Sans mémoire


L’histoire des civilisations est une mémoire collective de chaque peuple, cependant, nous semblons oublier les répercussions du passé sur les peuples qui ont eu pourtant leur heure de gloire pour tomber en ruine
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Sans mémoire

 

 


   
Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir

Ferdinand Foch

Le Saviez-Vous ► Chaupadi, quand les menstruations effraient le Népal


L’ignorance est source trop souvent de discrimination. Et les femmes sont des cibles depuis des siècles de discrimination de tout genre. Ici, c’est une tradition du Népal basée sur une légende que la femme a subit une malédiction par ses menstruations, et doit être exclue certains jours dans des abris infectes loin de tous, ainsi que la femme qui vient d’accoucher n’ayant l’hygiène et une alimentation adéquate, et est mise en danger en plus par le froid, la faim, et même par des prédateurs sexuels. Le pire, c’est que c’est encore le cas en 2017. Une loi interdit cette exclusion et sera mise en pratique en 2018 et comme on sait les traditions sont longues à changer, ce sont les femmes qui continue cette pratique sans contrainte
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Chaupadi, quand les menstruations effraient le Népal

 


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PAR MARINE GASC

Aujourd’hui je vous parle de chaupadi, cette tradition népalaise qui consiste à exclure les femmes de leur foyer lorsqu’elles ont leurs règles. Soit environ quatre jours par mois. Où vont-elles ? Que font-elles ? Pourquoi et depuis quand les Népalaises doivent fuir leur maison pour la simple et naturelle raison qu’elles perdent du sang menstruel ?

A l’origine de chaupadi, un dieu maudit

Dans la mythologie hindoue, Indra, le dieu des cieux, a une vie un peu compliquée, que la religion qualifie d’héroïque, et pourtant… D’abord, il a tué Vritra, un démon. Mais ensuite, sous les conseils avisés d’un autre dieu, il tue un brahmane (il s’agit d’un mec d’une caste importante dans l’hindouisme) mais les sanctions ne se font pas attendre. Il est maudit. Pour se racheter, Indra se cache dans une fleur pendant une année pour marquer sa pénitence auprès du dieu Vishnu. Ce dernier, sensible à la volonté du dieu Indra lui conseille alors de partager sa malédiction au sein de la création divine, les victimes furent les arbres, l’eau, la terre et les femmes (comme par hasard).

« Bien qu’Indra ait été si puissant qu’il puisse neutraliser les réactions pécheuses pour avoir tué un brāhmaṇa, il accepte le fardeau de ces réactions avec les mains jointes. Il a souffert pendant un an, puis s’est purifié, il a distribué les réactions pour ce meurtre pécheur parmi la terre, l’eau, les arbres et les femmes. »

En distribuant sa malédiction aux femmes, Indra a créé les menstruations. Et comme si perdre du sang n’était pas une sanction suffisante, il a décidé que les femmes seraient impures à ce moment-là et que quiconque les approcherait serait à son tour victime d’une malédiction plus ou moins horrible. Alors, depuis ce jour, dans le Nord et l’Ouest du Népal, les femmes ont été exclues de leurs foyers. Il s’agit d’une légende, évidemment, pour autant, en 2017 et après des siècles de pratique, le chaupadi existe toujours.

Les menstruations, de la malédiction à l’exclusion

Dhuna Devi Saud prepares to sleep inside the ?Chaupadi? shed in the hills of Legudsen Village at Achham District

Pour les filles, l’exclusion commence dès leurs premières règles et pas de la plus douce des manières. Lors du premier cycle menstruel, les plus jeunes sont bannies de la maisonpendant treize jours. La fois d’après pendant sept jours, puis au moins quatre jours chaque mois suivant et ce jusqu’à la ménopause. Une femme est alors obligée de vivre pendant plus de 1700 jours dans sa vie dans une petite cabane en terre ou un abri à bétail pour ne pas déclencher la colère des dieux.

Selon les régions du Népal, les règles du chaupadi se sont assouplies et les femmes peuvent rester dans le foyer mais seulement dans une pièce, appelée baitkak, qui leur est réservée.

