20 centenaires habitent dans une même résidence pour personnes âgées. C’est un événement que l’on risque de voir souvent avec la longévité qui augmente. Chacun a leur secret pour atteinte ce grand âge, mais il y aussi une triste réalité pour certain d’entre eux. La solitude, ils n’ont plus d’amis, pas de famille (ou famille absente) qui rend les journées longues et ennuyeuses
Nuage
20 centenaires habitant la même résidence
20 centenaires habitant la même résidence
Cette année, neuf pensionnaires d’une résidence pour aînés située dans l’ouest de Montréal franchiront le cap des 100 ans. Onze autres y sont déjà centenaires. Ils participaient dimanche à une fête d’anniversaire pour souligner leur longévité.
Année après année, le nombre de centenaires ne cesse de progresser. En 2016, près de 1800 d’entre eux avaient été comptabilisés au Québec. En 2026, les dernières projections démographiques en prévoient 5000 dans la province.
Ce chiffre exploserait en 2061, puisque Statistique Canada s’attend à ce qu’il y ait plus de 55 000 personnes âgées d’au moins 100 ans au Québec.
Plus globalement, le Canada compterait à ce jour 17,4 centenaires pour 100 000 habitants.
D’ici la fin de l’année, la résidence Waldorf, dans le quartier Côte-Saint-Luc, aura quant à elle un total de 20 centenaires dans son établissement.
Quel est leur secret?
« Bien manger et faire de l’exercice », a expliqué Irène Klein, qui vient de fêter son centième anniversaire début janvier.
Irène Klein, âgée de 100 ans, fait du sport pour rester en forme. Photo : Radio-Canada
Pour rester en forme, Mike Levine, 101 ans, joue quant à lui aux quilles chaque semaine.
« Je ne suis pas un expert, mais je suis capable de jouer », a-t-il blagué.
Cependant, la vie n’est pas facile pour toutes ces personnes âgées, qui doivent également composer avec la solitude.
« À cet âge, je n’ai plus d’amis, pas de famille, personne, a reconnu, la voix sanglotante, Mauriciu Freedman. Je suis le seul encore en vie. C’est très difficile quand je pense à ce que j’étais auparavant. Maintenant, je souffre, mais c’est la vie. »
Ce récent centenaire attend maintenant la prochaine étape.
« Je prie chaque fois Dieu qu’il m’amène en haut. Pour moi, c’est suffisant, super suffisant », a-t-il admis.
Mauriciu Freedman vient de fêter ses 100 ans. Photo : Radio-Canada
La société doit s’adapter
Face au vieillissement de la population, le gouvernement et l’ensemble de la société doivent s’adapter à cette nouvelle réalité, a souligné Francine Charbonneau, ministre responsable des Aînés.
« Il faut s’assurer que, dans les villes et les villages, [les aînés] puissent prendre l’autobus et se déplacer, aller dans des commerces où les allées sont adaptées aux marchettes », a-t-elle détaillé en marge de cette célébration dominicale.
Avec les informations d’Olivier Bachand
Un excellent billet consacré à nos anciens qui vivent de plus en plus vieux. Vivre longtemps oui mais à condition d’être en bonne santé physique et mentale et de ne pas avoir à supporter la solitude.
Or, il semble que cette solitude soit le mal principal qui frappe les anciens.
Il est loin le temps où les familles gardaient les vieux chez eux et s’en occupaient jusqu’à la fin. C’étaient l’époque où on vivait dans des villages et quand les familles restaient dans le même coin. Depuis, le mode de vie a changé et l’Etat ne fait pas grand chose pour les retraités. Il confie la gestion des maisons de retraites à des entreprises privées qui demandent des sommes exorbitantes aux résidents, des sommes importantes pour des services qui ne sont pas toujours des meilleurs.
Quand donc les gouvernements prendront-ils conscience que nos anciens ont besoin d’eux et d’un maximum de respect ?