L’ignorance, le manque de critique des sujets chauds fait naitre trop souvent des préjugés qui se propagent à grande vitesse
Nuage
Préjugés
Les plus petits esprits ont les plus gros préjugés
Victor Hugo
L’ignorance, le manque de critique des sujets chauds fait naitre trop souvent des préjugés qui se propagent à grande vitesse
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Préjugés
Les plus petits esprits ont les plus gros préjugés
Victor Hugo
Aux États-Unis, certaines personnes mettent des pièges pour les coyotes pour protéger leurs bétails leurs animaux de compagnie et c’est quand même une situation tragique pour ses bêtes. Ces pièges n’attrapent pas juste des coyotes, mais d’autres animaux dont ici un loup. Dégager le piège d’un loup blessé n’est pas sans risque et pourtant, avec un peu de précaution, c’est possible
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Sauver un loup sans se faire mordre
La croyance populaire sur les chiens est souvent augmentée par les vidéos qu’on voit un peu partout sur le Web et du fait que nous avons tendance à leur donner des émotions humaines Les chiens ont un langage par leur comportement qu’on l’on peut mal interpréter.
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3 idées reçues sur les chiens totalement fausses.
© CATERS/SIPA
Par Anne-Sophie Tassart
Bien que les chiens soient nos compagnons depuis des milliers d’années, nous conservons certaines idées fausses à leur sujet. Voici 3 croyances qui ont été contredites par les chercheurs.
Fidèle compagnon de l’Homme depuis des milliers d’années, le chien (Canis lupus familiaris) est un animal encore mal compris : certaines idées reçues ont la vie dure. L’anthropomorphisme, ou la tendance à attribuer à un animal (ou à autres choses) des sentiments humains, n’y est pas pour rien dans ces erreurs. Certaines vidéos virales qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux contribuent à propager ces interprétations inexactes du comportement canin.
Non, les chiens n’aiment pas forcément les câlins
Si entre humains, une étreinte peut avoir un effet apaisant, ce n’est pas forcément le cas pour nos compagnons à quatre pattes. En effet, dans un papier paru sur le site Psychology Today, Stanley Coren, un neuropsychologue américain et spécialiste canin affirme que 4 chiens sur 5 montrent des signes de stress lorsqu’ils sont câlinés par une personne, familière ou inconnue. C’est en observant plus de 250 photos de chiens enlacés que le chercheur a constaté que 81,6 % de ces animaux s’en trouvent stressés, contre seulement 7,6% appréciant l’étreinte amicale dont ils sont l’objet. Suivant son caractère, l’animal peut ressentir de l’anxiété et de l’inconfort, détournant le regard, abaissant ses oreilles et se léchant de manière compulsive, pendant l’étreinte. D’autres peuvent vivre cet acte comme une agression. Enfin, certains chiens peuvent apprécier les étreintes : ouf.
Non, les chiens ne voient pas en noir et blanc
La croyance commune veut que les chiens ne soient capables de percevoir le monde qu’en noir et blanc : erreur ! Ces animaux ont une vision bien plus complexe que cela. Même si leur spectre de vision est plus étroit que le nôtre, ils sont néanmoins sensibles au marron, au bleu et au jaune tout comme les chats. Cependant, les chiens ont une meilleure perception du mouvement que nous. Conséquence : lorsque nous voyons une image continue sur notre télévision, ces animaux voient une série d’images qui clignotent très rapidement à cause du rafraichissement de l’écran qui se produit 60 fois par seconde. Mais ce phénomène ne les empêchent pas d’avoir un réel intérêt pour le petit écran et plus particulièrement pour les sons qu’il diffuse surtout s’il s’agit de jappements et d’aboiements.