Le chaupadi n’est pas qu’un exil géographique, il est aussi social et alimentaire. Les femmes n’ont pas le droit d’approcher les enfants, les hommes, le bétail, les arbres fruitiers ou encore les livres. Elles ne peuvent pas participer à des cérémonies religieuses ou de quelconques fêtes. De plus, elles doivent s’en tenir à un régime alimentaire strict : pas de lait, pas de viande, ni de fruits ou légumes verts. En fait, elles peuvent consommer des aliments secs, des céréales et du riz, qu’elles n’ont pas le droit de cuisiner pour elles-mêmes.

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L’abri plus ou moins rudimentaire qui accueille la femme pendant le chaupadi s’appelle le goth. Il doit se situer à une distance minimale de 20 mètres du foyer le plus proche, ce qui entraîne une marche forcée de plusieurs centaines de mètres pour certaines femmes. Évidement, il n’y a aucun confort et encore moins de garde-manger dans le goth qui peut être une cabane en boue, un simple abri construit en bouses de vaches ou au mieux une petite étable avec un toit et une porte. Pendant l’exil, les femmes doivent lutter contre différentes menaces : le froid, le chaud, la faim, la soif, les animaux sauvages et les hommes. Lorsqu’il fait très froid, les femmes ont le droit d’allumer un feu dans leur abri, mais cela peut s’avérer dangereux, les risques de brûlure et d’asphyxie sont réels et les décès sont nombreux. Pour les prédateurs sexuels, le chaupadi est une aubaine, les femmes sont seules, sans aucune défense, dans des endroits reculés.

Question hygiène, les puits et points d’eau classique sont à bannir pour les femmes en période de menstruation, elles doivent rejoindre des puits qui leurs sont réservés, on les appelle les chaupadi dhara. En général très éloignés, les femmes ne les utilisent que le dernier jour des règles afin de laver leurs vêtements tachés et de prendre un bain avant de rejoindre le foyer. Sans bain « purificateur », il leur est interdit de rentrer chez elles.

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Selon les croyances, si les femmes ne respectent pas le chaupadi, les dieux peuvent se mettre en colère et sanctionner la famille entière en éliminant les troupeaux, les cultures, en asséchant les puits ou encore en ôtant la vie des proches. Si par accident, une femme qui a ses règles touche une personne, alors la victime doit se purifier avec de l’urine de vache.

La tradition s’applique aussi pour les femmes qui viennent d’accoucher, en effet, elles doivent s’isoler pendant onze jours avec leur nourrisson dès l’accouchement terminé. Les conséquences sont terribles pour ces femmes qui ne disposent d’aucun soin médical et d’aucune hygiène…

 Les conséquences du chaupadi au Népal

Si pendant leurs règles, les femmes doivent lutter contre le froid, le chaud, les animaux et les criminels, les femmes les plus vulnérables, comme celles venant d’accoucher, sont souvent victimes de leurs croyances et décèdent au sein même du goth. Par exemple, juste après l’accouchement, le corps d’une femme a besoin de plus ou moins de repos et parfois de soins particuliers. Elles n’ont rien pour éviter la fièvre puerpérale, rien non plus contre les hémorragies ou les prolapsus utérins qui sont des conséquences directes de l’accouchement. Il en est de même pour les nourrissons qui n’ont aucun autre soin que ceux que leurs mères leur prodiguent avec ce qu’elles ont à disposition : du lait maternel, quelques plantes, de l’eau lorsqu’elles ont la force d’aller en chercher.

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Depuis le 09 août 2017, une loi vient renforcer une décision de la Cour suprême du Népal de 2005 qui rend illicite la pratique de chaupadi. En effet, les personnes reconnues coupables d’exclure les femmes du foyer en période menstruelle peuvent encourir une peine de trois mois de prison et une amende de 3000 roupies. Cette loi devrait être applicable dès le mois d’août 2018, mais dès aujourd’hui on peut se rendre compte de la difficulté de son application, du fait de l’idée bien ancrée que les menstruations représentent une souillure, les femmes pratiquent d’elles-mêmes le chaupadi sans autre pression que celle de la tradition. Il ne reste alors qu’une solution, la communication et la sensibilisation…

