Après avoir parler de l’harcèlement et agressions sexuelles auprès des femmes, il faut aussi parler des victimes chez les hommes, On entends moins les hommes se plaindre de harcèlement ou d’agressions sexuelles, cela ne veut pas dire que cela n’existe pas. Si les hommes qui ont été agressés dénonceraient, cela réveillerait la population d’un réel problème de société face à la sexualité et le pouvoir qu’exercent les harceleurs, les agresseurs sans pourtant être puni adéquatement pour leurs actes
Nuage
L’importance de parler des hommes victimes d’agression sexuelle
Sortir du placard Photo : Radio-Canada
Les allégations d’inconduite sexuelle contre l’animateur et producteur Éric Salvail mettent en lumière l’importance de parler des agressions chez les hommes, indique un chercheur de l’Université Laval.
Un texte de Carl Marchand
« On oublie qu’une agression ou du harcèlement sexuel c’est une affaire de pouvoir, vous avez beau mesurer 6 pieds 6 pouces, et que l’autre soit la moitié de votre poids et votre grandeur, a réagi Michel Dorais, sociologue de la sexualité et professeur au Département de service social à l’Université Laval, au micro de Claude Bernatchez, à l’émission Première heure.
Tout ce qui est de type violence sexuelle, c’est un rapport de pouvoir. Ce n’est pas parce que vous êtes un homme baraqué que vous êtes à l’abri.
Michel Dorais, professeur au Département de service social à l’Université Laval
Un homme sur dix est victime d’agression sexuelle, ajoute le professeur, surtout les jeunes hommes.
« On en parle très peu et, souvent, ça prend des occasions comme celle-là. »
Les hommes victimes de harcèlement sont également moins enclins à porter plainte, insiste M. Dorais, qui mène actuellement une étude sur les agressions sexuelles chez les personnes LGBT.
« Tous les hommes le disent : « Pourquoi ça m’arrive à moi? Ce n’est pas supposé d’arriver aux gars. Je dois avoir quelque chose de pas correct, pas normal. » Les gars se questionnent beaucoup, quelle que soit leur orientation sexuelle. »
Plus que c’est minoritaire et plus c’est rare, plus que les personnes se disent : est-ce qu’on va me croire?
Michel Dorais, professeur au Département de service social à l’Université Laval
Michel Dorais invite les victimes d’agression et de harcèlement à se manifester.
« Écoutez la voix qui vous dit : trop c’est trop. Sommez la personne d’arrêter. Si ça continue, c’est vraiment un harcèlement caractérisé », conclut-il.
Que ce soit envers les femmes ou les hommes, cela devrait être rudement puni. Mais avec tout ce matraquage audiovisuel, etc… portant sur le sexe (parfois très limite), comment s’étonner de ce fléau…