Non, ce chien ne se sent pas coupable
Le chien a fait une bêtise et sous les réprimandes de son maître (muni de son smartphone), il s’éloigne et semble se cacher. Ce genre de vidéos fait régulièrement le buzz sur les réseaux sociaux : un animal penaud qui semble s’excuser, ça plaît. Sauf que la réalité est tout autre : selon une étude parue en 2015 dans la revue Behavioural Processes, ces animaux ne ressentent pas de culpabilité. Et d’après une autre étude, l’attitude fuyante du chien serait en réalité une réponse au comportement négatif de son maître, qu’il ait fait une bêtise ou non. Il ne s’agit donc pas ici de culpabilité mais bien de crainte.
Nouveau, oui et non, car ce reptile marin qui a vécu il y a 132 millions d’années à été découvert en 1964, sauf qu’il a été étudié, il n’y a pas longtemps. Il était assez gigantesque et son corps est différent de tous les animaux connu. Il souffrir d’une maladie chronique due à une infection. C’est fou quand même ce que des fossiles peuvent révéler malgré les millions d’années qui nous séparent d’eux
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Reconstruction artistique de Lagenanectes richterae.
JOSCHUA KNUPPE
Par Joël Ignasse
Il mesurait près de huit mètres de long mais souffrait d’une infection chronique qui lui a peut-être coûté la vie.
Lagenanectes richterae était un reptile marin qui vivait il y a 132 millions d’années dans l’océan et dont les restes fossilisés ont été retrouvés près de Hanovre, en Allemagne, en 1964. Il vivait à l’époque où les plus gros dinosaures arpentaient la Terre mais il n’appartient pas à cette catégorie : c’est un plésiosaure, un carnivore aquatique au long cou. Ces animaux ont disparu en même temps que les dinosaures même si certaines rumeurs, tenaces, font du monstre du Loch Ness le dernier descendant des plésiosaures. Doté de quatre membres, leur anatomie et leur plan de corps sont différents de tout ce qui existe aujourd’hui dans le règne animal.
Un cou avec une cinquantaine de vertèbres
Si la découverte du fossile de L.richterae date de 1964, les ossements n’ont été étudiés que tout récemment au Musée national de Basse-Saxe à Hanovre par une équipe internationale de paléontologues, sous la direction de Sven Sachs du Natural History Museum à Bielefeld, toujours en Allemagne. L’étude de son fossile composé de la majeure partie du crâne, de nombreuses vertèbres et de quelques os des membres, est publiée dans le Journal of Vertebrate Paleontology.
Les os retrouvés du fossile de L.richterae. © Joschua Knuppe.
Elle révèle que l’animal appartient à la famille des élasmosaures, un groupe de plésiosaure qui a connu un franc succès évolutif. Ils se caractérisent par un cou particulièrement long abritant de nombreuses vertèbres, jusqu’à 75 pour les plus grands spécimens retrouvés. Ce dernier devait en posséder entre quarante et cinquante selon les auteurs. Ils ont également noté des traces particulières sur ses os laissant penser à des cicatrices d’infection ; ils supposent qu’il devait souffrir d’un mal chronique qui lui a sans douté été fatal. Son crâne et une partie de son squelette seront prochainement exposés au Musée national de Basse-Saxe, dans le cadre d’une exposition consacrée aux « Mondes de l’eau ».
Je n’aime pas trop l’idée de payer par reconnaissance faciale, même si cela a permis de localiser des criminels
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La Chine fait figure depuis quelques mois de laboratoire pour la reconnaissance faciale.
AFP
Agence France-Presse
SHANGHAI
L’enseigne de restauration rapide américaine KFC a lancé en Chine un système de paiement futuriste à reconnaissance faciale, à l’heure où le pays asiatique fait de plus en plus appel à cette technologie.
Ce dispositif mis en place par la chaîne spécialisée dans le poulet frit permettra aux clients d’un restaurant de la ville de Hangzhou (est) de passer commander via un terminal tactile tout en gardant leur portefeuille dans leur sac.