Photographies de Poulomi Basu

Poulomi Basu est née à Calcutta, en Inde, si le chaupadi n’est pas pratiquée en Inde, pendant les menstruations, les femmes connaissent de nombreux interdits. Poulomi Basu n’a notamment pas pu se rendre au mariage de son frère car elle avait ses règles. L’artiste, journaliste et photographe a décidé de faire un reportage photo au Népal « a ritual of exile » pour montrer la discrimination dont les femmes sont victimes encore au XXIe siècle.

http://www.racontemoilhistoire.com

Il y a 140 millions d’années, la toute première fleur ressemblait à un magnolia


Comment faire pour imaginer la première fleur qui serait apparue sur terre quand il n’y a aucun fossile de fleur qui remonte à 14o millions d’années. Ils ont décortiquer les différences entre diverses plantes à fleur ayant un lien de parenté ainsi trouver la mère de toutes les fleurs
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Il y a 140 millions d’années, la toute première fleur ressemblait à un magnolia

Cette fleur est l'ancêtre du magnolia… mais aussi du chêne, de l'herbe, de la tomate, de la jonquille, et de bien d'autres encore I Hervé Sauquet et Jürg Schönenberger

Cette fleur est l’ancêtre du magnolia… mais aussi du chêne, de l’herbe, de la tomate, de la jonquille, et de bien d’autres encore I Hervé Sauquet et Jürg Schönenberger

Mario Vallejo-Marin

Il n’en existe pas de fossiles mais des chercheurs ont planché sur sa reconstruction.

La majorité des plantes qui peuplent la Terre disposent de fleurs. Mais l’histoire de leur origine reste largement mystérieuse. Les fleurs constituent aujourd’hui les organes sexuels de plus de 360.000 espèces de plantes vivantes, toutes issues d’un unique ancêtre commun.

Cette plante ancestrale –qui a existé à une époque comprise entre 250 et 140 millions d’années dans le passé– a produit les premières fleurs à une période où notre planète était plus chaude et plus riche en oxygène et en gaz à effet de serre qu’aujourd’hui. Une époque où prospéraient les dinosaures.

Ces derniers n’existent plus depuis 65 millions d’années. Et pourtant, nous en savons davantage sur l’apparence d’un iguanodon que sur celle de la fleur ancestrale!

Cette plante aquatique trouvée en Espagne, vieille de 130 millions d’années, est le plus ancien fossile de fleur connu à ce jour. Gomez et al/PNAS

Ce manque de connaissances est en partie dû au fait que ces premières fleurs n’ont pas laissé de traces. Il faut un concours de circonstances très particulier pour que les fleurs, qui sont des structures fragiles, puissent se fossiliser. Et puisqu’aucun fossile de fleur ne remonte à 140 millions d’années ou davantage, les scientifiques n’avaient qu’une idée limitée de ce à quoi pouvait ressembler l’ancêtre ultime… jusqu’à maintenant.

Remonter l’arbre généalogique des plantes à fleurs

Une nouvelle étude majeure, menée par une équipe internationale de botanistes, est parvenue à établir la meilleure reconstruction, à ce jour, de cette fleur ancestrale. Pour cela, elle s’est concentrée moins sur les fossiles que sur l’étude des caractéristiques de 800 descendants, encore vivants aujourd’hui, de cette première fleur.

En énumérant les points communs et les différences entre diverses plantes à fleurs présentant un lien de parenté, on peut en effet déduire les caractéristiques de leurs ancêtres proches. Par exemple, sur toutes les espèces d’orchidées, les fleurs ont un effet miroir: les deux moitiés de chaque fleur sont symétriques (on parle de symétrie bilatérale). On peut donc supposer que l’ancêtre des orchidées présentait cette caractéristique. De fil en aiguille, on peut ensuite comparer ces ancêtres entre eux et remonter un cran plus loin, et ainsi de suite, jusqu’à atteindre, éventuellement, la base de l’arbre généalogique des plantes à fleurs.

