Les animaux qui hibernent ont un récepteur insensible au froid, je profite aussi de ce billet pour faire la différence entre hibernation et hibernation. Comme les marmottes dorment tout l’hiver, ils sont en hibernation, alors que les ours peuvent se réveiller durant l’hiver, ils sont donc dans un état d’hibernations
Nuage
Pourquoi certains animaux hibernent et d’autres pas ?
Spermophile rayé (Ictidomys tridecemlineatus) en train d’hiberner.
GRACHEVA LAB
Par Hervé Ratel
En hiver, certains animaux hibernent et d’autres en sont incapables. Qu’est-ce qui les distingue? La réponse se niche au cœur des cellules, a découvert une équipe américaine.
Difficile de s’endormir quand il fait froid. Tout notre corps semble programmé pour ressentir les basses températures et nous faire grelotter, nous empêchant de sombrer dans un sommeil profond qui pourrait nous être fatal si le mercure chute trop drastiquement. Pourtant, certains animaux y parviennent aisément. Durant l’hiver, ils entrent dans un état d’hypothermie contrôlée qui leur permet de conserver leur énergie aux moments où il est difficile de trouver de quoi se remplir le ventre. Qu’est-ce qui distingue ces animaux hibernants*, marmottes, hérissons et certains hamsters, de ceux qui ne le sont pas? Une équipe de chercheurs de l’université Yale (États-Unis) s’est penchée sur les cellules de plusieurs rongeurs afin de déterminer si la capacité à hiberner ne dépendrait pas de facteurs moléculaires.
Plus spécifiquement, ils ont regardé l’expression du TRPM8, un récepteur à la surface de certains neurones et dont on sait qu’il joue un rôle essentiel dans la perception du froid. Il est ainsi activé dès que la température descend en dessous d’un certain seuil. Mais il l’est également en face d’un froid “agréable“, par exemple quand on suce une pastille au menthol.
Un récepteur moins sensible au froid
Or, ce que les chercheurs ont découvert c’est que ce récepteur est moins sensible au froid chez les rongeurs qui hibernent. Alors que chez les souris, son activité augmente quand la température chute de 30 à 10°C, le TRPM8 des hibernants reste, lui, inactif. Une désensibilisation qui pourrait être considérée comme un désavantage, mais qui permet, au contraire, aux animaux qui en sont porteurs de supporter ces moments critiques où la nourriture se fait rare et qu’il vaut mieux ne pas mettre la truffe dehors et roupiller tranquille en attendant le dégel.
* Contrairement aux idées reçues, l’ours n’hiberne pas. Sa température corporelle reste stable et il peut être facilement réveillé durant hiver. On dit plutôt qu’il hiverne.
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Il y a une distinction à faire entre les verbes hiberner et hiverner.
Il y a une distinction à faire entre les verbes hiberner et hiverner. En effet, selon l’Office québécois de la langue française (OQLF),
hiberner s’emploie en parlant de certains animaux pour dire qu’ils passent l’hiver dans un état d’engourdissement ou de profonde léthargie, tandis que le verbe hiverner signifie « passer l’hiver à l’abri, dans un lieu quelconque ».
Ce dernier terme était utilisé pour parler de navires, de troupes, qui devaient passer l’hiver dans un lieu protégé en attendant la belle saison. Hiverner peut également se dire d’animaux qui vont se réfugier dans un abri ou dans un lieu tempéré sans être pour autant en hibernation.
Exemples :
– La marmotte, qui a hiberné tout l’hiver, est sortie de son terrier dernièrement.
– Prisonnier des glaces, le navire dut hiverner dans la baie.
– Les oiseaux hivernent dans des régions plus chaudes.
Un billet fort intéressant et très instructif. Ces animaux qui hibernent m’avaient beaucoup intrigué lorsque j’étais enfant, une époque à laquelle on pensait à tort que l’ours hibernait au même titre que la marmotte.