Les changements climatiques ont des conséquences autant sur l’humain, la faune et la flore qu’elle soit marine ou terrestre. En Australie, dans les coins les plus chauds, les tortues vertes n’ont pratiquement plus de mâles, de sont presque tous des femelles qui naissent. Alors que dans une zone tempérée, la parité est plus respectée
Nuage
En Australie, le réchauffement climatique a changé 99 % des tortues vertes en femelles
Crédits : Blue Bay Divers
par Mehdi Karam
Au nord de la Grande barrière de corail australienne, l’écrasante majorité des 200 000 spécimens de tortues vertes vivant ici sont des femelles.
Cela n’a pas toujours été le cas. Autrefois, la parité était respectée. Mais depuis que le réchauffement climatique frappe cette zone, il influe grandement la détermination du sexe des nouveaux-nés lors de la période d’incubation, explique une étude publiée le 8 janvier dans la revue Current Biology par des chercheurs de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Deux populations génétiquement différentes de tortues vertes cohabitent autour de la Grande barrière de corail – l’une réside autour des îles de Raine et l’autre se reproduit au sud. Afin de recenser le sexe de tous ces reptiles, les chercheurs ont capturé des tortues aux alentours des îles de Howick, terrain de chasse commun à ces deux espèces. Résultat : 99,1 % des jeunes tortues et 86,8 % des adultes nés dans les coins les plus chauds du territoire étaient des femelles.
En revanche, pour les tortues originaires de contrées plus froides, la parité est déjà plus respectée : 65 % de mâles et 69 % de femelles. S’il fallait une preuve supplémentaire de l’impact du réchauffement climatique sur la faune mondiale, la voici.
Source : Current Biology
C’est exactement la même phénomène pour les crocodiles.