Le groupe de restauration Yum, propriétaire des marques KFC ou encore Pizza Hut, s’est associé avec le système de paiement mobile Alipay — du géant chinois du commerce électronique Alibaba — pour concevoir cette nouvelle technologie.
Yum Chine décrit ce dispositif comme une «première mondiale».
Concrètement, le terminal de commande compare les visages des clients avec la photo présente sur leurs comptes Alipay pour valider le paiement.
La Chine fait figure depuis quelques mois de laboratoire pour la reconnaissance faciale.
Un dispositif utilisant cette technologie a ainsi été installée en mars au Temple du ciel, un célèbre site touristique de Pékin, afin de dissuader les vols de papier toilette.
La compagnie aérienne China Southern commence depuis cette année à utiliser la reconnaissance faciale en remplacement de cartes d’embarquement.
Et dans la ville côtière de Qingdao, où est brassée la fameuse «Tsingtao», 25 suspects ont été interpellés au total courant août après avoir été repérés par des caméras à l’entrée du site.
J’aime partager mes lectures sur le web, j’essaie de me fier aux sites fiables, mais il arrivent que parfois même les sites Web les plus fiables se font avoir par des pseudo-sciences. Il est important de les corriger pour éviter qu’ils se propagent sur les réseaux sociaux. L’autisme, fait parti malheureusement, des traitement miracles qui sont tout à fait inutiles. D’ou l’importance d’en parler avec des spécialistes pour avoir l’heure juste
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Des parents en quête d’information mal dirigés…
La capacité des réseaux sociaux à enfermer les gens dans des « bulles de filtres » et des « chambres d’échos » — où ils n’entendent plus que ceux qui pensent comme eux — ne concerne pas seulement la politique. Les parents d’enfants autistes commencent eux aussi à être ciblés.
Une enquête de BuzzFeed révèle en effet que ces parents sont la cible d’un flot de fausses nouvelles — ou plus exactement, de nouvelles sur de faux traitements. Selon cette analyse, plus de la moitié (28 sur 50) des nouvelles soi-disant scientifiques les plus partagées sur l’autisme dans les cinq dernières années, faisaient la promotion de traitements bidon ou de prétendues causes.
« Le ciblage des parents dont des enfants ont été récemment diagnostiqués est très insistant », explique au magazine une mère et militante des droits des autistes, Sarah-Jayne Garner. « La première chose que n’importe qui va vous dire, c’est « mettez-les sur un régime sans gluten ». Ce n’est appuyé sur aucune sorte de science sérieuse, mais les parents qui sont novices devant l’autisme n’ont pas les outils et les connaissances pour évaluer ce qui leur est présenté. »
Qu’il existe des centaines de sites affirmant que les vaccins causent l’autisme n’étonnera pas quiconque a déjà fait une recherche Google sur le sujet. Mais que parmi les nouvelles les plus partagées se trouvent autant d’informations fausses ou trompeuses a de quoi décourager le meilleur des vulgarisateurs. En tête de liste (et en anglais) :
« Les tribunaux confirment que le vaccin RRO cause l’autisme » (c’est faux)
« Des chercheurs du MIT déclarent que l’herbicide glyphosate rendra la moitié des enfants autistes d’ici 2025 » (c’est faux)
En tout, sur le « Top 50 » de ces cinq années (d’août 2012 à août 2017), les « nouvelles » qui n’étaient appuyées sur aucune donnée probante ont été partagées 6,3 millions de fois, contre 4,5 millions pour les autres. À elle seule, celle sur les tribunaux a décroché la première place… et la cinquième, puisqu’elle a été abondamment partagée après sa publication sur un second site.
Le fait qu’elles soient aussi souvent partagées n’est pas uniquement le résultat de l’addition de milliers de petites mains devant leurs claviers. Des groupes Facebook bien organisés, dont certains font la promotion de livres ou de « traitements » contribuent à rendre virales ces « informations » — suivant les mêmes mécanismes qui ont permis de rendre virales des nouvelles pro-Trump l’an dernier.