Les fleurs des orchidées sont symétriques. Joanna Dineva

La fleur originelle ressemble, sous certains aspects, au magnolia moderne, avec ses multiples «pétales» (appelés techniquement des tépales, techniquement) indifférenciés et disposés en cercles concentriques. On trouve, en son centre, plusieurs rangées d’organes sexuels, dont des étamines et des ovaires. Difficile de ne pas imaginer les anciennes espèces de pollinisateurs s’aventurer dans cette fleur, y collecter des grains de pollen et aider ainsi, sans le savoir, la plante à produire des graines.

Une vie sexuelle controversée

Cette nouvelle étude permet de trancher la question de savoir si les fleurs primitives avaient chacune un sexe, ou si, au contraire, les organes reproductifs mâle et femelle étaient réunis dans la même fleur. Les recherches menées jusqu’ici divergeaient sur ce point. D’un côté, l’un des plus anciens lignages de plantes à fleurs –qui ne survit aujourd’hui que sous la forme d’Amborella, un arbuste rare de Nouvelle-Calédonie– présente des fleurs qui sont soit mâles, soit femelles. De l’autre, dans la plupart des espèces modernes, les deux sexes sont présents dans la même fleur.

Toutes les espèces de fleurs qui existent de nos jours proviennent, à l’origine, d’une ancêtre unique, datant d’il y a environ 140 millions d’années. Hervé Sauquet et Jürg Schönenberger

Les auteurs de l’étude viennent de trancher le débat en montrant que la fleur ancestrale était hermaphrodite. Ce qui signifie que les plantes à fleurs primitives pouvaient se reproduire en prenant soit le rôle du mâle, soit celui de la femelle. Une telle combinaison des sexes dans une même fleur peut constituer un avantage lorsqu’une plante s’installe dans un nouvel environnement: chaque individu unique peut ainsi être son propre partenaire. Et en effet, beaucoup d’espèces de plantes ayant colonisé des îles lointaines se sont révélées hermaphrodites. Peut-être cela a-t-il pu aider ces premières plantes à fleurs à s’imposer sur d’autres plantes.

Le diable est dans les détails

Malgré son apparente ressemblance avec certaines des fleurs que nous connaissons, l’ancêtre ultime nous réserve quelques surprises. Les botanistes ont longtemps pensé, par exemple, que les premières fleurs disposaient, en leur centre, de pétales disposés en spirale, comme on le voit sur des espèces modernes comme l’anis étoilé.

Mais les dernières découvertes suggèrent fortement que les organes des premières fleurs étaient disposés, non pas en spirale, mais en séries de cercles concentriques (ou verticilles), comme sur les plantes modernes. Ces verticilles étaient toutefois plus nombreux sur la fleur primitive, ce qui suppose que les fleurs se sont simplifiées au fil du temps.

Paradoxalement, cette simplification de l’architecture des fleurs pourrait avoir doté les plantes modernes d’une base plus stable pour évoluer, mais aussi pour accomplir des tâches complexes. Parmi celles-ci, la possibilité d’une meilleure interaction avec certains insectes, comme c’est le cas pour les orchidées, ou la production de capitules, ces dizaines ou centaines de petites fleurs que l’on voit notamment dans la famille des tournesols.

http://www.slate.fr

8 îles du Pacifique déjà englouties à cause du réchauffement climatique


Un chercheur a recensé 8 îles et peut-être plus qui serait disparus entre 2007 et 2014. Avec les changements climatiques, cela ne s’arrêtera pas là et c’est dans le Pacifique que les risques sont plus grands
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8 îles du Pacifique déjà englouties à cause du réchauffement climatique

 

Xavier Demeersman

Journaliste

 

Dans l’ouest du Pacifique, où la montée des eaux est plus rapide qu’ailleurs, huit petites îles ont été englouties ces dernières années. Elles s’ajoutent aux cinq autres identifiées comme déjà disparues. Cela donne un aperçu de ce qui va advenir aux territoires situés aux plus basses altitudes dans le monde au cours du XXIe siècle.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • La montée des eaux atteint 12 mm par an dans l’ouest du Pacifique.
  • Au moins huit petites îles ont été englouties.
  • Les îles du Pacifique vont être les plus frappées par les effets du changement climatique.

