désordre — d’un système isolé augmente de manière inexorable au fil du temps. Ainsi, l’énergie utilisable par le système est perdue à mesure que le temps passe et que le désordre s’installe. Et, sans énergie extérieure, impossible de renverser la barre.

« Si nous ne pouvons ni toucher ni interagir avec des fantômes, c’est qu’ils sont nécessairement faits d’énergie et non de matière. Or, si la seconde loi de la thermodynamique est vraie, l’énergie se perd et il serait impossible pour de telles entités de maintenir leur existence pour une duréesignificative », conclut Brian Cox.

Des explications qui n’empêcheront pas ceux qui sont persuadés d’avoir vécu des expériences surnaturelles de penser que la science découvrira un jour un modèle défiant toutes les connaissances… et qui redonnera vie aux fantômes !

https://www.futura-sciences.com/

Les stéréotypes sur les femmes en science vus par les enfants


Aujourd’hui, le marché du travail dans le domaine des sciences est aussi ouvert aux femmes. Malheureusement, les stéréotypes sont difficiles à changer. Ce qui est curieux, avec l’analyse des dessins, ceux de 5 et 6 ans n’ont pas vraiment de préjugés, mais c’est en vieillissant que les stéréotypes s’installent surtout vers l’adolescence. Il y a encore beaucoup de travail à faire dans l’éducation des enfants pour l’équité des emplois
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Les stéréotypes sur les femmes en science vus par les enfants

 

Une petite fille fait un dessin, assise à un bureau; devant elle se trouve un microscope.

Une fillette fait un dessin. Photo : iStock/Alek Zotoff

Lorsqu’on lui demande « dessine-moi un scientifique », moins d’un enfant sur trois aux États-Unis représente une femme. Bien que cette proportion ait augmenté depuis les années 1960, les enfants plus âgés catégorisent toujours la science comme un métier d’homme, un stéréotype susceptible d’influencer les jeunes filles qui voudraient faire carrière en science.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Les stéréotypes sont quelque chose de difficile à renverser. Plusieurs chercheurs évaluent leurs effets sur les enfants pour comprendre à quel moment et dans quel contexte ces préjugés sont inculqués, mais aussi comment cette influence change d’une génération à l’autre.

Pour voir l’évolution de la perception des femmes en science, des chercheurs en psychologie à l’Université Northwestern, en Illinois, ont vérifié leur représentation dans plus de 20 000 dessins de jeunes âgés de 5 à  8 ans. Ces dessins ont été produits dans 78 études échelonnées sur cinq décennies.

Le dessin est un outil important dans ce type d’études, car il permet de voir ce qui a été inculqué sans que l’enfant eût nécessairement appris à mettre des mots sur les concepts.

Un homme scientifique

Ce dessin d’un homme scientifique est l’un des 5000 produits dans le cadre de l’étude entre 1966 et 1977.  Photo : David Chambers

L’analyse, publiée dans le journal Child Developpment, indique qu’on est passé d’une moyenne de 1 % de dessins de femmes scientifiques dans les années 1960 à 28 % aujourd’hui. Pour les chercheurs, cette hausse montre que les stéréotypes sur les femmes en science ont diminué dans la culture populaire à laquelle les jeunes sont exposés.

Décortiquer les chiffres permet par ailleurs de constater à quel moment leur perception du monde commence à changer. À 5 ou 6 ans, les garçons comme les filles dessinent en des proportions semblables des scientifiques hommes et femmes.

Par contre, ce rapport change à partir de l’âge de 7 ou 8 ans : les filles comme les garçons dessinent de moins en moins de femmes scientifiques. À l’âge de 15 ou 16 ans, 75 % des filles et 98 % des garçons dessinent un homme.

Les chercheurs croient que, durant cette période, les adolescents sont exposés à l’idée que ce secteur d’emploi est encore majoritairement masculin. Cette perception se transpose dans leurs dessins.

Changer les perceptions

Le dessin d'une femme scientifique

Les chercheurs ont analysé les dessins d’enfants effectués dans le cadre de 78 études échelonnées sur cinq décennies.  Photo : Courtoisie : Vasilia Christidou

L’évolution des dessins dans le temps suit toutefois la tendance observée sur le marché du travail.

Depuis les années 1960, le nombre de femmes en science a augmenté, passant par exemple aux États-Unis de 28 % de femmes en biologie à 49 %.

Malheureusement, c’est un des rares domaines à atteindre la parité. Ainsi, en chimie, on est passé de 28 % à 35 % et en physique, de 3 % à 11 %.

Cette étude n’est pas qu’une question d’art visuel. Les stéréotypes ont un rôle important à jouer dans ce qu’un enfant croit être capable de réussir ou non.

L’étude confirme une tendance déjà observée depuis un moment. En 2017, par exemple, une autre étude montrait qu’à partir de l’âge de 7 ans, les enfants commençaient à associer davantage l’intelligence aux garçons. Pour les chercheurs, il est donc essentiel de poursuivre le travail d’éducation.

Bien que la situation s’améliore, certains domaines d’études et d’emplois restent, à l’image de la science, toujours peu accessibles aux femmes.

https://ici.radio-canada.ca/