Le Saviez-Vous ► Comment les dromadaires survivent aux températures extrêmes ?


Le dromadaire est un animal extraordinaire qui supporte des chaleurs extrême dans les déserts. Il a été d’une grande utilité pour en Afrique pour les hommes et femmes qui devaient faire face aux mers de sable sans pour autant s’inquiéter pour la déshydrations de ces animaux pendant quelques semaines. Tout leur corps est adapté pour affronter la situation désertique
Nuage

 

 

Comment les dromadaires survivent aux températures extrêmes ?

 

Le dromadaire peut vivre jusqu'à 4 semaines sans boire une goutte d'eau.

Le dromadaire peut vivre jusqu’à 4 semaines sans boire une goutte d’eau.

©FRILET/SIPA

Par Johanne-Eva Desvages

Le dromadaire survit sans eau plusieurs semaines en supportant des températures de 50 degrés. De la bosse au pénis (oui, le pénis), voici les astuces anatomiques qui lui permettent de rester au frais.

CHALEUR.  Les dromadaires font face à une chaleur étouffante dans le désert saharien. Bien mieux équipés que les humains pour supporter les rayons du soleil, ces animaux peuvent être confrontés à des températures atteignant les 50 degrés. Avec leurs membres très longs, leur bosse proéminante et leur tête allongée, les dromadaires possèdent un physique spécialement adapté à leur environnement. L’aération autour de la masse abdominale et les longues pattes de l’animal lui permettent d’éloigner la chaleur de son corps. Quant à sa bosse, elle concentre toute la matière grasse. De cette manière, le reste du corps ne contient que peu de tissu adipeux et l’animal transpire peu. La présence de glandes sudoripares en faible quantité mais réparties sur tout le corps plutôt que concentrées à certains endroits (comme c’est le cas chez l’homme) permet aussi une évacuation plus homogène de la chaleur.

« L’évaporation se fait de manière très efficace. Le tissu du sinus du dromadaire est particulièrement frais et sa surface est froide donc il va expirer un air sec, ce qui permet d’économiser l’eau »,explique le spécialiste des camélidés Bernard Faye.

« Chez toutes les espèces, il y a aussi ce qu’on appelle un espace de confort thermique (au-dessus duquel on lutte contre la chaleur et au-dessous duquel on lutte contre le froid, ndlr) » précise le chercheur à Sciences et Avenir. « 

Chez le dromadaire, l’espace de confort thermique est très large : entre 10 et 30 degrés environ alors que l’homme n’a une fenêtre que de quelques degrés. Car dans le désert, l’animal résiste à la fois au froid la nuit et à la chaleur du jour ». La toison de l’animal, dense et courte, joue également le rôle d’isolant. Longs en hiver, les poils tombent en été pour s’adapter aux températures de saison.

Si « quelques rares chameaux et dromadaires possèdent des robes noires, 95% d’entre eux sont de couleur claire ».

Un coup de pouce supplémentaire contre la chaleur puisque les couleurs claires absorbent moins le rayonnement solaire que des tons sombres.

La température du sang refroidie en urinant…

Deux à quatre semaines, voilà la durée pendant laquelle un dromadaire peut rester sans boire. L’animal, capable de stocker l’eau en grandes quantités dans son estomac et son sang, peut ingurgiter 100 litres d’eau en moins de 4 minutes après une longue période de déshydratation. Tout chez cet animal est adapté à ses conditions de vie. Tout, même son pénis. Sa forme particulière lui permet en effet de refroidir la température de son sang…

« On s’est longtemps demandé pourquoi le pénis du mâle était tourné vers l’arrière. Il lui sert en fait pour uriner sur ses jambes, ce qui refroidit la veine fémorale. Le sang qui arrive au cœur est ensuite refroidi », explique Bernard Faye. 

Quand il fait très chaud, la thyroïde sécrète également du bromure en faible quantité. Le bromure permet alors de ralentir le rythme respiratoire et cardiaque « ce qui diminue les échanges avec l’extérieur ».

En plus de son anatomie adaptée, le dromadaire a également développé des comportements atypiques :

« Quand il n’y a pas d’ombre et qu’il veut ruminer, le dromadaire se tient face au soleil afin d’éviter au maximum les rayons sur le corps. Son long cou et son ombre protègent ses flancs. » 

Pendant les heures chaudes, l’animal adaptera également son alimentation pour brouter à l’ombre, préférant les piquants acacias aux feuilles des arbres qui ne l’abritent pas des rayons. Autant de mécanismes qui permettent au dromadaire de survivre en Afrique depuis près de 3 millions d’années. 

https://www.sciencesetavenir.fr

3 réponses à “Le Saviez-Vous ► Comment les dromadaires survivent aux températures extrêmes ?

  1. Cela me rappelle une année où, durant une nuit, j’ai eu la chance de dormir dans une oasis sous une tente touareg.
    Lorsque la nuit est tombée, j’ai eu fortement froid malgré la couverture en peau et poils de dromadaire que j’avais sur moi.
    De plus, un forte odeur désagréable flottait sous cette tente. Petit à petit, l’intérieur de la tente s’est réchauffé.
    Quelque temps plus tard, je suis sorti pour satisfaire un besoin naturel et là, j’ai compris pourquoi je n’avais plus froid sous cette tente : autour de celle-ci, les dromadaires étaient allongés et leur chaleur animal a réchauffé notre intérieur tout comme cette forte odeur venait d’eux.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s