En 2016, des recherches avaient révélé que cinq des îles Salomon avaient disparu dans le Pacifique au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. Patrick Nunn, de l’université de la Sunshine Coast, en Australie, s’est rendu en Micronésie, sur l’île de Pohnpei, pour mener à son tour une enquête. Il y a rassemblé des témoignages des habitants et consulté minutieusement les images satellite, à la recherche d’îles submergées.

Il en a recensé huit (mais, selon lui, il y en a probablement d’autres). Il s’agit de Kepidau en Pehleng et Nahlapenlohd, ainsi que de six autres, d’environ 100 m2 chacune, dans les archipels de Laiap, Nahtik et Ros. Elles ont vraisemblablement été englouties entre 2007 et 2014.

Plusieurs îles de Micronésie ont disparu sous les eaux du Pacifique. © Peter Hermes Furian, Fotolia

Plusieurs îles de Micronésie ont disparu sous les eaux du Pacifique. © Peter Hermes Furian, Fotolia

Certaines îles du Pacifique résistent mieux grâce aux mangroves

À l’origine de leur disparition, il y a, bien sûr, la montée des eaux provoquée par le changement climatique en cours. Dans le monde, celle-ci est actuellement de 3 mm par an en moyenne — les prévisions les plus optimistes du Giec tablent sur 40 cm d’ici 2100 et 126 cm pour les plus pessimistes, si rien n’est fait — mais, dans le Pacifique ouest, principalement en raison d’un cycle naturel des alizés accumulant plus l’eau dans cette région, l’élévation y est plus importante et rapide qu’ailleurs : 12 mm par an depuis les années 1990. Tempêtes et typhons ont achevé de les rayer de la carte…

Pour le chercheur, ces changements en Micronésie sont un aperçu de ce qui va arriver à d’autres territoires à faible altitude au cours du XXIe siècle. Car cette menace est devenue très sérieuse pour plusieurs îles peuplées, comme les îles Carteret, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ou Kiribati (110.000 habitants) et Tuvalu (12.000 habitants). 

« Ce sont les premiers endroits sur Terre à connaître des taux vraiment importants d’élévation du niveau de la mer […] et ils donnent une excellente idée de ce qui peut arriver, commente Simon Albert, de l’université du Queensland, qui a signé l’étude de 2016. Mais nous constatons qu’il existe une grande diversité de réponses, et toutes les îles ne vont pas s’éroder ».

En effet, le point positif constaté par chacun des deux chercheurs est que plusieurs îles de faible altitude résistent bien à l’érosion, notamment celles entourées de mangroves et, pour dans certains cas, celles qui sont protégées des vents, des grandes vagues ou lorsque les sédiments sont piégés par les barrières de corail. 

« Les mangroves agissent comme un tampon en absorbant l’énergie des vagues et en piégeant les sédiments. »

http://www.futura-sciences.com

Irma : les 54 chats à six doigts d’Hemingway sains et saufs


Une maison battit en 1851 en Floride en plein dans la trajectoire de l’ouragan Irma, a résister aux vents violent et destructeurs. C’est heureux que ces gens aient pu en sortir indemne ainsi que les chats, mais il aurait quand été plus sage, de quitter les lieux avec les chats
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Irma : les 54 chats à six doigts d’Hemingway sains et saufs

 

Ces chats seraient les descendants d'un félin blanc... (ARCHIVES REUTERS)

Ces chats seraient les descendants d’un félin blanc à six doigts, offert par un capitaine de navire à Ernest Hemingway et nommé «Blanche Neige».

ARCHIVES REUTERS

 

Agence France-Presse
Miami

Avec des vents à plus de 200km/h, la déferlante de l’ouragan Irma a «dévasté» l’archipel des Keys, à la pointe sud de la Floride. Mais, soulagement aux États-Unis, les chats d’Ernest Hemingway, connus pour avoir six doigts, ont survécu sans accroc.

Ni les ordres d’évacuation, les prévisions alarmistes ou les appels pressants de la petite-fille de l’illustre écrivain américain, n’y ont rien fait: les gardiens de la maison d’Ernest Hemingway sur l’île de Key West ont préféré rester enfermés avec les 54 descendants de son chat à six doigts pendant que l’ouragan balayait cette basse langue de terre particulièrement vulnérable aux éléments, convaincus que la solide bâtisse historique résisterait.