Au moins un site web y contribue généreusement, Natural News, fourre-tout de nouvelles pseudo-scientifiques en santé.
Et en bout de ligne, souligne le journaliste de BuzzFeed, Tom Chivers, ceci nous ramène toujours aux algorithmes.
Les discussions autour de l’autisme peuvent être vues comme un exemple de la bulle de filtres en ligne, où les algorithmes et les contenus partagés par des gens bien intentionnés ont pour conséquence que beaucoup d’entre nous ne verront sans le savoir que des choses qui renforcent nos croyances, nous entraînant tous vers une vision polarisée du monde.
La croissance des réseaux sociaux a facilité la formation de ces bulles ces dernières années. Mais pour les parents d’enfants autistes, tout cela a commencé beaucoup plus tôt… Des parents partageaient des informations par courriel et par des babillards, spécialement une série de sites sur les groupes Yahoo Health qui s’étaient multipliés à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
Le vent tourne toutefois dans l’autre direction : après des décennies passées à traiter l’autisme comme une maladie mentale, la prise de conscience qu’un autiste peut être fonctionnel gagne du terrain, et de plus en plus de parents refusent qu’on attribue à l’autisme le statut d’une « maladie », ce qui complique la tâche des mouvements anti-vaccins qui prétendent posséder un traitement-miracle.
Une vieille photo évaluée à 150 et 250 millions de dollars. Bien qu’elle a un caractère historique, étant une photo du 6 ème président des États-Unis ce n’est pas un peu exagéré ?
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Pris il y a 150 ans, ce cliché de John Quincy Adams, sixième président des Etats-Unis, vient d’être retrouvé.
Offerte par John Quincy Adams à un ami proche, la photo réapparait 150 plus tard grâce à l’un des descendants de Horace Everett.
L’arrière-arrière-petit-fils de l’heureux bénéficiaire a retrouvé le cliché dans les affaires de ses parents après leur disparition dans les années 1990, rapporte Mashable. Intrigué par la découverte, il a effectué quelques recherches sur internet avant d’établir l’importance historique du document.
La photo sera vendue aux enchères en octobre prochain et est estimée entre 150 et 250 millions de dollars.
On sait que le virus du Nil Occidentale et la maladie de Lyme sont transmises par des insectes infectés qui sont présent au Québec, mais il y a d’autres virus qu’on n’entend pas vraiment parler, pourtant ils sont bien présent sur le territoire québécois, certains n’ont pas de traitement, mais le corps peut lutter généralement contre l’infection, d’autres des traitements existent
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PHOTO ARCHIVES AP
CATHERINE HANDFIELD
La Presse
Le virus du Nil occidental et la maladie de Lyme ne sont pas les seules maladies transmises par des insectes au Québec. Cet été, le Laboratoire de santé publique du Québec tâche de mieux cerner l’incidence des virus du sérogroupe de Californie dans la province. Ces virus transmis par des moustiques sont très répandus, mais très rarement symptomatiques.
Explications.
Des maladies transmises par des insectes au Québec Quelles maladies peuvent transmettre les insectes au Québec? Voici les plus souvent citées. Certaines sont répandues, d’autres, rarissimes.
Virus du Nil occidental Nombre de cas au Québec en 2016: 30, dont 2 morts
Transmission: Piqûre de moustique porteur du virus
Symptômes: Identifié pour la première fois au Québec en 2002, le virus du Nil occidental est asymptomatique chez quatre personnes sur cinq. Les autres peuvent présenter ce qu’on appelle la fièvre du Nil: de la fièvre, des maux de tête, des myalgies et parfois des éruptions cutanées. Moins de 1 % développe une forme sévère de la maladie avec atteinte neurologique (encéphalite, méningite ou paralysie flasque aiguë).
Traitement: Il n’y en a pas. La vaste majorité guérit sans traitement.