«Nous les avons pris dans la forteresse avec nous», a expliqué le commissaire des expositions de cette résidence-musée, Dave Gonzales, sur la chaîne NBC, en référence à la maison de type coloniale, construite en 1851 en épaisses briques.

«Dix employés sont restés ici sur place. (…) Les chats sont habitués à nos voix et à nos soins, on est bien avec eux, ils sont bien avec nous. On les aime, ils nous aiment. Nous sommes tous restés ensemble la nuit dernière», a-t-il confié dimanche soir.

L’inquiétude était montée à l’approche de l’ouragan, lorsque malgré l’ordre d’évacuation lancé par les autorités, les responsables de la maison-musée avaient annoncé leur décision de rester.

 «Sauvez les chats, mettez tous les chats dans une voiture mais partez», avait exhorté Mariel Hemingway, la petite-fille de l’écrivain, dans une vidéo mise en ligne par le site people TMZ vendredi.

Mais, se sentant responsable de la protection des lieux, des employés ne pouvant pas partir faute de voiture, et des fameux félins, la directrice de la maison-musée Jacque Sands a préféré rester. Les occupants ont renforcé les fenêtres de la résidence bordée d’une végétation luxuriante où le prix Nobel de littérature s’est installé en 1931, puis ont attendu l’ouragan.

«Les chats ont semblé remarquer que la tempête arrivait plus tôt, et d’ailleurs quand on a commencé à rassembler les chats pour les amener à l’intérieur, certains ont couru vers l’intérieur, sachant qu’il était temps de se mettre aux abris», a raconté Dave Gonzales. «Parfois, je pense qu’ils sont plus intelligents que les humains.»

Ces chats seraient les descendants d’un félin blanc à six doigts, offert par un capitaine de navire à Ernest Hemingway et nommé «Blanche Neige», selon son musée. Environ la moitié des chats du musée ont six doigts, au lieu de cinq à l’avant et quatre à l’arrière, d’après ses responsables, mais tous portent le gène de cette malformation.

http://www.lapresse.ca/

L’heure d’une infection parasitaire influe sur sa virulence


La leishmania peut être plus virulent dépendant de la journée que l’insecte pique une personne pour la contaminer. Curieusement, ce serait au moment ou le système immunitaire est à son plus fort. Connaitre le mécanisme d’infection permettra probablement à des meilleurs traitements dans le futur
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L’heure d’une infection parasitaire influe sur sa virulence

Un phlébotome   Photo : Centre américain du contrôle et de la prévention des maladies

La gravité d’une infection pulmonaire varie selon l’heure du jour à laquelle elle est transmise par un parasite, ont montré des chercheurs de l’Université McGill.

Un texte d’Alain Labelle

Le fonctionnement du corps est contrôlé par ses horloges biologiques. Or, le Pr Nicolas Cermakian et ses collègues ont établi que ces horloges ont aussi des effets sur les infections parasitaires, la gravité de l’infection variant selon l’heure de contamination.

Cette nouvelle connaissance pourrait mener à la création de traitements et de stratégies de prévention mieux adaptées contre les infections parasitaires.

L’équipe montréalaise a fait cette découverte en étudiant le parasite Leishmania, qui cause la leishmaniose, une infection transmise la nuit par un phlébotome femelle (communément appelé mouche des sables).

Le saviez-vous?

Leishmania est endémique dans 88 pays, pour la plupart des pays en développement concentrés dans des régions tropicales. On estime que 12 millions de personnes dans le monde sont infectées et que 2 millions de nouveaux cas se déclarent chaque année. Les changements climatiques pourraient entraîner sa propagation dans d’autres zones. D’ailleurs, Leishmania est maintenant présente dans quelques régions du sud de l’Europe.

(Source : Agence de la santé publique du Canada)

L’heure influe sur la réaction du corps

Les chercheurs du laboratoire du Pr Cermakian ont découvert une variation marquée de la réponse immunitaire dirigée contre le parasite selon l’heure à laquelle ce dernier a été injecté.