Virus de Jamestown Canyon et de Snowshoe Hare Nombre de cas au Québec en 2016: 23 (15 pour le virus de Jamestown Canyon, 8 pour celui de Snowshoe Hare), dont 5 cas d’encéphalite
Transmission: Piqûre de moustiques porteurs des virus
Symptômes: Même si la très grande majorité des gens affectés n’auront aucun symptôme, certains vont présenter un tableau clinique semblable à celui du virus du Nil occidental: fièvre, frisson, maux de tête, raideurs… Dans de rares cas, ces virus peuvent causer des encéphalites et des méningites.
Traitement: Il n’y a pas de traitement ni de vaccin spécifique. Dans la très vaste majorité des cas, le corps combat le virus par lui-même.
Maladie de Lyme Nombre de cas au Québec en 2016: 179
Transmission: Morsure de tique Ixodes scapularis porteuse de la bactérie Borrelia bugdorferi. Si la tique reste accrochée moins de 24 heures, le risque de transmission est faible.
Symptômes: Dans 70 à 80 % des cas, les gens présentent une rougeur de la peau qui dépasse 5 cm après quelques jours, généralement à l’endroit de la piqûre. D’autres symptômes comme de la fièvre, de la fatigue, des maux de tête, une raideur à la nuque et des douleurs musculaires et articulaires peuvent s’ajouter. Non traitée, la maladie peut causer des lésions articulaires, cardiaques et neurologiques dans les semaines, voire les années qui suivent l’infection.
Traitement: La maladie se soigne avec des antibiotiques.
Anaplasmose et babésiose Nombre de cas au Québec en 2016: Aucun. À peine une douzaine de cas de ces deux maladies combinées ont été recensés au Québec entre 2006 et 2015.
Transmission: Morsure de tique porteuse de la bactérie Anaplasma phagocytophilum(anaplasmose) ou Babesia microti (babésiose)
Symptômes: S’il existe quelques différences de symptômes entre les deux, l’anaplasmose et la babésiose peuvent toutes deux provoquer de la fièvre, des frissons et des maux de tête, notamment. Chez les personnes en âge avancé ou dont le système immunitaire fonctionne mal, elles peuvent générer des complications, voire être mortelles (de 2 à 5 % pour l’anaplasmose et moins de 1 % pour la babésiose).
Traitement: Ces maladies se traitent avec des antibiotiques.
Encéphalite de Powassan Nombre de cas au Québec en 2016: Aucun. Seulement 7 cas ont été recensés au Québec entre 1990 et 2009.
Transmission: Morsure de la tique porteuse du virus de l’encéphalite de Powassan
Symptômes: S’il existe des cas bénins et asymptomatiques, l’encéphalite de Powassan peut provoquer des maux de tête fébriles et de l’inflammation des parties du cerveau, de la moelle épinière et des méninges. Parmi les virus transmis par des insectes, c’est celui dont le taux de mortalité est le plus élevé (de 5 % à 15 % de mortalité, séquelles dans 50 % des cas).
Traitement: Il n’existe pas de traitement particulier.
Et le Zika? Comme les conditions climatiques du Québec ne sont pas favorables pour eux, les deux principaux vecteurs du virus Zika, les moustiques Aedes aegypti et A. albopictus, ne sont pas présents au Québec. Des cas de Québécois ayant contracté la maladie ailleurs dans le monde ont toutefois été signalés.
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Sources: Institut national de santé publique du Québec, ministère de la Santé et des Services sociaux, Direction de santé publique de la Montérégie et Direction de santé publique des Laurentides.
La tique met 24 heures pour transmettre la maladie de Lyme à l’humain.