Nos travaux antérieurs ont révélé que le système immunitaire est doté de ses propres horloges biologiques. Les mécanismes de défense de l’organisme sont plus ou moins actifs à différents moments de la journée.

Nicolas Cermakian

Forme promastigote du parasite Leishmania

Forme promastigote du parasite Leishmania Photo : iStock

Une ancienne postdoctorante au laboratoire, Silke Kiessling, a constaté que Leishmania était plus virulent au début de la nuit, période correspondant à la réponse immunitaire la plus forte contre le parasite.

Ce constat peut sembler contradictoire. Pourquoi un parasite serait-il transmis par un insecte qui pique au moment précis où notre système immunitaire offre une protection maximale?

En fait, pour arriver à se développer dans l’organisme hôte, le parasite doit déclencher une réponse immunitaire forte, attirant ainsi les cellules inflammatoires qu’il utilise pour se multiplier au site de l’infection.

Nous savions déjà que les rythmes circadiens du système immunitaire pouvaient contrôler les infections virales et bactériennes, mais c’est la toute première fois que cela est démontré pour une infection parasitaire.

Nicolas Cermakian

Améliorer les traitements

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Scientific Reports veulent maintenant identifier les mécanismes permettant le rythme circadien de Leishmania, tant au niveau moléculaire qu’au niveau cellulaire.

Les chercheurs ont déjà découvert que ce rythme de réponse à Leishmania est réglé par l’horloge des cellules du système immunitaire.

Une meilleure compréhension de la régulation des interactions hôte-parasite en fonction du moment de la journée pourrait mener à la création de traitements plus efficaces pour lutter contre d’autres maladies transmises par des insectes.

http://ici.radio-canada.ca

Des traces de vie sous les glaciers de l’Antarctique


Il fait très froid en Antarctique, mais dans une région volcanique, la température des grottes peuvent atteindre 25 C. Les chercheurs on trouver de l’ADN appartenant à des algues, mousses, et même des petits animaux, alors d’autres, demande un peu plus de recherche pour savoir a qui ou a quoi appartiennent l’ADN
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Des traces de vie sous les glaciers de l’Antarctique

 

Il existe un important réseau de grottes près du mont Erubus.

Il existe un important réseau de grottes près du mont Erubus.   Photo : UNAVCO

Des animaux et des plantes, dont certaines espèces inconnues, pourraient vivre dans des grottes creusées par l’activité volcanique sous les glaciers de l’Antarctique. On y trouve des traces d’ADN provenant de plusieurs espèces.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

La chercheuse Ceridwen Fraser et ses collègues de l’Université nationale australienne ont étudié le secteur du mont Erebus, le volcan actif le plus austral du monde, situé sur l’île de Ross. Ils y ont détecté un important réseau de grottes.

Un écosystème distinct?

L’équipe australienne estiment que ces grottes creusées par la chaleur libérée par les volcans sont éclairées par la lumière du jour filtrée à travers la glace en surplomb.

La température y atteint 25 degrés en dépit des températures glaciales de l’Antarctique en surface. C’est la chaleur dégagée par la vapeur émanant du volcan qui pourrait rendre les grottes propices à la vie.

L’analyse d’échantillons de sol prélevés dans les grottes révèle des traces intrigantes d’ADN provenant d’algues, de mousses et de petits animaux.

La biologiste Ceridwen Fraser explique que la plupart des séquences ADN analysées correspondent à celles d’organismes vivants connus. Certaines de ces séquences, toutefois, n’ont pas pu être identifiées.

Les résultats de cette étude nous donnent des perspectives alléchantes quant à ce qui pourrait vivre sous la glace de l’Antarctique. Il se pourrait même qu’il y ait de nouvelles espèces d’animaux et de plantes. Ceridwen Fraser

Ces traces d’ADN pourraient aussi dater de l’époque où la zone n’était pas recouverte de glace.

La prochaine étape serait d’aller constater sur place la présence de ces espèces, ce qui est difficile à réaliser en raison de l’emplacement.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Polar Biology.

http://ici.radio-canada.ca/