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE
Courantes, mais… asymptomatique s«Excessivement répandus»
«Jamestown Canyon» et «Snowshoe Hare». Ces deux termes ne vous disent probablement absolument rien. Pourtant, ces deux virus (qui font partie du sérogroupe de Californie) sont «excessivement répandus» au Québec, indique le Dr Jean Longtin, directeur médical au Laboratoire de santé publique du Québec. Selon les enquêtes sérologiques menées au Canada et aux États-Unis, pas moins du quart de la population aurait déjà contracté un virus du sérogroupe de Californie. Des moustiques communs et présents partout en Amérique du Nord et à la grandeur du territoire québécois en sont porteurs.
«C’est très fréquent. La raison pour laquelle on ne s’en rend pas compte, c’est que la très, très grande majorité des expositions à ces virus-là entraînent des affections asymptomatiques.»
1/100
Entre 1 personne sur 100 et 1 personne sur 1500 va développer des symptômes (comme de la fièvre, par exemple) après avoir contracté un virus du sérogroupe de Californie. Les autres ne ressentiront rien du tout et n’auront aucune complication. Ni vu, ni su, ni connu.
32 %
Selon une étude publiée en 2012, 32 % des employés de trois parcs nationaux aux États-Unis (Great Smoky Mountains, au Tennessee et en Caroline du Nord, Rocky Mountain, au Colorado, et Grand Teton, au Wyoming) ont des anticorps contre un virus du sérogroupe de Californie, ce qui indique qu’ils l’ont déjà combattu.
17
C’est le nombre de virus qui font partie du sérogroupe de Californie, un groupe de virus apparentés découvert il y a 75 ans en Californie. Le virus de l’encéphalite de Californie et les virus La Crosse, Snowshoe Hare, Jamestown Canyon et Trivittatus sont présents en Amérique du Nord. D’autres sont répandus en Europe.
Cinq cas d’encéphalite
Une très, très petite minorité de personnes va cependant développer une maladie neurologique sérieuse après avoir contracté un virus du sérogroupe de Californie. En 2016 au Québec, cinq cas d’encéphalite causée par le virus de Jamestown Canyon ont été recensés, ce qui constitue une «augmentation du nombre de cas», selon un récent appel à la vigilance destiné aux infirmières et médecins de la région des Laurentides, que La Presse a obtenu. Aucun cas n’avait été recensé en 2015 (ni cette année). Les cas recensés en 2016 l’ont été dans les régions de la Capitale-Nationale, de la Mauricie-Centre-du-Québec, de l’Estrie et de la Montérégie. Deux autres cas de myosite (inflammation des muscles) associés au virus de Jamestown Canyon sont survenus dans la région de Québec.
«Vigie rehaussée»
Comme les virus du sérogroupe de Californie sont peu connus, les médecins sont peu enclins à demander des tests de dépistage en laboratoire, constate le Dr Longtin, microbiologiste-infectiologue. L’an dernier, une trentaine de demandes de détection seulement ont été acheminées au Laboratoire de santé publique du Québec. C’est pour avoir une meilleure idée de la réelle incidence de la maladie au Québec que le Laboratoire mène un projet pilote cet été, conjointement avec le ministère de la Santé. Jusqu’au 31 octobre, les demandes d’analyse acheminées au Laboratoire pour le virus du Nil occidental (qui présente des symptômes similaires) qui s’avèrent négatives seront aussi testées pour les virus de Snowshoe Hare et de Jamestown Canyon
Cette «vigie rehaussée» permettra de «mieux suivre l’évolution de ces maladies», indique Noémie Vanheuverzwijn, des relations de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux. «De plus, lorsque les médecins vont faire face à une encéphalite, l’objectif est qu’ils demandent aussi un test pour les virus du sérogroupe de Californie, et pas seulement pour le virus du Nil occidental», précise-t-elle.
1961
Le virus de Jamestown Canyon a été isolé pour la première fois aux États-Unis en 1961 dans un bassin de moustiques recueillis dans le Jamestown Canyon, au Colorado. Au Québec, la maladie humaine causée par le virus du Snowshoe Hare a été observée dès 1978